{jcomments on}Fin décembre 1969, des cadres barundi (militaires et civiles dont des hommes d’Eglise) sont exécutés, par le nouveau régime du dictateur Micombero. Quatre ans auparavant, en 1965, comme le confirmait – l’observateur de la Commission au Burundi, en la personne de Monsieur Philippe Graven, de nationalité suisse, -des centaines de chefs coutumiers ou fils du Royaume du Burundi (militaires, gendarmes, députés, hommes politiques) sont fusillés au stade. La décision des exécutions est prise par -Micombero- et -Arthémon Simbananiye- ayant pris le soin d’exiler le Mwami Mwambutsa à Genève.
A Bujumbura, interrogé, un membre du – Collectif Septembre Décembre 1969 – révèle que : “” Il se fait que ces deux évènements ont été fatal pour de nombreuses familles autrefois prestigieuses sous le Royaume du Burundi. Par exemple l’officier Charles Karolero qui est assassiné le 22 décembre 1969, avec son – frère – Grégoire Nicimbikije. Ils étaient- les fils – de -l’Hon. Emile Benyaguje- exécuté le 16 décembre 1965 au stade. Ces derniers étaient tous des descendants d’un – Mutabazi – (sauveur de la Nation Rundi) connu sous le nom de Bihome ( un familier du Mwami – Mwezi Gisabo -). Cela n’est qu’un exemple pour montrer qu’il y a un lien logique entre ces deux événements. Le Dictateur Micombero, avec ses amis, qui ont mis fin à la vieille Monarchie burundaise n’y ont pas été par quatre chemins. Ils ont fait disparaître des familles entières … Chez les Karolero, ce ne sera pas fini car les oncles et les tantes restant ont été éliminés lors du génocide de 1972. Voilà c’est toute une page de l’Histoire du Burundi qui s’est tourné ! “
Ce représentant du Collectif au Burundi rajoute : ” Ce n’est qu’un exemple parmi des milliers. Mais je peux vous assurer que les enfants (petits enfants) de ces victimes vivent depuis de très nombreuses années des – Noëls tristes – . C’est à eux que je pense aujourd’hui tout comme le 24 décembre à la messe de minuit …”
Toutefois Monsieur Collectif révèle de bonnes nouvelles : ” Au Burundi,il y a une Commission Nationale Terres et autres Biens et elle fonctionne tant bien que mal.Notre paysest entrain de mettre en place des mécanismes d’une justice transitionnelle et une Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme.Des centaines de milliers de Barundi sont rentrés d’exil ces dernières années.Oui ! La démographie est grimpante !Ces rapatriés racontent de plus en plus !Mais surtoutil y a une conscience qui naît parmices victimes-oubliées- dans leur peine (car voulant savoir). Nombreux non pas encore fait leur deuil … Ilssaventdésormaisqu’ils peuvent s’organiser !Une – société civilenouvelle -doit voir le jour au Burundi pourenfin aboutir.”
Selon toujours ce dernier : ” Le Collectif Septembre Décembre 1969 interpelle les députés barundi de suivre l’exemple espagnol en votant une loi similaire à la “ Loi sur la mémoire historique – Ley de Memoria Histórica – ” visant à reconnaître les victimes de la Dictature et de la guerre civile. Cette législation permet aussi l’ouverture des fosses communes (dans lesquelles se trouvent les restes de victimes), ou encore le retrait des symboles de la Dictature dans les espaces publics… “. Ainsi Monsieur Collectif SD’69 conclut par un ” Joyeux Noel à toutes et à tous … ». DAM, NY, AGNEWS, le 22 décembre 2010 –
Quelques photos de victimes …
a) Les victimes de 1969 (parmis eux des descendants du Mwami Mwezi Gisabo).
b) Les Karolero et la veuve Benyaguje.