by M.Ndiho Jérome , The Spokesman’s Office , 23/07/1997 – COMMUNIQUE N°91

1. La junte militaire au pouvoir à Bujumbura en débandade cherche, dans sa quête d’une solidarité ethnique négative, à entraîner certains pays de la sous-région dans le conflit burundo-burundais. En effet, la journaliste Domitile Kiramvu et ses collègues de Radio Burundi viennent de lancer pour la nième fois sur les ondes de Canal Afrique, la radio de la République d’Afrique du Sud qui s’est rabaissée au niveau de relais de Radio Burundi en relayant les mensonges et autres diffamations diffusées par celle-ci, une infamie à l’endroit de notre Mouvement de résistance et de libération le CNDD, en affirmant à tort que la branche armée de celui-ci, les Forces pour la Défense de la Démocratie (FDD), se serait coalisée avec les ex-FAR, les ex-FAZ, les Interahamwe et des rebelles ougandais pour renverser le pouvoir putschiste du major Pierre Buyoya, décrié par le Peuple Burundais le 1er juin 1993.

2. Le CNDD dément catégoriquement ces allégations mensongères et insultantes dont le ridicule a depuis longtemps été étalé dans presque tous les médias du monde. Comment pourrait-on en effet croire que ceux qui n’ont pas pu et ne peuvent pas se battre chez eux pour leur propre cause, le pourraient donc comme par miracle chez nous, au moment où chacun peut voir dans les médias internationaux le piteux état dans lequel ils se trouvent?

3. Le CNDD dispose de ressources humaines suffisantes pour mener à terme à lui seul la lutte pour la restauration de la Démocratie au Burundi. Il n’a par conséquent nul besoin d’un quelconque secours d’hypothétiques ex-FAR, ex-FAZ, ex-Interahamwe ou rebelles ougandais.

4. En lançant ces infamies, non seulement les fossoyeurs de la Démocratie actuellement au pouvoir à Bujumbura cherchent à atténuer l’impact sur l’opinion internationale des massacres perpétrés sur les populations hutu et les militants du CNDD par l’armée monoethnique tutsi, mais aussi entendent-ils, par la même occasion, toucher la corde sensible de la solidarité ethnique négative pour entraîner certains pays de la sous-région dans le conflit. C’est dans ce contexte que 51 personnes d’ethnie hutu, dont des femmes, des vieillards et des enfants ont été massacrées par cette même armée et jetées dans une fosse commune la semaine dernière, dans la province Makamba.

5. Acculé par le CNDD et sa branche armée FDD qui luttent aux côtés du Peuple pour la restauration de la démocratie dans le pays, le pouvoir putschiste et sanguinaire de Bujumbura cherche par tous les moyens, y compris le mensonge, la provocation et le crime, à régionaliser le conflit. C’est dans ce cadre que 4 membres d’une même famille tanzanienne ont été massacrés par l’armée monoethnique tutsi au service dudit pouvoir, dans le village de Mkingo, sur le sol tanzanien. C’est également dans ce même cadre que de hauts responsables du pouvoir putschiste déclarent haut et fort que la Tanzanie subira le même sort que le Zaïre et que dorénavant ce n’est pas les dimensions d’un pays qui comptent aujourd’hui pour annexer un autre pays.

6. Pour sa part, le CNDD, aux côtés du Peuple burundais qui lutte pour recouvrer son honneur, ses droits et sa dignité usurpés, combattra sans ménagement toute force étrangère qui cherchera à intervenir dans le conflit burundais dans le but de consolider un régime qui s’est installé au pouvoir au mépris de ce Peuple.

Pour le CNDD, Jérôme NDIHO, Porte-Parole, Membre du Comité Exécutif.

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