[Voting began Monday with delays and setbacks in this massive nation pummeled by war for an election that could further consolidate the country’s peace or drag Congo back into conflict]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BURUNDI :

 

 

 

 

 

 

RWANDA :

 

Rwanda: Gov’t Tightens Stance On Privatisation

28 November 2011/The New Times

 

Government is set to initiate measures aimed at cracking down on companies it accuses of breaching contracts or failing to implement their business plans.

 

While government initiated a host of business reforms as part of its strategy to liberalise the market and attract investments, it has been a victim of “brief case companies”.

 

Daniel Ufitikirezi, the head of State Property at Rwanda Development Board (RDB) told Business Times that strong measures are in the pipeline including tightening the due diligence procedures ahead of the proposed privatisation of five companies.

 

Government plans to privatise Hotel Umubano, Rwanda Printing and Publishing Company (RPPC), Mulindi Tea Factory, Shagasha Tea Factory, Nyagatare Dairy and the National Hatchery by the end of this financial year.

 

“The problem is that some investors present “briefcase companies” which in the long run affects business and the market they operate in,” Ufitikirezi said, disclosing that strong clauses would be initiated targeting investors who fail to implement the business plans as presented.

 

He explained that government in the past has experienced challenges of investors capable of presenting viable business but who do not walk the talk.

 

Some companies accused of failure to honour their contractual obligations include Dane Associates, which prompted government to hold back its share of the contractual sum for the project to extract the Methane gas from Lake Kivu.

 

In 2005, Terracom, an American company, took over Rwandatel promising to revamp the telecommunication sector by buying new state-of-the-art equipment such as satellite dishes and new servers.

 

However, Terracom fulfilled none of its pledges but wne ahead to fired 130 employees, in the name of creating efficiency.

 

Rwandatel’s mobile operating license was earlier this year annulled after telecom regulator, Rwanda Utilities Regulatory Agency, accused it of failure to honour contractual obligations. Libya’s LAP Green is the majority shareholder in Rwandatel.

 

“Yes, we have seen failed companies that were privatised, but some clauses allow us (Government) to repossess them and this has happened to Rwandatel twice. But all in all, we have seen big improvements especially in tea factories,” the Minister of Finance and Economic Planning, John Rwangombwa said.

 

According to Rwangombwa, the future sale of State owned companies will be through open tenders, which gives room for due diligence.

 

“We have a strong team in RDB and is capable of knowing the people we are dealing with and in charge of transactions,” Rwangombwa noted.

 

 

 

 

 

 

RDC CONGO:

 

RD Congo : Kabila favori pour des élections “apaisées” ?

le 28 novembre 2011 / lci.tf1.fr

 

32 millions de Congolais sont appelés aux urnes pour élire le futur président et 500 députés. Le président sortant Joseph Kabila est favori, alors que la Commission électorale a assuré que les élections seraient transparentes et apaisées, après des violences entre partisans de l’opposition et de la majorité.

 

 Les Congolais ont commencé à  voter lundi pour élire le futur président de la République démocratique du Congo (RDC) et 500 députés. Environ 32 millions de Congolais sont  appelés aux urnes. Onze candidats briguent la  magistrature suprême, mais le favori est le président sortant Joseph Kabila, 40  ans, dont les affiches électorales proclament depuis un mois sa confiance en la victoire: “100% sûr”. Son principal rival est Etienne Tshisekedi, 78 ans, le patron de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), mais ses chances de l’emporter son minimes, l’opposition n’ayant pas réussi à désigner un candidat unique pour cette élection à un tour, face au président sortant qui dispose de gros moyens et des medias d’Etat.

 

Ni le mobutiste Léon Kengo, 76 ans, président du Sénat, ni Vital Kamerhe,  51 ans, ex-président de l’Assemblée nationale et ancien proche de Kabila devenu opposant déclaré en 2010, ne se sont rangés sous la bannière de Tshisekedi. Concernant l’Assemblée nationale, le résultat est apparemment moins assuré pour le pouvoir et 18.835 candidats se disputent les 500 sièges en jeu.

 

Des élections transparentes ?

