[Anti-apartheid veteran Desmond Tutu made a last-minute appeal to lawmakers to reject a bill they are to vote on Tuesday, which he calls an “insulting” attempt to roll back democracy in South Africa.]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BURUNDI :

 

Burundi : 18 rebelles présumés tués

AFP / le 21/11/2011

 

Dix-huit rebelles présumés, qualifiés de “bandits armés” par les autorités locales, ont été tués aujourd’hui au Burundi lors d’affrontements avec les forces de l’ordre dans la province de Cankuzo (est), a annoncé le gouverneur de cette province.

 

“Ce matin à l’aube, un groupe de bandits armés a attaqué la colline de Mutambara dans la commune de Kigamba et a pillé plusieurs ménages (foyers)”, a expliqué le gouverneur Jean-Berchmans Niragira. “Des policiers et des soldats se sont lancés à leurs trousses et les ont finalement rattrapés”, a-t-il ajouté. “Il y a eu une fusillade au cours de laquelle 18 bandits ont été tués et trois fusils récupérés”, a-t-il poursuivi, ajoutant que “des patrouilles étaient en cours pour retrouver le restant de cette bande”. Aucune source indépendante n’avait encore confirmé ce bilan ce soir.

 

La commune de Kigamba, située à quelque 240 km à l’est de la capitale Bujumbura, dépend administrativement de la province de Cankuzo, frontalière de la Tanzanie, “pays vers lequel ce groupe tentait de trouver refuge”, selon le gouverneur.

 

Selon des sources policières sur place, “ce groupe armé comptait une quarantaine de personnes, en uniformes de la police burundaise et fortement armés”. Ce groupe ferait partie d’une nouvelle rébellion basée dans le parc de la Ruvubu, dans l’est du Burundi, selon les mêmes sources. Il s’agit de l’un des plus lourds bilans enregistré depuis la recrudescence d’attaques officiellement attribuées par les autorités à “des bandits armés”. Ces attaques qui se sont intensifiées depuis bientôt un an à travers le pays seraient le fait d’une nouvelle rébellion en train de se constituer.

 

Dans la nuit du 18 au 19 septembre, des inconnus lourdement armés et en uniformes avaient attaqué un bar d’une localité proche de Bujumbura et tué au moins 36 personnes. Le procès des 21 suspects doit reprendre le 1er décembre. La multiplication de ces attaques meurtrières et autres exécutions sommaires fait craindre à de nombreux observateurs une reprise des hostilités à plus grande échelle dans ce pays marqué par une longue guerre civile qui a fait près de 300.000 morts entre 1993 et 2006.

 

 

 

Agriculture : le Burundi pourrait lancer en 2012 le projet PASA, d’un coût de plus de 33,8 millions d’euros

Xinhua/Mardi 22 novembre 2011

 

BUJUMBURA (Xinhua) – Le projet “Programme d’Appui au Secteur Agricole (PASA)”, avec un coût de plus de 33,8 millions d’euros, pourrait démarrer en 2012 au Burundi pour une durée de quatre ans, a annoncé lundi à Bujumbura la ministre burundaise de l’Agriculture et de l’Elevage, Mme Odette Kayitesi, lors d’un atelier de restitution et de validation du document portant sur le projet PASA.

 

L’objectif global du PASA est de contribuer, de manière durable, à la réduction de la pauvreté, de soutenir la croissance économique à travers l’augmentation de la productivité agricole des ménages ruraux, de diversifier les opportunités de création d’emplois via notamment la promotion des travaux “HIMO” (Haute Intensité de Main-d’oeuvre), ainsi que de préserver les ressources naturelles et environnementales dans une perspective de sécurité alimentaire.

 

Selon Mme Kayitesi, le secteur agricole burundais fournit plus de 95% de l’offre alimentaire, procure au pays plus de 80% des recettes en devises et contribue à plus de 46% au Produit Intérieur Brut.

 

“Malgré cette importance, la majorité des Burundais pratique en revanche une agriculture de substance où la quasi-totalité de la production est autoconsommée”, a déploré Mme Kayitesi, avant d’ajouter que cette agriculture est pratiquée de façon rudimentaire.

 

En outre, a-t-elle poursuivi, près d’un million d’hectares sont occupés par des sols acides d’altitude dont la productivité est fortement dépendante de la correction de leur acidité doublée le plus souvent de toxicité aluminique.

