[A high ranking delegation from Uganda lead by the country’s Minister for Defense Dr. Crispus Kiyonga arrived in Somalia’s capital city, Mogadishu, for talks on how to double Uganda’s mission to secure the fragile Somali Transitional Federal Government (TFG) from its rival groups including fighters loyal to the hard-line group, al-Shabab islamist militants. Uganda and Burundi are some African countries that provide peacekeeping troops to Somalia through AMISOM ]

BURUNDI :

Burundi: 36 victimes dans l’attaque d’un bar près de Bujumbura

lundi 19 septembre 2011 /www.rtbf.be

Au moins 36 personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi dans l’attaque d’un bar de Gatumba, près de Bujumbura, marquant une nouvelle escalade dans les violences de ces derniers mois qui font ressurgir le spectre d’une guerre civile au Burundi. Bruxelles condamne.

Lundi, un journaliste de l’AFP a décompté 23 corps dans le bar très fréquenté, “Chez les amis”, où s’est produit le drame. Selon Jacques Minani, gouverneur de la province de Bujumbura rural où se trouve Gatumba, treize autres corps se trouvaient dans les hôpitaux de la capitale Bujumbura.

Un précédent bilan faisait état d’au moins 24 morts.

Le président burundais Pierre Nkurunziza, qui s’est rendu sur les lieux à la mi-journée, a déclaré trois jours de deuil national et promis que les responsables du “massacre” seraient “arrêtés et traduits en justice”.

“Ceux qui ont commis cet acte sont des tueurs, des génocidaires qui ont commis un crime inqualifiable, ” a-t-il ajouté devant une foule de 4 à 5000 personnes.

Des attaques attribuées par les autorités à “des bandits armés” et par la population à une nouvelle rébellion se sont intensifiées à travers tout le Burundi, petit Etat d’Afrique de l’Est, depuis plusieurs mois.

La province de Bujumbura local abrite le principal fief des Forces nationales de Libération (FNL), un ancien mouvement de guerilla dont le leader Agathon Rwasa est rentré en clandestinité depuis l’été 2010, et qui est accusé d’être derrière ce regain de violence.

Lundi, des témoignages recueillis par l’AFP auprès de la population et de responsables locaux évoquaient un possible acte de vengeance après une séries d’exécutions de membres du FNL.

Le bar appartiendrait à un membre du parti présidentiel et recevait dimanche soir une équipe de football dont les membres seraient affiliés à la Ligue des jeunes du parti au pouvoir.

“Ceux qui nous ont attaqués ne sont pas de simples bandits, ce sont des combattants, des rebelles, (…), je peux le jurer sur ma tête, car je les ai vus”, avait plus tôt lancé un blessé, sous le couvert de l’anonymat.

Selon des témoins, l’attaque, survenue vers 20h00 (même HB), a duré environ vingt minutes.

“Des dizaines de personnes, en uniformes et portant des kalachnikovs et des grenades sont entrées dans le bar ‘Chez les amis’, ils nous ont dit de nous coucher par terre et se sont mis à tirer”, a raconté un autre rescapé, Parfait, qui a perdu deux soeurs et un ami au cours de l’attaque.

Au lendemain du drame, la cour du bar était toujours parsemée de douilles et de flaques de pluies gorgées de sang, de bouteilles et chaises cassées.

Les écoles, administrations, boutiques de la ville étaient fermées.

Gatumba, à 13 kilomètres de Bujumbura, avait déjà été le théâtre en 2004 d’un massacre de quelque 160 réfugiés congolais tutsis. L’acte avait alors été revendiqué par le FNL.

Depuis plusieurs mois, la résurgence de la violence – affrontements entre police et bandes armées, exécutions sommaires … – fait craindre une reprise d’hostilités à plus grande échelle au Burundi. Entre 1993 et 2006, une longue guerre civile y a fait près de 300 000 morts.

Les violences ont repris au Burundi depuis le long processus électoral de l’été 2010, boycotté par l’opposition qui l’avait jugé biaisé, et qui a vu une très large victoire du parti au pouvoir tant à la présidentielle qu’aux législatives et aux élections locales.

Présent lundi matin à Gatumba comme la plupart du corps diplomatique accrédité à Bujumbura, l’ambassadeur de France, Jean Lamy, a dénoncé un “acte terroriste inqualifiable”, et rappelé que la communauté internationale “condamnait avec la plus grande force ces actes de violences”.

A Bruxelles, le ministre belge des Affaires étrangères, Steven Vanackere, a lui aussi a condamné ce massacre, qui témoigne, selon lui, “d’une grande lâcheté”.

L’ONU condamne l’attaque armée

Pana /20/09/2011

New York, Etats-Unis – Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a vigoureusement condamné lundi, l’attaque armée qui s’est produite dimanche près de Bujumbura, la capitale du Burundi, et qui a fait des morts et plusieurs blessés, et il a également exhorté toutes les parties à faire preuve de retenue.

D’après des sources locales, au moins 36 personnes auraient perdu la vie au cours de cette attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés qui ont ouvert le feu dans un bar fréquenté, près de Bujumbura.

Dans un communiqué transmis à la PANA à New York, le secrétaire général a affirmé : ‘cette attaque insensée intervient à un moment où le Burundi essaie de consolider les récents acquis dans la paix et la stabilité après des décennies de guerre civile’.

Il a exprimé ses sincères condoléances aux familles des victimes et s’attend à ce que leurs auteurs soient traduits le plus rapidement en justice.

Dans un rapport publié en décembre dernier, Ban Ki-moon avait souligné que la situation sécuritaire dans le pays, bien que relativement stable en 2010, demeure une préoccupation avec un taux élevé d’activités criminelles telles que les vols à main armée, les massacres et la violence sexuelle et une ‘forte recrudescence de violations des droits de l’homme’.

Burundi : le procès en appel de Patrice Faye reste en suspens

Par RFI / lundi 19 septembre 2011

Le procès en appel de Patrice Faye s’est ouvert lundi 19 septembre 2011 à Bujumbura mais il s’est interrompu après moins d’une heure d’audience. Condamné à 25 ans de prison pour viols, le Français a toujours clamé son innocence. Ses avocats demandent une remise en liberté provisoire pour raison de santé mais la Cour demande une expertise.

Connu dans le pays pour les actions culturelles et caritatives qu’il y mène depuis plus de 30 ans, Patrice Faye a toujours clamé son innocence face aux accusations de viols sur des jeunes filles, dont plusieurs mineures, qui lui ont valu une condamnation à 25 ans de prison. Son procès en appel s’est ouvert lundi matin 19 septembre 2011, mais il s’est refermé moins d’une heure plus tard. Les avocats du Français avaient commencé la séance en demandant sa mise en liberté provisoire.

Sur le point de craquer

Agé de 60 ans, Patrice Faye serait en effet dans un état physique et psychique « lamentable », selon le certificat médical présenté à la Cour. Il aurait perdu près de 15 kilos en six mois et serait sur le point de « craquer » psychologiquement. Les juges ont aussitôt demandé une contre-expertise afin de décider de lui accorder ou non cette liberté provisoire. En attendant, la procédure judiciaire est donc stoppée et l’on ne sait pas pour combien de temps.

En mai dernier, lors de son premier procès, Patrice Faye avait déjà fait la même demande mais la justice burundaise n’y avait pas accédé, de peur qu’il ne cherche à s’enfuir. Il y a donc comme un air de déjà-vu, même si les conditions du procès ont nettement évolué. En mai dernier, les audiences s’étaient tenues en kirundi, la langue nationale. Cette fois, elles ont lieu en français et en présence d’un traducteur. Les avocats de la défense ont un objectif pour leur client : l’acquittement. Ils dénoncent la « machination » dont serait victime Patrice Faye, condamné malgré des contradictions dans les témoignages de ses accusatrices. A l’époque, Paris avait d’ailleurs, diplomatiquement, pointé des « incohérences » dans l’accusation.

Le parti burundais d’opposition ADC-IKIBIRI boycotté par le gouvernement

Soumis par Gaspard Maheburwa /www.grandslacs.info/le mar, 09/20/2011

Les délégués des partis politiques des pays de la Communauté Est Africaine (East African Community ) se sont réunis à Nairobi au Kenya du 15 au 16 Septembre 2011.

Deux cents personnes étaient présentes lors de cette réunion qui avait pour ‘objectif de renforcer la collaboration politique dans le but de former un Etat unique réunissant les pays de l’EAC.

Cependant , l’ADC-Ikibiri, un parti d’opposition, s’inscrit en faux contre l’attitude divisionniste du gouvernement burundais qui s’est arrangé pour ne pas l’inviter à cette réunion.

Lors d’une conférence de presse animée ce vendredi 16 septembre, Chauvineau MUGWENGEZO, porte-parole de l’ADC-Ikibiri, a manifesté son mécontentement en précisant que le gouvernement n’a invité que les partis qui sont en accord avec lui et d’ajouter : “Nous n’allons pas reconnaître les décisions de cette réunion car la délégation burundaise y était incomplète.”