 

Les appels à des élections “apaisées” se sont multipliés ces dernières  semaines, après des violences entre partisans de l’opposition et de la majorité. Samedi, au dernier jour de campagne, Tshisekedi a été privé de meeting à  Kinshasa, plutôt acquise à l’opposition, suite à une interdiction de tous les rassemblements politiques par le pouvoir pour “préserver la sécurité publique”.  Il a même été retenu pendant huit heures par la police.

 

Très critiquée, voire même accusée de partialité par l’opposition, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a assuré dimanche soir que les élections seraient transparentes et apaisées. Dans un message à la nation, Joseph Kabila a appelé dimanche soir les  Congolais à aller voter en masse et dans le calme. “Notre pays vient de loin, d’une situation de guerre et de conflits en tous  genres”. Cette élection, a-t-il poursuivi, est un scrutin “pour la stabilité et l’avenir”. 

 

Arrivé au pouvoir en 2001 après l’assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila, Joseph Kabila a été élu au suffrage universel direct au deuxième tour en 2006 face à l’opposant Jean-Pierre Bemba. Interrogé récemment par le quotidien français le Figaro sur l’éventualité  d’un gouvernement d’union nationale après les élections, il reste prudent tout  en affirmant avoir “toujours été ouvert”.

 

le 28 novembre 2011

 

 

 

RDCongo: les bureaux de vote sont ouverts

lci.tf1.fr/28/11/2011

 

Les Congolais ont commencé à voter lundi pour élire le futur président de la  République démocratique du Congo (RDC) et 500 députés, un scrutin sous tension  après des violences lors de la campagne, ont constaté des journalistes de l’AFP. Les premiers bureaux ont ouvert dans l’est du pays. En raison d’un décalage  horaire dans ce pays grand comme l’Europe occidentale, les bureaux de vote  n’ouvriront dans la capitale Kinshasa et dans les régions de l’ouest qu’à 05H00  GMT. Dans le centre de vote du complexe scolaire Imara à Lubumbashi, dans la  province du Katanga (sud-est), les opérations ont débuté à 06H02 (04H02) avec  le vote des membres du bureau, alors qu’une douzaine d’électeurs attendaient à  l’extérieur sous une petite pluie fine. En revanche, à l’école Jean Calvin, les agents de la Commission électorale  attendaient toujours les urnes, les isoloirs et les bulletins de vote. “On est  là depuis 05H00, mais pour l’instant nous n’avons rien reçu”, a déclaré à l’AFP  le chef du bureau Jean-Clément Tshibangu. Près de 64.000 bureaux de vote sont prévus dans tout le pays. La Commission  électorale nationale indépendante (Céni) a été placée sous forte pression ces  derniers jours pour parvenir à distribuer le matériel électoral, notamment les bulletins de vote. Onze candidats, dont le président sortant Joseph Kabila, se disputent la  présidentielle, et près de 19.000 les 500 sièges de l’Assemblée nationale. Les résultats provisoires de la présidentielle sont attendus le 6 décembre  au plus tard, ceux des législatives le 13 janvier.

 

 

 

RD Congo: attaque contre des militaires

AFP /Publié le 27/11/2011

 

Une dizaine d’hommes armés ont attaqué dans la nuit de samedi à dimanche un camp militaire et un dépôt de munition à Lubumbashi (sud-est), indique une source militaire.

 

Selon cette source, deux hommes, dont un militaire, ont été gravement blessés dans un échange de tirs autour du camp “Major Vangou”, l’un des plus importants de la capitale de la province minière du Katanga. Après le départ du groupe d’assaillants, dont certains portaient des uniformes, un incendie s’est déclaré dans le dépôt de munitions du camp. Selon un correspondant de l’AFP, on pouvait encore entendre quelques explosions dans le courant de la matinée. Une attaque similaire avait eu lieu fin juin contre un autre dépôt d’armes de l’armée de la ville.

 

Début novembre, des affrontements avaient également opposé deux jours durant partisans du pouvoir et de l’opposition en pleine campagne électorale pour les élections présidentielle et législatives du 28 novembre.

