[Kenyan troops with aerial support are continuing their advance into Somalia towards a town 120km (75 miles) from its border held by al-Shabab militants. The Kenyan government wants to push the militants away from its border following a spate of kidnappings it blames on the Islamist insurgent group.]
BURUNDI :
Burundi : lutter contre le paludisme à l’aide de la cataire
2011-10-18 /: xinhua
Une conférence sur l’utilisation de la cataire, plante contenant une huile répulsive contre les moustiques, dans la prévention du paludisme, a commencé ses travaux de deux jours à Bujumbura, capitale du Burundi.
Il y a un an, un projet sur la production d’anti-moustique à base de la cataire pour lutter contre le paludisme avait été lancé au Burundi par l’Agence Consultative en Ethique de la Coopération Internationale (ACECI), organisation basée à Québec au Canada.
Ginette Karirekinyana, directrice générale de l’ACECI, a déclaré aux participants de la conférence qu’il est prouvé que la cataire est une plante poussant très bien sur le sol burundais et que les lotions à base d’elle s’avèrent très répulsifs contre les moustiques.
Elle a indiqué que ce projet pourrait profiter non seulement au Burundi, pays pilote, mais aussi à toute l’Afrique dont la sous- région des Grands Lacs.
Le projet lancé il y a un an prévoyait des actions concrètes dont tester les conditions agricoles de la culture de cataire au Burundi, tester l’acceptabilité des lotions anti-moustiques par les populations cibles, et sensibiliser les populations sur l’utilisation des anti-moustiques.
80% de la population burundaise est exposée aux risques d’ attraper le paludisme, selon le ministère burundais de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, le paludisme. 56% des Burundais vivent dans des zones potentiellement épidémiques alors que 23% vivent dans des régions hyper endémiques
Burundi: Une intervention policière dans un campus de l’université
Pana /17/10/2011
Intervention policière dans un campus de l’université Burundi – Un étudiant en deuxième année de Géographie à l’université du Burundi, Zéphirin Nzosaba, est mort asphyxié par des gaz lacrymogènes, alors qu’une dizaine d’autres étudiants ont été blessés, suite à une intervention policière qui s’est soldée par la saisie d’armes de guerre et des effets militaires, a appris la PANA de sources concordantes au grand campus universitaire de Mutanga, dans le centre de Bujumbura.
Un face-à-face tendu avait duré plusieurs heures de la matinée de dimanche au campus de l’unique université publique du Burundi, basée à Bujumbura, avant que les policiers dépêchés sur les lieux ne recourent à la force pour défoncer la porte d’une chambre suspecte et retirer quatre grenades, des tenues militaires et policières, ainsi que quelques munitions pour fusils, selon le bilan de la fouille perquisition fournie par le recteur de l’université du Burundi, Gaston Hakiza.
On ignore pour le moment l’identité exacte du receleur de l’arsenal militaire et l’usage qu’il comptait en faire.
Le recteur de l’université du Burundi s’est dit fort étonné par la découverte d’armes de guerre à l’intérieur de l’institution du savoir.
‘Je croyais que les seules armes entre les mains d’un étudiant étaient normalement le stylo, le cahier et les livres’, a ironisé le recteur de l’université du Burundi.
L’incident a eu pour conséquence immédiate, la paralysie des activités aux différents campus de l’université du Burundi.
Des caches d’armes ont été découvertes ces derniers jours dans certaines localités du pays et cela quelques semaines après le carnage de Gatumba où une quarantaine de gens ont perdu la vie suite à une attaque d’hommes armés non encore identifiés contre un débit de boissons de cette cité touristique de la périphérie ouest de Bujumbura, la capitale du Burundi.
Pana /17/10/2011
Burundi : six personnes d’une même famille tuées dans la commune de Ruyigi
Mardi 18 octobre 2011 /Xinhua
BUJUMBURA (Xinhua) – Six personnes d’une même famille dans la province Ruyigi à l’est du Burundi ont été tuées dimanche soir par des hommes armés non identifiés, a-t-on appris lundi de source policière.
