Au palais présidentiel de Gitega ( au Centre du Burundi ), ce vendredi 22 janvier 2016, en début de la soirée, S.E. Pierre Nkurunziza, le très populaire président africain du Burundi, a reçu en audience les ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU [ UNSC – United Nations Security Council ] pour échanger sur la situation burundaise …
Petite anecdote, au départ, les ambassadeurs de France et des USA au UNSC s’étaient opposés à une visite à l’intérieur du Burundi – Gitega – “pour cacher à leurs collègues la réalité du terrain” ( dixit une personne de la délégation ONUSIENNE). Mais l’Ambassadeur de l’Uruguay et président du UNSC pour janvier 2016 a été ferme: “On n’impose pas à un président souverain où il doit rencontrer ses hôtes, c’est à sa discrétion.”
Source : https://www.youtube.com/watch?v=mNpTHdo6QgI
A Gitega, le Président du Burundi a dit aux 15 ambassadeurs :
– son bienvenu au Burundi, “un pays probablement différent de celui que vous entendiez avant votre visite”;
– sa satisfaction de voir les ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU au Burundi pour pouvoir d’eux-mêmes s’enquérir de la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays. En effet sur tout le parcours Bujumbura à Gitega, environ 100 KM, la délégation onusienne a pu apprécié la paix qui règne sur tout le territoire du Burundi. Il ne s’agit pas d’un pays en guerre comme les média occidentaux présentent le Burundi. Comme a pu leur témoigner la chaîne humaine de citoyens Barundi joyeux,heureux, intrigués, sur 100 KM de route qui les acclamaient en brandissant des pancartes – NON A LA MAPROBU – … Pas une seule trace de rébellion ou tout autre chose … Le – Burundi Réel – est totalement différent du – Burundi Virtuel – ( construit par les média occidentaux ) ;
– son appréciation de l’intérêt que réserve la communauté internationale à la stabilité au Burundi;
– son intérêt crucial au Dialogue National inter-Burundais qui est en cours dans le pays et où des milliers de Burundais qui résident dans le pays s’expriment à cœur ouvert;
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– sa faveur au dialogue à l’extérieur du Burundi permettant aux Burundais en exil de s’exprimer au sujet des voies de solution aux problèmes qui hantent la nation, en ajoutant ses remerciements au président de l’Ouganda S.E. Yoweri Museveni ;
– son souhait que les 2 dialogues ( interne et externe ) se tiendraient parallèlement en vue de trouver des solutions complémentaires aux préoccupations des Burundais ;
– son souhait : “Le Burundi est engagé dans le dialogue et nous sommes impatients pour votre soutien dans le processus en terme de renforcement des capacités”;
– sa vision de sorti de crise : “Les problèmes qui restent au Burundi vont trouver solution avec la Commission Vérité Réconciliation – CVR. Sinon, le genre d’aide dont le Burundi a besoin n’est pas militaire”;
– sa demande : “J’espère que vous allez demander au #Rwanda d’arrêter son agression contre le Burundi”;
– son engagement : “Je ne ménagerais aucun effort pour améliorer la paix, la sécurité, la démocratie et les droits de l’homme au Burundi”;
– son rappel : “Le Gouvernement du Burundi issu des élections de 2015 répond aux Accords d’Arusha et à la Constitution”;
– son opposition total au déploiement d’une force africaine sur le sol du Burundi;
– et sa demande et son appel aux Burundais qui résident à l’extérieur du pays de rompre avec des actions qui ternissent l’image du pays même s’il y aurait des points de divergences, en mettant leur amour patriotique en avant.
Les ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU se sont aussi exprimés :
– en soutenant ( Ambassadeur de l’Angola, Chef de Délégation du UNSC) : “Aucune décision ne peut être prise sans consulter les Burundais eux-mêmes”;
– en rassurant : “la question du mandat et des élections ne sont plus leurs préoccupations au Burundi”;
– en réaffirmant ( ambassadeur de France au UNSC ) :”La question burundaise est politique. La solution est politique et non militaire.” ;
– en disant ( ambassadeur des USA au UNSC) : “Nous prenons au sérieux la question d’interférence du Rwanda pour déstabiliser le Burundi, nous allons y travailler.”;
– en répétant ( ambassadeur des USA au UNSC) : “Nous avons décidé de sanctionner Alexis Sinduhije car il a opté pour le recours à la violence au Burundi, des preuves sont là.”
– en insistant ( ambassadeur des USA au UNSC) : “les USA soutiennent le déploiement de la MAPROBU au Burundi, c’est dans l’intérêt du pays”;
– en rappelant ( ambassadeur de la Chine au UNSC ) : “La souveraineté et l’indépendance du Burundi doivent être respectées dans toute démarche de consolidation de la paix”;
– en proposant ( ambassadeur de Russie au UNSC ) : “Le Burundi n’a pas besoin des Peacekeepers, mais le renforcement de ses corps de défense”;
– en témoignant l’importance que l’ONU réservait à la résolution des conflits qui opposent les Burundais ;
– en demandant de continuer les échanges ( les dialogues ) pour que ce pays recouvre une stabilité durable ;
– en recommandant un dialogue inclusif pour trouver des solutions durables aux crises que traverse le Burundi et qui, selon l’ONU, risqueraient de dégénérer si l’on n’y prend pas garde.
– et en soulignant l’importance du respect des droits humains et de la liberté d’expression en faveur d’une véritable démocratie.
Au Burundi, cette délégation onusienne, qui était arrivée le jeudi 21 janvier 2016 à Bujumbura pensant arriver dans un pays en guerre, a été accueillie à Gitega par une population nombreuse dont des taxis motards et des cyclistes… La rencontre entre le président du Burundi et le Conseil de Sécurité des Nations Unies s’est terminée vers 19h. Toute la délégation est rentrée de Gitega à Bujumbura par route, via Bugarama.
DAM, NY, AGNEWS, le dimanche 24 janvier 2016