 

Des militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, opposition) d’un côté, et du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, au pouvoir) et de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec) de l’autre, s’étaient affrontés à coups de pierres. Ces heurts avaient paralysé une partie de la ville, où des vitrines de commerces avaient été brisées, des banques fermées, et des passants dévalisés.

 

 

 

RD Congo: Pas de consigne de vote de Jean-Pierre Bemba

Pana /27/11/2011

 

Afrique centrale – RD Congo .Présidentiel RD Congo – Pas de consigne de vote de Jean-Pierre Bemba pour le scrutin présidentiel de lundi en RD Congo – Le leader du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba, détenu au centre pénitencier de la Cour pénale internationale (CPI) à la Haye (Pays-Bas), n’a pas donné de consignes de vote à ses partisans pour l’élection présidentielle prévue lundi en RD Congo.

 

Selon un communiqué publié samedi à Bruxelles, par ses avocats, Jean-Pierre Bemba ‘appelle seulement à soutenir celui qui a le plus de chance de garantir l’alternance’, sans plus de détails, alors que le chef de son parti, Adam Bombole, a été contraint par certains courants du MLC de se déclarer candidat indépendant à la présidentielle.

 

Accusé de crimes contre l’humanité, pour avoir envoyer les milices du MLC en Centrafrique pour soutenir le président d’alors,  Ange Félix  Patassé, attaqué par les troupes du général Bozizé qui s’était finalement emparé du pouvoir, Jean-Pierre Bemba, arrêté à Bruxelles, est incarcéré depuis 2008 à la Haye.

 

En 2006, Jean-Pierre Bemba, candidat à l’élection présidentielle précédente, avait été battu au second tour par Joseph Kabila, malgré son score de plus de 70% des voix dans la capitale, Kinshasa.

 

Les élections présidentielles de lundi se dérouleront parallèlement aux législatives qui invitent 32 millions d’électeurs à choisir 50 députés parmi 19.000 candidats, sur un bulletin de vote qui dépasse 50 pages.

 

 

 

Ban Ki-moon appelle au calme en RDC

AFP /Publié le 27/11/2011

 

Le chef de l’ONU Ban Ki-moon a lancé un appel au calme en République démocratique du Congo, soulignant que le gouvernement était “responsable” du maintien de la paix, alors que la tension monte à la veille des élections présidentielle et législatives de demain.

 

“J’appelle l’ensemble des dirigeants politiques et le peuple congolais à faire preuve de retenue tout au long du processus afin que les élections se déroulent dans un climat apaisé et sécurisé”, a dit M. Ban Ki-moon, cité par son porte-parole Martin Nesirky. La campagne électorale pour les élections présidentielle et législatives de lundi en RD Congo s’est achevée samedi dans la violence et la confusion avec un bilan de deux morts. Tous les meetings ont été interdits et le principal candidat de l’opposition Etienne Tshisekedi a été bloqué de longues heures par la police à l’aéroport de Kinshasa jusqu’à la nuit.

 

Etienne Tshisekedi a demandé dimanche le départ du chef de la mission de l’ONU (Monusco) et appelé à un meeting dans l’après-midi à Kinshasa. Le président Joseph Kabila devrait vraisemblablement être réélu lors de ce deuxième scrutin depuis la fin de la guerre civile (1993-2003) qui a fait quelque trois millions de morts. “Je tiens à souligner que le gouvernement de la République démocratique du Congo a la responsabilité première d’assurer un environnement sécurisé pour les élections”, a ajouté M. Ban Ki-moon.

 

“Ces élections sont cruciales pour le progrès du pays vers la stabilisation et le développement”, a-t-il dit. M. Ban a appelé toutes les parties “à observer les dispositions pertinentes de la Constitution et de la loi électorale; à privilégier le débat démocratique et à respecter le verdict de urnes”.

 

 

 

RD Congo – Le meeting annoncé par l’opposant Tshisekedi à Kinshasa “n’aura pas lieu” (parti)

Dimanche, 27 Novembre 2011 / www.afreekelection.com

 

Le meeting que l’opposant Etienne Tshisekedi, candidat à la présidentielle de lundi en RD Congo, souhaitait organiser dimanche après-midi dans un stade de la capitale Kinshasa, “n’aura pas lieu”, a déclaré à l’AFP un responsable de son parti.

