[Monrovia – Liberians prepare to vote on Tuesday in a run-off presidential election shrouded in uncertainty as opposition candidate Winston Tubman threatens to boycott the poll over fears the process will be flawed.]

BURUNDI :

Burundi : plus de 500 dossiers confectionnés par la brigade anti-corruption

Vendredi 4 novembre 2011/Afriquinfos/Xinhua

BUJUMBURA (Xinhua) – Plus de 500 dossiers des cas de corruption ont été confectionnés, plus de 5 milliards de francs burundais (4 millions USD) ont été déjà recouvrés et le préjudice évité à l’Etat s’élève à 20 milliards de francs burundais (plus de 27 millions USD) depuis les trois dernières années, a révélé jeudi à Bujumbura le commissaire général de la brigade burundaise spéciale anti-corruption Léonidas Habonimana

Au cours de l’année suivant la déclaration du président Pierre Nkurunziza qui préconisait “la tolérance zéro à la corruption”, la brigade a traité 230 dossiers et évité à l’Etat de plus de 7 milliards de francs burundais (environ 5,7 millions USD) et recouvré environ un milliard de francs burundais (800.000 USD), a précisé M. Habonimana lors du lancement de la première campagne de responsabilisation de l’administration publique burundaise pour la lutte contre la corruption.

Le 1er vice-président burundais Térence Sinunguruza, qui a procédé à l’ouverture de ces assises de deux jours, a indiqué que la période de turbulence qu’a connu le Burundi depuis plus d’une décennie a laissé beaucoup de séquelles.

Un bon nombre de phénomènes d’une grande gravité ont entraîné un certain marasme dans beaucoup de domaines de la vie nationale et il s’agit notamment de la corruption, l’absence du sens de responsabilité chez les hauts cadres de l’Etat, la carence d’ esprit d’entreprenariat, la faiblesse du patriotisme, le défaut du culte de mérite et de l’excellence, a-t-il indiqué.

Il a tenu à préciser que l’objectif ultime de cette campagne est celui d’impulser un changement de mentalités “pour briser les habitudes et la routine” où se sont installés les agents des services publics burundais.

Depuis 2005, le gouvernement burundais a donné un place de choix à la promotion de la bonne gouvernance en initiant des actions concrètes telles que la promulgation de la loi anti- corruption, la mise en place des structures anti-corruption, l’adoption de la stratégie nationale de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption

RWANDA :

Rwanda Returns More Than 90 Tons of Smuggled Minerals to Congo

November 03, 2011/By Michael J. Kavanagh/ Bloomberg

Nov. 3 (Bloomberg) — Rwanda has returned more than 90 metric tons of minerals this year smuggled from Democratic Republic of Congo, said Paul Yenga Mabolia, head of Promines, a World Bank program assisting Congo’s mining industry.

Electronics-industry auditing rules resulting from a U.S. law to prevent the mineral trade from supporting armed groups in Congo are spurring companies and nations in the region into implementing tracing programs and technology to monitor their mineral exports.

The rules have “changed the spirit and mentality of people,” Mabolia said today in an interview in Kinshasa, Congo’s capital. “They know they have to go through the system and have their minerals traced and tagged.”

Conflict in eastern Congo began in the mid-1990s and continues to this day, with armed groups and some members of the national army benefiting from the sale of natural resources. The U.S. Securities and Exchange Commission rules, which are expected before the end of the year, will apply to U.S. companies involved in the trade in tin ore, tantalum, tungsten and gold shipped from Congo and nine neighboring countries.

–Editors: Ana Monteiro, Emily Bowers

Protesters gather to oppose Rwandan president

Posted: Thursday, November 3, 2011 / www.statehornet.com/ Alex Grotewohl

Protesters gather to oppose Rwandan president

A small group of protesters gathered in Serna Plaza today to oppose the scheduled visit of Rwandan President Paul Kagame.

The demonstrators, most of whom were native to Rwanda’s neighboring nation of Democratic Republic of the Congo, waved signs with slogans such as “Kagame is a Killer” and “Kagame has Congolese Blood on his Hands.”

