DAM, NY, AGNEWS, le 17 janvier 2010
Les Barundi de Belgique viennent de commémorer le 25 anniversaire du génocide de 1972. Une marche silencieuse a été organisée à Bruxelles. A Buta, des militaires, dépêchés de Ngozi, encadrant les jeunes recrus parmi les séminaristes, ont affronté la Résistance-FDD.
L’hécatombe ! Les jeunes étudiants militaires inexpérimentés n’ont pu résister à l’organisation FDD. Pour le Régime putschiste, l’opportunité s’offre à lui. Il espère en gérant l’évènement de Buta, attirer une certaine sympathie de la communauté internationale qui persévère à exiger les négociations avec le CNDD. Les spécialistes de la communication du gouvernement putschiste se mettent au travail avec l’idée de réaliser le même tapage que lors des affrontements fin juillet 1996 entre les déplacés – militaires et la Résistance. La Résistance-FDD, via sont très charismatique porte – parole du CNDD, Jérome Ndiho, sans moyen d’un état, fait face ! Ndiho révèle que, parmi les personnes tuées à Buta, on retrouve des – étudiants en formation militaire – … La Résistance-FDD a affronté des militaires et des étudiants du séminaire armés. Depuis l’arrivée du putschiste BUYOYA au pouvoir, en juillet 1996, un service obligatoire est imposé aux étudiants. De nombreux jeunes appartenant à l’Elite au pouvoir ont quitté le pays pour échapper à ce service obligatoire. Seuls les jeunes issus des milieux défavorisés sont contraints à partir à la guerre où souvent ils font face à leurs frères, sœurs, ou cousins… Voilà le côté pervers qu’amène le macabre dictateur stratège -BUYOYA- formé dans les écoles militaires belges et français…La logique est la même que pour sa politique des Camps de regroupement ! (voir Communiqué)
4 mai 1997, à Gitega, vers 23 heures, la Résistance fait face à des milices composé de militaires, d’étudiants, et de déplacés du côté de l’Ecole des travaux publics.
Un changement ministériel [dans le gouvernement putschiste] a lieu – 6 nouveaux sur un cabinet de 25 membres – . ce sont : Grégoire Banyiyezako – ministre du commerce et de l’industrie; Joseph Ndayisaba -enseignement de base et de l’alphabétisation des adultes; Rogatien Ndoricimpa – enseignement secondaire, supérieur et recherche scientifique Térence Sinunguruza – ministre de la justice ; Vital Nzobonimpa – travaux publics et équipement; Prime Kaziguye – secrétaire d’état a la sécurité publique.
5 mai 1997, à Makamba, en général dans le sud du pays -frontalier à la Tanzanie -, la Résistance-FDD contrôle plusieurs communes et collines. Les FAB multiplient les attaques dans la région. Selon les citoyens sur les lieux, les militaires ont peur de venir s’affronter aux redoutables FDD, car ils tombent comme des mouches. Dans le fief du dictateur BUYOYA, ses familiers sont furieux de la situation.
6 mai 1997, les négociations avec le CNDD sont en cours à Rome … Le premier round a eu lieu du 28 février au 10 mars 1997. Le deuxième en cours a commencé le 2 mai 1997. Les négociations se déroulent en présence de Sahnoun, Wolpe, Bogosia, Molepa et Aldo Ayelo.
La délégation de la Résistance est représentée par Léonard Nyangoma, Léonce Ndarubagiye et Festus Ntanyungu.
Du côté du gouvernement putschiste, quelques ministres : Bernard Barandereka ; Terence Sinunguruza. Ils seraient en compagnie des colonels Nkurunziza –chef de cabinet militaire du putschiste BUYOYA -, Deo Busuguru, Maderi et Sabushimike – chef de cabinet du ministre de la défense-.
Le Rwanda voisin demande de faire partie de la communauté de l’Afrique de l’Est, afin de sortir du joug de la France. A cause d’un différent entre le Rwanda et le Burundi, « sur des dires », disant que « le pouvoir de Kigali est une marionnette de Museveni », Jean Luc Ndizeye, porte-parole du dictateur putschiste BUYOYA, démissionne …
7 mai 1997, à Gishubi (GITEGA), des affrontements sérieux ont lieu. L’avantage est à la Résistance.
8 mai 1997, Une rencontre a lieu entre Feu NYERERE, et Léonard NYANGOMA, leader de la Résistance CNDD & FDD. (voir Communiqué)
9 mai 1997, le gouvernement du putschiste Buyoya décide officiellement de prendre en main la commémoration “du génocide au Burundi” tous les 21 du mois. Dès le 25 avril 1997, la ministre des droits de la personne humaine, de l’action sociale et de la promotion de la femme, Mme Christine Ruhaza a mis en place une commission chargée de réfléchir sur la problématique du génocide au Burundi. Le président de la Commission est M. Térence Mbonabuca, chef de cabinet du ministre. Les autres membres de la commission sont: Madame Willybroad Kabura, Messieurs Eugene Sinzumunsi, Bonaventure Gashikanyi et Raymond Kamenyero.