En plus de cette indignation, le porte-parole de l’ADC-Ikibiri a fait savoir qu’en refusant d’inviter l’opposition, le gouvernement veut l’étouffer complètement.

” Ils ne nous ont pas invités parce qu’ils étaient certains que nous allions dénoncer au grand jour leurs erreurs qui vont jusqu’à diviser les partis politiques de l’opposition”, a -t-il martelé.

Pourtant , le Ministère de l’Intérieur nie les accusations de l’ADC-Ikibiri en indiquant qu’il n’a exclu aucun parti.

Entretemps, Agathon RWASA, chef historique du parti FNL (membre de l’ADC-Ikibiri ) en exil depuis le début du 2ème semestre de l’an 2010, a sorti un mémorandum sur le “Plan Safisha” ( Exécutez ! ). Rappelons que le plan Safisha serait une opération secrète du gouvernement, destiné à éliminer physiquement toute opposition au Burundi.

Dans ce mémorandum de 8 pages sorti ce vendredi le 16 septembre 2011, Agathon RWASA dénonce le “génocide” contre les membres des partis de l’opposition, spécialement ceux du FNL. Il cite à titre d’exemple des dizaines de personnes tuées dans la province de Bujumbura depuis début 2011, et en attribue la responsabilité à la police, le service des renseignements, et les Imbonerakure.

Belgique / Burundi â “ Attaque Gatumba â “ Communiqué du Ministre Vanackere

Lundi 19 septembre 2011 /www.afrik.com

BRUXELLES, Royaume de Belgique, 19 septembre 2011 / African Press Organization (APO)

Le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères Steven Vanackere a appris avec consternation l’attaque menée contre un café à Gatumba ayant fait 36 morts et plusieurs dizaines de blessés. Ce massacre, ayant aussi touché des enfants et des personnes âgées, témoigne d’une grande lâcheté et est vivement condamné.

Face à l’épreuve que connaît aujourd’hui le Burundi, le Ministre Vanackere présente ses sincères condoléances aux familles des victimes et ses encouragements aux personnes blessées.

Le Ministre Vanackere fait part de sa préoccupation au sujet de la résurgence de la violence au Burundi. Il rappelle que la violence ne pourra en aucune façon contribuer à une solution au Burundi. Il enjoint tous les groupes armés à déposer les armes.

Le Ministre réitère avec conviction son appel lancé lors de sa visite de juin dernier : «Chacun doit privilégier la voie du dialogue politique, l’approche consensuelle, et la recherche commune d’un développement socio-économique bénéficiaire à tous, dans le plein respect de la légalité des institutions et des principes démocratiques».

SOURCE : Belgium – Ministry of Foreign Affairs

RWANDA:

KCB Rwanda gets US$5m to boost lending

Monday, 19 September 2011 / www.busiweek.com/ Bosco Hitimana

KIGALI, RWANDA – The Kenya Commercial Bank (KCB) unit in Rwanda is set to increase lending to the housing sector and other sectors following the US$5 million loan agreement signed with the International Finance Corporation (IFC).

This is expected to respond to the growing demand for residential properties and loans to for commercial activities that would generate jobs for the masses.

In its previous housing loans, KCB Rwanda was offering the lowest interest rate at 14% compared to other commercial Banks. Construction is expected to expand by 24% this year, reflecting on the demand for residential, office and commercial properties especially in Rwanda’s capital Kigali. Kigali is currently inhabited by one million people.

The signed loan is a small portion of IFC’s $105 million line of credit to the Kenyan Bank’s regional Small and Medium Enterprise (SME) and mortgage lending business.

The financing to KCB Rwanda is under the currency swap agreement signed between the National Bank of Rwanda (BNR) and the IFC late 2009.

Under the agreement, the Rwandan central bank provides local currency in exchange to the US Dollar and then IFC gives out loans in the Rwandan Francs. The swap whose target is to reach $50 million, aims at increasing access to long term financing in the Rwandan Franc.

“KCB will use the loan to support its housing finance activities in Rwanda, generating economic growth and job creation through linkages with other key sectors, such as construction and capital markets,” says a press statement from IFC.

The statement further says that KCB is the largest bank by assets and branch network in East Africa, with an SME customer base of 100,000 clients.

KCB Group Chief Executive Mr. Dr Martin Oduor-Otieno is quoted as saying, “IFC’s credit line will enable KCB Group to increase its lending program to SME’s and expand our mortgage portfolio in the region.”

The statement quotes IFC Director for East and Southern Africa Mr. Jean Philippe Prosper as saying, “In emerging economies, a mortgage allows people to have shelter and buy a real asset, which is often the largest investment a family may make. Increased housing finance will also have a multiplier effect by giving rise to new jobs, entrepreneurs and infrastructure in Rwanda.”

Since November 2009, IFC has funded two projects worth $15.5 million and the KCB Rwanda loan becomes the third under the currency swap arrangement with BNR.

The first loan worth $2.5 million aimed at facilitating Bakhresa Grain Milling plant in Kigali, Rwanda to buy trucks to help to transport wheat from Dar es Salaam port of Tanzania to Kigali to make wheat flour. The loan agreement was signed in January this year.

The second loan, which is the largest, was worth $13 million meant to finance construction of an 11-storey commercial complex in the heart of Kigali.

In the complex, IFC will use $3 million as equity while $10 million will be paid back.

RDC CONGO:

Etienne Tshisekedi, la dernière lutte du sphinx

20/09/2011 /www.slateafrique.com

En s’engageant dans la présidentielle du 28 novembre, l’opposant historique congolais est bien conscient qu’il mène son dernier combat politique.

De tous les candidats en lice pour la présidentielle de novembre 2011 en République démocratique du Congo (RDC), Etienne Tshisekedi semble le plus déterminé, si l’on s’en tient à sa présence sur le terrain et à ses nombreuses sorties médiatiques.

Quand il n’accorde pas d’interview à la presse internationale, il sillonne les capitales européennes, sans doute à la recherche de soutiens dont il pense qu’ils ne seront pas de trop dans la bataille électorale qui va principalement l’opposer au président sortant, Joseph Kabila.

Sur place dans le pays, il arpente les onze provinces du Congo démocratique pour tenir des meetings qui, à chaque fois, sont d’immenses rassemblements populaires. C’était déjà le cas lors du coup d’envoi de sa campagne, le 22 avril, lorsqu’il a réuni près de 50.000 partisans au fameux stade Tata Raphaël de Kinshasa, la capitale de la RDC. C’était encore le cas, lors d’un autre meeting au stade des Martyrs, toujours à Kinshasa, où pas moins de 80.000 personnes se sont rassemblées pour applaudir leur favori.

C’est que, malgré l’âge et la maladie, Etienne Tshisekedi n’a rien perdu de sa verve. Il rêve d’écarter Kabila de la présidence et fait rêver une bonne partie des 69 millions de Congolais. Alors qu’il entre dans sa 79e année, le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) n’entend laisser aucun répit aux onze candidats au prochain scrutin.

Il semble d’ailleurs le seul qui arrive à donner quelques sueurs froides au pouvoir de Kabila. Pourtant, avec des problèmes de santé qui l’ont contraint à s’exiler en Afrique du Sud et en Belgique fin 2007, tous ses concurrents avaient espéré s’être débarrassés de cet homme qui s’est opposé à tous les régimes en RDC, déjà depuis l’époque du tout premier Premier ministre congolais, Patrice Lumumba, au début des années 60.

La bête noire de Mobutu

La carrière d’Etienne Tshisekedi se confond avec l’histoire politique de son pays, grand comme 80 fois la Belgique. Au départ, Tshisekedi est mobutiste. Au point qu’il est l’un des rédacteurs de la Constitution congolaise de 1967 et est pendant près de vingt ans, l’un des membres les plus éminents des différents gouvernements de Mobutu Sese Seko, président de 1965 à 1997. Et bien sûr, l’un des hiérarques du Mouvement populaire de la révolution (MPR), à l’époque parti unique. Mais les relations sont tendues avec le «Maréchal» et la rupture est consommée en 1980, lorsqu’il crée sa propre formation politique, l’UDPS.

Dès lors s’engage un bras de fer avec le pouvoir autocratique de Mobutu. Tshisekedi devient la voix de tous ceux qui luttent contre la dictature dans le pays, à l’époque appelé Zaïre. Sa verve truculente, ses critiques acerbes contre le régime lui valent tantôt d’être emprisonné, tantôt de partager le pouvoir avec son pire ennemi.

Mais surtout, cela lui permet de mobiliser la communauté internationale et l’opinion publique nationale pour l’aider à apporter «le changement» dans son pays. La Conférence nationale souveraine du Zaïre, en 1992, passe par-là et Tshisekedi est pour la deuxième fois nommé Premier ministre. Celui que ses partisans appellent aujourd’hui «le Sphinx» profite ensuite de la chute de Mobutu et de la période précédant la prise de pouvoir de Laurent-Désiré Kabila en 1997, pour être Premier ministre pour la troisième fois.