Calvert Balumbu, whose family still lives in Congo, said Kagame’s government is responsible for much of the violence going on in his country.

“All the unrest we have been experiencing in the Congo – the civil wars – have been enticed by Kagame,” Balumbu said. “His pretext is that he is going after Rwandan rebels in the Congo…They came to loot.”

Balumbu said Kagame’s forces have been tied to the raping and killing of many in the Congo, including children.

Sacramento native Charles Smith heard about Kagame’s planned address and said he had to come out to stand in solidarity with the protesters. He said he has followed the events in Rwanda and the Congo for over a decade and wanted to lend his support to those without a voice.

“(Kagame) belongs in the (International Criminal Court), not at Sac State receiving an award,” Smith said.

Smith said the plight of the people of Central Africa is an important cause, but not as glamorous as issues like Occupy Wall Street.

“You can call us the ‘.1 percent,'” he said, “because no one has heard about it.”

S.Leone war criminals complain about Rwanda jail treatment

(AFP) /03112011

FREETOWN — The families of eight Sierra Leone war criminals serving their sentence in Rwanda have complained about their treatment in prison there and want them transferred back home.

Two family sources, who asked not to be named, told AFP they had called on government to intervene and have the prisoners brought back to finish their sentences in Sierra Leone.

Government spokesman Ibrahim Ben Kargbo said that the UN-backed Special Court for Sierra Leone, set up to probe atrocities during the country’s 1991-2002 civil war, had warned the government not to interfere in the matter.

“We have been asked by the court to stay off from the matter as any such act will be interpreted as contempt,” said Kargbo.

In a nine-page petition handed by the families to the government on September 7, the men alleged that since their arrival in Kigali in October 2009 they had suffered poor nourishment and a lack of access to medical facilities.

The prisoners are three ex-leaders of the rebel Revolutionary United Front (RUF), Issa Hassan Sesay, Morris Kallon and Augustine Gbao and three former leaders of the Armed Forces Revolutionary Council (AFRC), Alex Tamba Brima, Ibrahim Bazzy Kamara and Santigie Borbor Kanu.

The other two are former leaders of the Civil Defense Forces (CDF), Moinina Fofana and Allieu Kondewa.

The men, serving terms of between 15 and 52 years, were sent to Rwanda under a special arrangement as Sierra Leone does not have proper facilities for their detention.

RDC CONGO:

Personne n’aurait interdit à Tshisekedi d’atterir en RDC

www.congoplanete.com/La Prospérité /4 novembre 2011

Personne n’aurait interdit aux avions du candidat n°11 d’atterrir sur le sol congolais. Tshisekedi, l’Udps, ou à la limite une compagnie étrangère, fut-elle sud-africaine ou autre, n’en a jamais formulé la demande auprès de l’Autorité de l’Aviation Civile, dont les portes sont pourtant grandement ouvertes, à l’immeuble ex-Sofide, à la Gombe.

Le Directeur Général de l’Autorité de l’Aviation Civile Congolaise, M. Richard Nyanguile, est en effet formel : « l’Udps n’a jamais introduit une demande de survol ou d’importation d’avions auprès de ses services ». Il l’a dit hier devant les professionnels des médias dans la salle de réunion de ce service public. L’AAC, a-t-il rappelé, est une institution de l’Etat et n’a pas de considérations politiques pour discriminer un dossier. A l’en croire, l’importation d’un avion en RD-Congo suit une procédure cohérente et que les textes y relatives sont disponibles et sont offerts gratuitement à ceux qui en font la demande.