 

De plus, a fait remarquer Mme Kayitesi, la productivité agricole dépend presque totalement des pluies alors que depuis quelques années, la pluviométrie au Burundi ne suit plus aucun rythme régulier et prévisible.

 

 

 

Burundi : Les autorités devraient cesser d’intimider les médias

novembre 21, 2011/ www.hrw.org

 

Le gouvernement menace des journalistes de poursuites judiciaires

 

 (New York, le 21 novembre 2011) – Les autorités burundaises devraient cesser d’exercer des pressions accrues sur les journalistes, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch. Au cours des dernières semaines, des journalistes ont été convoqués de plus en plus fréquemment pour interrogatoire par les autorités du parquet, en réaction à des émissions de radio impliquant des agents de l’État dans des atteintes présumées aux droits humains.

 

De hauts responsables gouvernementaux, dont trois ministres, ont intensifié les avertissements publics contre les médias ces derniers jours, en les menaçant de poursuites judiciaires, et laissant entendre qu’ils pourraient être accusés d’infractions pénales telles que l’incitation à la désobéissance civile et à la haine. Les menaces se sont multipliées suite aux restrictions imposées aux médias après un massacre à Gatumba le 18 septembre 2011.

 

« Nous sommes profondément préoccupés par la récente escalade dans l’intimidation des médias au Burundi », a déclaré Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch. « Cette attaque contre la presse libre rend pratiquement impossible le travail des journalistes souhaitant réaliser des enquêtes et des reportages de manière indépendante. »

 

Une quarantaine de personnes ont été tuées par des assaillants armés lors d’une fusillade survenue le 18 septembre dans un bar de Gatumba, à environ 15 kilomètres de la capitale, Bujumbura. Les autorités ont imposé aux médias une interdiction pendant 30 jours de couvrir ces événements, ainsi que d’autres affaires faisant l’objet d’une enquête. Cette interdiction a été brièvement bravée par certains membres des médias, mais la plupart ont fini par s’y plier.

 

Une fois le délai de 30 jours expiré, certaines stations de radio ont commencé à diffuser des programmes sur le massacre. En particulier, la Radio publique africaine (RPA) a diffusé une interview avec l’un des accusés, Innocent Ngendakuriyo, qui a été contacté en prison et a affirmé que des agents de l’État pourraient avoir été impliqués dans les événements qui ont mené à la tuerie de Gatumba.

 

Le 8 novembre, Bob Rugurika, rédacteur en chef de RPA, et Patrick Nduwimana, rédacteur en chef de Radio Bonesha FM, ont été convoqués au parquet de la mairie de Bujumbura et ont été interrogés relativement à ces programmes.

 

Au cours de ces derniers jours, les déclarations de hauts responsables du gouvernement ont exacerbé les tensions. Le 11 novembre, le Conseil national de sécurité a publié un communiqué, lu par le ministre de la Défense, Pontien Gaciyubwenge, accusant certains membres des médias et de la société civile d’avoir manifestement enfreint l’interdiction de couvrir le massacre de Gatumba et appelant le gouvernement à appliquer rapidement des sanctions contre eux.

 

« Ces déclarations menaçantes semblent avoir été conçues non seulement pour intimider les journalistes, mais pour augmenter la pression sur eux afin qu’ils changent leur ligne éditoriale sous peine de fermeture et même d’emprisonnement », a déclaré Bekele. « Ces avertissements semblent préparer le terrain à un usage par le gouvernement de la loi afin de faire taire les journalistes. »

 

Le 10 novembre, Patrick Nduwimana de Radio Bonesha FM, Eric Manirakiza, directeur de RPA, et Vincent Nkeshimana, directeur de Radio Isanganiro, ont été convoqués par le parquet et ont été interrogés sur les sources de financement de leurs stations de radio. Le 14 novembre, RPA a reçu une lettre du ministre de l’Intérieur lui ordonnant de fournir des rapports annuels d’activité ainsi que des documents financiers dans les 10 jours.

 

La lettre du ministre accusait également RPA de s’écarter de ses objectifs initiaux. Elle affirmait que loin d’être un outil de cohésion sociale, la station de radio était utilisée « pour discréditer les institutions, délégitimer le pouvoir judiciaire, condamner gratuitement des individus, inciter la population à la haine et à la désobéissance et favoriser le culte du mensonge ».