Mobutu déchu, le métier d’opposant de Tshisekedi ne s’arrête pas pour autant. Il refuse d’entrer dans le gouvernement du tombeur de son ennemi de toujours. Tout comme il décline l’offre de participer au gouvernement de transition mis en place par Joseph Kabila en 2003, deux ans après l’assassinat de son père dont il a pris la succession. Il ne veut faire aucun compromis, explique-t-il alors, avec ce régime qui, selon lui, n’est en rien différent de celui du «Maréchal».

«Eternel opposant, Etienne Tshisekedi est persuadé que la démocratisation du Congo passe par lui. Il estime que, plus que jamais, son tour est venu», souligne la journaliste belge Colette Braeckman.

L’«apôtre» du changement

Etienne Tshisekedi est tellement convaincu qu’il est le seul à pouvoir instaurer une véritable démocratie dans son pays, qu’il boycotte les premières élections libres de 2006 en RDC. Pour lui, «il ne s’agissait ni plus ni moins que d’une mascarade». Certains considèrent pourtant aujourd’hui qu’il s’est agi là d’une erreur politique. Mais Tshisekedi ne regrette rien et parle même d’une «prophétie» ou d’une «grande vision politique», puisque ses mises en garde se sont avérées:

«Cette stratégie était la bonne. L’élection de Joseph Kabila a été décidée d’avance par quelques personnalités influentes au sein de la communauté internationale, et ceux qui ont cru en lui ont été profondément déçus. Aux yeux des Congolais, je reste celui qui les aura prévenus que rien de bon ne pouvait sortir de cette mascarade. J’en tire aujourd’hui profit. Je ne regrette rien», a-t-il confié en 2010, lors d’un entretien à l’hebdomadaire Jeune Afrique.

Seulement, l’intransigeance de Tshisekedi l’a tout de même marginalisé un temps. Sa formation politique est depuis lors exclue de toutes les instances représentatives du pays. Ce qui ne l’empêche pas de croire obstinément en ses chances pour le prochain scrutin.

«La victoire de Joseph Kabila à l’élection présidentielle est une hypothèse impossible», a-t-il lancé à ses sympathisants lors de son dernier meeting à Kinshasa.

Il espère capter les voix des électeurs déçus du régime de Kabila, ainsi que celles des militants du Mouvement pour la libération du Congo de Jean-Pierre Bemba, actuellement en détention à La Haye. Tshisekedi compte sur l’exaspération des Congolais, confrontés, entre autres problèmes, à des coupures intempestives d’eau et d’électricité.

L’échec d’une candidature unique

«On peut m’avoir oublié, mais on ne peut pas oublier ma lutte de 30 ans pour l’Etat de droit et la bonne gouvernance», a déclaré Etienne Tshisekedi en juin 2011 sur l’antenne de RFI.

Une manière, peut-être, de mieux souligner qu’il est le plus expérimenté de tous les candidats en lice pour le scrutin du 28 novembre, et donc le meilleur rempart contre un nouveau mandat de Kabila.

Même s’il est très populaire dans le pays et que sa candidature est soutenue par quelques 80 partis politiques, Tshisekedi n’a pas réussi à mobiliser toute l’opposition autour de son nom.

Il devra compter avec des adversaires tout aussi farouches que Vital Kamerhe, 52 ans. Cet ancien proche de Joseph Kabila a été président de l’Assemblée nationale avant d’entrer en dissidence en 2010. Mais il y a aussi Nzanga Mobutu, 41 ans, fils aîné de Mobutu Sese Seko. Ce dernier a fait alliance avec Kabila après les élections de 2006, puis il est entré au gouvernement comme vice-Premier ministre. Egalement dans la course, Léon kengo wa Dondo, 76 ans. Cet ancien mobutiste est, depuis 2007, le président du Sénat.

De tous ses concurrents, Tshisekedi dit qu’«ils ne sont pas depuis assez longtemps dans l’opposition pour être crédibles». De leur côté, ceux-ci reprochent à «l’éternel opposant» son culte de la personnalité. Ils estiment aussi que son parti, l’UDPS, même s’il est populaire, reste avant tout un parti «régional», localisé dans les seules provinces du Kasai et de Kinshasa.

Autant de querelles qui risquent bien de faire le jeu du président sortant qui a l’avantage du scrutin à un tour et qui, par ailleurs, bénéficie de la complicité du président de la Commission électorale nationale indépendante, Daniel Ngoy Mulunda, dont la partialité est dénoncée par tous.

Mais tout cela ne semble pas inquiéter outre mesure Etienne Tshisekedi. Celui qui se fait appeler de manière un pompeuse par ses partisans «le combattant suprême» ou encore «Moïse», est convaincu que son heure est arrivée pour prendre les rênes du Congo.

L’un de ses plus grands atouts est de s’être opposé à tous les régimes en RDC sans jamais recourir à la violence. Et c’est peut-être en cela qu’il suscite de l’espoir chez nombre de Congolais. Mais si cet espoir est déçu, a-t-il affirmé lors d’une rencontre il y a quelques semaines avec la diaspora congolaise en Belgique, de toutes les façons, ce sera son «dernier combat».

Raoul Mbog

RDC : La théorie du complot de la balkanisation

19/09/2011 / KongoTimes!

Complot de la balkanisation et /ou de la Sud-americanisation de la RD Congo et de l’Afrique Noire. Wikileaks, l’ambassade des USA à Kinshasa et la plate-forme « NON à la Balkanisation de la RDC ».

La « Une » du Potentiel n°5317 de Mercredi 31 août 2011, titrée « Révélation de Wikileaks :la balkanisation de la RDC préoccupe les USA », a pour sous-titre « 29.08.11.Wikileaks :l’Ambassade des USA à Kinshasa identifie ceux qui répandent la théorie de la balkanisation du Congo ».

Le Quotidien de l’avenue de Bas-Congo reproduit in extenso le câble diplomatique et confidentiel de l’ambassade des USA à Kinshasa adressé au Département d’Etat. Ce câble diplomatique, révélé par le site de Jullian Assange, cite nommément Freddy Mulumba Kabuayi,ADG du Groupe de presse Le Potentiel ainsi que Emmanuel Kabongo Malu, Directeur politique du même Groupe ,écrivain et philosophe, comme les intellectuels radicaux qui répandent la « Théorie du complot de la balkanisation de la RDC ».Pour les diplomates américains, les théoriciens du complot de la balkanisation soutiennent que « les intérêts américains supportent les efforts supposés du Rwanda d’annexer le Kivu et de monopoliser les ressources de la région ».En conséquence, « la mission diplomatique américaine est donc en train d’identifier ceux qui sont pour ou contre cette théorie du fait que les Etats-Unis sont cités parmi ceux qui soutiennent les agresseurs de la RDC ».En conclusion, écrivent encore les diplomates américains « la balkanisation doit être un élément important de la stratégie à déployer dans les efforts de rayonnement de la Mission(diplomatique) ».

CES CABLES AMERICAINS QUI NOUS ENDEUILLENT DEPUIS 1960 !

Comme dit un vieux proverbe Luba : « Ceux qui écrivent et ceux qui pensent ne peuvent être condamnés ou sauvés que par leurs écrits et leurs pensées ». C’est pourquoi, il est temps de rendre compte à notre peuple du tenant et des aboutissants de ce que les Américains nomment perfidement : « La théorie du complot de la balkanisation de la RDC ».

D’emblée, notre peuple doit de se rappeler que notre histoire est malheureusement jalonnée de ce genre de « câble diplomatique »et de ce genre d’indexations dangereuses qui donnent généralement lieu à des deuils nationaux ! Comme quand les mêmes Américains taxaient les nationalistes congolais dont Lumumba de « communiste »,et ordonnaient à Larry Davlin, le chef de la Cia d’alors à Kinshasa que l’ élimination du premier Premier ministre congolais était une priorité des priorités ! Cinquante ans après ces péripéties douloureuses, le câble diplomatique ne déroge pas à la règle quand il affirme : « la balkanisation doit être un élément important de la stratégie à déployer dans les efforts de rayonnement de la Mission (diplomatique) (sic !)». ! Chassez le naturel, il revient au galop ! Oui, n’oublions pas l’avertissement du théologien Reinold Nieburh sur « l’abîme de mal dans lequel peuvent plonger les hommes et les communautés … quand ils essaient de jouer le rôle de Dieu dans l’histoire ». Oui, les Américains sont entrain de recomposer les frontières du monde pour mieux l’asservir.

DE LA BALKANISATION A LA SUD-AMERICANISATION DE L’AFRIQUE NOIRE

Ces deux dernières décennies durant, la terre congolaise et le Peuple congolais sont victimes d’actes de destruction méchante de vies et de l’environnement, de spoliation des ressources, des violations massives du droit à la vie et viols des femmes et enfants, violences massives et globales que d’aucuns qualifient comme « …L’une des tragédies humaines les plus révoltantes et les plus scandaleuses depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ».