Par ailleurs, accusé par l’Udps de faire obstruction à la campagne électorale des opposants, le Gouvernement, par la voix de son porte-parole, ne s’est pas fait prier pour réagir. Intervenant au journal télévisé de 20 heures sur la Rtnc au sujet de cette supposée interdiction de survol des avions du candidat n°11, Lambert Mende parle plutôt des accusations graves de l’Udps qui ne se fondent sur rien. A l’en croire, l’Udps n’a introduit aucun document, ni par télégramme, ni par e-mail. Il s’agit, pense-t-il, d’une échappatoire tendant à rationaliser les difficultés logistiques parce que, poursuit-il, « ils ne se sont pas préparés à cette campagne ». Sinon, le Ministre de la Communication et des Médias met quiconque au défi d’exhiber un document avec accusé de réception sollicitant le survol d’avions par l’Udps ou une quelconque compagnie sud africaine opérant dans ce secteur aérien.

« Je rappelle, persiste et réitère, qu’il n’y a pas une demande ni de survol ou d’importation des avions présentée par l’UDPS ». C’est en ces termes que le Directeur Général de l’Autorité de l’Aviation Civile RD-Congolaise, M. Richard Nyanguile a fixé l’opinion, par médias interposés, au sujet des rumeurs qui font état de « l’interdiction formelle » des avions de campagne du Candidat Etienne Tshisekedi, Président national de l’Udps, de survoler l’espace aérien congolais. Il l’a dit hier, jeudi 3 novembre 2011, au cours d’une conférence de mise point tenue dans la salle de réunion de cette institution de régulation de l’espace aérien congolais.

Selon Richard Nyanguile, l’Autorité de l’Aviation Civile est une institution de l’Etat et n’a pas des considérations politiques pour discriminer un dossier. Elle a donc le devoir de rendre service à qui en a besoin, qu’il soit personne physique ou morale. A l’en croire, l’importation d’un avion en RD-Congo suit une procédure conséquente et, à ce sujet, les textes y relatifs sont disponibles et offerts gratuitement à ceux qui en font la demande.

Les préalables…

Enumérant les conditions d’une demande soit de l’importation, de survol ou d’atterrissage d’un avion sur le sol congolais, le Directeur Général de l’Autorité de l’Aviation Civile a fait savoir que le requérant doit reprendre toutes les références possibles définissant notamment le type d’avion, l’immatriculation, le nombre d’équipage, le motif ou la raison pour laquelle la demande est faite, la personne à contacter ou le point focal. Et, c’est seulement après que tous ces éléments soient fournis et examinés que le document est approuvé par l’AAC, a soutenu Nyanguile, avant de préciser que : « nous n’avons pas de priorités, toutes les demandes subissent le même traitement et qu’il n’y a jamais eu refus d’un dossier sans motivation».

Quid du requérant ?

Répondant à une question de la presse au sujet de la version qui soutient que cette demande de survol a été introduite par une société Sud-africaine dénommée « Aéronautique solution », laquelle a toujours opéré dans l’espace aérien congolais, plus précisément dans le Katanga et qui, à chaque fois qu’elle sollicite l’autorisation de survol, l’a reçoit dans les 48 heures qui suivent, le DG de l’AAC a répondu en ces termes : « Comment allions-nous bloquer une telle demande d’autant plus que l’UDPS n’est pas apparente ? Je ne suis pas magicien ». Ce, avant d’ignorer la nature de toute demande quelconque réceptionnée par ses services au nom de cette compagnie sud-africaine. Si tel n’est pas le cas, qu’on me fournisse des preuves, a-t-il martelé.

En outre, poursuit-il, aucune action du requérant qui aurait introduit le dossier, allant dans le sens de suivi, au motif qu’il aurait beaucoup traîné, n’a été enregistrée jusque-là. « Je suis dans le flou », dit-il avant d’indiquer que si jamais une demande n’est pas conforme, nous répondons toujours, et si cette compagnie peut nous montrer le refus attesté et notifié par l’autorité de l’aviation civile, cela couperait court à toute sorte de spéculations.

Revenant sur cette compagnie sud-africaine, Richard Nyanguile a rappelé que son survol sur l’espace aérien de la République Démocratique du Congo est soumis à une autorisation et ceci pour chaque entrée et chaque sortie. Donc, il n’y a pas des acquis et personne ne peut utiliser l’espace aérien de la RDC s’il n’y a pas un accord car, il relève de la souveraineté d’un Etat, a-t-il souligné.

