Au Burundi où l’Etat souhaite une politique fiscale en adéquation avec le développement …
A Kayanza, commune Kabarore, sur les collines de Munege et Kivuvu, M. Victor Ntakirutimana, adminitrateur de Kabarore, est un homme content car les prévisions en recettes communales qui étaient estimée à 67 millions BIF par mois ( plus de 39 600 USD par mois ) au début d’année 2016, sont revues à la hausse, à plus de 90 millions BIF mensuels ( plus de 53 200 USD par mois ) avant fin 2016.
La commune de Kabarore exploite artisanalement 3 minerais “Made In Burundi” ( des minerais certifiés venant du Burundi ): le Coltan, le cassitérite, et le wolframite.
Selon l’administrateur Ntakirutimana : « Aujourd’hui, la commune enregistre une augmentation de plus de 20 millions BIF ( 11 823 USD ) sur les prévisions des taxes entrant chaque mois dans la caisse communale depuis janvier 2016 … Les sites d’extraction de Munege et Kivuvu pouvaient produire auparavant 1 tonne de pierre exportable, ce qui équivaut à 6 Millions BIF ( 3547 USD ) de recettes communales. Aujourd’hui, cette production est passée à 4 tonnes, générant plus de 20 millions BIF ( 11 823 USD ) pour les caisses de la commune ».
Au Burundi, où l’équilibre énergétique s’annonce dès 2019 et 2020, pourra démarrer sa politique d’industrialisation. Ce sera une aubaine pour l’exploitation industrielle minière. Actuellement, l’exploitation minière est plutôt artisanale. Le Burundi a modifié son code minier en 2013 afin de permettre à ce que l’exploitation des mines soutiennent la politique de développement. Ainsi une taxation plus forte a été mise en place. Mais c’était sans compter la malignité des multinationales minières de la région, qui, avec leurs sbires, ont décidé de boycotter le Burundi en se repliant sur les pays voisins jouant sur la concurrence de taxation … D’où, cette année 2016, en catastrophe, l’Etat du Burundi a du revoir à la baisse sa taxation minière. C’est à dire on va poursuivre l’exploitation minière; le tonnage va augmenter; les multinationales vont s’enrichir; tandis que les rentrées ( Taxes) pour l’Etat seront minimes. Brèf, le scénario de nombreux pays d’Amérique latine où les multinationales s’enrichissent sur l’exploitation minière mais dont les pays demeurent pauvres car quasi aucune rentrée en terme de taxes. Dans ces pays frères d’Amérique latine, qui exploitent industriellement leurs mines, la population commence à gronder car bien que leur économie s’annonce avec des Taux de Croissance monstre dans les tableaux de la Banque Mondiale ou du FMI, eux, ils meurent de faim; ils ne peuvent pas payer les études à leurs enfants ; ils ne peuvent se soigner; il n’y a pas de faciliter de transports et les routes sont en piteux états ; ils n’ont pas accès à l’électricité; et l inflation y est très forte car leur économie repose sur la seule exploitation industrielle minière etc.
Aujourd’hui, il existe une institution onusienne qui peut-être peut jouer un rôle intermédiaire entre les multinationales et les Etats afin de se mettre d’accord sur un prix plafond ( minimum / maximum ) sur les minéraux en question afin que tout le monde puisse s’y retrouver. Actuellement, c’est l’anarchie ! Les parlementaires Burundais à l’East African Community EAC et à l’Union Africaine UA doivent porter ce débat de fiscalité ( Droit Fiscal ) impliquant les multinationales dans l’exploitation industrielle des mines en Afrique. Il ne s’agit pas de combattre les multinationales mais de se mettre d’accord sur une politique fiscale minière – gagnant / gagnant ou WIN / WIN – sur tout le continent africain ou au niveau planétaire.
DAM, NY,AGNEWS, le vendredi 14 octobre 2016