C’est l’histoire de la cigale et de la fourmi… Aujourd’hui avec la crise mondiale, les partenaires extérieurs  qui alimentent les organisations de la société civile  sont de moins en moins généreux… Et les conséquences sont fâcheuses !  Les organisations de la société civile  – dite Uprona –  (  nom du parti unique sous la dictature burundaise –  La plupart des leaders de ces associations sont des enfants  des aparachiques de l’ex- dictature militaire burundaise des Bahima (Micombero,Bagaza, Buyoya) qui a fait 2.5 millions de victimes Barundi en 40 ans au Burundi),  lancent une campagne  contre la « cherté de la vie » au Burundi.  Selon ces dernières, le pays coure  vers des « soulèvements populaires » si  rien n’est fait  contre la montée incessante des prix des produits de première nécessité. L’Etat du Burundi,  de son côté, souhaite que ces derniers, au lieu de se lamenter, participent à l’effort général …

Il s’agit de :  l’association burundaise des consommateurs(ABUCO); la confédération des syndicats du Burundi; la centrale syndicale du Burundi(CSB); l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques(OLUCOME); l’observatoire de l’action gouvernementale(OAG); le forum pour la conscience et le développement (FOCOD); le forum pour le renforcement de la société civile(FORSC); et parole et action pour le réveil des consciences et le changement des mentalités(PARCEM).  selon ces associations de consommateurs, les hausses sont de l’ordre de 100 à 200%, concernant l’eau, l’électricité, les papiers de voyage et ceux des véhicules.  La crise mondiale touche aussi le Burundi.  Les prix des denrées alimentaires ne sont pas en reste et les hausses frappent surtout le riz, le haricot ou encore la farine de manioc et le sucre.

Comme l’explique M. Nahimana Pierre, politologue burundais : ” Le PIB  (Produit Intérieur Brut )  est  la production interne de biens et services dans un pays donné au cours d’une année donnée.  Le PIB burundais au prix courant du marché est de  1,4 mds de $ (EIU, 2011), et celui par habitant est  126 $  selon l’OCDE.   La critique, qui est souvent faite à  ces associations civiles, fortement politisées,  et  anti-régime Nkurunziza – (nom du président actuel du Burundi ), est  le fait qu’elles sont toujours là pour essayer de protéger les intérêts d’une petite proportion de la population.  Lorsque S.E. le président Nkurunziza, avec sa politique de développement, la pelle en main, leur demande de prendre leurs bras en vue de venir aider les populations locales lors :  des travaux communautaires (entretiens de chemins, propreté des lieux …); des plantations de fruits et légumes; de constructions d’écoles ou de centre de santés; etc.  Car toutes ces activités, bien entendu,  génèrent  de la production et des services … Ces associations sont aux abonnées absents.”

Selon M. Nahimana : ” Au contraire, elles s’en vont dénoncer, avec les média qu’elles contrôlent en général, une corruption soit disant à grands échelles alors que le gouvernement de ce petit pays pauvre d’Afrique, fait ce qu’il peut, sachant qu’il hérite d’un système administratif, et des fonctionnaires nommées à vie,sous la dictature.    Avec cette rumeur, Transparancy International renchérit et fait son rapport -négatif-, et malheureusement pour le Burundi, ses souhaits d’ emprunts financiers s’amenuisent, car les taux d’intérêts pour ses prêts ou demandes de crédits  deviennent exhorbitants. D’où les financements publiques destinées à la santé, à l’éducation, ou encore aux transports et aux communications se réduisent …  Tout cela explique pourquoi la capacité de mobilisation de masses par cette  -société civile burundaise- là  reste faible”.

Le politologue reprend : ” Ces organisations  exigent dès à présent un dialogue social avec le gouvernement.  Elles  remettent en cause la mesure gouvernementale  de l’impôt professionnel sur le revenu (IPR) qui touche de plein fouet, disent – ils,  les salariés  (sachant que le taux de chômages au Burundi est de 14%)  et  des avantages octroyés à environ un millier de hauts responsables ( dans le but justement de lutter contre la corruption, en alignant leurs salaires à ceux des pays de la région).”

M. Nahimana termine : ” Or ces enfants de la dictature, pour la plupart,  qui ont jouis dans le passée d’un tas d’avantages dans un état qui ne partageait pas (la dictature) et qui était discriminatoire, ils ne savent pas que l’impôt est un des élements nécessaires au développement durable d’ une société. Quand est ce qu’ils comprendront ce que signifie l’intérêt générale et la solidarité ? Rappelez vous dernièrement ils étaient furieux car désormais l’Etat du Burundi augmentait les tarifs du prix de l’électricité (alors qu’il était le plus bas de la région)  afin de pouvoir permettre à une majorité des Barundi de pouvoir jouir  aussi de cette énergie !  Non, ils doivent savoir que sans impôts, et cotisations sociales, pas de développement possible: activités sportives et culturelles pour les jeunes ; écoles ou universités , transports, instrastructures et routes, sécurité sociale, pensions, soins de santé…sont autant de services rendus aux citoyens  par l’Etat.  Toutefois  l’IPR est important  pour les recettes nationales mais en même temps, il ne faut  pas trop asphyxier le salarié…”.

DAM, NY,AGnews, le 5 novembre 2011.

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