Une telle tragédie ne peut qu’interpeller les élites et les hommes de bonne volonté. En effet, la mission première des élites intellectuelles dignes de ce nom est de penser leur société et de penser le bonheur de leur peuple. Cette mission postule de notre capacité et stratégie contributive optimale dans le combat à livrer contre la misère et la mort de l’homme, de notre communauté congolaise piétinée, asphyxiée.

Pour nous en effet, les violences sans préavis que subissent les Congolais ont pour maître d’œuvre les Etats–Unis d’Amérique et pour exécutants les pays satellites des USA en Afrique noire que sont le Rwanda, l’Ouganda, l’Angola, l’Afrique du Sud. Ces violences visent deux buts organiquement et dialectiquement liés, à savoir : d’une part, que nous les Congolais sommes des victimes de massacres qui ont pour objectif de nous terroriser et de vider notre pays de ses populations afin de permettre une exploitation tranquille des ressources minières ». Le désastre humain et humanitaire draine à son tour le désastre culturel, dans lequel se dilue toute distinction entre le bien et le mal. Ainsi l’objectif politique de la guerre actuelle en R.D.C. est d’émietter le géant de l’Afrique en petits États alimentaires dont le budget dépendrait de l’aide américaine et de leurs multinationales. La balkanisation /sud-américanisation enlèverait à ce pays toute velléité de devenir une « grande puissance ». D’autre part, la sud-américanisation de la République démocratique du Congo porterait ainsi un coup fatal à la renaissance africaine dont l’articulation majeure est de constituer un État Fédéral Africain s’appuyant sur les richesses minières, énergétiques de la République démocratique du Congo ! Rôle qu’ont joué l’Allemagne et son bassin de la Ruhr dans la construction, en cours et sous nos yeux, des Etats-Unis d’Europe.

En effet, balkanisée en 1885 à Berlin, les Etats d’Afrique Noire, comme tous les régimes des Balkans, sont restés relativement stables et ont pu ainsi prétendre à la personnalité juridique internationale. Mais le processus en cours est, non la balkanisation mais la sud-américanisation de l’Afrique Noire. Aujourd’hui, la sud-américanisation que les Etats-Unis appliquent à l’Afrique Noire va aboutir à ceci ,comme l’écrivait Cheikh Anta Diop, il y a près de 60 ans: « On verrait une prolifération de petits Etats dictatoriaux sans liens organiques, éphémères, affligés d’une faiblesse chronique, gouvernés par la terreur à l’aide d’une police hypertrophiée, mais sous la domination économique de l’étranger, qui tirerait ainsi les ficelles à partir d’une simple ambassade, comme ce fut le cas au Guatémala, où l’on assista à cette situation extraordinaire :une simple compagnie étrangère, l’United Fruit (U.S.A.),renversa le gouvernement local pour lui substituer un autre à sa convenance, en liaison avec l’ambassade américaine, prouvant ainsi la vanité de la prétendue indépendance d’un tel État ». Nous disons donc qu’après la balkanisation de l’Afrique Noire en 1885, le morcellement en cours que subissent nos Etats, et donc la première victime est le Soudan, c’est la sud-américanisation dont le maître d’œuvre sont les Etats-Unis d’Amérique, lesquels s’en prennent à la RD Congo, leur seconde victime avant le Nigeria, puis toute l’Afrique Noire. C’est la pire colonisation qui va anéantir l’Afrique Noire comme espace vital pour les Africains et Afro descendants. L’histoire nous fournit quelques indications sur la nuisance des Etats-Unis d’Amérique en la matière.

En effet, La puissance nord-américaine est assise sur l’impuissancisation des autres Continents, soit par la balkanisation, soit par la sud-américanisation soit par l’annexion. Et, en matière de balkanisation/et ou sud-américanisation pour ruiner les puissances concurrentes, les Américains détiennent une grande expérience : c’est ce qu’ils ont fait en Amérique du Sud, à l’ex-URSS, à la Corée ! Le Canada est vassalisé et annexé dans l’ALENA (Alliance des Etats d’Amérique du Nord). N’oublions pas l’histoire : c’est en patriotes convaincus, voire en nationalistes chauvins ,que les dirigeants des Etats-Unis, fidèles aux préceptes d’Alexander Hamilton ,ont d’abord étendu leur territoire national aux dépens de la France, de l’Espagne, de Mexique, du Canada et de la Russie, puis proclamé la doctrine Monroe faisant de l’Amérique Latine leur sphère d’influence exclusive. Torpillant au passage l’idée d’unification de l’Amérique du Sud défendue par Simon Bolivar .

D’où cette légitime interrogation : comment l’Amérique opère-t-elle pour sud-américaniser l’Afrique Noire aux fins de débiliter à jamais le Continent Noir et assurer sa puissance infinie ?

MASSE GEOSTRATEGIQUE AMERICAINE ET PUISSANCE INFINIE

Pour se construire comme masse géostratégique puissante (un grand territoire, de grandes richesses et une grande population), les Américains ont inventé la théorie de Nouvelles Frontières (à base de laquelle ils ont annexé toutes les terres environnantes jusqu’en ALASKA et HAWAI) ;la doctrine Monroe (à base de laquelle ils ont empêché l’Amérique du Sud de se constituer en véritable masse géostratégique en torpillant les Etats-Unis d’Amérique du Sud préconisés par Simon Bolivar); le containement (théorie selon laquelle les puissances concurrentes doivent être empêchées d’étendre leur territoire et d’accéder aux matières stratégiques, en l’occurrence l’ex-URSS).Le bilan de cette razzia expansionniste américaine, à ce jour, donne ce panorama : les Etats-Unis d’Amérique ont morcelé et maintenu sous leur dépendance l’Amérique du Sud dans le « Mercosur » ;les Etats-Unis ont vassalisé le Canada et le Mexique en créant « l’ALENA »; les Etats-Unis ont maintenu l’Europe, reconstruite avec les fonds américains du « Plan Marchal », sous la dépendance militaire dans le Pacte Atlantique, avec des bases militaires en Allemagne et ailleurs en prévision du bouclier anti- nucléaire; les Etats-Unis ont démantelé l’Union Soviétique en des républiquettes fragiles qui recherchent sa protection contre l’Ours Russe; en Asie aussi, les puissances émergentes n’échappent pas à l’œil du Cyclone : le puissant Japon s’abrite militairement sous le parapluie américain face à la puissante Chine qui n’est après tout que l’Usine à bas prix du monde occidental dont les Etats-Unis assument le leadership non encore vaillamment contesté ! Israël, au Moyen-Orient joue au gendarme, sous les auspices de la puissance américaine. Ajoutons à ce panorama idyllique de la toute puissance américaine quelques hiatus : la superpuissance unipolaire, surendettée (la main-d’œuvre chinoise prend en charge la vie luxueuse américaine) et guerrière( elle mène 5 guerres de colonisation qui agacent tout le monde), est victime de quelques velléités indépendantistes : la Chine veut accéder aux ressources stratégiques africaines tandis que l’Europe, avec son Union Européenne veut accéder au respect dû à une puissante masse géostratégique en construction ! Ainsi, et de toute évidence, il n’y a que l’Afrique qui échappe, sous quelques angles à la toute puissance américaine. Comment donc s’accaparer de cette Afrique, territoire immense, richesses innombrables et populations en expansion pour un marché immense ? Les Américains déroulent les trésors de leur immense félonie néocoloniale !

L’INCOMMENSURABILITE DE LA NOTION DE SECURITE

La théorie qui va présider au nouveau dépècement de l’Afrique, après la balkanisation de 1885, s’articule sur la notion de sécurité. En effet, depuis la Deuxième Guerre mondiale jusqu’à la fin de la guerre froide, la notion du besoin sécuritaire des grandes puissances était cantonnée sur la donne militaire. C’est ainsi que la plupart des Etats se sont lancés dans la logique de la construction des systèmes de sécurité, basés uniquement sur le renforcement de leurs capacités militaires. A la fin de la guerre froide, la notion du besoin sécuritaire prend une dimension beaucoup plus globale. La notion de sécurité est ainsi considérée comme étant une réalité beaucoup plus complexe, pour ne pas se limiter qu’à la composante militaire. Certains spécialistes anglo-saxons, comme Barry Buzan, Richard Ullmann, et Tuchman Matthew vont se positionner en faveur de l’élargissement de la notion de sécurité à d’autres domaines.

