Le Conseil National de la Communication parle de déséquilibre  au niveau de l'information au Burundi pour 2012.
Le Conseil National de la Communication parle de déséquilibre au niveau de l’information au Burundi pour 2012.

On a toujours tendance à croire, que lorsque l’on est majoritaire au pouvoir, que l’on contrôle automatiquement les média … Au Burundi, le président du Conseil National de la Communication (CNC), M. Pierre BAMBASI, vient de présenter le bilan de ses activités pour l’exercice 2012. Il dénonce le manque d’équilibre de l’information, l’exagération des faits et le manque de pluralisme dans le monde médiatique burundais actuel.

L’organe régulateur des media au Burundi, CNC, parle dans son bilan de ses activités en 2012 et vient de décerner, en partenariat avec l’Institut Panos Paris, des prix aux média qui se sont distingués notamment sur la thématique justice.

Le CNC montre par des exemples concrêts dans son bilan annuel que le manque d’équilibre de l’information, l’exagération des faits et le manque de pluralisme sont des réalités de la presse burundaise actuelle.

Selon M. Tharcisse Nahimana, des associations des victimes de la Dictature burundaise, le rapport du CNC tombe à point nommé. Ce bilan décrit une situation inquiétante et peu rassurante au niveau des média du Burundi. “On a le réseau médiatique des – enfants de la Dictature- qui contrôle l’information au Burundi. En résumé, l’information burundaise est dominée par les réseaux médiatiques de l’ancienne dictature des Bahima burundais (Buyoya, Bagaza, et Micombero). Souvent les journalistes burundais sont issues de ces réseaux d’où une information déséquilibrée ou exagérée (tendance à noircir l’image du Burundi). On tend rarement le micro à une source aux idées différentes”, explique ce citoyen burundais.
Le rapport du CNC évoque de nombreux dérapages commis par des média burundais lors de la diffusion d’ informations. L’organe régulateur des médias du Burundi, CNC, demande à ces média de se ressaisir afin de mieux servir le public.
M. Tharcisse Nahimana,représentant des associations des victimes de la Dictature burundaise qui a fait plus de 4.5 Millions de victimes parmis les Bahutu Barundi (Baganwa et Batutsi compris) en près de 40 ans de pouvoir, abonde dans le sens du président du CNC lorsqu’il demande aux journalistes de mieux servir (avec justesse et équilibre ) les citoyens Barundi. Selon M. Nahimana : ” Ce bilan du CNC prouve que le monde médiatique burundais n’est pas encore prêt pour couvrir le processus qui suivra la création de la Commission Nationale Vérité Réconciliation (CNVR) annoncée pour février 2013. Car les média burundais sont dominés par les Bahima burundais, soit les enfants de la Dictature. On se demande comment ces derniers, ex-Chouchou sous la dictature, vont couvrir avec justesse les récits poignants découlant de l’Histoire des victimes Bahutu Barundi ! La couverture de la CNVR risque d’être biaisée “.

M. Pierre BAMBASI du CNC a fini , après les explications concernant son bilan 2012, par présenter les lauréats du prix média 2012.  4 journalistes ont été félicités pour leurs reportages, articles et émissions relatant la justice au Burundi. il s’agit de M. Prosper NZEYIMANA de la Télévision Nationale du Burundi (RTNB) , M. Edouard MADIRISHA du Journal IWACU, M. Patrick MITABARO et M. Olivier NKEGURUTSE de Radio Isanganiro.

DAM, NY, AGNEWS, le 6 janvier 2013

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