En 2012 au Burundi, la décentralisation a été l’affaire avant tout et pour tout du Parlement (Bicaméral: Assemblée Nationale + Sénat ). Africa Génération News (AGnews), dans son rapport 2012 sur l’évolution du processus de décentralisation au Burundi, sorti en janvier 2013 explique que :
Les Parlementaires du Burundi ont contrôlé les acquis de la politique de Décentralisation en cours , tout au long de l’année 2012, notamment mise en application par le Ministère de l’Intérieur et le Ministère du Développement Communal, puis des autres ministères tel le Ministère de la Fonction publique, le Ministère de la sécurité public ( pour une police de proximité), le Ministère de l’enseignement de base et du secondaire, le Ministère de la Santé etc.
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Bilan AGnews sur le Burundi en 2012 :
- Burundi: Bilan socio-économique 2012 année du Cinquantenaire
- Burundi: Le conflit RDC / RWANDA, 1ère question sécuritaire en 2012
- Burundi: 2012 ou une Diaspora tournée vers le développement
- Burundi: Le CNDD-FDD, Aigle à épée et feuille de manioc, s’est installé en 2012
- Burundi: Un Uprona en 2012 déloyal au gouvernement
- Burundi: L’ADC IKIBIRI, 1er acteur politique en 2012
- Burundi: Les politiques comme 3ème acteur social en 2012
- Burundi: 2012, une société civile monopolisée par les média
- Burundi: L’Etat est resté 1er acteur de la société en 2012
- Burundi: 2012 ou une dynamique étatique de développement
- Burundi : Bilan des actualités africaines 2012
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Au niveau de la décentralisation, on a eu essentiellement 2 réalisations :
– la production de 3 documents essentiels en vue d’harmoniser l’administration locale communale au Burundi ( voir gutwaraneza.bi ) en suivant la Politique Nationale de Décentralisation (voir document 2010) : [1] avril 2012 – Guide pratique de mobilisation des ressources financières communales ; [2] avril 2012 – Manuel de procédures administratives et financières – 2ème édition ; [3] mai 2012 – Guide des élus collinaires ) ; et – les ministères ont commencé à déconcentrer ou décentraliser pour avoir des points focaux dans les 129 communes du Burundi (ex: Le Ministère de l’enseignement de base et du secondaire qui se fait tiré les oreilles à l’Assemblée National en Août 2012 ) .
Les députés et sénateurs ont réalisé des descentes dans les Communes burundaises début août 2012 et ont découvert :
– les problèmes de délimitation entre les communes urbaines et les communes rurales qui leur sont contiguës ainsi qu’entre les communes urbaines elles- mêmes ;
– l’insuffisance des recettes communales ( d’où la nécessité d’actualiser les lois régissant les taxes communales et la liste des produits taxables);
– le manque criant d’informations à la population locale sur l’importance des taxes locaux (+ autres procédures fiscales) que prélèvent l’Office Burundais des Recettes;
– la nécessité d’instauration de la fonction publique communale ( pour avoir des agents bien formés et en nombre suffisant dans les communes et éviter la question de l’autorité de l’administrateur par rapport aux chefs des services déconcentrés etc. )
et – l’urgence d’élaborer des textes de lois spécifiques pour la mairie de Bujumbura (Capital du Burundi).
En plus de cette rencontre de terrain, il y a eu un déplacement au Rwanda en septembre où les députés Barundi ont compris leurs rôles primordiales dans le processus de décentralisation en cours…
L’Historique de la décentralisation au Burundi est né au sein de l’élite Bahutu Barundi ( essentiellement du CNDD-FDD (*) ) pendant les négociations de fin de guerre. Alors que le dictateur sanguinaire, Hima burundais, Pierre Buyoya, s’obstinait à ne plus vouloir entendre parler de la Constitution de 1992 ( 2ème Constitution après celle de l’Indépendance en 1962 abolit en 1966 par le Coup d’Etat des Bahima Burundais, et qu’il avait tenté d’abolir en juillet 1996 après son Coup d’Etat ) qui l’avait mis au tapis face à Feu Melchior Ndadaye en 1993, les négociateurs Bahutu Barundi ont eu l’intelligence (la finesse d’esprit) d’amener les mots de décentralisation au cours de divers débats institutionnels. Ainsi en 2005, avec l’appui du CNDD-FDD, on a inséré pour la première fois dans les institutions burundaises le mot de décentralisation (voir la Constitution de mars 2005 et la Loi communale d’avril 2005 révisée par la Loi n°1/02 du 25 janvier 2010 ). L’idée était tout simplement de redonner le pouvoir à la population burundaise en évacuant à jamais le – Centralisme d’Etat – exacerbé (et son travers) mis en place par les régimes dictatoriaux Bahima burundais (Micombero, Bagaza, et Buyoya) depuis les 40 ans qu’ils ont régné. Ainsi depuis le retour à des institutions démocratiques en 2005, à nos jours, le combat pour mettre en place la décentralisation se poursuit …
Pour le CNDD-FDD (*), au pouvoir au Burundi, parti du très populaire président africain, S.E. Nkurunziza Pierre, il est nécessaire au même moment que le pays entreprend -une modernisation de toute sa structure socio-économique – d’impliquer la population burundaise d’où ce processus synchronisé d’expansion de l’esprit de la décentralisation.
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(*) Philosphie du CNDD-FDD, http://burundi-agnews.org/philosophie.htm
Voir quelques exemples d’articles produit en 2012 sur la Décentralisation au Burundi : La décentralisation en 2012 au Burundi
DAM, NY, AGNEWS, le 12 avril 2013