Que dit le Gouvernement ?

Intervenant au journal télévisé de 20 heures sur la Rtnc au sujet de cette supposée interdiction de survol des avions du candidat n°11, le porte-parole du Gouvernement, M. Lambert Mende parle plutôt des accusations graves de l’Udps qui ne se fondent sur rien. A l’en croire, l’Udps n’a introduit aucun document, ni par télégramme, ni par e-mail. Il s’agit, pense-t-il, d’une échappatoire destinée à rationaliser les difficultés logistiques, parce que, poursuit-il, « ils ne se sont pas préparés à cette campagne ». Sinon, Mende soutient qu’il peut aussi s’agir d’une stratégie de mobilisation si jamais on se rend à l’évidence qu’il n’y a pas de mobilisation là où on criait à une victoire d’avance. Stratégie, renchérit-il, vielle comme le monde. Toutefois, le Ministre de la Communication et des Médias met quiconque au défi d’exhiber un document sollicitant le survol, ou encore un accusé de réception.

L’Udps accuse le pouvoir !

Sur les antennes de la rfi, le SG de l’Udps accuse le pouvoir de faire obstruction à la campagne électorale des opposants. Shabani accuse, sans en apporter les preuves, Joseph Kabila de chercher à « décourager les autres candidats ».

RDC : Un candidat à la députation recherché pour viols de masse

Publié par La Rédaction, dans La une, /direct.cd/le 4 novembre 2011

Le leader Maï Maï Sheka fait campagne tandis que le mandat d’arrêt n’est pas exécuté0.

Dans une déclaration faite le jeudi 2 novembre 2011, l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights dénonce la présence d’un candidat aux élections législatives accusé de crimes de guerre et crimes contre l’humanité en République démocratique du Congo. « Les autorités de la République démocratique du Congo devraient immédiatement arrêter un leader de groupe armé se présentant à une fonction politique et qui est recherché pour crimes contre l’humanité, notamment des viols perpétrés en masse », a informé jeudi Human Rights Watch. Selon cette Ong internationale des droits de l’homme ce candidat n’est autre que le leader de milice Maï Maï, Ntabo Ntaberi Sheka, qui se présente comme candidat à l’Assemblée nationale aux élections prévues le 28 novembre 2011.

Human Right a rappelé qu’un mandat d’arrêt congolais pour viols de masses émis contre M. Ntaberi Sheka le 6 janvier 2011 n’a toujours pas été exécuté.

« Les autorités congolaises devraient procéder à l’arrestation de Ntaberi Sheka pour viols de masse, qu’il soit candidat à un mandat ou pas Ne pas arrêter un homme qui est tranquillement en train de faire campagne pour gagner des voix, envoie le message que même les crimes les plus indignes ne seront pas punis.», a déclaré Mme Anneke Van Woudenberg, chercheuse senior au sein de la division Afrique à Human Rights Watch.

La terreur

Selon l’organisation Human Rigthts Watch, M Ntabo Ntaberi Sheka est le leader d’une milice connue sous le nom de Maï Maï Sheka, qui opère dans le territoire reculé de Walikale, dans la province du Nord-Kivu, à l’est du Congo. « En juillet 2011, les Nations Unies ont publié un rapport détaillé décrivant les viols d’au moins 387 civils – 300 femmes, 23 hommes, 55 filles et 9 garçons – perpétrés entre le 30 juillet et le 2 août 2010, dans 13 villages situés le long de la route reliant Kibua à Mpofi en territoire de Walikale. Le rapport de l’ONU indiquait que la milice Maï Maï Sheka faisait partie d’une coalition de trois groupes armés qui portaient la responsabilité du commandement. », a souligné l’organisation de défense des droits de l’homme.  Il ajoute que les enquêteurs de l’ONU ont conclu que Ntaberi Sheka et deux autres leaders de groupes armés avaient « une bonne connaissance de la planification et de l’organisation de cette opération militaire, lancée contre toute une population civile et se sont répartis le butin des pillages au terme desdites attaques.» Il s’agit d’un des cas de viols massifs les plus importants documentés dans l’est du Congo au cours des dernières années.