 

Le 14 novembre, Bob Rugurika et Bonfils Niyongere, un journaliste de RPA, ont reçu une convocation du parquet. Ils ont été libérés après environ 10 heures d’interrogatoire au sujet de leurs reportages sur un incident survenu à l’Université de Bujumbura le 16 octobre, au cours duquel la police avait envahi le campus universitaire et deux étudiants avaient été tués. Niyongere avait été brièvement détenu par la police se trouvant à l’université le 6 novembre. Il a été accusé de tenir des réunions illégales à l’université, tandis que Rugurika était accusé de tapages nocturnes. C’était la huitième fois en quatre mois que Rugurika avait été convoqué pour un interrogatoire.

 

Le 15 novembre, quatre stations de radio — Renaissance, RPA, Radio Bonesha FM et Radio Isanganiro — ont demandé à leurs auditeurs de klaxonner pendant 15 secondes à 12h20 pour protester contre la violence politique et le musellement des journalistes. La police à Bujumbura a relevé les numéros des plaques d’immatriculation des voitures qui ont pris part à cette petite manifestation. Le lendemain, les stations de radio ont reçu une lettre de la ministre des Télécommunications, de l’information et de la communication les informant que cette action « a porté atteinte à l’ordre et la tranquillité publics. » La ministre leur a indiqué que toute personne publiant des informations relatives à des «  dossiers en phase pré-juridictionnelle » serait traitée conformément à la loi.

 

« D’abord les autorités ont rendu presque impossible la capacité des journalistes à faire leur travail », a déclaré Bekele. « Puis certaines autorités ont publiquement accusé les stations de radio d’incitation à la haine. Maintenant, même de modestes tentatives de protestation civile sont accueillies avec des menaces. Ce harcèlement constant restreint sévèrement la liberté des médias. »

 

Contexte

Depuis plusieurs années, le gouvernement du Burundi harcèle et intimide les journalistes, les accusant souvent, ainsi que les militants de la société civile, de travailler de concert avec les partis d’opposition.

 

Jean-Claude Kavumbagu a été emprisonné en juillet 2010 pour un article dans lequel il s’interrogeait sur la capacité de l’État à répondre à d’éventuelles attaques terroristes. Il a été acquitté de l’accusation initiale de trahison, mais reconnu coupable de « menacer l’économie nationale », un précédent négatif étant donné qu’aucun journaliste n’avait jamais été reconnu coupable d’un tel crime. Il a été libéré en mai. Trois autres journalistes ont été arrêtés à la mi-2010 et détenus pendant de courtes périodes.

 

En mai, Patrick Mitabaro, rédacteur en chef de Radio Isanganiro, a été accusé de « diffuser des informations pouvant affecter la sécurité de l’État » après avoir diffusé une interview avec un leader de l’opposition en exil. Il n’a pas été inculpé.

 

Des membres de la société civile ont également fait l’objet de convocations répétées en 2010 et 2011. À la fin août, le Président Pierre Nkurunziza a mis en garde certaines associations de la société civile en réaction à leurs critiques de la pression exercée par l’État sur les journalistes, les avocats et les militants de la société civile.

 

Pierre-Claver Mbonimpa, président de l’organisation de défense des droits humains Association burundaise pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH), et Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME), ont été interrogés par le parquet à de nombreuses reprises, mais non inculpés. En septembre, leurs interrogatoires comportaient des allusions au fait que les deux hommes seraient impliqués dans l’assassinat de l’ancien vice-président d’OLUCOME, Ernest Manirumva, en 2009.

 

Des avocats ont également été harcelés et plusieurs d’entre eux ont été arrêtés. François Nyamoya, un avocat arrêté le 28 juillet, se trouve toujours en détention.

 

 

 

Burundi: Enlisement de la grève des magistrats

Pana /21/11/2011

 

Afrique centrale – Burundi .Grève des magistrats au Burundi – La longue grève des magistrats du Burundi s’est poursuivie ce lundi encore, malgré des menaces qui ont été formulées la veille par le ministère de la Justice de prendre des sanctions administratives à l’encontre de ceux d’entre eux qui n’allaient pas reprendre le service ce jour, a constaté la PANA à Bujumbura. Les justiciables avaient placé beaucoup d’espoir dans la nomination d’un nouveau ministre de la Justice, Pascal Barandagiye, au bout de près d’un mois de grève des 1.500 magistrats du pays.

Le nouveau ministre a offert, dimanche, de dialoguer avec le puissant syndicat des magistrats, tout en posant le préalable de la reprise du travail immédiat.

 

Le refus d’obtempérer sera considéré comme une ‘désertion’ et traité administrativement comme tel, a avisé fermement le ministre Barandagiye.