Le meeting, annoncé à partir de 15H00 (14H00 GMT) au stade des Martyrs, “n’aura pas lieu”, a déclaré vers 18H00 (17H00 GMT) Jacquemin Shabani, secrétaire général du parti de M. Tshisekedi, alors qu’aucun partisan ne s’était pressé sur les lieux.

 

 

 

RDC: les Congolais élisent leur président et leurs députés, ouverture des premiers bureaux

AFP/28112011

 

LUBUMBASHI (RDCongo) (AFP) – Les Congolais ont commencé à voter lundi à 06H00 locales (04H00 GMT) pour élire le futur président de la République démocratique du Congo (RDC) et 500 députés, un scrutin sous tension après des violences lors de la campagne, ont constaté des journalistes de l’AFP.

 

Les premiers bureaux ont ouvert dans l’est du pays. En raison d’un décalage horaire dans ce pays grand comme l’Europe occidentale, les bureaux de vote n’ouvriront dans la capitale Kinshasa et dans les régions de l’ouest qu’à 05H00 GMT.

 

Dans le centre de vote du complexe scolaire Imara à Lubumbashi, dans la province du Katanga (sud-est), les opérations ont débuté à 06H02 (04H02) avec le vote des membres du bureau, alors qu’une douzaine d’électeurs attendaient à l’extérieur sous une petite pluie fine.

 

En revanche, à l’école Jean Calvin, les agents de la Commission électorale attendaient toujours les urnes, les isoloirs et les bulletins de vote. “On est là depuis 05H00, mais pour l’instant nous n’avons rien reçu”, a déclaré à l’AFP le chef du bureau Jean-Clément Tshibangu.

 

Près de 64.000 bureaux de vote sont prévus dans tout le pays. La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a été placée sous forte pression ces derniers jours pour parvenir à distribuer le matériel électoral, notamment les bulletins de vote.

 

Onze candidats, dont le président sortant Joseph Kabila, se disputent la présidentielle, et près de 19.000 les 500 sièges de l’Assemblée nationale.

 

Les résultats provisoires de la présidentielle sont attendus le 6 décembre au plus tard, ceux des législatives le 13 janvier.

 

 

 

RDC: la Ceni invite les Congolais à voter dans la sérénité

radiookapi.net/ 2011/11/28

 

Les élections présidentielle et législatives ont commencé, ce lundi 28 novembre, à Kinshasa et dans les provinces de la RDC. La veille au soir, le président  de  la  Commission électorale indépendante (Ceni), Daniel Ngoy Mulunda, a invité la population congolaise «à aller aux urnes dans la paix, la sérénité et et le respect mutuel».

Daniel Ngoy Mulunda a menacé de fermer tout bureau de vote dont le personnel de la Ceni serait la cible des violences:

 

«La période de campagne électorale n’a pas été la meilleure, parce que nous avons noté, au dernier jour, une montée de violence que nous sommes entrain de décourager et que nous condamnons. Et nous voulons encore le répéter ici: si demain, 28 novembre 2011, jour des élections, on empêche par la violence aux agents de la Ceni de faire leur travail, le bureau concerné sera fermé et on ne l’ouvrira qu’après cinq ans.» 

 

Pour lui, les scrutins de ce lundi constituent une occasion offerte au peuple congolais de choisir son président de la République et ses représentants à l’Assemblée nationale.

 

Par ailleurs, Daniel Ngoy Mulunda a rappelé que tous ceux dont les noms ne figurent pas sur les listes électorales doivent se présenter dans les centres de vote où ils se sont enrôlés pour voter.

 

Il a précisé que les  bureaux  de vote vont ouvrir à 6 heures  du  matin  et  se  fermer à  17 heures  (heures  locales). Cependant, Des électeurs qui se trouveraient devant les bureaux de vote à l’heure de fermeture seront autorisés à voter. « Le chef du centre va récupérer leurs cartes d’électeur et ils pourront voter« , a affirmé Ngoy Mulunda.

