Gouvernance – le détournement des biens exonérés à d’autres fins font perdre au trésor public chaque année environ 90 Milliards BIF, environ 53 Millions USD .
A Bujumbura, mardi 22 mars 2017, M. Ndikumana Ernest, conseiller au cabinet du ministère burundais à la Présidence chargé de la Bonne gouvernance et du Plan, lors d’un atelier de 3 jours sur la gouvernance organisé l’ombudsman du Burundi, a exposé quelques points important concernant la bonne gouvernance au Burundi, notamment les niches de la corruption, que l’on observe surtout dans la pratique à la police, à la justice, dans certaines administrations, à l’enseignement et à la santé publique :
1/ la divulgation des informations à certains soumissionnaires ; 2/ la réception de marchés non conformes aux spécifications techniques et aux collusions des soumissionnaires pour gonfler les prix dans le domaine de passation, d’exécution et de suivi des marchés publics; 3/ les exonérations abusives des impôts et taxes; 4/ l’usage de fausses factures; 5/ le détournement des biens exonérés pour d’autres fins que celles pour lesquelles le régime d’exonération a été accordée, privant ainsi le trésor public d’un montant de plus de 90 Milliards BIF, environ 53 Millions USD ; et 6/ les abus de pouvoir par le trafic d’influence auprès de certaines autorités publiques, administratives, militaires et policière.
Le Burundi tente d’appliquer sa stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption (SNBGLC). Selon M. Ndikumana Ernest, la mauvaise coordination de certaines institutions publiques, le manque de transparence dans la gestion, et l’impunité des corrompus et des corrupteurs, tout cela fragilise la bonne gouvernance dans le pays.
DAM, NY, AGNEWS, http://burundi-agnews.org, le mardi 28 mars 2017