 

Le Syndicat des magistrats du Burundi (SYMABU) ne l’a pas entendu de cette oreille et a appelé les membres à continuer l’arrêt de travail, jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications salariales.

 

Le ministre a encore offert de reprendre le travail moyennant la convocation prochaine des états généraux de la justice, destinés à étudier et trouver des solutions globales et durables aux problèmes du secteur de la magistrature.

 

Le syndicat des magistrats exige, avant tout, le versement de la totalité des salaires des mois de septembre et d’octobre qui ont été gelés à cause des arrêts de travail de ces derniers temps dans le secteur.

 

La tutelle, quant à elle, offre, pour le moment, de payer uniquement les jours prestés par les magistrats qui en sont à leur troisième mouvement de grève depuis le début de l’année 2011, sur fond de revendication de la mise en application d’un nouveau statut plus rémunérateur de la corporation.

 

Les conséquences à cette grève se font sentir chaque jour davantage du côté des justiciables dont certains sont obligés de quitter l’intérieur du pays pour suivre leurs dossiers pendants devant les tribunaux de grande instance à Bujumbura, la capitale du Burundi.

 

 

 

 

 

 

RWANDA :

 

Rwanda: President N’guesso Begins 3-Day Visit

22 November 2011/The New Times

 

President Denis Sassou N’Guesso of the Republic of Congo yesterday flew into the country for a three-day State Visit.

 

He touched down at Kigali International Airport at exactly 5:20p.m, accompanied by several members of his cabinet.

 

Upon arrival, N’Guesso was received by his counterpart, President Paul Kagame.

 

The colourful ceremony was attended by top government officials and members of the diplomatic corps.

 

The two heads of State inspected a guard of honour mounted by the Rwanda Defence Forces before a brief private meeting at the airport’s VIP lounge.

 

The Minister of Foreign Affairs, Louise Mushikiwabo, described the visit as reciprocal, following President Kagame’s visit to Brazzaville in November last year.

 

“The visit will strengthen relations between the two states. The countries are making impressive progress in their relations. Four months after President Kagame visited Congo, Rwandair made its maiden flight there,” Mushikiwabo said.

 

She added that recently, a group of Rwandan business people visited Congo to explore investment opportunities.

 

“This visit comes at a time when we are holding a Joint Permanent Commission (JPC) meeting where we are looking at key areas of cooperation that include various sectors, such as environment, agriculture and technology among others,” Mushikiwabo said.

 

President N’Guesso is today expected to visit Kigali Memorial Centre, the National I.D Project offices and Inyange Industries. Later in the evening, President Kagame will host N’Guesso to a State banquet.

 

The two Heads of State are expected to hold a joint press conference tomorrow.

 

 

 

 

 

 

RDC CONGO:

 

RDC: un membre de MSF blessé par balle lors d’une attaque dans l’est

www.romandie.com/ 21 novembre 2011

 

KINSHASA – Un membre de l’ONG Médecins sans frontières a été blessé par balle dans la nuit de dimanche à lundi dans l’est de la RD Congo, lors de l’attaque de la résidence de l’Ong par des hommes armés, a annoncé l’organisation dans un communiqué.

 

L’attaque s’est produite à Masisi, dans la province instable du Nord-Kivu (est), où sévissent des groupes armés locaux et étranger.

 

Des hommes armés se sont introduits de force dans l’enceinte de la résidence MSF et ont ouvert le feu. Un membre de l’équipe a été blessé par balle au niveau de l’épaule, et se trouve dans un état stable, écrit l’ONG.

 

En plus du choc subi par notre équipe, cet incident empêche le bon fonctionnement de nos activités médicales sur place et par conséquent porte atteinte aux populations locales, a dénoncé Gaël Hankenne, chef de mission de MSF à Kinshasa, cité dans le communiqué.

 

Afin de préserver la sécurité de ses équipes, l’ONG a décidé de suspendre provisoirement l’activité de ses cliniques mobiles, qui apportent des soins dans les villages, mais continue d’assurer un service d’urgence minimum auprès de l’hôpital de Masisi.

 

MSF s’inquiète d’être régulièrement la cible d’agressions et rappelle qu’elle avait déjà dû suspendre partiellement ses activités en avril dans la province voisine et également instable du Sud-Kivu (est), après que deux de ses membres ont été blessés par balles.

