La Suisse rappelle au respect des règles démocratiques au Burundi… Cet appel, à peine masqué, semble dirigé vers ceux qu’ “une certaine opinion” appelle l’ – opposition extra parlementaire – burundaise, soit l’ADC Ikibiri.
L’Ambassadeur de Suisse au Burundi, S.E. Jacques Pitteloud, appelle les organisations politiques burundaises qui ont perdu les elections démocratique en 2010 au Burundi, à ne pas être des -mauvais perdants-… Selon ce dernier, la Suisse ne leur accordera pas de tribune.
Pour l’Ambassadeur Jacques Pitteloud, il s’agit aussi d’un des exercices difficiles du jeu démocratique. Selon lui, toujours, ce sont ces perdants d’hier qui sont à la base de la recrudescence de la violence observée dans le pays.
« Nous ne donnerons pas une tribune à l’opposition illégale pour obtenir ce qu’ils n’ont pas pu obtenir par la voie des urnes », assure l’Ambassadeur Pitteloud. « Nous sommes conscient des raisons qui ont entrainé cette recrudescence : il s’agit de l’attitude irresponsable de ceux qui n’ont pas voulu reconnaitre le verdict des urnes », déplore -t’il.
La diplomate suisse recommande aux perdants de « reconnaitre la légitimité du pouvoir », et surtout de « combattre politiquement pour les échéances électorales de 2015 ».
Selon le politologue burundais, Nahimana Pierre, la Suisse interpelle les homologues européens à ne plus soutenir ce désordre… “L’Union Européenne (UE) a été observatrice -principale- des dernières élections démocratiques de 2010 au Burundi. Elle les a financé en grande partie. L’UE a sorti un rapport positif sur ces dernières. Elle doit être conséquente avec elle-même. ” , explique le politologue.
“Ces leaders politiques qui ont perdu les élections, et surtout qui crée une insécurité au Burundi, se promènent sans être inquiétés partout en Europe. De plus, ils sont appuyés politiquement à travers des organisations civiles pour rendre -noire- l’image du Burundi …”, selon M. Nahimana.
“En novembre, auront lieu les scrutins en RDC Congo. Ce manque de fermeter que montre par exemple la Belgique et la France, à l’égard des membres des organisations qui ont perdu les élections en 2010 au Burundi, risque de donner de très mauvais signaux démocratiques dans la région.”, termine le politologue.
Le gouvernement du Burundi va incessamment rendre publique un mémorandum sur la situation politico-sécuritaire qui prévaut dans le pays, qui devrait jouer un rôle critique dans la recherche de la vérité sur les responsabilités des uns et des autres.
DAM, NY, AGNEWS, le 11 octobre 2011.