Le massacre s’est produit vers 21h00 dans la colline de Bunogera de la zone Rusengo en commune et province de Ruyigi, a affirmé à Xinhua par téléphone Egide Bigirimana, chef de poste de la police de sécurité intérieure en commune de Ruyigi.
Sur les six victimes, quatre ont été abattues sur le champ, y compris un enfant de six mois. Deux autres sont mortes brulés dans une autre maison à laquelle les malfaiteurs ont mis le feu.
La province de Ruyigi est souvent le théâtre des tueries liées à des croyances occultes ou alors ayant des caractères politiques.
Burundi: Cinq journalistes d’une radio communautaire mis en prison
Pana /17/10/2011
Bujumbura, Burundi – Cinq journalistes de ‘Umuco FM’, une radio communautaire basée dans le nord du Burundi, se trouvent derrière les barreaux depuis samedi ‘pour avoir semer le désordre’ à l’intérieur de la rédaction après avoir reçu, la veille, des lettres individuelles de licenciement, a déclaré, dimanche, le directeur de cette station, Innocent Manirakiza.
Les prévenus auraient mal accueilli la décision de les mettre à la porte pour des raisons ‘budgétaires’ et sont revenus sur les lieux, le lendemain, et ont vandalisé la rédaction, d’après la même source qui a dit avoir fait recours à la police pour ramener de l’ordre à l’intérieur de la ‘maison’.
Nombreuses sont les radios privées qui se plaignent ces derniers temps de difficultés financières et dégraissent déjà le personnel ‘non essentiel’, dit-on du côté des responsables des médias qui font de plus en plus face aux coupures des subsides provenant, jusque-là, en grande partie, d’organisations non gouvernementales internationales.
La mise en place d’un fonds gouvernemental d’aide aux médias privés se fait toujours attendre et fait craindre le pire aux professionnels de la presse qui ne peuvent pas compter sur la publicité, faute de tradion d’annonces publicitaires dans le pays et dans un contexte de récession économique généralisée.
RWANDA :
Rwanda: Inflation Eases Slightly
18 October 2011/The New Times
Rwanda’s annual average inflation eased by 0.88 percentage point to 6.64 per cent in September, down from 7.5 per cent in the previous month, according to data from the National Institute of Statistics of Rwanda (NISR).
The statistics body attributed the general fall in prices of goods and services to the decline in prices of food and nonalcoholic beverages, communication, alcoholic beverages as well as bread and cereals.
Central bank has forecasted an inflation rate of between 8 per cent and 8.7 per cent by the end of the year.
“We have no reason to change our numbers, because our projections are subject to external pressures and the situation has not changed,” Claver Gatete, Governor of the central bank said.
The annual average underlying inflation rate, which strips-off fresh food and energy, increased by 3.7 per cent in September 2011 up from the previous month’s three per cent as prices of housing, water, electricity, gas and other fuels increased by 2.7 per cent.
Central bank says that Rwanda is experiencing low inflationary pressure compared to its EAC counterparts largely due to the improved coordination between fiscal and monetary policies, which has helped to prevent inflationary fiscal deficit financing.
“The situation has not improved but (we are) working closely with government on some mop-ups as part of the central bank’s mandate to control demand for money,” he said.
He added that the bank will maintain its prudent monetary policy through regular assessment of inflationary developments to ensure inflation expectations are well anchored.
Whilst Rwanda has managed to contain inflation in single digits, the economy faces serious external challenges with the World Bank’s food prices index increasing by 33 per cent as of August, and international fuel prices at above US$100 per barrel.
The Governor says that the central bank is working with government institutions to take action on food security and also increase supplies especially energy.
Rwanda’s imports bill in the last eight months of 2011 increased 21.3 and 18.7 per cent in value and volume respectively compared to same period last year, adding pressure to local prices. The drought in the Horn of Africa as well as high inflationary pressures in Kenya and Uganda-Rwanda’s major trading partners in the region-also threatens to exacerbate the situation.
In September Uganda’s inflation rate stood 28.3 per cent, Kenya 17.3 per cent and Tanzania 14.1 per cent.
In a highly anticipated move, the central bank recently raised its key repo rate-the rate at which it lends to commercial banks- by 0.5 percentage points to 6.5 per cent in order to control inflation, a decision that experts said could trigger high borrowing costs.
