[Liberia’s capital remained tense on Tuesday as small lines formed outside polling stations a day after election violence killed one person amid the opposition’s call to boycott the presidential runoff election.]

BURUNDI :

Vaste remaniement ministériel au Burundi

(AFP) /08112011

BUJUMBURA — Le président burundais a profondément remanié son gouvernement, remplaçant notamment ses ministres de la Sécurité publique et des Relations extérieures, a annoncé le porte-parole présidentiel, Léonidas Hatungimana, lundi soir.

“Comme promis au peuple burundais par le président de la République du Burundi, après évaluation du cabinet ministériel, le président Pierre Nkurunziza vient de procéder au remaniement ministériel”, a déclaré devant la presse M. Hatungimana.

En février, tous les membres du gouvernement avaient signé un contrat d’objectifs à remplir sur les six premiers mois de l’année, sous peine d’être démis de leurs fonctions.

Le ministre de la Sécurité publique, le général Alain-Guillaume Bunyoni, un ancien chef rebelle jusqu’ici considéré comme un pilier du pouvoir (ex-rébellion hutu) Cndd-FDD, quitte ainsi le gouvernement et est remplacé par un autre général issu de l’ex-rébellion, Gabriel Nizigama.

Le ministre s’était engagé en février “à mettre hors d’état de nuire les bandes armées qui déstabilisent” le Burundi.

Or les violences qui ont resurgi après les élections générales de 2010 continuent de secouer le pays. Elles font même craindre à certains une reprise d’hostilités à plus grande échelle dans ce petit pays d’Afrique déjà traversé, de 1993 à 2006, par une guerre civile qui a fait quelque 300.000 morts.

Le ministre des Relations extérieures et de la coopération internationale, Augustin Sanze, paie lui, selon des sources concordantes, les nombreuses “bourdes diplomatiques” observés au cours des derniers mois. Il est remplacé par Laurent Kavakure.

La ministre de la Justice, Ancilla Ntakaburimvo, engluée dans une grève illimité des magistrats est quant à elle remplacée par Pascal Barandagiye.

La ministre des Finances, Clotilde Nizigama, qui jouit de la confiance des bailleurs de fonds, voit en revanche son portefeuille élargi à la Planification du développement économique.

La ministre de l’Energie et des mines, Moïse Bucumi, prend elle en plus la casquette des Transports.

Sur les 21 portefeuilles ministériels, 14 sont détenus par des personnalités issus du parti présidentiel, le Cndd-FDD, ex-principale rébellion hutu du pays, au pouvoir depuis 2005.

Burundi : vers une vulgarisation des produits anti-malaria à base de l’artemisia annua

Chine Nouvelle (Xinhua) /www.chine-informations.com/ le 07-11-2011

L’ONG allemande Action nature et médecine (Anamed) envisage vulgariser au Burundi les produits anti-malaria à base d’une plante médicinale d’origine chinoise ” artemisia annua” (armoise annuelle) pour contribuer à l’ éradication du paludisme, considéré comme la première cause de mortalité au Burundi, a-t-on appris lundi lors d’une rencontre de deux jours d’échange d’expérience organisée à Bujumbura, capitale burundaise.  M. Ingo Vicens Burrow, une personnalité allemande faisant partie des promoteurs de ces produits sous forme de poudre et des comprimés pour des fins préventives et curatives au sud du pays, a déploré que l’homologation de ces médicaments par le ministère burundais de la Santé publique est actuellement longuement attendue alors que les médicaments à base de cette plante médicinale seraient acceptés dans les pays de la sous-région comme la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya et le Rwanda.

Il a également affirmé que l’expérimentation de ces produits à des fins préventives et curatives, a contribué à la réduction des cas de malaria des travailleurs oeuvrant à l’huilerie de palme de Rumonge (sud) depuis 2006.

En outre, l’artemisia annua, qui pousse bien dans les régions d’ altitude, a été aussi expérimenté depuis sept ans au centre de formation pour handicapés et orphelins de Gitega (centre du pays).

