La Cour des Comptes a proposé à l’Etat du Burundi de comprimer ses dépenses de fonctionnement en lieu et place de celles d’investissement afin de soutenir la croissance économique.
A Bujumbura, capitale du Burundi, jeudi 26 décembre 2013, l’Assemblée Nationale a approuvé les commentaires de la Cour des Comptes concernant le projet du Budget Général de l’État du Burundi, exercice 2014.
Le Président de la Cour des Comptes, M. Elysée Ndaye, a insisté sur le fait qu’il sera difficile, comme en 2013, au Gouvernement du Burundi de mobiliser des aides extérieures nécessaires pour les besoins de développement du pays, à cause de la faible croissance économique dans les pays des partenaires au développement du Burundi qui était de 2.2% en 2012 et 2.4% en 2013.
La Cour des Comptes du Burundi a proposé au gouvernement burundais d’essayer d’améliorer: – la production vivrière et de la productivité animale ; – l’exploitation rationnelle des mines, la promotion et la relance de l’Industrie et de l’artisanat ;
la promotion du tourisme et du commerce, amélioration du taux d’accès à la qualité des infrastructures économiques, le renforcement de l’offre de l’énergie ; l’organisation des différents modes de transports, l’encouragement de l’investissement direct étranger, la valorisation des innovations technologiques,…
Pour l’année 2014, les dépenses d’investissement ont été diminuées de 1.6% au détriment des dépenses de fonctionnement qui ont augmenté de 5.9%. La Cour des Comptes souhaiterait que l’Etat du Burundi comprime ses dépenses de fonctionnement au lieu de celles d’investissement.
Selon de nombreux experts économiques burundais, la solution pour stopper cette tendance serait une réforme des institutions burundaises qui consisterait à supprimer par exemples : – une des 2 vices présidences, le Sénat, et certains ministères (en les regroupant). Le nombre de fonctionnaires de l’Etat doit aussi être radicalement réduits ( Une grande réforme de l’administration burundaise). Bref, il faut envisager de se séparer des quotas ethniques des Accords d’Arusha qui alourdissent les dépenses de fonctionnement de l’État (par exemples les nombreux postes de vice existant doivent disparaître).
En 2000, à Arusha, les partenaires internationaux ( voir la conférence de Paris en 2001 ) avaient promis de payer l’application de cette politique – très cher – à quota ethnique. Aujourd’hui, ce sont les citoyens Burundais qui doivent eux-mêmes la financer. D’où le récent débat sur la réforme constitutionnelle qui est réellement sain.
Pour 2014, le Burundi a prévu un budget pour l’exercice 2014 de 1403 Milliards BIF soit 909,8 Millions USD. Le taux de croissance prévu au Burundi pour l’exercice 2014 est de 5.4% contre 4.8%. en 2013.
DAM, NY, AGNEWS, le 29 décembre 2013