Le PARCEM propose de s’attaquer à la fraude dans le secteur minier burundais pour en faire bénéficier la collectivité.
A Bujumbura, hier, lundi 16 décembre 2013, en conférence de presse, M. Faustin Ndikumana, de l’ONG locale Parole et action pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités (Parcem), a dénoncé la vente frauduleuse des minerais du Burundi ( nickel, cuivre, platine, cobalt, or, cassitérite, wolframites, phosphates, tourbe, calcaire, carbonatites etc.) vers des pays voisins ( Rwanda,Tanzanie,etc.) qui fait perdre beaucoup d’argent au pays.
Les trafiquants de métaux précieux burundais travailleraient de connivence avec certaines autorités policières des pays voisins. D’où, selon le PARCEM, le Burundi y perd en devise puisque ces minerais sont payés en BIF (francs bu).
Le PARCEM propose que :
– les coopératives minières deviennent des sociétés commerciales à part entière, détenant un NIF, un compte bancaire, un chiffre d’affaires et payant l’impôt.
– les autorités administratives cessent d’être impliquées de près ou de loin dans ce commerce et ce trafic des minerais;
– les comptoirs d’achat et de vente des minerais burundais soient contrôlés, déclarent leur exploitation ainsi que les recettes en devise obtenues, et contrôlent le paiement de la taxe ad valorem;
– les métaux burundais exportés soient scellés d’un label montrant leur origine pour éviter que les pays voisins ne les revendent sur le marché international en leur nom ;
– un organe de régulation du secteur minier composé par les experts du domaine soit mis en place.
Au delà du fait que, actuellement, le Burundi a un déficit énergétique important pour commencer une véritable exploitation industrielle de ce secteur minier, voici une autre explication qui montre pourquoi les activités minières burundaises par rapport au Produit Intérieur Brut (PIB) ( soit 1% ) ou à la balance des paiements ( 3% des recettes d’exportation), reste encore trop faible au Burundi.
Un nouveau code minier a vu le jour ces derniers mois au Burundi. Il s’agit d’un pas considérable. Mais, au delà de cet effort, qui est entrain d’être fourni par l’Etat du Burundi pour assainir ce secteur, il conviendrait d’arrêter cette fraude gratuite, qui ne profite qu’à quelques individus, pour le faire profiter à la collectivité.
DAM, NY, AGNEWS, le 17 décembre 2013