However, commercial banks have promised to keep their interest rates unchanged further raising questions whether the central bank’s decision will be effective in controlling inflation.
Jack Kayonga, the Chairman of the banker’s association, says the key repo rate is not expected to have an impact on interest rates because its impact on cost of borrowing is minimal.
“We understand the reasons why KRR was increased, its impact is insignificant and banks are liquid at the moment, if any thing they (interest rates) will go down,” Kanyonga
Maurice Toroitich, the Managing Director of Kenya Commercial Bank (KCB) Rwanda said they do not intend to increase interest rates but rather monitor the evolution.
“We have no immediate intention but we shall monitor the future evolution of inflation and interest rates environment before we make any decision,” he said.
Lawson Naibo, the Chief Operations Officer of Bank of Kigali (BK) said they have no intentions of raising the interest rate at the moment in the short term.
“The country is not experiencing runaway inflation or currency depreciation as in the other East African countries, it is still in single digit thanks to the fiscal and monetary policies,” Naibo said.
He said that higher interest rate would further increase the cost of doing business and therefore fuel inflation as the borrower would have to increase their prices, ‘cost push inflation’.
According to Naibo, pushing up cost of doing business through increase in interest rate may result in high non performing assets for borrowers who cannot easily pass the increased costs to their customers.
“As a bank, we measure our success not only on the profits we make but also on the economic and social impact we have contributed to our stakeholders including our customers,” he said.
Banks are likely to continue to monitor the fiscal and monetary indicators and policy before taking any action on the long term interest rate decision.
RDC CONGO:
RDC: 18.386 candidats députés, selon la liste définitive de la Céni, l’UDPS conteste
Belga/17 Octobre 2011
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a fini par publier – mais avec retard – la liste définitive des 18.386 candidats en lice pour les 500 sièges de l’Assemblée nationale lors des élections législatives prévues le 28 novembre en République démocratique du Congo (RDC), le même jour que le scrutin présidentiel, a rapporté lundi la presse kinoise.
La Céni a publié ces listes définitives vendredi. Le nombre des candidats a été réduit d’environ un millier de noms après nettoyage de doublons et autres erreurs matérielles contenus dans les listes provisoires. Ils ne sont plus que 18.386, contre 19.253 au départ, souligne le journal ‘La Prospérité’. Ces listes définitives auraient du être publiées trente jours avant le début de la campagne électorale, qui s’étendra du 28 octobre au 26 novembre. Mais un parti d’opposition, l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), présidé par l’opposant historique Etienne Tshisekedi, a affirmé que certaines listes étaient toujours non-conformes à la loi électorale, car comprenant, pour certains partis, plus de candidats que de sièges à pouvoir dans les 169 circonscriptions électorales que compte le pays. “Rien n’a changé puisque les listes invalidables proposées par certains partis à la Ceni ont été reconduites”, a affirmé le président du comité national du parti, Valentin Mubake, à la radio onusienne Okapi. Le nombre de candidats est deux fois plus élevés que lors des élections de 2006, où quelque 9.600 candidats s’étaient présentés pour 500 sièges de députés. (GGD)
RDC : le MLC continue sans Bemba
17/10/2011 / Par Philippe Perdrix/ www.jeuneafrique.com
Privé de son leader Jean-Pierre Bemba, le MLC ne présente pas de candidat à la présidentielle de novembre. Le parti mise tout sur les législatives, en attendant le verdict de la Cour pénale internationale.
Il est toujours risqué de participer à une compétition de football si l’attaquant vedette de l’équipe est blessé, le capitaine emblématique, suspendu, et l’arrière central, en petite forme. En RDC, Jean-Pierre Bemba occupe tous ces postes au sein du Mouvement de libération du Congo (MLC). Son parti, sa propriété, sa chose. Les consignes du Chairman depuis sa cellule de La Haye (Pays-Bas) – où il est poursuivi pour les exactions commises par ses hommes en Centrafrique entre 2002 et 2003 – étaient donc fermes et claires : « Si je suis dans l’incapacité d’y aller, personne d’autre n’ira » à l’élection présidentielle du 28 novembre prochain.
