Diocèse de Southwell et Nottingham (UK)

Le révérend Dr Paul Butler et son épouse Rosemary viennent de quitter l'Angleterre pour une visite d'échange spirituelle au Burundi. Ensemble, Ils souhaitent  voir comment renforcer les projets de l'ONG Christian Aid, très engagé dans les défits de développement que s'est lancé le très populaire président africain burundais,  S.E. Nkurunziza Pierre.  
 
L'évêque de Southwell et Nottingham, le révérend Dr Paul Butler est le chef du diocèse de Southwell et Nottingham  qui est un diocèse  de l'Eglise anglicanne de la Province d'York qui s'étend sur le Nottinghamshire et une partie du Yorkshire du Sud, en Angletterre. Son siège est Southwell Minster.
 
Le révérend Dr Paul Butler est à la tête d'un groupe de 12 britaniques en voyage au Burundi.
 Leur voeux les plus chers est d' espérer établir des relations forte avec le Burundi et son église.  Voici ce que déclare le révérend Butler: «Ce voyage reflète une partie de notre engagement à la mission du monde et nous allons construire des relations en vue d'établir un partenariat à long terme avec le Burundi.   Le Burundi est un pays fantastique avec une église en plein essor …il a une énorme richesse spirituelle d'où nous pouvons tirer des leçons mais aussi offrir des choses… ".  Le groupe compte faire également le lien avec les projets de Christian Aid au Burundi.
 
Il y a un an, le Dr Paul Butler parmi  les personnalités  de l'Eglise d'Angletterre réunies à York en synode, était parmi  ceux  qui tiraient la sonnette d’alarme sur la crainte d'une possible disparition prochaine  de  l’Eglise d’Angleterre à cause : – du vieillissement de leur Église, dont les fidèles ont en moyenne 61 ans; – mais aussi la chute massive du nombre de pratiquants adultes ( En quarante ans, leur nombre a chuté de moitié. Quant aux enfants, ils sont 80 % de  moins à fréquenter régulièrement les églises). 
 
Cette alarme sur une possible disparition de l'institution garante de l'équilibre spirituel du Royaume d'Angleterre est quelque peu inquiètante. Elle rappelle au Burundi, le drame qu' avait provoqué la mort du  Mwami Ntare IV Rugamba (alias Rubogora) vers 1820. Les intrigues de ses fils, commencées autour du Mugabe (le régent sous la Régence) Ndivyariye  menées par Rwasha et  Biroli, allaient baffouer le code oésotérique Rundi (sorte de constitution du Royaume) en imposant Gisonga, futur Mwesi Gisabo. Mais le drame sublime fut le fait d'écarter le Muhanuzi, le garant morale du Royaume de l'Urundi (un royaume dont l'équilibre reposait essentiellement sur son aspect bipolaire : Un Mwami (un roi, garant des forces du matériel ) – Un Muhanuzi (un prophète, une force spirituelle ) ). C'était les signes avant coureur de la fin programmée du Royaume millénaire de l'Urundi …  Heureusement le Mwami Mwezi Gisabo remettra de l'ordre dans le Royaume de l' Urundi  au détriement de Rwasa et Biroli (début du conflit Batare – Bezi) et au profit du Muhanzi (c'est à dire l'ordre moral de l'Urundi). Malheureusement, vers les années 1920, les colons belges, en faisant tué Runyota alias Kanyarufunso, mettaient définitivement à l'institution morale du Royaume conduite par la dynastie des prophètes-devins  Bahanuzi. Le Royaume millénaire de l'Urundi, sans âme (dimension spirituelle), ira jusqu'au balbuciment à l'indépendance en 1962  puis à sa perte en 1966.
 
DAM, NY, AGNEWS, le 17 juillet 2012.
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