 

Par ailleurs, dans un message à la nation, le Chef de l’Etat congolais Joseph Kabila a appelé les Congolais à se rendre massivement aux urnes, dans le calme et la sérénité, pour élire le candidat de leur choix. Le vote d’aujourd’hui est « la garantie de la stabilité et l’avenir de la nation », a-t-il déclaré

 

 

 

RDC: Onze candidats pour un président

le 28/11/2011 / www.20minutes.fr

 

ELECTIONS – La République démocratique du Congo doit montrer ce lundi sa capacité à tenir un calendrier et à organiser des élections sans l’aide de la communauté internationale…

La République démocratique du Congo (RDC) parviendra-t-elle à tenir le calendrier qu’elle s’est fixé ? La semaine dernière, la course contre-la-montre avait commencé pour que se tiennent, comme prévu, les législatives et la présidentielle ce lundi.

 

Les violences qui ont émaillé la campagne inquiètent

 

Le défi est d’abord logistique: 62.000 bureaux de vote doivent être installés dans un pays grand comme quatre fois la France, mais qui ne compte que 1.000 km de routes goudronnées. L’autre défi est politique. Avec ce scrutin, «la RDC montrera, ou pas, sa capacité à organiser ses propres élections démocratiques sans l’aide de la communauté internationale [contrairement aux dernières élections en 2006] », explique Marc-André Lagrange, chercheur à l’International Crisis Group à Kinshasa. Les observateurs internationaux seront cette fois beaucoup moins nombreux: 148 de l’Union européenne, contre 300 en 2006, et aucun des Nations unies, contre 2.250 lors du dernier scrutin.

 

Or les violences qui ont émaillé la campagne n’augurent rien de bon. «Nous sommes inquiets, surtout pour l’après-publication des résultats», souligne Dirk Koch, président de l’ONG Search for Common Ground. Samedi, des violences entre camps rivaux ou avec les forces de l’ordre ont fait au moins trois morts. Onze candidats se présentent à l’élection présidentielle, dont le président sortant Joseph Kabila et l’opposant historique Etienne Tshisekedi, et 19.010 aux législatives.

 

Plusieurs chantiers attendent le prochain président: la construction d’un véritable Etat, aujourd’hui inexistant et corrompu, la réduction de la pauvreté, qui touche deux habitants sur trois, et la stabilisation dans ce pays ravagé par des décennies de guerre.

 

—Faustine Vincent

 

 

 

RDC : la violence domine la présidentielle

Par Tanguy Berthemet / www.lefigaro.fr/ Publié le 27/11/2011

 

Les affrontements meurtriers entre les partisans du président Kabila et de son opposant Tshisekedi font craindre le pire.

 

Dans les immenses banlieues pauvres de Kinshasa, une foule dense s’était massée, samedi matin, au bord des routes. Une foule de petites gens, vivant d’expédients ou de rien, agglutinée pour voir leur champion, Étienne Tshisekedi, candidat à l’élection présidentielle à un tour qui doit se tenir ce lundi. Mais ils ne verront personne. Dans cette ville où la tension est de plus en plus grande, les affrontements ont vite éclaté, entre militants des différents partis, à coups de pierres ou de pieds. La police et l’armée, largement débordées, sont intervenues, tapant ou ouvrant le feu, de préférence sur les supporteurs de l’opposition. Selon des sources diplomatiques, les affrontements auraient fait au moins 6 morts et 17 blessés.

 

En réponse, le gouverneur de Kinshasa a interdit tous les rassemblements au nom de «l’ordre public ». Joseph Kabila, président sortant et favori autoproclamé, a annulé son meeting. Malgré ce geste, la ficelle a été jugée un peu grosse. La mission d’observation de l’Union européenne a dénoncé la gestion «désorganisée» de cette fin de campagne par l’État. «Le gagnant de cette mesure est bien le clan Kabila. Tshisekedi comptait sur un rassemblement dans une ville qui lui semble acquise, pour faire une démonstration de force», explique un membre d’une ONG d’analyse politique.