 

Début octobre, cinq employés congolais d’une ONG locale et deux autres civils avaient été tués dans le Sud-Kivu lors de l’attaque de leur véhicule par des présumés miliciens congolais et rebelles burundais.

 

Il s’agissait de l’attaque la plus meurtrière contre des humanitaires dans le pays, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

 

OCHA avait dénombré depuis début 2011 au Nord et Sud-Kivu près de 140 incidents contre des humanitaires, allant du braquage pour extorsion de biens, à la prise d’otage, en passant par le détournement des véhicules pour le transport d’effets militaires.

 

 

 

RDC: Kabila-Tshisekedi, le sprint final

Publié par La Rédaction /direct.cd/ le 22 novembre 2011

 

A une semaine de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), le scrutin tourne au duel entre le président sortant, Joseph Kabila, qui brigue un second mandat et Etienne Tshisekedi, le leader de l’opposition. Si Joseph Kabila part favori, Tshisekedi compte sur sa popularité pour s’imposer.

32 millions d’électeurs congolais sont appelés aux urnes en RD Congo le 28 novembre prochain. Mais l’incertitude plane sur la tenue effective du scrutin dans les délais : les urnes et les bulletins ne sont pas encore arrivés dans les 62.000 bureaux de vote du pays. L’insuffisance des infrastructures de communication (routes, voies ferrées) risque en effet de mettre à mal le calendrier électoral. Si les délais sont respectés, les Congolais devront choisir entre 11 candidats, tous des hommes. Mais deux candidats se détachent du scrutin nettement.

 

Kabila toujours favori

 

A 40 ans, Joseph Kabila brigue son second mandat à la tête de la République démocratique du Congo (RDC) et part avec une longueur d’avance. Joseph Kabila possède 3 atouts : un scrutin à un seul tour, une opposition divisée et des moyens financiers très importants… sans compter la « prime au sortant » qui favorise le candidat en poste. Si le bilan de son quinquennat est mitigé, Joseph Kabila fait campagne sur les réalisations de ses Cinq chantiers (réhabilitation des routes à Kinshasa et dans certaines provinces, la construction des ponts à Kinshasa, au Bas-Congo et au Bandundu…). Le président sortant peut se féliciter d’avoir restaurer « les grands équilibres macroéconomiques », « consolider la démocratie », « reconstruire le pays dévasté par la guerre » et « conduire les Congolais à des élections libres, crédibles, démocratiques et transparentes ». Mais pour la population, ses réalisations ne sont perçues que comme du « saupoudrage ». La vie quotidienne des Congolais n’a cessé de se dégrader. La promesse de l’accès à l’eau, à l’électricité, à l’éducation aux moyens de transports, à la santé est restée lettre morte. La réalité est tout autre : hausse des prix, salaires en berne, franc faible… Une étude économique démontrait récemment que l’on vivait mieux au Zaïre en 1990, qu’en RDC en 2011.

 

Autres points noirs : l’insécurité à l’Est du pays, où des dizaines de groupes rebelles continuent de terroriser les civils, la corruption omniprésente, qui fait fuir les investisseurs, la répression violente des opposants politiques et les violations multiples des droits de l’homme ont atteint des proportions inquiétantes, selon les nombreuses ONG présentes à Kinshasa. Il y aura donc de nombreux déçus du « Kabilisme ». Et l’opposition compte bien « surfer » sur le mécontentement de la population. Mais avec une présidentielle à un seul tour et une opposition divisée (10 candidats), Joseph Kabila peut espérer se faire réélire, même avec un faible score.

 

Tshisekedi, « l’intransigeant », s’impose

 