En 1983, Buzan, politologue et polémologue britannique publie : « People, State and Fear : An agenda for international Security studies in the Post-Cold War Era ». Il y évoque la nécessité d’appliquer le concept de sécurité à d’autres domaines tels que le politique ,l’économique, le sociétal et l’environnement. Dans la pensée de Buzan, le secteur politique englobe tout ce qui a trait à « la stabilité organisationnelle des Etats, des systèmes de gouvernement et des idéologies qui leur donnent la légitimité » ; le secteur économique renvoie à « l’accès aux ressources, aux finances et aux marchés ,nécessaires pour soutenir des niveaux acceptables de bien-être et de puissance étatique » ; le secteur sociétal englobe « la durabilité à l’intérieur de conditions acceptables pour leur évolution, de modes traditionnels de langue, de culture et d’identité religieuse et nationale, et de coutumes » ; le secteur environnemental concerne « le maintien de la biosphère locale et planétaire comme le système de soutien essentiel dont dépendent toutes les autres entreprises humaines ». Ainsi selon Buzan, on ne peut pas parler de la sécurité sans lui associer 3 réalités que sont : l’Etat, l’individu et le système international. Le lien entre les trois, selon lui, est que la sécurité de l’individu et du système international dépend de celle des Etats. Buzan soutient que la force et la faiblesse des Etats dépendent de leur niveau de stabilité institutionnelle et de leur cohésion sociopolitique interne, parce que l’intégration humaine est perçue comme préalable à la recherche de la sécurité car la cohésion sociopolitique au sein d’un Etat dépend du degré de sécurité et de bien-être du citoyen. Dans ce cas, la sécurité des Etats et celle du système international dépendent aussi des individus (dont les autorités politiques), puisque ce sont eux qui peuvent le déstabiliser à travers l’organisation des mouvements de contestations, des rébellions et autres actes subversifs ou terroristes. Et l’analyse de ce raisonnement ressort l’idée de l’existence des liens d’interdépendance entre l’individu (responsable politique ou citoyen), l’Etat et le système international. D’ou la thèse de Buzan : « la création d’Etats plus forts (stables) est une condition nécessaire, à la fois pour la sécurité nationale, pour la sécurité individuelle et pour la sécurité internationale ».

Et, dans un contexte où la crise mondiale pousse les puissances à la recherche de nouveaux pôles d’expansion économique ; où les rivalités sont grandissantes entre les puissances occidentales et les puissances émergentes (BRIC ou BASIC : Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ;où les guerres civiles deviennent régionales comme au Pakistan, dans le Sahel, dans la corne de l’Afrique et dans la région des Grands Lacs africains ; – dans ce contexte, les pays dits faibles présentent un risque élevé pour la sécurité mondiale. Pour Buzan, les pays faibles présentent un cocktail de facteurs qui alimentent une conflictualité « à fleur de peau » et sont caractérisés par la fragilité du système démocratique, la faiblesse et/ou l’effondrement des institutions étatiques (l’absence de l’Etat et surtout de l’autorité de l’Etat en tant que principal acteur régulateur de l’ordre social, politique, économique et sécuritaire), l’instrumentalisation des différences identitaires, lutte pour le contrôle des ressources naturelles et énergétiques, ainsi la criminalisation des circuits économiques et financiers couplés avec la paupérisation accrue des populations. Les pays dits faibles apparaissent comme le berceau de l’insécurité, l’ilot de beaucoup de fléaux du monde et le terreau de beaucoup de problèmes. C’est donc sous ce prisme de pays faibles qui insécurisent les grandes puissances que l’Afrique et la RDC vont désormais être scrutées. Ainsi, si au 18°siècle l’Afrique va être balkanisée par l’Europe sous le prétexte de « civilisation », au 20° siècle c’est le label sécuritaire qui va présider à sa sud-américanisation par les Etats-Unis d’Amérique.

LA RDC EST DANS L’ŒIL DU CYCLONE :LE COLLAPSUS ETATIQUE ET INSECURITE MONDIALE !

Accaparée par la jouissance ,la classe dirigeante congolaise ne s’est pas rendu compte que l’ affaiblissement intérieur et extérieur de leur pays(après les programmes d’ajustement structurel de 1980-1986 initiés par les fameuses Institutions de Bretton Woods) avait conduit les spécialistes Américains à considérer la RDC comme un Etat faible, aux côtés de l’Afghanistan, de la Somalie, de l’Irak, qu’ils définissent comme « un Etat n’ayant pas la capacité de mettre en place et de maintenir ses institutions publiques, de protéger son peuple contre de conflits violents, de contrôler son territoire ou de répondre aux besoins fondamentaux de sa populations ».

Ainsi, dès le 5 juin 1986, le professeur Steven Metz de l’US Army War College publie une étude approfondie sur la situation du Zaïre pour évaluer les possibilités de sa division. Marina Ottaway, dans ses considérations doctrinales et stratégiques sur ces pays dont spécifiquement le Zaïre d’alors, préconise « que certains Etats en situation de gestion déficitaire ne puissent inspirer de la compassion à des segments de la communauté internationale. Elle n’estime que la responsabilité des puissances mondiales telles que les Etats-Unis ne se trouve pas engagée dans les cas des Etats se trouvant en situation de collapsus étatique. Le respect des frontières coloniales et le principe de non ingérence constituent le fondement de l’Organisation de l’unité Africaine mais aujourd’hui le monde n’est plus dans l’obligation de les considérer comme des principes sacro-saints. Elle soutient que dans les années 60, cette reconnaissance était un acte de sagesse de la part des dirigeants des nouveaux pays africains. En coupant court à des revendications territoriales avancées sur base de l’histoire coloniale, ils ont évité bien de guerres. Les Etats-Unis ont eu raison, eux aussi, de reconnaître les frontières. Mais quarante ans plus tard, ce choix n’a plus les mêmes conséquences. Sans protéger les Etats de litiges territoriaux, ils confèrent une reconnaissance internationale à des Etats qui n’existent plus. Un principe sain, visant à prévenir les conflits interétatiques, est devenu un écran derrière lequel se cachent les seigneurs de guerre et gouvernements incapables. Il est donc temps, pour les Etats-Unis, de prendre position sur ce problème non pour plaider en faveur de la modification des frontières ,ou d’un nouveau partage de l’Afrique, mais simplement pour faire savoir que les Etats Africains ne peuvent compter sur une reconnaissance et une protection éternelles ». Au centre de ces réflexions, il y a bien entendu la RDC qui est visée, et qui en sera la première application concrète. La brutalité dont les Etats-Unis feront montre en mettant fin au régime du Maréchal Mobutu n’a d’égal que la détermination avec laquelle la même puissance l’aura soutenu des années durant. Mzée Laurent-Désiré Kabila ne tardera pas à retrouver sur son chemin les mêmes Américains chargés de lui exposer énergiquement leurs vues, qui lui feront perdre le pouvoir.

La Cour pénale internationale se chargera des autres, qui seront pareillement lâchés par leurs parrains. De la théorie, les Américains sont passés à l’exécution. Voyons comment !

BILL CLINTON ET LA « NOUVELLE RENAISSANCE DE L’AFRIQUE NOIRE »

La mise en œuvre du processus de la sud-américanisation de la RDC est entreprise par le président Bill Clinton. Il invente une théorie ad hoc : « la novelle renaissance africaine ». Mascotte de la politique subsaharienne de l’administration Clinton, la « dynamique de la renaissance » englobait notamment les régimes ougandais de Museveni et rwandais de Kagamé et ceux de l’Ethiopien Meles Zenawi, de l’Erythréen Issaias Afeworki et du Sud-Africain Nelson Mandela.

Les démocrates américains voulaient voir dans le volontarisme pragmatique affiché par ces nouveaux leaders la projection d’une Afrique idéale, alignée harmonieusement dans l’évolution d’un marché globalisé sorte d’impérialisme « tropicalisé », appuyé idéologiquement sur un discours inspiré du panafricanisme des années 60, dont la figure de proue était Yoweri Kaguta Museveni. Or, l’une des thèses qui hantaient les esprits des penseurs politiques de la « Renaissance Africaine », c’est-à-dire les Américains, était que l’intangibilité des frontières était une idée dépassée datant de « vieilles lunes » de l’OUA, que ce qu’une première Conférence de Berlin avait fait en 1885, une seconde conférence pourrait le revoir à la fin du XX° siècle et que l’on pourrait, notamment, dépecer le Congo « pays trop vaste pour être dirigé depuis Kinshasa ». Voilà dans quel contexte, naissent, à partir de 1996, les guerres d’occupation qui vont ensanglanter la République démocratique du Congo pendant plus d’une décennie : elles visent le départ de Mobutu, la mise sous tutelle de la RDC par la mise en place à Kinshasa d’un régime vassal et soumis aux intérêts du Rwanda et de l’Ouganda et le démantèlement de la République démocratique du Congo. A cet effet, nous vous rappelons ce qu’écrivit Henry Kissinger dans « la Diplomatie ».

Ecrivant après la chute du mur de Berlin, le brillant homme d’État fait le bilan de la diplomatie américaine et fait des projections sur la politique future de l’empire dans les différentes parties du monde.

Parlant du Zaïre, H. Kissinger écrit : « Il faudra inciter les États voisins à attaquer ce pays. Si le Zaïre n’est pas capable de défendre son intégrité territoriale, les Etats-Unis prendront acte de sa balkanisation ».

Voici donc le prix que la Congo paie pour avoir été une colonie modèle, un satellite respectueux pendant la Guerre froide et maintenant une simple réserve des matières premières, des eaux et forêts pour l’expansion économique des puissances mondiales et sous la garde des régimes politiques du Rwanda et de l’Ouganda, sans refréner les appétits de l’Angola.