 

Avant le meeting prévu, le convoi d’Étienne Tshisekedi, qui devait traverser la cité en ébullition a été bloqué près de neuf heures à l’aéroport par les brigades anti-émeutes.

 

Campé sur son Hummer rouge, le leader, âgé de 78 ans, n’en a pas moins lancé ses harangues. L’homme qui se dit «déjà désigné par le peuple comme président», a une fois encore dénoncé Kabila comme un «président étranger», un «Rwandais» et a appelé les siens à descendre dans les rues. Une incitation à la violence que Tshisekedi récuse. «J’appelle ça de la légitime défense contre une dictature», explique-t-il.

 

Totale inorganisation

Il devait finalement être raccompagné de force chez lui par la police et ses gardes du corps violemment battus par les forces de l’ordre. L’Europe a dénoncé «une grave entrave à la liberté de campagne». Dimanche, le vieil opposant n’avait pourtant rien perdu de sa hargne. Au contraire. Dans sa ville, il a par avance accusé le pouvoir «de fraudes électorales», laissant entendre qu’il n’était pas prêt dans ces conditions à reconnaître une éventuelle défaite.

 

À vingt-quatre heures du vote, les ambassades s’inquiètent, désormais ouvertement, de ces deux stratégies du pire qui s’affrontent, de la violence qui monte, de l’impréparation générale. L’organisation du scrutin qui s’annonce calamiteuse ne devrait pas calmer les esprits. Selon plusieurs sources, nombre des 63.000 bureaux de vote n’auront pas le matériel à temps, ni sans doute le personnel requis.

 

Difficile de mettre en cause le manque de moyens. Officiellement, ces élections ont coûté pas moins de 600 millions de dollars. Pour tenter de faire baisser la tension, plusieurs ambassadeurs ont engagé ce week-end des démarches auprès des candidats et de la Commission électorale, en charge de la préparation des scrutins. «La communauté internationale se réveille, mais il est bien tard. Elle finance 30 % du processus et aurait pu émettre des critiques bien avant. Si tout cela est désastreux, elle se rend compte qu’elle portera une partie de la responsabilité de cet échec», analyse un observateur.

 

 

 

RDC: un mort dans l’attaque d’un dépôt militaire au Katanga

dimanche 27 novembre 2011/ Belga/ www.levif.be

 

(Belga) Un militaire congolais a été tué dans la nuit de samedi à dimanche dans l’attaque d’un dépôt d’armes des Forces armées de la République démocratique du Congo (RDC) par des inconnus à Lubumbashi, dans le sud-est de la RDC, a rapporté dimanche la radio onusienne.

 

Un groupe d’assaillants non identifiés a attaqué le camp major Vangu, tuant l’une des sentinelles et incendiant un dépôt militaire “stratégique”, a ajouté Radio Okapi, parrainée par l’ONU, en citant des sources militaires. Elle n’a pas précisé si des armes et des munitions avaient été emportées. Les FARDC sont intervenues et les assaillants se sont repliés. Ces derniers poourraient être des éléments armés de la Coordination pour le referendum d’autodétermination du Katanga (CORAK), qui milite pour “le départ du Katanga des occupants du régime congolais”. Le camp militaire Major Vangu se trouve en plein milieu des quartiers résidentiels de Lubumbashi, le chef-lieu de la provinde du Katanga, et il n’est pas clôturé. (MUA)

 

 

 

RDC : meeting avorté de Tshisekedi

Par Europe1.fr avec AFP/Publié le 27 novembre 2011

 

L’opposant Etienne Tshisekedi, candidat à la présidentielle de lundi en RD Congo, a échoué à mobiliser ses partisans dimanche à Kinshasa pour un meeting auquel il a dû renoncer, après des violences samedi, et il a appelé au départ du chef de l’Onu dans le pays.

 

A 78 ans, l’irréductible politicien et opposant historique au maréchal Mobutu, qui avait boycotté l’élection présidentielle de 2006, avait appelé dans la matinée ses partisans à un rassemblement à 16h au stade des Martyrs à Kinshasa, malgré la fin officielle de la campagne depuis samedi minuit.

