A Bujumbura, ce lundi 25 juillet 2016, M. Pascal Barandagiye, ministre burundais de l’Intérieur, s’est expliqué sur la question des réfugiés burundais ainsi que des rapatriés, lors de la présentation de son bilan semestrielle.
Après avoir donné un chiffre approximatif sur les rapatriés “plus de 50.000 Burundais” depuis avril 2015 à aujourd’hui, voici ses propos : ″C’est une grande réalité, beaucoup de réfugiés ont répondu à l’appel lancé par les autorités burundaises. Même d’autres voudraient rentrer, mais malheureusement, pour ceux qui se trouvent du côté du Rwanda, les autorités de ce pays les empêchent de rentrer volontairement. Car, ceux qui tentent de se rapatrier, doivent se cacher au risque d’encourir une répression assez sévère …Pour la question relative aux statistiques des réfugiés qui ne se sont pas encore rapatriés, honnêtement je n’ai pas de chiffres exacts. Toutefois, comme maintenant mon ministère vient d’être doté d’une nouvelle direction générale en charge des réfugiés et de réinsertion des rapatriés, nous envisageons d’organiser des missions dans la sous-région, surtout en Tanzanie, pour dresser un état des lieux sur les effectifs des réfugiés burundais dans ce pays … Malheureusement nous n’avons pas ces données sur nous. Cependant, ces éléments chiffrés du HCR, ne revêtent nullement un caractère définitif ; car, ils doivent être confrontées aux réalités du terrain en guise de vérification … ″
Au Burundi, il n’y a pas de 1er ministre … Dans ce cas précis, M. Pascal Barandagiye, ministre burundais de l’Intérieur, est un homme totalement imprécis sur le sujet du chiffre des rapatriés et du nombre de réfugiés burundais exilés en Tanzanie, au Rwanda, en RDC Congo, et en Ouganda depuis 2015. Pourtant, le Ministère de l’Intérieur dispose d’une administration locale ( des gouverneurs, des administrateurs communaux, et des chefs de collines ou de quartier )… Le dossier semble avoir été négligé. Il risque le limogeage par le biais de la Présidence ( plus précisément le Vice Président en charge des questions politiques ) car depuis la mise en place du gouvernement fin 2015 à nos jours, son équipe au ministère de l’intérieur n’a pas suffisamment avancé sur le dossier des réfugiés burundais qui est une véritable plaie pour la diplomatie burundaise et l’image du Burundi à travers le monde. Pourtant dès juillet et août 2015, le Ministère burundais de l’intérieur avait déjà entrepris de prendre contact avec le HCR pour organiser une tripartite. Les citoyens burundais trouvent que si des ministres sont payés mensuellement c’est pour travailler et non pour faire semblant de travailler …
Pour rappel, la majorité de Burundais qui se sont réfugiés en 2015 sont partis, pris d’une peur panique, à cause des rumeurs radio de media privés burundais qui ont fait resurgir en eux leur passée douloureux sous la dictature des Hima burundais ( Micombero, Bagaza, Buyoya) où plus de 4,5 Millions de Barundi avaient été victimes du Génocide Régicide…
DAM, NY,AGNEWS, le mardi 26 juillet 2016