Le challenger s’appelle Etienne Tshisekedi, 79 ans. Le candidat n’est pas de toute première jeunesse : il était déjà député en 1965 et ministre en… 1968. Pas tout jeune mais encore combatif, « le vieux », comme l’appelle ses proches, est présenté comme « l’opposant historique ». Opposant à Mobutu, puis à Kabila. A la tête de l’UDPS, Tshisekedi revient pourtant de loin. En 2006, lors des dernières élections, il décide de boycotter le scrutin. Tshisekedi estime que ces élections, voulues par la communauté internationale, ne sont organisées que pour « offrir » une élection « démocratique » au président Kabila et légitimer son pouvoir. « Le vieux », absent du scrutin, laisse donc la place à un autre opposant : Jean-Pierre Bemba, qui fédère sur son nom les voix de l’UDPS orpheline de Tshisekedi. Bemba réalise un bon score : 42% et remplace Tshisekedi sur l’échiquier politique congolais (contrairement à l’UDPS, le MLC obtient des députés à l’Assemblée nationale). En 2006, l’opposant, c’est maintenant Bemba. Tshisekedi et l’UDPS sont donnés pour « morts » politiquement. Le « sphinx de LImete » entame alors une longue traversée du désert… une de plus. L’homme disparaît ensuite du paysage politique pour se faire soigner à l’étranger. Pendant 3 longues années, personne ne parie sur le retour politique du leader de l’UDPS… jusqu’en 2010. Tshisekedi est remis sur pied et souhaite se lancer dans la bataille de 2011. Objectif : la présidentielle. Car entre temps, un événement a bouleversé le paysage politique congolais : l’arrestation en 2008 de Jean-Pierre Bemba par la Cour pénale internationale (CPI). Le patron du MLC est accusé de crimes de guerre et crime contre l’humanité, commis par ses troupes en Centrafrique entre 2002 et 2003. L’opposition se cherche donc un autre leader. En décembre 2010, Tshisekedi décide alors de revenir à Kinshasa, après 3 ans d’absence… un retour gagnant. Une foule compacte l’attend à sa sortie d’avion et le « sphinx » mettra plusieurs heures à se rendre à son domicile. Le patron de l’UDPS enchaîne avec 2 meetings monstres à Kinshasa et démontre en quelques semaines sa popularité grandissante. Mais cela suffira-t-il à sa victoire ?

 

Car si le leader de l’UDPS a réussi son entrée en campagne, Tshisekedi n’a pas réussi pas à fédérer les autres candidats d’opposition derrière sa candidature. Il n’y aura donc pas de candidat unique de l’opposition dans cette présidentielle à un seul tour, où la multiplicité des candidats ne peut bénéficier qu’à Joseph Kabila. Autre difficulté à surmonter pour l’opposition : la transparence du scrutin. L’UDPS craint une fraude massive et croit à la complaisance de la Commission électorale (CENI), réputée proche de Joseph Kabila. De nombreuses irrégularités ont déjà été constatées lors de l’enregistrement des électeurs et Tshisekedi prépare ses partisans à contester les résultats du scrutin. Le risque est donc important de voir le pays sombrer dans des violences post-électorales. Lors d’un de ses discours, le patron de l’UDPS s’était d’ailleurs justifié sur la question : «entre celui qui fait arbitrairement arrêter et tuer les Congolais et moi qui dit au peuple prenez votre responsabilité, aller libérer (vos) compatriotes qui sont en prison (…), qui viole la Constitution ?».

 

En conclusion, difficile de faire un pronostic sur le résultat du scrutin. Plusieurs éléments seront toutefois à analyser :

 

– le taux de participation sera-t-il important ?

– le vote pro-Kabila dans les provinces acquises au chef de l’Etat tiendra-t-il ses promesses ? Il faudra notamment suivre les résultats des Kivu, du Katanga, du Maniema et de l’Equateur.

– l’ex-candidat malheureux de 2006, Jean-Pierre Bemba donner-t-il une consigne de vote ? (ses électeurs peuvent se tourner vers Tshisekedi, mais aussi vers Vital Kamrehre ou Léon Kengo). Une consigne claire du « chairman » du MLC pourrait fortement influencer le vote.

– à surveiller : le résultat de Vital Kamehre (UNC) qui pourrait jouer le « troisième » homme en prenant des voix à Tshisekedi (en Equateur et au Bas-Congo) et à Kabila (dans les Kivu et à l’Est).

 

Christophe RIGAUD

 

 

 

Installation du comité national de médiation du processus électoral en RDC

radiookapi.net/ 2011/11/21

 

Installés par le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), vendredi 18 novembre, en présence du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en RDC, des ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques, les membres du comité national de médiation du processus électoral devront agir en qualité des sages pour promouvoir la bonne marche du processus électoral.

En réaction à cette mise en place, Thomas Luhaka, secrétaire général du MLC pense qu’il s‘agit d’une bonne initiative mais il reste à vérifier si elle est conforme à la loi.

 

De son côté, le sénateur de la majorité Henry Thomas Lokondo pense que la loi instituant la Ceni ne lui accorde pas la compétence de mettre en place une quelconque structure, à l’instar d’un comité de médiation. Selon lui, la Ceni avait déjà commencé cette médiation avec la signature par les partis politique du code de bonne conduite, elle devrait continuer dans ce sens.

