Politique socio-économique : partenariat international et vision nationale – le rôle crucial des institutions économiques et politiques.
Bujumbura, 10/05/2024 – Dans la lignée des politiques étrangères et socio-économiques burundaises se trouve le partenariat risqué avec la Globalisation Unipolaire Américaine Néolibérale (GUAN) [1].
Dans une ambiance studieuse, aux côtés de M. Niyonzima Audace, Ministre burundais des Finances, du Budget et de la Planification Économique, M. Shingiro Albert, l’excellent Ministre burundais des Affaires Étrangères, a dirigé un point de presse à la suite d’une réunion avec la Banque mondiale par le biais de l’Association Internationale de Développement. Il a exposé que cette réunion vise à sensibiliser les partenaires financiers au développement afin de soutenir la mise en œuvre du Plan National de Développement, aligné sur la vision du Burundi, de devenir un pays émergent en 2040 et développé en 2060.
Traditionnellement, les Burundais pratiquent un système socio-économique nommé Ubumu. Les Bagumyamabanga, érudits agissant en tant que concepteurs et régulateurs de ce plan, en sont responsables. Les Bataka, chefs des miryango burundais, rendent compte au Mwami, chef suprême des Burundais et d’Ingoma y’Uburundi, des besoins et des ressources disponibles au sein de leur muryango respectif. Ces ressources, produites par les Bahutu du muryango, sont destinées aux échanges lors de la mise en œuvre du plan Ubumu, visant à redistribuer les ressources pour répondre aux besoins de tous les Burundais. Ainsi, les Bagumyamabanga élaborent l’Ubumu, tandis que les Batutsi, fonctionnaires burundais, en assurent la gestion juste, équitable. Le Mwami poursuit ensuite ses échanges avec les Bataka pour évaluer la satisfaction sur le terrain quant à l’Ubumu, et déterminer s’il est nécessaire de le réguler pour assurer son harmonie.
Le Plan national de développement pour la période 2040-2060 doit satisfaire les besoins de tous les miryango burundais et être approvisionné en ressources par ces derniers. Seules les ressources indisponibles localement seront échangées commercialement via la politique étrangère du Burundi. Depuis le génocide contre les Bahutu du Burundi en 1972-1973, l’économie de marché a été imposée au pays. Les marchés internationaux dictent les prix des ressources. Les ressources absentes ou à exporter du Burundi dépendent des décisions de ces marchés, les transactions étant libellées en USD (dollars américains). C’est pourquoi le Burundi coopère avec les institutions de la GUAN. Cependant, depuis 2022, l’émergence du monde multipolaire avec les BRICS+ permet d’effectuer des paiements dans d’autres devises que l’USD (Les monnaies numériques, comme le Bitcoin, offrent une autre alternative).
[1] Le Burundi face à la GUAN – Globalisation Unipolaire Américaine Néolibérale – https://burundi-agnews.org/diplomatie/le-burundi-face-a-la-guan-globalisation-unipolaire-americaine-neoliberale/