 

 

 

Polls open in Congo’s election already marred by a weekend of violence

By Associated Press/Monday, November 28

 

KINSHASA, Congo — Voting began Monday with delays and setbacks in this massive nation pummeled by war for an election that could further consolidate the country’s peace or drag Congo back into conflict.

 

Over the weekend, police lobbed tear gas at protesters. Opposition leaders and country experts had urged the government to delay the vote due to massive logistical problems, including the late delivery of voting materials, but the election proceeded anyway.

 

In a polling station in the capital, a poll worker cut orange police tape at the front of the door, marking the start of voting. But another polling station located in a nearby classroom inside the same Catholic school could not open because the ink used to mark the index fingers of voters hadn’t been delivered.

 

The African country could be plunged into violence again if it is unable to agree on the results of the presidential and legislative election

 

“We can’t start like this. We’re not even properly dressed,” said Baudouin Lusagila, the head of a polling station whose team lacked the signature blue vests printed with the logo of the election commission. “Of course I’m worried. There is too much improvisation. Too many delays.”

 

Eleven candidates are vying for president. The vote is the second since the end of Congo’s last war and the first to be organized by the government instead of the international community. There were delays at every step in the preparation and as of Sunday, 12 of the 156 voting districts had not yet received ballots. At polling stations that opened on time, lines were small, possibly reflecting fear among voters.

 

The government wanted to hold the election before the first week of December, when President Joseph Kabila’s five-year term expires. On the eve of the vote, Kabila urged citizens to go to the polls and warned of what was at stake.

 

“Our country, the Democratic Republic of Congo has come a long way, from a situation of war, and of all manner of conflict whose end result was suffering,” he said in an address on state television. “Let us be careful not to return to where we have come from. In participating in the vote tomorrow, we are guaranteeing the stability and the future of our country.”

 

In Central Congo, this is the first opportunity in half a century for millions of people to vote. Central Congo is a stronghold of leading opposition presidential candidate Etienne Tshisekedi, who boycotted the 2006 vote and urged his supporters not to register to vote. Central Congo historically has complained of being marginalized, and seceded briefly after independence from Belgium in 1960.

 

Over 18,000 candidates are competing for the 500 seats in parliament. Posters of candidates featured their number on the ballot, which is as thick as a weekend supplement in a major newspaper. A third of Congolese adults can’t read, a rate that is even higher among women, and many were showing up with slips of paper containing the number of their candidate.

 

Errors were quickly discovered on the ballot with candidate 30 missing altogether. Mboyo Ilombe, candidate 1151, appeared in the wrong spot, between 438 and 439.

 

Inside a polling station at the Matonge High School in Kinshasa, a man who had come to vote for Ilombe came out from behind the voting screen to complain. “1151 is not there,” he told the poll workers, handing them the thick ballot. They perused it and agreed with him, then shrugged their shoulders and said they didn’t know what to do.

 

He went back behind the cardboard voting screen, and spent several minutes perusing the ballot, using the light on his cell phone to illuminate the names and photographs of politicians. “I found it,” he called out, after discovering his candidate in the wrong place.

 

“This is going to prejudice the vote for this candidate,” said the head of the polling station, Kalamu Wene. “What can we do? We don’t have instructions on how to deal with this.”

 

The early light voter turnout Monday was a contrast with 2006, when people trudged in the dark to line up outside polling stations before dawn. Long queues built up even before balloting stations opened. About 70 percent of registered voters participated in that election.

 

The United Nations organized those elections and newly trained police, U.N peacekeepers and African and European rapid reaction forces provided security. In this vote, Kabila belatedly asked South African troops to help distribute ballot papers.

 

In 2006, all leading presidential candidates were former warlords commanding armed militias. All those have been integrated into the national army, though militias and Ugandan and Rwandan rebels continue to wreak havoc in the east of the country.

 

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Associated Press writer Saleh Mwanamilongo in Kinshasa, Congo contributed to this report.

 

 

 

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Lire suite du document : bur28112011.doc

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