 

Quelle analyse faire de la mise en place de cette structure ?

Invités:

 

Jean-Pierre Kambila, Cadre du Pprd et Conseiller du Chef de lEtat.

Me Serge Mayamba, Secrétaire national de lUdps chargé des relations avec les forces politiques et sociales.

    Professeur Jean-Pierre Mbwebwa, Professeur de sciences politiques à lUniversité catholique au Congo (Ucc).

 

 

 

RDC: Elections & droits de l’homme, 50 personnalités belges et congolaises s’expriment

Publié par La Rédaction /direct.cd/ le 21 novembre 2011

 

À la veille des élections présidentielles et législatives du 28 novembre 2011, 50 personnalités belges et congolaises s’expriment dans un ouvrage collectif sur la situation des droits de l’Homme en République démocratique du Congo.

À l’image du scrutin de 2006, l’échéance électorale du 28 novembre prochain a déjà été prétexte à de nombreuses exactions. Un climat tendu règne actuellement en RDC et l’inquiétude est de mise. Une situation prévisible à en croire les auteurs de l’ouvrage collectif publié par ACP qui dressent un constat accablant de la situation actuelle des droits de l’Homme en RDC : un gouvernement central extrêmement faible qui n’exerce qu’un contrôle marginal sur son territoire national ; la poursuite des conflits et des violences (de nombreux groupes armés et des personnalités telles que Bosco Ntaganda continuent à agir violemment en toute impunité) ; des mouvements massifs de réfugiés et de déplacés internes ; la criminalisation de l’État ; des assassinats et des arrestations arbitraires de journalistes et de militants des droits de l’Homme ; la détérioration ou l’absence des services publics les plus fondamentaux (éducation, santé, justice, police, transports…) ; la généralisation de la corruption ; l’impunité ; une crise économique endémique ; la sur-dépendance vis-à-vis de l’aide externe…

 

Au-delà des constats, certains auteurs font des propositions très concrètes. C’est le cas notamment de Jean-Claude Katende, Président de l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (l’ASADHO) : la sécurisation des bandes forestières de l’est du Congo ; l’instauration d’un dialogue inter-rwandais pour mettre fin à la présence des combattants rwandais FDLR ; l’instauration d’un dialogue inter-ougandais pour mettre fin à la présence des ADF/NALU et des LRA ; l’accélération de la réforme de la police nationale congolaise ainsi que des Forces armées congolaises (FARDC) et autres services de sécurité et de renseignement ; la poursuite effective des personnes qui portent atteintes aux droits de l’Homme ; la mise en oeuvre d’une nouvelle Commission nationale Vérité et Réconciliation ; l’adoption par le Parlement de toute une série de lois indispensables à la promotion de la justice et à la mise en oeuvre de différents traités des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, une réforme profonde du système politique et de la gouvernance…

 

Autant de chantiers qui rendent la tâche énorme au prochain Président congolais et qui témoignent selon beaucoup de l’incurie du Président actuel. Dans la mesure où personne ne doute qu’il s’agira de la même personne, les élections ne passionnent pas et l’attention se focalise principalement aujourd’hui sur les graves incidents qui pourraient naître du mécontentement d’une population qui dans les rues de Kinshasa n’hésite déjà pas à parler de hold-up électoral.

 

Quelle que soit l’issue du scrutin, dans les faits, la question des droits de l’Homme – en ce compris le droit à l’alimentation (l’accès à la nourriture en quantité et en qualité suffisantes est loin d’être garanti), le droit au logement (60% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté), le droit à la santé (les structures sanitaires déficientes et vétustes ne peuvent plus satisfaire aux exigences de la population), le droit à l’éducation ou encore le droit à la sécurité pour ne citer qu’eux – continuera de constituer la préoccupation principale et quotidienne des Congolaises et des Congolais : Que manger ? Où dormir ? Comment me soigner ? Comment envoyer mes enfants à l’école ?… Voilà les questions qui importent et qui restent sans réponse pour une grande majorité de Congolais. En cette veille d’élections, la publication d’ACP revient sur l’ensemble des droits liés à la satisfaction de ces besoins fondamentaux et sur la responsabilité de celles et ceux qui ont l’obligation de garantir leur exercice.