Les preuves de l’implication américaine dans la tragédie congolaise débordent du cadre sécuritaire pour se focaliser sur l’économique : l’implication des multinationales américaines dont essentiellement l’American Minerals Fields, AMFI en sigle, dont la spécificité ,au-delà d’une prise en charge prépondérante dans le financement des guerres de libération et de rébellions qui secouent notre pays depuis plus de deux décennies,est que cette Entreprise avait son siège social à Hope, le petit village natal, dans l’Arkansas, du président Bill Clinton, alors président des Etats-Unis.

La directrice stratégique de l’Entreprise n’était autre que Susan RICE, actuelle représentante de l’Administration Obama à l’ONU. Tout comme Condollizza Rice, future secrétaire d’Etat dans l’Administration, sous George Bush, était, au même moment directrice stratégique de Chevron, la multinationale pétrolière américaine ! C’est dire que les affaires et la politique marchent de pair au pays de l’Oncle Sam.

LE TEMOIGNAGE DE LA SENATRICE CYNTHIA MCKINNEY

A ces théories et pratiques qui assoient la responsabilité des Etats-Unis dans le génocide et le démantèlement territorial de la RD Congo, il manquait un témoignage direct de la haute administration américaine. C’est désormais chose faite .En 2001, Mme Cynthia McKinney, Candidate du parti écologiste aux élections présidentielles américaines de 2008,Ancienne sénatrice du parti démocrate, envoyée spéciale de Bill Clinton dans les Grands Lacs en 1997 ,écrit à George Bush :« Je viens juste de rentrer de la République Démocratique du Congo …Malheureusement ,je me vois dans l’obligation de vous informer qu’en R.D.C. ,comme en Afrique en général, des crimes se commettent, avec apparemment l’aide et le support de votre administration. Je tiens à vous dire que la politique des Etats-Unis a échoué en R.D.C….Le résultat est une politique africaine brouillonne, désordonnée, un continent à vif et la complicité des Etats-Unis dans ces crimes contre l’Humanité. …Je dois ajouter que votre échec à arrêter l’invasion illégale de la R.D.C. qu’ont menée à termes vos alliés, l’Ouganda et le Rwanda, a porté directement ces pays à commettre des crimes contre l’humanité en territoire congolais.

Maintenant, vous-même, vous demandez au monde qu’il ferme les yeux devant cette politique scandaleuse, alors que le monde entier sait que l’Ouganda comme le Rwanda ont attaqué militairement le territoire de la R.D.C. Et cela jusqu’à l’intérieur du pays et non pas seulement sur les frontières. Les atrocités qu’endurent quotidiennement tous les habitants de cette région sont scandaleuses. C’est la conséquence de la mauvaise politique des Etats-Unis et de l’indifférence du leadership américain. Vos alliés Rwandais et Ougandais ont rayé de la carte du Congo l’équivalent de toute la population du Danemark, voire de la Belgique. Leur rêve est de morceler le territoire congolais et d’en prendre le contrôle au profit des multinationales étrangères et les Etats-Unis qui les appuient. …Depuis plus d’un demi-siècle, le peuple congolais souffre et subit toutes sortes d’agressions. Autrefois, c’était la colonisation belge qui prétendait lui apporter la « civilisation ».

Aujourd’hui, ce sont les Etats-Unis qui prétendent l’aider à vivre en « démocratie ». Pour « civiliser » les Congolais, le roi Léopold II leur faisait couper les bras. Pour leur apporter « la démocratie », les Etats-Unis les laissent se massacrer. Derrière l’envie apparente d’apporter « la civilisation » et « la démocratie » aux Congolais, se cache le besoin récurrent de profiter des énormes richesses minières du Congo, richesses dont s’emparent des Belges et des Américains, tantôt discrètement tantôt ouvertement, depuis très longtemps. Ce sont toujours ces immenses richesses qui ont toujours attiré Européens et Américains au Congo et qui excitent tant leur convoitise et qu’ils en oublient les êtres humains qui peuplent ce pays. En 1961, les Etats-Unis avaient décidé d’assassiner le leader nationaliste congolais Patrice Lumumba parce qu’ils ne voulaient pas que les Congolais contrôlent eux-mêmes leurs richesses. En 2001, j’ai découvert que certains pays, dont les Etats-Unis et le Rwanda, ne supportaient plus Laurent –Désiré Kabila depuis qu’il avait pris la décision de se débarrasser des soldats rwandais qui occupaient son pays, en même temps qu’il changeait de partenaires miniers.

L’assassinat de Laurent –Désiré Kabila n’est pas non plus le résultat d’un hasard malencontreux. J’ai eu le temps de m’apercevoir que des réseaux politico mafieux très puissants rodaient, comme des vautours, autour des richesses de la République démocratique du Congo avant même sa prise de pouvoir en 1997 ; ils n’ont d’ailleurs pas quitté les lieux… . Après la mort du « soldat du peuple », « Les Etats-Unis et certains pays européens continuent de surveiller de près les richesses du Congo et à fermer les yeux sur les massacres à grande échelle commis dans ce pays. Plus de 6 millions de Congolais sont morts depuis 1998, dont plus de la moitié tombée sous les balles des soldats du président rwandais Paul Kagamé, notre homme à tout faire en Afrique Centrale. A vrai dire, nous disposons de preuves suffisantes sur ce que fait le Rwanda dans cette région. Mais à ce jour, aucune sanction n’a été prise pour arrêter la guerre et le pillage des ressources naturelles en République démocratique du Congo. Lorsque, j’étais au Congrès, j’avais aidé le groupe d’experts des Nations Unies à rassembler une petite partie des preuves sur le pillage de la République démocratique du Congo : au final, le Conseil de Sécurité n’a adopté aucune sanction à l’encontre des pilleurs. La R.D.C. est toujours pillée et chaque jour, le nombre de femmes congolaises violées, torturées et tuées, augmente. Cela n’entraîne toujours pas de sanction contre les auteurs de ces atrocités…

Voici donc la « Tragédie congolaise » ramassée en quelques mots bien choisis, non pas par une victime congolaise ni par un nationaliste lumumbiste mais par une élue des Etats-Unis d’Amérique ,témoin oculaire de ce grave et innommable crime contre l’Humanité, en tant qu’envoyée spéciale de Bill Clinton, celui là même qui avait déclenché, par l’intermédiaire des multinationales et du duo Kagamé et Museveni la guerre qui dévaste la RDC. La grande sénatrice américaine n’est pas la seule à accabler la superpuissance américaine, sa nation. Déjà en 1997, la co-présidente du groupe des verts au parlement européen, Madame Magda Alvohet confiait : « Il existe un plan très bien élaboré pour envahir l’Est du Congo. Les Etats-Unis ont donné leur consentement aux régimes hima-tutsi du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi. Ils n’exigent apparemment que deux conditions: qu’il n’y ait pas d’excès ni sur la largeur de la frange du territoire envahi ni dans les violations des droits humains ». C’est ainsi que s’est installée au cœur de la tragédie du Congo, une grossière conspiration du silence et du mensonge, point de départ d’autres drames à venir et déjà envisagés en Afrique Centrale. Détruire les êtres humains et l’environnement au Congo ne signifie rien face aux profits fabuleux des multinationales occidentales. Cette destruction sauvage des vies humaines et de l’environnement réussit, au cœur du Congo même, grâce à l’écrasement de toute velléité nationaliste par des chiens de garde interposés. « Les acteurs pléniers », toujours les mêmes, tirent les ficelles dans l’ombre en comptant sur leurs « filleuls ».

CONCLUSION

Voici donc, brièvement présentés à notre peuple, les arguments que nous avons toujours opposés aux Américains pour attester leur implication dans la tragédie congolaise. Comme toute réponse, nous recevons de menaces de mort et des indexations dangereuses comme si nous n’avions pas le droit de penser notre pays et le bonheur de notre peuple.

DR EMMANUEL KABONGO MALU Plate-forme « Non à la balkanisation de la RD Congo »

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RDC : Mis en garde de Ngoyi MULUNDA à la Majorité présidentielle

19/09/2011 / KongoTimes!

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) condamne avec la dernière énergie la campagne électorale anticipée à laquelle certains partis et acteurs politiques se livrent à ce jour. Même si la loi électorale est claire en ce qui concerne la période de la campagne électorale, quel comportement la Ceni devra-t-elle adopter si cette mise en garde n’est pas respectée ? Avec cette ouverture prônée par le Président de la Ceni, l’UDPS n’aura plus de raisons pour ne pas signer le Code de bonne conduite.

Le Président de la Céni, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda a réuni hier les membres du cadre de concertation, qui réunit les opposants soutenant la candidature du leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et n’ayant pas signé le Code de bonne conduite. Avec ces opposants, Ngoy Mulunda a fustigé la campagne électorale anticipée, au mépris du de ce code de bonne conduite et de la loi électorale. A cette occasion, il a appelé ces acteurs politiques à enlever leurs affiches, banderoles et panneaux publicitaires visibles à travers la capitale. Même s’il n’a pas dit quelles sont les conséquences d’un tel comportement qui énerve les dispositions de la loi électorale relatives à la campagne électorale.