D’après Albert Mbonerane, président de l’Association burundaise pour la lutte contre la malaria (ALUMA), cette initiative va certainement contribuer à appuyer la campagne d’éradiquer le paludisme dans le pays d’ici 2015 avec un taux zéro de décès du à cette maladie, dont l’agent pathogène est le moustique femelle ( anophèle), grâce à cette solidarité internationale.

La rencontre de Bujumbura a regroupé les partenaires de ce projet de promotion de cette plante anti-malaria ressortissants de la Suisse, de l’Allemagne et de la Tanzanie.

Le président iranien appelle à la consolidation des relations avec le Burundi

Source: xinhua/08.11.2011

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré qu’aucun obstacle ne peut empêcher l’expansion des relations avec le Burundi, a rapporté lundi, la télévision par satellite locale presse TV.

La croissance des relations entre l’Iran et le Burundi dans bon nombre de domaines peut préparer le terrain pour le progrès des deux nations “, a déclaré M. Ahmadinejad dimanche lors d’une réunion avec Nsanze Augustin, le ministre burundais des Affaires étrangères dans la capitale iranienne de Téhéran.

M. Ahmadinejad a exprimé sa gratitude pour le soutien du Burundi à l’Iran et a déclaré que les deux parties ont le potentiel pour faire de grands progrès dans la satisfaction des intérêts du peuple iranien et burundais et les autres nations.

Pour sa part, Nsanze a déclaré que son pays estime que le monde change et certains pays y compris l’Iran qui jouissent de grandes capacités joueraient un rôle efficace dans l’avenir du monde.

Son pays soutiendra les droits de la nation iranienne sur la scene internationale, Nsanze a été cité comme disant.

Le ministre burundais est arrivé à Téhéran samedi pour tenir des réunions avec de hauts responsables iraniens.

RWANDA :

Reining in conflict mineral trade: Congolese skeptical of Rwanda’s help

By Annette LaRocco, Guest blogger / www.csmonitor.com/November 7, 2011

Rwanda’s help in handing over conflict minerals smuggled from Congo seems like a sign of improved relations, but many Congolese accuse Rwanda of profiting from the trade.

In a ceremony at the Rwandan border town of Gisenyi last week officials handed over 90 metric tons of smuggled minerals to the Congolese authorities. The minerals – mostly tin and coltan – were seized by the Rwandan police and were identified as having illegally originated from Congo’s conflict-ravaged east.

Meanwhile, just across the border in the Congolese city of Goma callers to a local radio show debated the significance of the mineral exchange.

While some reports have viewed the smuggled mineral return as a sign of improvement in the often tenuous relationship between the two countries, many Congolese remain skeptical about the intentions of the Rwandan government. The Rwandan army has invaded the eastern Congo at least twice in the last two decades, and there is strong evidence of their involvement in the looting of Congo’s vast mineral wealth.

During the debate on the Goma radio show, most callers expressed the belief that if Rwanda is genuinely interested in improving Rwandan-Congolese relations the government and police need to do more to stop the continued illegal exploitation of Congolese mineral wealth. In fact, even as officials from the two countries celebrated the mineral exchange, Congolese customs officers caught 42 bags of minerals – each weighing 50 kgs (about 110 pounds) – being smuggled across the border in a Rwandan registered Jeep.

But Rwandan officials are adamant about their country’s commitment to cleaning up mineral supply chains. Rwanda’s deputy director of natural resources, Michael Biryabarema, stated, “We have begun the process to end speculation that the Rwandan government is interested in conflict mineral business from Congo.”

Congolese mining authorities have cited the recent US legislation as a catalyst for change in the Great Lakes. Paul Yenga Mabolia, the head of a World Bank program assisting Congo’s mining sector named Promises, spoke about the transformation Section 1502 of the Dodd-Frank Wall Street Reform and Consumer Protection Act has brought to the region. The law has “changed the spirit and mentality of people. They know they have to go through the system and have their minerals traced and tagged.”

But for the Congolese people, doubts remain as to Rwanda’s sincerity. As some of the callers to the radio show indicated, many observers believe the return of the smuggled minerals is more of a symbolic gesture for the outside world’s consumption. Without external pressure, they doubt Rwanda would be making any effort to clean up its act.

Rwanda’s mineral return cannot simply be an empty gesture but must be a true first step towards a regional commitment to ending the scourge of conflict minerals.