Le rapport des Nations Unies mentionnait aussi le Capitaine Sérafin Lionso, des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), une milice essentiellement composée de Hutus rwandais, et le Lieutenant Colonel Emmanuel Nsengiyumva, commandant d’une petite unité de déserteurs de l’armée congolaise, comme portant la responsabilité du commandement.

La levée de bouclier

L’Ong affirmé que Suite à une vaste levée de bouclier dans les médias contre les viols massifs, Sheka a remis l’un de ses commandants, Sadoke Kikunda Mayele, aux autorités de l’ONU et de l’armée congolaise le 6 octobre 2010, peut-être dans une tentative de se mettre lui-même à l’abri des poursuites. « Les procureurs militaires congolais, avec l’assistance de l’ONU, ont ouvert une enquête judiciaire peu après les attaques. Par la suite, les autorités militaires ont émis huit mandats d’arrêt pour crimes contre l’humanité, notamment pour violences sexuelles, entre autres crimes graves, contre Sheka, Mayele, deux commandants rebelles des FDLR, dont le Capitaine Lionso, et quatre déserteurs de l’armée congolaise. Nsengiyumva, l’un des organisateurs présumés de l’opération, a été tué lors d’un incident distinct avant qu’un mandat d’arrêt n’ait pu être lancé à son encontre. En dehors de Mayele, aucun n’a été arrêté à ce jour. », dixit Anneke Van Woudenberg.

En juillet 2011, M. Ntaberi Sheka s’est rendu à Goma, au Nord Kivu, apparemment pour des raisons médicales. Les autorités judiciaires congolaises, avec l’appui de la mission de maintien de la paix de l’ONU, la MONUSCO, ont tenté de l’arrêter à la résidence privée d’un officier de l’armée congolaise où Sheka passait la nuit. Mais Sheka a réussi à s’échapper, averti semble-t-il par un membre de l’armée congolaise qui avait une relation étroite de travail avec lui. Human Rights Watch n’a connaissance d’aucune autre tentative pour arrêter Sheka ou ses co-accusés.

À la fin du mois d’octobre, les autorités congolaises ont décidé d’ouvrir le procès, même si un seul des huit accusés se trouve en détention. Human Rights Watch considère que les procès in absentia violent les droits de l’accusé à présenter une véritable défense, comme le prévoit le droit international.

Human Rights Watch a appelé les autorités congolaises, ainsi que la mission de maintien de la paix de l’ONU et d’autres entités internationales, à garantir une protection suffisante pour les victimes et les témoins dans cette affaire. Le rapport de l’ONU du mois de juillet indiquait que des victimes qui avaient parlé aux autorités judiciaires avaient fait l’objet de menaces et tentatives d’intimidation de la part de membres de milices suspectés d’avoir participé à l’attaque.

« Si le gouvernement congolais veut réellement mettre fin aux violences sexuelles, il doit faire preuve de volonté politique et arrêter les personnes impliquées dans des viols massifs », a ajouté Anneke Van Woudenberg. « C’est une parodie de justice que d’ouvrir un procès avant même que les principaux suspects ne soient en détention et alors que l’un des accusés fait ouvertement campagne pour un mandat électif. »

En septembre, Sheka s’est inscrit comme candidat indépendant aux élections législatives dans la circonscription du Walikale. Lorsque la liste officielle des candidats a été publiée en octobre, son nom est apparu comme le candidat numéro 18 sur la liste des 65 candidats briguant les deux sièges parlementaires du Walikale.

