GEOPOLITIQUE, FEMINISISME OCCIDENTALE, SOCIETE, SOCIETE CIVILE – L’ONG Américaine Care Internationale présente le bilan de son projet “Nawe Nuze”, sur la Femme et la Fille burundaise.
Analyse – Bujumbura, vendredi 13 avril 2018 – M. Uwumuremyi Laurent, Directeur de Care Burundi, a présenté, en compagnie de M. Ngendabanyikwa Félix ( Secrétaire permanent au Ministère des droits de la personne humaine, des affaires sociales et du genre ), le bilan du projet “Nawe Nuze” qui est un approche visant l’autonomisation des femmes et des filles burundaises, développée par l’ONG Care Internationale.
Care International est une association humanitaire US fondée en 1945 aux États-Unis, à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
En 2016, sur les 12 provinces du Burundi où travaillent CARE BURUNDI, avec son projet “Nawe Nuze” , il y avait 4.432 VSLA ( (Associations Villageoises d’Epargne et de Crédits) avec 102.098 membres, 100% Féminin ( dont 64% filles entre 14 à 22 ans et 36% de femmes ).
Actuellement CARE se donne la visée de soutenir la participation des femmes et des filles aux activités génératrices de revenus et autres activités entrepreneuriales traditionnellement considérées comme appropriées uniquement pour les garçons et les hommes, dans la mentalité des Barundi.
Au Burundi, M. Ngendabanyikwa Félix s’est exprimé : “Nul n’ignore l’apport de la femme rurale dans le développement de la société burundaise, elle reste le pilier irréversible dans l’économie nationale”.
D’après la Tradition des Barundi, la FEMME est considérée comme MUKAKIRANGA / MUKARYANGOME. Elle est le symbole de la MAISON et est représentée par UNE VACHE comme on les rencontre encore aujourd’hui dans les contrées de la REGION DES GRANDS LACS AFRICAINS. Elle domine le CONSEIL DE FAMILLE et suggère LA DECISION FAMILLIALE. Bref, ELLE est la vraie CHEF DE LA MAISON qui repose sur l’ITONGO (parcelle ) familiale, lien ultime avec KIRANGA/RYANGOME c’est à dire les ANCÊTRES et le CULTE DES ANCÊTRES DES BARUNDI.
Avec la globalisation, le Burundi, l’ETAT, se doit de protéger la SOCIETE DES BARUNDI, face à une invasion d’une autre culture GLOBALE qui ne dit pas exactement qu’elle est OCCIDENTALE. Or les BARUNDI sont des AFRICAINS et ils n’ont pas la même CULTURE que l’OCCIDENT. L’Africain est UNVERSISTE (*) ( la Vérité est dans l’UNIVERS et la NATURE ) tandis que pour l’OCCIDENTALE, la Vérité réside dans LA RAISON ( SA RAISON ).
Ces dernières années ( depuis 1990 – Consensus de Washington = Début de l’ère des MULTINATIONALES et des ONGS comme entités juridiques internationales), le Burundi, et l’Afrique en Générale, ont compris que, comme sous l’ère de l’ESCLAVAGE 1492-1860 et de la COLONISATION 1885-1960 , la GLOBALISATION était une suite de ces calamités précédents cités ( ESCLAVAGE / COLONISATION = CRIMES CONTRE L’HUMANITE ). Ainsi la REPONSE des BAPFUMU BARUNDI ( SAVANTS CHERCHEURS BARUNDI ) était qu’il fallait mettre en place UNE POLITIQUE DE PROTECTION DE LA CULTURE ET DE LA SOCIETE DES BARUNDI ( DE MANIERE GENERALE DES AFRICAINS ).
Par exemple, la CULTURE AFRICAINE, dont celle des BARUNDI, conçoît la question de l’HOMME et de la FEMME en prenant compte de la LOI UNIVERSEL DU GENRE : Il existe dans la Nature un GENRE FEMININ et un GENRE MASCULIN. L’OCCIDENT, elle, avec SA RATIONNALITE, ne se réfère plus à cette LOI UNIVERSELLE depuis le 16 ème siècle ( LES LUMIERES OCCIDENTALES ). Ce n’est que vers les années 1970 que l’OCCIDENT s’est ouvert à considérer la FEMME dans sa SOCIETE, après de multes luttes de REGULATIONS. Jusqu’aujourd’hui, la FEMME OCCIDENTALE a besoin de QUOTA pour pouvoir exister dans la SOCIETE OCCIDENTALE. L’AFRIQUE, elle, avec son UNIVERSISME (*) comme référent, avait déjà eu des REINES et des FEMMES qui ont conduite des COMMUNAUTES AFRICAINES à de très grandes GLOIRES…
Ainsi , aujourd’hui, la POLITIQUE DE PROTECTION DE LA CULTURE ET DE LA SOCIETE DES BARUNDI, portée par M. Ngendabanyikwa Félix, comme garant de LA GESTION JUSTE (TUTSI) de cette question relative à la SOCIETE DES BARUNDI, d’habitude celle qui touche aux JEUNES BARUNDI, mais ici notamment celle qui TOUCHE – MUKAKIRANGA / MUKARYANGOMBE – ( LA FEMME BURUNDAISE ) et ses enfants FILLES, doit dominer et veiller à ce que LE TRAVAIL de l’ONG AMERICAINE CARE INTERNATIONALE BURUNDI ne la transgresse pas ! Les questions des FEMMES et des JEUNES sont devenus des enjeux GEOPOLITIQUES, relatives à la SECURITE INTERIEURE.
(*) MBOG BASSONG, la philosophie africaine.
DAM,NY,AGNEWS, http://burundi-agnews.org, le samedi 14 avril 2018