A Bujumbura, ce mardi 11 mars 2014, dans l’entourage des autorités burundaises, on se pose beaucoup de questions sur ce que font la France et le Bureau des Nations Unis au Burundi (BNUB), après leurs dernières déclarations, qui demandent de négocier avec l’opposition burundaise … Ces 2 acteurs démontrent à suffisance qu’ils ne maîtrisent pas la situation burundaise du moment.
La France ( Quai d’Orsay, RFI, AFP, et FRANCE 24 ) et le BNUB viennent de demander aux autorités burundaises de négocier avec l’opposition dont une organisation politique – le MSD Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie -, de tendance anarchiste et violent, dont le poids électoral [Pe] aux derniers scrutins démocratiques de 2010 était de 4,75%.
Samedi 8 mars 2014 au matin, alors qu’à travers tout le pays, les citoyens burundais étaient aux Travaux de Développement Communautaires TDC comme l’exigent la loi, le MSD lui avait décidé de braver la loi et de lancer une manifestation sans permission à Bujumbura. Les militants anarchistes du MSD,interpellés par la police, puis, galvanisés par leur leader M. -Alexis Sinduhije – certains militants, armes à la main, ont séquestré 2 policiers burundais. Ils les ont pris en otage ! Ce n’est qu’en début d’après midi, que la police burundaise, arrivera à reprendre le dessus sur ces militants violents du MSD, heureusement sans victimes …
La France et le BNUB souhaitent que l’État burundais dialogue avec ce groupe anarchiste du MSD. Mais la question est dialoguer sur quoi ? Car il s’agit bien d’un groupe politique minoritaire de réels anarchistes violents. Par définition, le MSD ne respecte pas les règles établies et démocratiques …
En mai 2010, alors que les élections communales au Burundi se sont déroulé correctement selon les observateurs sur place. Le MSD entraîne d’autres formations politiques à la remise en cause du scrutin, surtout appelle au boycotte et à stopper le processus électoral en cours, en exigeant des négociations de partage du pouvoir… La CENI lui demande d’apporter son argumentaire mais rien y fait. Des militants anarchistes commencent à lancer des grenades un peu partout dans la capital ! La tension est palpable. Malgré cela le processus se poursuit. Les organisations politiques qui l’on suivit se retrouvent dès lors hors institutions. Jusqu’aujourd’hui, elles le payent très chère.
De 2010 à 2013, le MSD tentera de mettre sur place une rébellion au Burundi mais en vain car, très minoritaire, la population ne suit pas. Tranquillement les citoyens Burundais ont décidé de suivre le très populaire président du Burundi, S.E. Nkurunziza Pierre, dans sa politique de reconstruction du pays et son “tout pour la politique de développement” ! Pour le Président du Burundi, le pays n’appartient plus aux mots mais aux actes ! Il faut mettre la main dans le cambouis. Un rapport de l’ONU accusera M. Alexis Sinduhije d’être impliquer dans un trafic d’armes régional notamment auprès des forces négatives en RDC Congo.
Depuis la France où M. Alexis Sinduhije aura trouvé exil, grâce au BNUB, en mars 2013, le MSD revient sur la scène politique burundaise, à la condition, que cette organisation anarchiste stoppe son recours à la violence et surtout à son habitude de refuser les règles démocratiques établies.
A son retour sur la scène politique burundaise, le MSD trouve qu’il n’a plus d’écho à l’intérieur du Burundi et dans la capitale. Son absence de 3 ans sur le scène politique nationale a démotivé ses militants et nombreux sont rentrés dans les rangs de l’UPRONA et du CNDD-FDD. De plus, le temps des discours est terminé avec le tempo imposé par le sportif “NKURUNZIZA” très apprécié par la population burundais en général. Et détestée par l’opposition, pour son côté marathonien dans le travail auprès des citoyens burundais … Il y a 129 communes à couvrir au Burundi pour exister comme parti politique. Cela va s’avérer impossible pour M. Sinduhije d’abord par manque de moyens mais surtout par manque de temps. 2015 approche ! En novembre 2013, le MSD opte alors pour le retour à la manière forte – médiatisée- et donne des ultimatums aux gouvernements ( de coalition CNDD/FDD – UPRONA- FRODEBU NYAKURI). Pour attirer les jeunes burundais fougueux de la capitale, M. Sinduhije tente d’organiser une grande manifestation à Bujumbura ( où il appelait les -jeunes- à descendre dans la rue pour … ).
Samedi dernier, le MSD a récidivé. Mais cette fois-ci, M. Alexis Sinduhije est peut-être aller trop loin. 2 policiers ont été désarmés, séquestrés, et emprisonnés par son organisation politique (armée)…
La France et le BNUB souhaitent-ils qu’en 2015 le MSD remette à nouveau le couvercle sur la casserole pendant le processus électoral démocratique ?
DAM, NY, AGNEWS, le 11 mars 2014