À Kinshasa, son homme de confiance, Fidèle Babala, a appliqué les instructions à la lettre. L’ex-numéro deux du parti, François Muamba, l’a appris à ses dépens. Évincé pour félonie par les instances suprêmes du MLC, en avril dernier, il a tenté un putsch. « Il faut tourner la page Bemba », proclamait-il en mai pour rameuter les troupes. Échec cuisant pour le natif du Kasaï. « Ne pas être de la province de l’Équateur, celle de Bemba, est rédhibitoire au sein du MLC », analyse un observateur congolais, qui souligne également le parcours sinueux de Muamba et sa faible résonance politico-médiatique. Volant à présent de ses propres ailes, mais sans briguer la magistrature suprême, le président de l’Alliance pour le développement et la République (ADR) a déclaré, le 1er octobre, que son parti travaillerait avec le vainqueur sorti des urnes. « Quel qu’il soit. »
L’espoir d’un retour
« Cela nous donne raison. Si nous étions partis à la bataille avec Muamba, nous nous serions discrédités avec un score nettement inférieur à celui de Bemba, qui a obtenu 42 % au second tour en 2006 », estime Babala. Le MLC veut croire au retour du « patron ». Pour 2011, l’affaire est entendue. Mais en 2016 ? « S’il est finalement acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) à l’issue du procès, prévue en décembre, il reviendra et rebondira », assure Babala. Avant d’admettre : « Si en revanche il est condamné, le MLC est mort. » Ne pas insulter l’avenir, donc.
Pour la présidentielle, la stratégie – plutôt défensive – consiste à peser sur le jeu en laissant miroiter aux postulants de l’opposition une consigne de vote. Un « mot d’ordre » en faveur de Tshisekedi ou Kamerhe est en discussion. Bemba fait monter les enchères. Étienne Tshisekedi, le candidat de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), lui a rendu visite, le 28 septembre. Rien n’a filtré de l’entretien, « mais nous demandons à Tshisekedi de s’excuser pour 2006, car il est resté en retrait alors que son soutien aurait conduit à la victoire », glisse-t-on dans l’entourage de Bemba. Le Sphinx de Limete n’étant pas un adepte de l’autocritique et de la contrition, l’affaire semble mal engagée. Les discussions sont « plus fluides » entre le prisonnier de La Haye et Vital Kamerhe, le champion de l’Union pour la nation congolaise (UNC).
Le deuxième schéma tactique – beaucoup plus offensif – concerne les législatives, qui se dérouleront le même jour. Le MLC est, avec 67 députés, la deuxième force de l’Assemblée sortante, derrière le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) du président, Joseph Kabila. Avec 371 candidatures déclarées pour 500 sièges à pourvoir, pas question de laisser le champ libre. Objectifs : constituer un groupe parlementaire, être le pivot d’une majorité aux contours aujourd’hui incertains et, surtout, avoir un maximum d’élus pour éviter les risques de désertion… Tel un canard de basse-cour, le MLC est décapité, mais il court toujours. Lors de l’arrestation de son plus farouche opposant, en mai 2008, Kabila avait de quoi se réjouir. Les juges de la CPI décideront si les réjouissances doivent se poursuivre.
Sud-Kivu: Donner son corps pour du poisson
Trésor Makunya MUHINDO (Syfia Grands Lacs/RD Congo) /www.walf.sn/18102011
Pour obtenir du poisson à vendre, les femmes d’Uvira au Sud-Kivu, la plupart pauvres, sont très souvent contraintes d’avoir des rapports sexuels avec les pêcheurs.Des pratiques qui disloquent de nombreux couples et font courir des risques à ces vendeuses.