La sanction

La loi électorale au Congo n’interdit pas à une personne accusée d’un crime de briguer une fonction élective.  Elle ne disqualifie un candidat que s’il a été reconnu coupable à l’issue d’un jugement irrévocable de crimes graves, notamment de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide, viol, torture ou assassinat. Toutefois, les membres de l’Assemblée nationale bénéficient de l’immunité contre les poursuites pénales, à moins que cette immunité ne soit levée par un comité parlementaire spécial. Human Rights fait savoir que le gouvernement congolais a fait quelques tentatives pour arrêter et poursuivre des combattants recherchés pour viol et autres atrocités, mais peu d’entre eux étaient des officiers supérieurs ou des leaders de groupes armés. De même, Bosco Ntaganda, un général de l’armée congolaise recherché pour crimes de guerre par la Cour pénale internationale, demeure en fuite et a continué d’ordonner des attaques contre des civils et de commettre d’autres graves exactions. Ntaganda vit sans se cacher à Goma et joue un rôle important dans les opérations militaires dans l’est du Congo.

« La campagne de Sheka pour les élections, en dépit du mandat d’arrêt lancé contre lui, montre l’inaction du gouvernement congolais contre ceux qui portent le plus de responsabilités dans les violences sexuelles et autres atrocités massives », a conclu Anneke Van Woudenberg.

Luc-Roger Mbala Bemba

Election Présidentielle en RDC : les dossards des onze candidats

04-11-2011 /syfia-grands-lacs.info

et devra signer le Code de bonne conduite électorale, qui fixe les règles de jeu de cette compétition démocratique.

Lors de la présidentielle de 2006, l’actuel président et vainqueur du scrutin, Joseph Kabila, portait le numéro d’ordre 7. Certains analystes étaient allés chercher la signification de ce chiffre, dans certains livres mythologiques. “Un chiffre parfait qui symbolisait en gros la victoire”, avaient-ils prédit. Le 28 novembre 2011, Kabila portera le dossard n°3 sur le bulletin de vote. Dans une équipe de foot, on dira simplement qu’il sera défenseur “latéral droit.” Après son mandat de 5 ans, on peut effectivement dire qu’il a un bilan à défendre…

La CENI a attribué cette numérotation selon l’ordre alphabétique des noms des candidats. Parmi les grosses pointures, Etienne Tshisekedi, le vieil opposant historique depuis les années Mobutu, portera le dossard n°11. Un attaquant “ailier gauche”, pour rester dans le jargon sportif. Sans doute que dans cette compétition électorale, il va forcément attaquer et critiquer le bilan du président sortant. En 2006, Tshisekedi et son parti, l’UDPS, avaient boycotté les scrutins, estimant qu’ils ne seraient pas transparents. A 78 ans, il entend cette fois saisir sa chance qui ne lui a jusque-là pas toujours sourit, avant de se retirer de la scène politique congolaise…

Chacun sa chance

Dans les rangs aussi, Vital Kamerhe porte le n°5. Un “arrière central”, comme disent les sportifs. Ancien président de l’Assemblée nationale et l’un des acteurs majeurs de la victoire de Joseph Kabila en 2006, il a dû quitter le camp de la Majorité présidentielle après son limogeage à ce poste, en 2009. Il se réclame aujourd’hui de l’opposition. C’est sans doute le candidat qui aura le plus à se “défendre”, à expliquer aux électeurs lors de la campagne électorale, pourquoi il a changé de camp…Président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo est le n°7 sur la liste des compétiteurs. Le même que Joseph Kabila avait porté en 2006. On peut alors se poser la question : ce chiffre est-il réellement porte-bonheur ? Les années se suivent mais ne se ressemblent pas, dit-on. De toute façon, sur un terrain de foot, le 7 est un attaquant (ailier droit), qui fait des débordements, centre… De l’opposition comme Tshisekedi et Kamerhe, va-t-il chercher à attaquer pour lui-même ou à jouer plus collectif et à centrer… ?

Sans ignorer le rôle des sept autres candidats, chacun à son poste, l’issue de la présidentielle de novembre va certainement se jouer entre ces quatre candidats. Et comme encore sur un terrain de foot, tous devraient respecter les règles du jeu démocratique. La CENI a, en effet, appelé tous les onze à signer avant le 28 octobre, date du début de la campagne électorale, le Code de bonne conduite électorale. Celui-ci avait été adopté le 25 juillet dernier, à Kinshasa, en l’absence des représentants des partis de l’opposition politique.