Fidel Bafilemba contributed to this post.

– Annette LaRocco blogs for the Enough Project at Enough Said.

Rwanda: Kagame Urges More Joint Military Exercises

Bonnie Rwiyamilira/The East African/6 November 2011

Rwandan President Paul Kagame has called for frequent regional military drills, saying they are important in addressing security threats in the region.

“During decades of violent conflict in Africa, we learnt a key lesson: While partnership with the international community is important, Africans have to find lasting solutions to their own problems of peace and security and take development matters into our hands,” the president said.

He was speaking during at the launch of the East African Community Command Post Exercise code-named “Ushirikiano Imara,” hosted at the Rwanda Military Academy, Nyakinama, in Northern Province.

The exercise is aimed at enhancing inter-operability and fostering co-operation between the EAC armed forces and other non-military agencies.

President Kagame said regional integration should go beyond economic integration to co-operation in the area of security to safeguard the gains accruing from economic integration.

East Africa is faced with the problem of piracy in Indian Ocean waters and the threat of the Al-Shabaab militia in lawless Somalia.Also posing a threat to regional security are the Democratic Forces for the Liberation of Rwanda, the Lord’s Resistance Army of Uganda and the Front Nationale Pour la Liberation in Burundi.

Rwanda is hosting both the Command Post Exercise and the subsequent Field Training Exercise that is scheduled for 2012.

The exercise has brought together 300 military personnel (generals, senior officers, junior officers and other ranks) from the EAC partner states.

It will develop the regional armies’ capacity in peace support, counter terrorism, counter piracy, disaster management, as well as enhancing mutual understanding within the regional armed forces.

Memorandum

EAC Secretary-General Richard Sezibera said the military co-operation between the EAC member states was critical in consolidating the achievements of integration.

The memorandum of understanding on defence co-operation among the EAC countries mandates the partner states to work together in joint military training, joint operations, technical assistance, exchange of information and military visits.

According to the Rwanda Defence Forces spokesman, Col Joseph Nzabamwita, it was through such military co-operation and drills that the region will be able to respond efficiently and deal with security threats across the bloc.

“At the moment we have an EAC Standby Brigade, which is starting to be operational. It it is here that we will start to flush out rebels across the region.

“This is not about competing or copying each others’ military skills but it is about sharing and training together so as to become stronger and be able to eliminate any threat,” he said.

Other joint military training exercises have been held in Tanzania, Kenya and Uganda

RDC CONGO:

RDC: violences à Lubumbashi, une TV de l’opposition coupée

www.rtbf.be/le lundi 7 novembre 2011

La tension s’exacerbe à trois semaines des élections en République démocratique du Congo (RDC) où des heurts ont opposé à Lubumbashi (sud-est) des partisans de la majorité et de l’opposition, dont une télévision a été coupée après un appel à la violence de l’opposant Etienne Tshisekedi.

Des militants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS, opposition) d’un côté, et du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD, au pouvoir) et de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec) de l’autre, se sont affrontés à coups de pierres lundi dans le chef-lieu de la province du Katanga (sud-est), a constaté l’AFP.

Les heurts ont paralysé une partie de la ville, où des vitres de commerces ont été brisées, des banques fermées, un véhicule avec des vivres pillé et des passants dévalisés.

La police s’est interposée entre les deux groupes et le calme est revenu en fin de journée. Samedi, des heurts entre pro-UDPS et pro-Unafec avaient déjà fait une quinzaine de blessés.

Ces incidents interviennent en pleine campagne électorale pour la présidentielle et les législatives du 28 novembre – deux scrutins à un seul tour.

L’Unafec est un parti dirigé par Gabriel Kyungu wa Kumwanza, qui préside l’assemblée provinciale du Katanga.

L’ONG Human Rights Watch (HRW) a récemment relevé que M. Kyungu avait ces derniers mois “fréquemment employé un langage agressif et provocateur” contre les personnes originaires de la province voisine du Kasaï oriental, terre natale du leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, candidat à la présidentielle.

