ECONOMIE – Les commerçants HUTU Barundi questionnent sur la disparition programmée de la friperie seconde main au Burundi et dans l’EAC .
Bujumbura, Mercredi 30 mai 2018 – M. BIGIRIMANA Antoine, COMMERÇANT de vêtements de seconde main, venus du monde entier ( surtout d’Europe et des USA ), craint pour l’avenir de son chiffre d’affaire… L’East African Comunity (EAC) a décidé, d’ici 2019, de couper court à ce type de marchandises pour privilégier l’INDUSTRIE TEXTILE REGIONALE et stimuler les metiers de coutures et d’entrepreneurs industrielles textiles.
En 2015, les chefs d’Etat EAC ont adopté un décret éliminant, sur 3 ans, les importations de vêtements et de chaussures d’occasion sur le territoire de l’EAC, pour promouvoir les industries textiles, vestimentaires et du cuir de la région.
Au Burundi, lorsque l’on parle de l’industrie textile locale, on évoque AFRI-TEXTILE, multinationale dont le siège est à l’Île Maurice, qui emploie près de 1000 employés permanents et près de 200 personnes temporaires. Autrefois COTEBU, société burundaise étatique, employait près de 2.000 personnes.
Pour M. BIGIRIMANA : La friperie seconde main fait vivre des milliers de petits commerçants Barundi. Selon l’Institut des Statistiques et Etudes Economiques du Burundi (ISTEEBU), le Burundi a importé plus de 6.010,9 tonnes de friperies pour 6,7 Milliards BIF ( plus de 3,8 Millions USD ) en 2016. En 2017, les commerçants Barundi ont importé 11.366,4 tonnes de friperies pour une valeur de 14,7 milliards BIF ( près de 8,4 Millions USD ). Les affaires marchent très bien pour les COMMERÇANTS BARUNDI … L’Etat devrait statistiquement mettre en pesé : le nombre d’emplois crées par la FRIPERIE SECONDE MAIN et le nombre de métiers et d’emplois que créent l’INDUSTRIE TEXTILE au Burundi. La stratégie de l’EAC a, pour critique, que les INDUSTRIES TEXTILES LOCALES, qui vont être favorisées par cette mesure, de toutes les manières sont vendues à des MULTINATIONALES ETRANGERES qui portent aucun intérêt à l’ECONOMIE LOCALE EAC RÉELLE. Ces MULTINATIONALES font de l’EVASION FISCALE un sport au quotidien. Donc aucune rentrée fiscale ou des miettes … Les fripiers BARUNDI paient leur taxe à l’OBR Office Burundaise des Recettes.
Dans la tradition des Barundi, M. BIGIRIMANA, étant un Commerçant burundais -fripiers- vivant du METIER DU COMMERCE, est MEMBRE de la CORPORATION DES METIERS BARUNDI ou de la CORPORATION DE PRODUCTION DES BARUNDI, appelé HUTU, tout comme les COUTURIERS et les ENTREPRENEURS. Chez les Barundi, c’est la RICHESSE PRODUITE PAR LES BAHUTU OU HUTU, une fois répartie JUSTEMENT par les TUTSI, qui fait vivre -HARMONIEUSEMENT- INGOMA Y’UBURUNDI ( L’ETAT DU BURUNDI ). On peut dire que M.BIGIRIMANA est HUTU, fier de contribuer à la PRODUCTION DE LA RICHESSE DES BARUNDI.
DAM, NY, AGNEWS, http://burundi-agnews.org, le Mercredi 30 mai 2018