Règles de jeu

Le code édicte un certain nombre de règles de jeu que les candidats et leurs partis, doivent respecter durant cette période cruciale des élections. Règles de tolérance, d’honneur et de courtoisie dans leurs propos lors des débats, de respect mutuel de la dignité, de la vie privée, des effigies, des drapeaux et de l’intégrité physique de leurs adversaires. Il recommande aussi aux acteurs politiques de former leurs partisans, exige l’accès libre aux médias de manière équitable pendant la campagne, la protection des journalistes dans l’exercice de leur métier, et leur demande de dénoncer et si possible, de sanctionner l’appartenance de leurs membres à plusieurs partis politiques.

Toujours selon ce Code, aucun parti ne devrait utiliser la police, l’armée, les services et le trésor publics à des fins électorales. Les représentants de l’opposition au forum organisé par la CENI, en partenariat avec la Monusco (Mission d’observation des Nations unies au Congo) et les ONG EISA et NDI pour la signature de ce Code de bonne conduite, avaient justifié leur refus de le signer, au motif que le document leur avait été remis le jour où ils devaient le parapher. Ils exigeaient aussi, avant de pouvoir le faire, discuter avec la CENI de l’ensemble des problèmes qu’ils ont épinglés dans le processus électoral, et contrôler notamment le serveur central du ficher électoral.

ENCADRE

La liste des onze candidats

1. Andeka Djamba Jean

2. Bombole Intole Adam

3. Kabila Kabange Joseph

4. Kakese Malela François Nicéphore

5. Kamerhe Lwa-Kanyinginyi Vital

6. Kashala Lukumuna Oscar

7. Kengo Wa Dondo Leon

8. Mbusa Nyamwisi Antipas

9. Mobutu Nzanga Ngbangawe François Joseph

10. Mukendi Kamana Josué Alex

11. Tshisekedi Wa Mulumba Etienne

Godefroid Bwiti Lumisa

RDC : une ONG élabore un plan humanitaire en prélude des élections

Vendredi 4 novembre 2011 /Xinhua

KINSHASA (Xinhua) – L’ONG Caritas Congo entend mettre en place un plan de contingence en RDC pour la période d’octobre 2011 à octobre 2012, en prévision des élections prévues dans ce pays, a-t-on appris jeudi à la coordination de Caritas/ Congo.

Dans cette perspective, un atelier de cinq jours se tient à Goma, au Nord-Kivu. Il s’agit de renforcer les capacités des acteurs humanitaires de son réseau et d’autres agences catholiques en RDC en gestion des urgences.

Outre la Caritas Congo, cet atelier de formation est appuyé par les autres agences catholiques opérationnelles en RDC, avec comme toile de fonds la prévention de toute situation d’urgence qui pourrait surgir de la tenue des élections tant au niveau présidentiel, législatif que municipal comprise entre septembre 2011 et juillet 2012 .

Se référant à l’expérience de 2006, le réseau Caritas Congo a jugé opportun de s’organiser pour faire face à d’éventuels mouvements des populations en vue d’exorciser d’éventuels mécontentements et les soulèvements des groupes armés dans les zones sensibles connues pour leur niveau d’insécurité très élevé, à l’issue des publications des résultats des élections.

Ce plan de contingence sera diffusé par la Caritas Internationale en vue notamment de la capitalisation de cette expérience pour la confédération de 165 organisations nationales catholiques, présentes dans 200 pays et territoires dans le monde.

Cet atelier fait suite à la principale résolution des agences catholiques opérant en RDC, réunies le 31 mai 2011 autour de Caritas Congo à Kinshasa, où les participants avaient résolu de travailler ensemble pour la réalisation de deux plans en rapport avec la tenue des élections de novembre 2011.

 

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