Il est 6 heures sur la plage de Kavinvira dans la cité d’Uvira, au Sud Kivu, à la frontière burundaise.Les pirogues des équipes de pêche accostent. Des vendeurs, hommes et femmes, se précipitent pour acheter les poissons. ‘Avant que les pêcheurs acceptent de nous en vendre, il faut coucher avec eux’, témoigne une vendeuse de poissons frais au marché congolais à Uvira. A la plage d’Or, à celles de Kabimba et Katongo, il en est de même tout comme dans bien d’autres localités. ‘Les vendeuses de Sebele à Fizi doivent aussi se soumettre à ces pratiques’, constate Aimé Abigael, qui défend les Droits de l’homme. ‘Parfois, on se présente chez les pêcheurs avec de l’argent. Mais malgré cela, la plupart d’entre eux nous demandent un rapport sexuel sans lequel nous ne pouvons pas avoir de marchandises, explique une femme sur la plage de Kabimba. N’ayant pas d’alternative, certaines d’entre nous obtempèrent.’ Cette pratique est localement nommée ‘jeton de présence’.
Contraintes par la pauvreté
La majorité de ces vendeuses vivent dans des familles sans moyens. Elles n’ont pas d’argent pour se lancer dans d’autres activités. Leurs époux n’ont que de maigres revenus : 20 000 Fc (22 $) à 35 000 Fc (39 $) en moyenne. ‘Ce métier que j’exerce depuis maintenant quatre ans contribue à assumer certaines charges de ménage : achat de vivres, de vêtements et frais scolaires pour les enfants. Alors, si j’abandonne, qui prendra soin de moi et de ma famille ?’, s’exclame Nabintu. D’autres vendeuses n’ont même pas de quoi payer les poissons comptant. Elles prennent des poissons ou fretins à crédit et les payent à l’échéance convenue. ‘C’est lorsqu’elles n’ont pas de quoi honorer leurs dettes que nous leur proposons l’activité sexuelle pour ne pas laisser la dette impayée’, avoue un pêcheur qui préfère rester anonyme.
Les équipes de pêche sont peu nombreuses, contrairement aux vendeuses, bien qu’il soit difficile de les compter. La demande en poissons est plus forte que l’offre. La vente se fait donc selon le bon vouloir des pêcheurs. ‘On ne vend qu’à celle qui a donné’, ironise un pêcheur. Il n’est donc pas aisé pour les vendeurs hommes d’obtenir des produits. Mangaiko, un quadragénaire père de sept enfants, est venu quatre fois à la plage sans pouvoir acheter le moindre poisson.
Rares sont les femmes qui rechignent à vendre leur corps. Elles le reconnaissent elles-mêmes quand on les réunit en atelier, mais ajoutent qu’elles n’ont pas le choix si elles veulent nourrir leur famille. Certaines, cependant, s’y refusent : Vicky, de Kasenga, a abandonné ce travail estimant déshonorant de devoir se prostituer ainsi. Depuis lors, elle cultive dans la plaine de la Ruzizi. ‘Je demande toujours à mes amies de ne plus céder aux caprices des pêcheurs. Elles doivent être prêtes à abandonner le métier pour s’occuper d’autres histoires, car la vie ce n’est pas seulement vendre les poissons.’
Tentatives de changement
Grossesses indésirables et séparation de corps entre les époux sont quelques-unes des conséquences de ces pratiques. Au mois d’août dernier, une femme du quartier Songo, cité d’Uvira, s’est retrouvée enceinte d’un pêcheur. Désemparé, son mari l’a congédiée. A Kilibula et Kalundu, des quartiers du sud d’Uvira, d’autres couples se sont séparés. ‘Les femmes et les hommes qui s’adonnent à cela courent le risque d’attraper la pandémie du siècle (sida, Ndlr)’, lance le docteur Claude, d’un centre hospitalier de la place, car ce sont des rapports inopinés et non protégés.
Depuis deux mois, des médias et des associations d’Uvira essaient de combattre cette pratique dégradante pour les femmes. Jean-Bosco Lubatu, journaliste des droits humains, conseille aux victimes de gagner leur vie autrement : fabrication de savons, production d’huile de palme, boulangerie… L’Ong Caadec (Cadre d’action pour le développement communautaire) a tenté de sensibiliser plus de 80 femmes et hommes vendeurs de poissons, pêcheurs et responsables des équipes de pêche. Certaines femmes promettent de ne plus satisfaire les exigences des pêcheurs, mais d’autres affirment que si elles n’ont pas d’autre choix, elles ne pourront pas refuser. Quant aux maris de ces vendeuses, qui dépendent financièrement de ce qu’elles rapportent, ils sont impuissants à agir.
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