Le potentiel hydroélectrique dont regorge le Burundi est évalué à 1700 MW, dont 300 MW sont techniquement et économiquement exploitables. Aujourd’hui, la puissance installée n’est que seulement de 32,9 MW. Le parlement du Burundi vient d’adopter le projet de construction du barrage hydro-électrique de Kabu-16 en province de Cibitoke. Le gouvernement du Burundi a pour ambition d’augmenter sa puissance énergitique en électricité qui ne représente que 4,27% comparé à la consomation de la biomasse estimé à 94.05% et des autres énergies (pétrole,solaire, biogaz, batteries et piles) à 1.68%.
Le ministre de l’Energie et des mines, M. Côme Manirakiza, se dit totalement satisfait. Le projet de construction du barrage hydro-électrique sur la rivière Kagunuzi (dans la province de Cibitoke) est passé comme une lettre à la poste au Parlement burundais à Kigobe (Bujumbura).
Il s’agissait d’un projet de loi portant ratification par le Burundi de l’accord de ligne de crédit en dollars du projet hydroélectrique de KABU 16 au Burundi entre le Gouvernement du Burundi et Export-Import Bank of India. Ce dernier a été adopté par les parlemantaires barundi.
Le montant du crédit contracté par l’Etat s’élève à 80 Millions d’USD. Le but de l’Etat du Burundi est d’essayer de combler le déficit électrique que connaît actuellement le pays. Selon le Ministre Manirakisa, la durée de construction de ce barrage hydro-électrique de Kabu-16 sera de trois ans. Le travaux débuteront mi-novembre 2012. Le barrage Kabu 16 produira 20 MW d’électricité.
Le gouvernement Nkurunziza (nom du président du Burundi) estime qu’une très haute priorité doit être accordée au développement de l’électricité, condition indispensable d’un développement accéléré et équilibré de l’économie du pays et porteur de croissance pour tous les autres secteurs (agriculture, industrie, artisanat, commerce, services, télécommunications, transports, mines et habitat). Parmi les projets du Burundi qui nécessitent le développement de l’hydroélectricité pour leur mise en œuvre, citons notamment l’exploitation des réserves de nickel du Burundi, les cinquièmes du monde, qui semblent intéresser un certain nombre d’investisseurs internationaux.
95% de l’énergie électrique burundaise est distribué par la Regideso, l’entreprise publique qui exploite le réseau urbain, et 1,5% revenant à la DGHER,responsable de la distribution de l’électricité en milieu rural, et 2% pour les auto-producteurs privés (essentiellement les missions).
Le taux d’accès à l’électricité demeure inférieur à 3%, l’un des plus bas du monde, et la consommation moyenne ne dépasse guère 23 kWh/habitant/an.
DAM , NY, AGnews, le 28 novembre 2011.