Dimanche soir, dans un interview au téléphone sur la Radio Lisanga Télévision (RLTV), émettant depuis Kinshasa, M. Tshisekedi s’est autoproclamé “président de la République” et a lancé au “gouvernement un ultimatum de 48 heures” pour relâcher ses “combattants” arrêtés lors de manifestations récentes, notamment dans la capitale congolaise.

“Sinon j’appelle les combattants partout dans le pays à aller dans les prisons, à casser les portes des prisons et à libérer ces combattants”, a-t-il menacé, depuis l’Afrique du Sud où il se trouve actuellement.

A la suite de ces propos, le gouvernement a coupé le signal de la RLTV, propriété d’un député de l’opposition. Il s’agit d’une “mesure conservatoire” avant l’examen du dossier par l’autorité de régulation des médias, a précisé le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende Omalanga, à l’AFP.

M. Tshisekedi doit revenir cette semaine en RDC, à Kisangani, (nord-est), selon son parti, après une tentative avortée la semaine dernière.

Dans un communiqué publié lundi, l’Association africaine de défense des droits de l’Homme (Ashado) s’est déclarée “vivement préoccupée par les propos anti-démocratiques” tenus par MM. Tshisekedi et Kyungu, qui “ne favorisent pas l’organisation d’élections apaisées”.

Des violences pré-électorales ont également eu lieu dimanche à Goma, cjef-lieu du Nord Kivu (est), où des jeunes ont dressé des barricades dans la principale rue de la ville en réaction à la disparition du chanteur local Fabrice Mufirista, proche de l’opposant Vital Kamerhe, un ancien proche du président Joseph Kabila qui se présente aussi comme candidat à la présidentielle.

Enlevé vendredi soir à Goma par des hommes armés non identifiés, le chanteur, très connu dans la région, a été retrouvé vivant lundi matin en banlieue de la ville, “ligoté et les yeux bandés, dans un état de traumatisme avancé”, selon les autorités provinciales.

Le jour de l’ouverture de la campagne électorale le 28 octobre, à Mbuji-Mayi, capitale du Kasaï Oriental, une fillette de 13 ans avait été tuée par une balle perdue tirée par un policier -interpellé depuis- pour disperser une marche de l’opposition.

Belga

RDC: une ONG demande le rétablissement du signal d’une TV de l’opposition

AFP / 08 novembre 2011

KINSHASA – Un ONG de défense de la presse a qualifié lundi d’atteinte à la liberté de la presse la coupure par le gouvernement congolais d’une télévision de l’opposition et réclamé son rétablissement, tout en condamant l’appel à la violence lancé sur ce média par l’opposant Etienne Tshisekedi.

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a coupé dimanche soir le signal de Radio Lisanga Télévision (RLTV) à Kinshasa, après l’appel lancé sur cette chaîne par M. Tshisekedi, opposant historique et candidat à la présidentielle du 28 novembre, à casser les portes des prisons pour libérer ses partisans arrêtés lors de récentes manifestations.

Cette décision a été prise en violation flagrante de la loi (…) portant composition, attributions et fonctionnement du Conseil supérieur de laudiovisuel et de la communication (CSAC), écrit dans un communiqué l’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (OLPA).

Il sagit donc de voies de fait constitutives datteinte grave à la liberté de la presse (…) La suspension ou le retrait de la fréquence est du ressort du CSAC qui doit en faire expressément la demande, ajoute l’ONG.

Tout en désapprouvant les propos incendiaires du candidat Tshisekedi, l’OLPA exige le rétablissement immédiat et inconditionnel du signal de RLTV.

Dans une interview dimanche au téléphone à RLTV depuis l’Afrique du Sud où il séjourne actuellement, M. Tshisekedi avait lancé au gouvernement un ultimatum de 48 heures pour libérer ses partisans.

Sinon j’appelle les combattants partout dans le pays à aller dans les prisons, à casser les portes des prisons et à libérer ces combattants, avait dit le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), qui s’est également proclamé président de la république.

Le ministère de la Communication et des Médias a déclaré à l’AFP que la coupure de RLTV, qui appartient à un député de l’opposition, était une mesure conservatoire avant l’examen du dossier par le CSAC.