Pour la Céni, a dit le pasteur Daniel Ngoyi Mulunda, la campagne électorale n’a pas encore commencé. Et donc, il n’est pas possible que l’on voit à travers la ville et le pays des panneaux et autres supports annonçant la victoire de tel ou tel autre candidat. « Nous n’avons pas attendu que l’opposition nous fasse la remarque pour prendre cette mesure. Nous avons déjà écrit au Secrétariat général de la Majorité présidentielle, et réservé une copie au Gouverneur de la ville de Kinshasa, pour demander à ce qu’on enlève tous les panneaux et affiches imprimés sur les effigies de certains candidats à l’élection de novembre », a indiqué le pasteur.

Le président de la Céni a rappelé à l’assistance que la loi prévoit le début de la campagne un mois avant la tenue des élections. Et donc, aucun dérapage ne sera toléré. Même si tel est le cas, ceci ne doit pas se faire de n’importe quelle façon. Car l’article 30 de la loi électorale indique que pendant la période de la campagne électorale, l’apposition d’affiches, de photos et autres effigies de propagande électorale est autorisée dans les conditions déterminées par la CENI. Il sied de souligner que c’est l’Opposition politique qui a dénoncé cette façon de faire la campagne électorale précoce, dans l’objectif d’avoir un processus électoral apaisé et équilibré. Au-delà de cette revendication, les opposants ont aussi exigé l’audit du fichier électoral avant la signature du Code de bonne conduite.

Concernant l’audit du fichier électoral, la Ceni et l’opposition se sont mises d’accord sur la nécessité pour elle de désigner cinq personnes par groupe afin d’auditer ce fichier. L’opposition a déjà retenu ses membres. Il ne reste qu’à la majorité présidentielle de faire de même, afin d’accéder à ce fichier. Soulignons que la Mp n’avait pas manifesté le besoin d’accéder au fichier, et ne s’est pas encore prononcée sur ce sujet. Cependant, lorsque les deux parties auront désigné leurs membres, les deux formeront une équipe qui viendra échanger avec les techniciens de la Ceni et ceux de la communauté internationale qui travaillent en binôme avec la Ceni.

Auditer quoi et dans quel objectif ?

Dans la pratique, ne peuvent auditer une entreprise publique ou privée que des cabinets d’audit de renommée tant nationale qu’internationale. Ceci pour dire qu’il ne revient pas à des individus sans titres ni qualités de prétendre auditer une aussi importante institution de la trempe de la Ceni. Lorsqu’on audite une entreprise, généralement on cherche à savoir comment les différentes opérations financières ont été menées et quel gain elle peut en tirer. Pour d’autres, l’audit sert à découvrir comment les contrats ont été signés, pour savoir s’ils respectent la procédure en la matière. Pendant que l’audit du fichier électoral s’avère être une opération délicate, c’est le temps que choisit la Ceni pour l’autoriser.

Un autre fait et non des moindres, c’est la non qualification des délégués de l’Opposition qui ont reçu pour mission d’auditer le fichier électoral. Selon certaines indiscrétions, il s’avère que les délégués de l’Opposition sont beaucoup plus des politiques que des techniciens dont on a réellement besoin. Avec les politiques, il faut s’attendre à ce que le travail n’aboutisse pas, surtout que leur volonté est de prouver aux yeux du monde qu’il y a eu effectivement fraude et qu’on ne peut pas aller aux élections dans ce contexte. Il s’agit d’une erreur qu’on aurait dû éviter en amont, en créant la confiance entre différents acteurs. Mais soulignons quand même que le pasteur Daniel Ngoyi Mulunda rassure qu’aucune partie ne devra bloquer le travail de la Ceni. A ce sujet, le délégué de l’Opposition, Maître Efole du Rassemblement congolais pour la démocratie (Rcd) indique que l’audit du fichier électoral est un préalable qu’il faut remplir afin d’épargner le processus électoral des conséquences fâcheuses. L’opposition a demandé à la Ceni de faire sienne cette question. Car pour lui, « Auditer le fichier électoral, c’est assurer la maîtrise de celui-ci ».

Abordant la deuxième préoccupation relative à la signature du Code de bonne conduite, le coordonnateur de l’opposition, Lisanga Bonganga a assuré à la Commission électorale que l’Opposition n’est pas hostile à cette démarche. Elle va signer le document au moment venu. C’est ici qu’il faut souligner que si la Ceni a accepté que son fichier électoral soit audité, l’UDPS n’aura aucune raison de ne pas signer le Code de bonne conduite, qui établit en quelque sorte les règles de jeu pour la tenue des élections apaisées.

La préparation des témoins

S’exprimant sur la problématique relative au serveur central, le président de la Ceni a fait savoir que les procédures de vote en Rdc sont essentiellement manuelles. Et donc, le serveur va juste aider à la collecte des données de travail sur les entités de base. Mais, il ne peut pas en soi réaliser toute la procédure de vote. Tel qu’organisé à ce jour, le vote se déroule dans les bureaux de vote et de dépouillement et les résultats sont immédiatement affichés. Ceci est conforme à l’article 68 de la loi, qui stipule qu’aussitôt le dépouillement terminé, le résultat est immédiatement rendu public et affiché devant le bureau de dépouillement suivant les modalités arrêtées par la Ceni. En effet, l’option manuelle telle que soulevée ici oblige l’Opposition à commencer le bon combat en s’attaquant véritablement aux vraies questions électorales, comme le demande la Ceni. Pour elle, il s’agit de voir cette classe politique assurer sa présence et la prise en charge de ses témoins et observateurs dans les 62.000 bureaux de vote et de dépouillement, mais aussi dans les centres locaux de compilations des résultats.

La Ceni pense également que l’Opposition devra se déployer dans la vulgarisation de la loi électorale et de ses mesures d’application, dans la sensibilisation de l’électorat sur les procédures de vote et dans la formation des témoins des partis et regroupements politiques sur l’observation le contentieux électoral. Ce sont là des problèmes cruciaux auxquels devront se préparer l’Opposition afin de dissiper toutes suspicions dans le processus. Ceci, parce que lors de la période d’enrôlement au fichier électoral, plusieurs partis politiques n’avaient pas aligné leurs témoins. Et si l’on veut avoir un climat apaisé au lendemain de la date du 28 novembre prochain, on a intérêt de préparer les témoins qui auront pour mission de vérifier le bon déroulement des élections.

Libre de signer le Code de bonne conduite

« La signature du Code de bonne conduite est un acte tout à fait volontaire », a indiqué hier le président de la Ceni. D’après lui, signer le Code de bonne conduite n’est pas une condition sine qua non pour participer aux élections. Cependant, signer ce document comme plusieurs partis de la majorité et de l’opposition de Sultani, c’est manifester sa volonté de voir des élections démocratiques, apaisées se tenir au pays. Et ne pas le faire, a dit le président Mulunda, c’est s’exposer. « Les partis et regroupements politiques qui ne vont pas signer ce document seront indexés comme étant à la base des troubles dans le processus électoral », a prévenu le pasteur.

Le président de la Ceni a répondu par ailleurs, à plusieurs autres préoccupations soulevées par l’opposition, notamment sur les difficultés rencontrées dans le paiement des frais pour le dépôt des dossiers, etc. Remerciant le pasteur pour l’initiative et le travail réalisé, le leader des Fonus, Joseph Olenga Nkoy a expliqué à l’assistance des problèmes rencontrés dans le paiement des frais et le refus par certains agents de la Ceni de réceptionner certains dossiers des membres de l’opposition. A l’en croire, des contraintes de taille les avaient réellement empêchés d’être au rendez-vous. Mais pas à temps, parce que beaucoup de candidats à la présidence comme à la députation nationale n’avaient attendu que les derniers jours pour se présenter aux Brtc, alors que ceux-ci étaient ouverts depuis le 18 août dernier. Qu’à cela ne tienne, le président de la Ceni s’est montré très clément en demandant à tous ceux qui ont des problèmes dans le dépôt des candidatures de se présenter aujourd’hui au siège de son institution. Il a à cet effet rassuré que tous ces dossiers seront traités par lui-même et son bureau.

La Ceni reste ouverte

C’est dans un climat bon enfant que cette concertation, tant souhaitée a eu lieu. Tous les problèmes non réglés le seront. Car, a assuré le n°1 de la Ceni, les portes de son institution seront toujours ouvertes. « La Ceni est toujours disposée à échanger avec tout le monde sur toutes les questions qui touchent au processus électoral. Notre invitation adressée à tous les partis et regroupements politiques à signer le code de bonne conduite des partis politiques lors du dernier forum avait pour objectif de garantir les élections apaisées en Rdc », a-t-il conclu.