 

Contacts

 

Dimitri VERDONCK

dimitri.verdonck@acp-europa.eu

02.851.85.53 / 0475 22 66 05

 

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Fears of violence cast cloud on Congo election

By Saleh Mwanamilongo and Michelle Faul /Associated Press / November 21, 2011

 

KINSHASA, Congo—One leading opposition candidate already has proclaimed himself president. Police have fired live bullets into the air at protests. And rebels in the country’s violence-wracked east have been burning voter cards to keep people from going to the polls.

 

The outcome of Congo’s Nov. 28 presidential election is almost certain to keep President Joseph Kabila in power, but so too is the likelihood it will bring more chaos to sub-Saharan Africa’s largest nation.

 

How the elections unfold will be a likely indicator of whether Congo is consolidating its fledgling democracy or returning to a state of widespread instability after decades of dictatorship and civil war, according to the International Crisis Group.

 

Western nations have spent billions of dollars trying to stabilize this vast mineral-rich nation, where China also has massively invested in recent years.

 

But already human rights groups are expressing fears about an atmosphere of spiraling violence and hate speech ahead of the vote. New York-based Human Rights Watch said it has documented dozens of cases, including one targeting supporters from leading opposition candidate Etienne Tshisekedi’s province.

 

“There are too many mosquitoes in the living room. Now is the time to apply insecticide,” Gabriel Kyungu, a Kabila ally, was quoted as saying. Kyungu, who is president of the Katanga provincial assembly, has denied the accusation.

 

Next week’s vote also comes as large-scale impunity continues to plague the Central African country. Among those running for legislative office is Ntabo Ntaberi Sheka, an eastern militia commander accused of ordering the rapes of hundreds of women last year.

 

“Congolese authorities should be arresting Sheka for mass rape whether he is running for office or not,” Human Rights Watch said. “The failure to arrest someone who is out publicly campaigning for votes sends a message that even the most egregious crimes will go unpunished.”

 

An estimated 5 million people died in back-to-back wars in Congo that began as a spillover from Rwanda’s 1994 genocide. The fighting continued until 2003, and drew in the armies of a half dozen nations in what became a scramble for Congo’s vast mineral resources.

 

Kabila became president after his father’s 2001 assassination and won a landmark 2006 vote that was largely run by the United Nations, which still has some 19,000 peacekeepers here nearly a decade after civil war ended.

 

Since then, Kabila has pushed electoral reforms though parliament that include only one round of voting for the presidential ballot, instead of two. Opposition parties acknowledge that their only chance of beating the incumbent in this scenario is to field one common candidate, but egos and political ambitions have prevented them from agreement.

 

Eleven candidates are running for president, and opposition politicians charge the electoral commission is biased toward Kabila. Tshisekedi, the leading opponent, has resorted to inciting his supporters to stage jailbreaks to free detained supporters.Continued…

 

The elections are already taking place amid significant unrest in the country’s east, where dozens of militia groups and rebels continue to terrorize people. Government soldiers and rebels have brutally raped women, men and children, and burned down villages. Hundreds of thousands of people have been forced to flee their homes because of violence.

 

The fighting is fueled by the competition to control mines, many operated by soldiers, rebels and militiamen who use the minerals to fund their armed groups.

 

Kabila swept the vote in the east during the last elections, but his inability to bring peace to the region has cost him support as did his invitation for much-hated Rwandan troops to return there during 2009 in a failed attempt to stamp out Rwandan rebels wreaking havoc inside Congo.

 

On the development front, Kabila has negotiated a massive, $6-billion barter deal with China, trading some of Congo’s minerals for infrastructure including roads, railways, hospitals and bridges in the country where most transport is by river or air. Congo sprawls across an area the size of Western Europe in the heart of Africa and neighbors nine other countries.

 

But Kabila has done little to fulfill promises to bring transparency and end the endemic corruption that riddles business in Congo. His is the only well-funded electoral campaign and some are pointing to a murky deal in which the state copper and cobalt miner Gecamines is said to have sold assets at billions less than they were worth. No one will say how much the mines’ assets have been sold for, nor what has happened to the money.

 

A U.N. report on election violence blames most on a crackdown imposed by politically manipulated police, intelligence agents and justice officials. Information Minister Lambert Mende said the report was trying to make martyrs of the opposition.

 

“A trend seems to be emerging wherein parties are targeted more often in regions where they have significant numbers of followers and are predicted to be the biggest threat against the ruling majority and the president,” the U.N. report said.

 

It warned that continued repression and rights abuses “may increase the likelihood of individuals and political parties resorting to violent means, endanger the democratic process and lead to post-electoral violence.”

 

 

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News Reporter