Selon l’OLPA, le journaliste qui a interrogé M. Tshisekedi a été contraint à entrer en clandestinité après avoir reçu des menaces de mort.

L’ONG congolaise Journaliste en danger (JED) a de son côté exprimé ses profonds regrets après la coupure de RLTV et sa déapprobation totale des propos sulfureux de l’opposant.

Ceux-ci sont de nature à mettre en porte-à-faux les médias qui les relaient et à mettre en péril la sécurité des journalistes qui les diffusent, par rapport à la loi et aux règles éthiques et déontologiques de la profession, ajoute JED dans un communiqué.

Réclamant aussi le rétablissement de RLTV, l’ONG exprime ses très vives inquiétudes à la suite de lescalade dinsultes et dattaques personnelles observée dans plusieurs médias depuis le début de la campagne électorale le 28 octobre.

RDC : Le poison de l’intolérance politique

lundi 7 novembre 2011/ www.afriscoop.net

La République démocratique du Congo (RDC) est en campagne électorale. Comme il fallait s’y attendre, cette période de cour assidue à l’électorat par les politiciens, qui pour être chef de l’Etat, qui pour être député, ne se fait pas sans violence. Celle-ci a même éclipsé les meetings et autres activités des candidats et des partis politiques. Depuis le 28 octobre dernier, date d’ouverture de la campagne électorale, la violence est omniprésente. Elle met aux prises essentiellement les partisans du parti au pouvoir et de la mouvance présidentielle avec ceux du principal parti d’opposition, l’UDPS de Etienne Tshisekedi wa Mulumba. A titre d’exemple, une violente manifestation a eu lieu le 6 novembre dernier à Goma après le rapt, deux jours plus tôt, d’un artiste-musicien proche de l’opposant Vital Kamerhe qui aurait refusé de chanter les louanges du président sortant, Joseph Kabila Kabengué. Au lendemain de cette manifestation, l’artiste en question, une vedette locale du nom de Fabrice Mupsiritsa, a été retrouvé certes dans un état critique mais tout de même en vie surtout qu’il se disait qu’il avait été enlevé par des éléments de la garde rapprochée du chef de l’Etat sortant. Au même moment, le 5 novembre, des militants d’un parti de la majorité présidentielle s’en sont pris à une caravane de l’UDPS à Lubumbashi. Jet de pierres et incendies de véhicules ont caractérisé ces affrontements qui, en outre, ont fait une quinzaine de blessés, principalement à l’arme blanche. Les appels et les exhortations à une campagne électorale apaisée sont sans effet pour le moment. Les acteurs politiques se comportent beaucoup plus en ennemis qu’en adversaires et ne reculent visiblement devant rien pour s’anéantir mutuellement. En cela, ils ne sont pas différents de la plupart de leurs homologues africains pour qui un adversaire politique est un ennemi à abattre à tout prix. En RD Congo, pays où rien n’est simple et où tout est démesuré, les différences idéologiques sont exacerbées par une classe politique qui n’hésite pas à jouer sur la fibre ethnique et régionaliste. L’opposition des idées qui devrait se faire à coup d’arguments s’exprime tout simplement par la violence exercée par des militants, pauvres et analphabètes pour la plupart, manipulés par des politiciens dont l’intérêt du peuple est le dernier de leurs soucis. La violence est donc érigée en principal moyen d’expression politique en lieu et place du débat d’idées. Et elle atteint des pics en période électorale. On tremble chaque fois à l’approche d’une élection, surtout celle du chef de l’Etat. Pour le scrutin du 28 novembre prochain, la machine de la violence s’est déjà emballée dès les premiers moments de la campagne. On se demande ce qui pourrait bien se passer d’ici le 26 novembre, date de clôture de la période survoltée. A y penser et au regard de ce qui se passe déjà sur le terrain, on se demande si ce n’est pas plus sage de reporter cette paire d’élections et attendre une période plus favorable pour l’organiser. Mais pour le pouvoir en place à Kinshasa, il ne faut même pas y songer, dans un souci de respect scrupuleux du délai constitutionnel de mise en place de nouvelles autorités à la tête du pays. Vu sous cet angle, le scrutin couplé se tiendra à la date fixée, quel que soit le degré de violence qui pourrait émailler la campagne. Finalement, il ne reste que la communauté internationale qui, si elle décidait de prendre ses responsabilités, pourrait peut-être stopper ces dérapages. Bailleur de fonds du scrutin à hauteur de 47,5 millions d’euros, elle peut bien s’autoriser un droit de regard et tirer la sonnette d’alarme pour ne pas avoir à être complice d’une situation catastrophique. Mais, cela risque fort de ne pas se faire dans l’immédiat. On en veut pour preuve la récente déclaration de la chef de la mission d’observation des élections de l’Union européenne, Marya Nedelcheva. Au terme d’une tournée dans 3 régions de RD Congo, la députée européenne n’a rien trouvé à redire. Pourtant, des affrontements se sont déroulés pratiquement sous ses yeux. La violence, ce poison de l’intolérance politique, a donc de beaux jours devant elle en RDC.