Yassa

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UGANDA:

Uganda pledges military support to Somalia

Posted on Tuesday 20 September 2011 /Abdirashid Abdi Diis, AfricaNews reporter in Nairobi, Kenya/ www.africanews.com

A high ranking delegation from Uganda lead by the country’s Minister for Defense Dr. Crispus Kiyonga arrived in Somalia’s capital city, Mogadishu, for talks on how to double Uganda’s mission to secure the fragile Somali Transitional Federal Government (TFG) from its rival groups including fighters loyal to the hard-line group, al-Shabab islamist militants.

Uganda and Burundi are some African countries that provide peacekeeping troops to Somalia through AMISOM.

Dr. Kiyonga also met Somali President Shiekh Sharif Sheikh Ahmed at Villa Somalia, for the first time since AMISOM began security operations, in that country five years ago.

After hours of touring the capital, the two defense ministers held a joint press conference at Somali Presidential Palace where Mr Isse thanked and praised his Ugandan counterpart for visiting Somalia and standing by his government with military support against heavily armed Islamists.

Mr Hussein told the reporters that such visit shows how Uganda was ready to assist them, adding the security is improving since al-Shabab had withdrawn its fighters in June this year from many sections of Mogadishu. He also gave a credit to TFG soldiers backed by AMISOM for victory to oust the rebels out of their strongholds in the capital.

Dr. Kiyonga also thanked Somalia for her involvement in national and regional reconciliation and supporting humanitarian assistance for troubled people being highly in need of peace and order in their country. He hoped that everything will be going on a positive side and added that his government will continue to help Somalia.

“Uganda will continue to support Somalia; we shall train Somali forces in Uganda. We are planning to send about 2000 more solders to Somalia”, Dr Kinyonga said.

Somalia has not had any central government since 1991 after Mahamed Siyad Barre regime was toppled.

Students learn about conflict in Uganda

by Jared Downing /cw.ua.edu/2011/09/20

Students learn more about ‘Invisible Children’ thanks to guest speaker

In 1998, Agnes Aromorach and her parents left her village in Northern Uganda to escape a war that had raged for a decade. She fled to the nearby town where she began her education, but the ceaseless fighting between the Joseph Kony and his guerilla forces made finishing university an impossible dream.

“I was born in war, I studied in the war, I lived in the war,” Aromorach said. “The war was all I knew.”

Last night, Aromorach told her story to over 200 UA students at an event sponsored by Invisible Children, an organization that has been raising awareness of the conflict in Uganda and the surrounding countries since 2003.

The event featured a screening of Invisible Children’s new documentary, a speech from Aromorach, and a Q&A session with Invisible Children representatives.

Senior Austen Lafferty, one of the event’s coordinators, contacted Invisible Children after seeing one of the group’s documentaries last spring.

“It was severely moving, knowing that there are people living completely different lives, going through things that are completely against what we know as ‘moral,’” he said.

The documentary told the story of Jason Russell, Bobby Bailey and Lauren Poole, three amateur filmmakers who traveled to Uganda in 2003, where they encountered firsthand the devastation of guerilla warlord Joseph Kony and his Lord’s Resistance Army. For more than two decades the LRA has kidnapped tens of thousands of children in villages across east Africa, forcing as many as 30,000 into military service.

The event was co-sponsored by the University Honors College and Apwonjo, a club to promote awareness of conflicts in Sub-Saharan Africa.

“There’s a select group of us who are really involved, however much of the campus isn’t involved at all,” said junior Valerie Walters. “They aren’t aware of the issue, or when they do, they think they have no connection to their personal lives.”

Junior Dasha Makarenko, an Apwonjo member, spent Sunday night chalking the campus for the event, but even she knew little about the conflict.

“That’s one of the reasons I came tonight, to learn about it,” Makarenko said.

According to Makarenko, college students are in an excellent position to aid the causes of groups such as Invisible Children.

“It’s empowering for people like us…when you’re young, you feel like you can do things, you feel invincible, but when you get older, you lose that,” she said. “Events like this give a little bit of hope that you can do something.”

“We are very much a youth-based organization,” said Nate Pavon, officially titled “Deep South Roadie.”

Pavon said Invisible Children reaches almost exclusively 14 to 23-year-olds, and the average donation is $23. Pavon himself is only one year out of high school.

“You guys are some of our strongest supporters by far,” he said. “Coming back here has been fantastic.”

Emily Swanson, a senior studying nursing, first encountered Invisible Children when they visited UA during her freshman year. She hopes to work for NGO’s in the rural Himalayas.

“I think a lot of times we think we have to wait until we’re older and more established,” Swanson said. “These guys didn’t know they could do it. They just tried it. You don’t have to wait, just go for it.”

In East Africa, Joseph Kony’s forces terrorize an area the size of California that spans three countries, but the fighting has died down in Aromorach’s home of northern Uganda. She dreams of returning one day and finishing her education, but for now she continues to go from school to school, telling her story.

“When I talk, it moves people. It makes people believe that this is real.”

Uganda: Mbale Doctors Held Over Death of Woman in Labour

David Mafabi/The Monitor/20 September 2011

Police have arrested and detained six medical officers of Mbale Referral Hospital as it commenced an investigation into the death of a pregnant teacher and her baby two weeks ago.

Cecilia Nambozo, the deceased, a teacher at Busamaga Primary School in Mbale Municipality, bled to death allegedly unattended to after failing to raise Shs300,000 the medical officers had reportedly asked for.

Police arrested Dr Mercy Nassali, Dr Darmascus Kagga Ssenyonga, Dr Michael Emusugut and Dr Moses Muwanguzi. They also arrested Sister Margeret Kakai, the nursing officer in charge of the Maternity Ward. This follows a story titled: “For lack of Shs300,000, teacher bleeds to death in labour ward,” published over the weekend by Sunday Monitor.

Eastern Regional police spokesperson Diana Nandawula confirmed the arrest of the medics as they investigate the possibility of negligence of duty and corruption. “We have arrested doctors and nurses over the death of a teacher. They will answer charges of neglect of duty,” Ms Nandawula said yesterday.

All the suspects were picked from the hospital by the police and whisked off to Mbale Central Police Station where they are expected to record statements.

Neglect of duty charges attracts a 10-year sentence on conviction.

A post mortem by a police surgeon, Dr Bernabas Rubanza, indicates that the baby weighed 5.2 kilogrammes and that Nambozo died due to failure to push the baby, rupturing the uterus.

Dr Rubanza added that due to neglect after the uterus malfunctioned, Nambozo bled to death. Nambozo’s case is one of the 430 maternal mortality cases in every 100,000 births registered in Uganda, most of them a product of negligence.

According to Nambozo’s colleague, Ms Grace Acham, who took her to hospital, they arrived at 6am but Nambozo was reportedly neglected in the Labour Ward until 8pm when she breathed her last.

“The lady could not push because the baby was big. The doctors demanded Shs300,000, which we could not raise at the moment,” Ms Acham said. She said they had spent the little money they had to purchase surgical equipment. “And when I came back, I found her in pain, crying, there was no help. The medics looked on as they asked for money,” she added.

Failed efforts

When Nambozo’s situation deteriorated, she [Acham] approached a midwife and asked her to attend to her as the husband ran to the village to sell property and raise the money but the midwife and a doctor allegedly declined.

“At about 6pm, Nambozo started gasping; she fell on the floor and was bleeding profusely. That was when the doctor responded and took her to the theatre but it was too late to save her life,” Ms Acham said.

The doctor emerged from the theatre after close to 10 minutes and announced that both the child and the mother had died, Ms Acham added.

Experiencing such cases on a daily basis, women activists recently petitioned the Constitutional Court against the government on preventable maternal deaths and the right to health. The hearing of the case started this month. The petition states that government’s failure to provide essential medical commodities and health services to pregnant women is a violation of the constitutional rights of Ugandans.

Uganda: Global Warming to Affect Coffee Production

20 September 2011/The Monitor

Global warming has increased the spread of pests in key farming regions with coffee exports facing the strain from the berry disease. Scientists at the Nairobi based International Centre of Insect Physiology and Ecology (ICIPE) predict increased incidences of coffee berry borer in coffee zones over the next 40 years due to changing climatic patterns.

Even small increases in temperature will lead to serious consequences on the number of generations, as well as the latitudinal and altitudinal range of the borer, adversely affecting coffee production in East Africa and parts of South America.” ICIPE said in a statement released last week.

This report presents a setback to the government that had predicted better times for the crop that once served as the country’s lead foreign exchange earner. Uganda Coffee Development Authority recently reported that Uganda may export more beans in the 2010-11 season than expected on hope of improved yields in the south and southwestern regions.

The coffee authority expects shipments to rise to more than 3 million 60-kilogramme bags in the coffee year ending September 30, 2011. Last month 309,303 bags were sent as the southern and southwestern regions had a good end to the season, according to UCDA.

A drought earlier this year had forced the agency to cut back the 2010-11 forecast from 3.1 million to 2.6 million bags in April, however, current forecasts expects to rise to just over 3 million bags. Exports from the start of the 2010 season, which usually starts on October 1, through August climbed to 2.8 million bags, from 2.5 million bags a year earlier, according to available data at the UCDA.

 


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