Séni DABO

Le Pays

Violences en RDC: Greenpeace met en cause un groupe forestier allemand

(AFP) /08112011

PARIS — L’organisation écologiste Greenpeace met en cause le groupe forestier allemand Danzer, basé en Suisse, pour des violences commises en mai 2011 à l’encontre de populations d’un village de République démocratique de Congo (RDC) dans un rapport rendu public lundi.

Selon Greenpeace, qui a enquêté sur place, “dans la nuit du 2 mai 2011, 60 soldats et policiers ont attaqué la communauté forestière de Yalisika, dans le village de Bosanga”, dans le nord de l’ex-Zaïre. “Un homme est mort, et plusieurs femmes ont été violées, dont des mineures. Des villageois ont été battus et 16 personnes arrêtées et emmenées”, affirme l’organisation écologiste dans un communiqué.

Dans son rapport “Futur volé. Exploitation forestière et conflits dans les forêts tropicales congolaises”, Greenpeace accuse Siforco, une “filiale congolaise” du groupe allemand Danzer, d’avoir “fourni les moyens logistiques (un camion et un chauffeur) et payé le groupe composé de soldats et de policiers” ayant commis les violences.

Contacté lundi, Danzer a renvoyé vers un communiqué publié au mois d’août après la sortie d’un rapport de l’organisation Global Witness qui évoquait ces mêmes faits. Le groupe assurait alors participer “à la promotion d’une forêt durable et d’une industrie du bois qui contribue au bien-être économique et social des populations locales”.

Les événements du 2 mai 2011 faisaient suite à plusieurs semaines de conflits avec la communauté locale. Celle-ci réclamait, selon Greenpeace, “que la compagnie qui exploite ses forêts remplisse enfin ses obligations légales, c’est-à-dire fournisse des infrastructures de bases promises (un centre de santé et une école) en échange de l’extraction du bois précieux”.

“On a violé des femmes, même des femmes qui venaient à peine d’accoucher. Des jeunes filles qui allaient à l’école ont été violées”, a affirmé lundi en RDC Joseph Bobia, coordonnateur national du Réseau ressources naturelles, un collectif d’associations sur l’environnement et les droits de l’Homme.

Les villageois “ont officiellement porté plainte contre la compagnie” au mois d’août, selon Greenpeace.

“Ce sont des infractions que nous ne devons pas laisser courir”, a prévenu en RDC John Biselele Tshikele, avocat de 57 victimes du village, précisant avoir “des éléments, des preuves”.

“L’affaire est au niveau de l’auditorat supérieur de Mbandaka (capitale de la province de l’Equateur, nord-ouest). Elle sera fixée dans les prochains jours. Nous pensons qu’elle peut être fixée début décembre”, a-t-il ajouté.

Pour marquer la sortie de son rapport, Greenpeace a occupé lundi matin un dépôt de bois du port de Caen (nord-ouest de la France) pour dénoncer les aides européennes dont bénéficierait cette société.

Une quinzaine de militants ont symboliquement transformé le dépôt en “scène de crime”. Ils ont recouvert de peinture rouge, symbolisant du sang, des stocks de bois qui appartiennent selon eux à Danzer et circonscrit la “scène” à l’aide de rubans jaunes, a constaté un photographe de l’AFP.

“Crime au Congo”, “France complice”, pouvait-on lire sur des banderoles.

L’ONG accuse l’Agence française de développement (AFD) d’aider financièrement cette société, “sous prétexte de soutenir le principe d’une soi disant +exploitation forestière durable+ dans le bassin du Congo, idée qui est constamment démentie”.

RDC: Etienne Tshisekedi s’autoproclame « Président de la République », la RLTV coupée

Publié par La Rédaction /direct.cd/ le 7 novembre 2011

La tension s’exacerbe à trois semaines des élections en République démocratique du Congo (RDC) où des heurts ont opposé à Lubumbashi (sud-est) des partisans de la majorité et de l’opposition, dont une télévision a été coupée après ce que les autorités qualifient d’ »appel à la violence » de l’opposant Etienne Tshisekedi.

Des militants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS, opposition) d’un côté, et du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD, au pouvoir) et de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec) de l’autre, se sont affrontés à coups de pierres lundi dans le chef-lieu de la province du Katanga (sud-est), a constaté l’AFP.

Les heurts ont paralysé une partie de la ville, où des vitres de commerces ont été brisées, des banques fermées, un véhicule avec des vivres pillé et des passants dévalisés.

La police s’est interposée entre les deux groupes et le calme est revenu en fin de journée. Samedi, des heurts entre pro-UDPS et pro-Unafec avaient déjà fait une quinzaine de blessés.

Ces incidents interviennent en pleine campagne électorale pour la présidentielle et les législatives du 28 novembre – deux scrutins à un seul tour.

L’Unafec est un parti dirigé par Gabriel Kyungu wa Kumwanza, qui préside l’assemblée provinciale du Katanga.

L’ONG Human Rights Watch (HRW) a récemment relevé que M. Kyungu avait ces derniers mois « fréquemment employé un langage agressif et provocateur » contre les personnes originaires de la province voisine du Kasaï oriental, terre natale du leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, candidat à la présidentielle.

Dimanche soir, dans un interview au téléphone sur la Radio Lisanga Télévision (RLTV), émettant depuis Kinshasa, M. Tshisekedi s’est autoproclamé « président de la République » et a lancé au « gouvernement un ultimatum de 48 heures » pour relâcher ses « combattants » arrêtés lors de manifestations récentes, notamment dans la capitale congolaise.

« Sinon j’appelle les combattants partout dans le pays à aller dans les prisons, à casser les portes des prisons et à libérer ces combattants« , a-t-il menacé, depuis l’Afrique du Sud où il se trouve actuellement.

A la suite de ces propos, le gouvernement a coupé le signal de la RLTV, propriété d’un député de l’opposition. Il s’agit d’une « mesure conservatoire » avant l’examen du dossier par l’autorité de régulation des médias, a précisé le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende Omalanga, à l’AFP.

M. Tshisekedi doit revenir cette semaine en RDC, à Kisangani, (nord-est), selon son parti, après une tentative avortée la semaine dernière.

Dans un communiqué publié lundi, l’Association africaine de défense des droits de l’Homme (Ashado) s’est déclarée « vivement préoccupée par les propos anti-démocratiques » tenus par M. Tshisekedi et Kyungu, qui « ne favorisent pas l’organisation d’élections apaisées« .

Des violences pré-électorales ont également eu lieu dimanche à Goma, cjef-lieu du Nord Kivu (est), où des jeunes ont dressé des barricades dans la principale rue de la ville en réaction à la disparition du chanteur local Fabrice Mufirista, proche de l’opposant Vital Kamerhe, un ancien proche du président Joseph Kabila qui se présente aussi comme candidat à la présidentielle.

Enlevé vendredi soir à Goma par des hommes armés non identifiés, le chanteur, très connu dans la région, a été retrouvé vivant lundi matin en banlieue de la ville, « ligoté et les yeux bandés, dans un état de traumatisme avancé« , selon les autorités provinciales.

Le jour de l’ouverture de la campagne électorale le 28 octobre, à Mbuji-Mayi, capitale du Kasaï Oriental, une fillette de 13 ans avait été tuée par une balle perdue tirée par un policier -interpellé depuis- pour disperser une marche de l’opposition.

Belga

 


 

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