Depuis Londres, le représentant du Frodebu, Nephtalie Ndikumana, réaffirme devant les journalistes que les victimes de Buta sont des militaires nouvellement recrutes à l’armée.
10 mai 1997, dans une lettre adressée au procureur général, et à sa famille, le Colonel Ntako porte plaintecontre le Président putschiste BUYOYA et le colonel NZUNOGERA qu’il accuse de l’avoir assassiné [..] …
11 mai 1997, un différend oppose depuis quelques jours le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme au Burundi et l’ordre des avocats du Burundi sur l’exécution du programme d’assistance judiciaire par des avocats burundais et étrangers. Les juristes du Centre des Nations Unis assurent la défense des condamnés [volonté des jugés] même si un avocat burundais s’en charge.
La Résistance marche vers Kigwena, et Nyakara à Rumonge. Des centaines de FAB meurent lors de face à face. A Cibitoke, Leonard Nyangoma reprend du terrain dans cette province frontalière. En mairie de Bujumbura, une attaque est annoncée à Gihosha, Gikungu, Kinanira,et Kinindo.
12 mai 1997, Mgr Bernard Bududira vient au secours du régime putschiste afin de tenter de contredire les informations de la Résistance-FDD concernant les affrontements au séminaire de Buta. Mgr Bernard Bududira qualifie de grossier mensonge de dire que le petit séminaire de Buta était militarisé … Mais il ne convint personne.
13 mai 1997, le porte-parole de l’armée, colonel Isaie Nibizi, face à l’inquiétude grandissante de présence importante de Résistants à Bujumbura, évoque les tirs à l’arme lourde de la veille en zone de Rubirizi, et les dégâts occasionnés. Il parle des affrontements dans les provinces de Cibitoke (en commune de Murwi) et de Bururi (commune de Songa).
Quatre procès de la Cour Criminelle sont entendus au parquet général de Bujumbura. Le pouvoir putschiste de BUYOYA essaye de faire condamner des bouquets émissaires de ses propres crimes commis après octobre 1993. Il s’agit de : Ntimpirangeza Nestor; Mfatiyimana Augustin; Ndayisenga Laurent; Nshimirimana Roger; Kamenge Dieudonne; Rukoze Alain; Mpawenayo Jean; Pierre Ndayiziga Aloys; Bandyatuyaga Vincent; Baravuga Anicet; Niyuhire joseph; et Bunziya. Tous les procès sont ajournés faute de témoins en rapport avec ce que ce régime appelle “le génocide d’octobre 1993”. La vigilance du Centre des Nations Unis en est pour quelque chose. D’où l’idée du Régime putschiste, il décide d’aller trouver ces témoins imaginaires dans les Camps de déplacés, dont les jeunes gens font parti des milices gouvernementales.
Le putschiste Buyoya s’exprimant à la presse confirme que des négociations sont en cours à Rome. Et quelles sont déjà bien engagés avec NYANGOMA, le président du CNDD, et des Résistants – FDD, sous les auspices de la communauté San Egidio. Bernard Barandereka pour “le gouvernement putschiste en place au Burundi”, Leonce Ndarubagiye pour le “CNDD” et Andrea Riccardi pour “le San Egidio”. Un membre du réseau “Mwaro”, dont un familier a participé à la négociation, appelle les Barundi à cesser de se faire prendre en otage par “Bururi”- Buyoya, Bagaza et Nyangoma – . Le parti Uprona, sous la Présidence de MUKASI, exprime son indignation face à ces négociations et condamne cet acte de haute trahison posé par le gouvernement putschiste, dont il fait parti. L’UPRONA invite ses partisans à rester uni, à résister pacifiquement mais fermement à toute initiative d’amnistie du génocide et des organisations génocidaires comme ceux des Résistants CNDD & FDD. Le FRODEBU se réjouit …
14 mai 1997, le Centre des Nations Unis, contraint par le gouvernement putschiste, engage six avocats dont des stagiaires barundi [ Me Salvator Kiyuku, Me Fabien Segatwa,Me Raphael Gahungu,Me Deo Ndikumana, Me Audace Ngiye et Me Eloi Rugerinyange].Ces avocats ou stagiaires sont chargés d’assister les prévenus et les parties civiles les plus nécessiteux dans leur mission …
L’étau se resserre autour des fameux boucs émissaires condamnés à être accusés de génocide… Le putschiste BUYOYA pense qu’une fois jugés de génocide, cela aura le poids de la chose jugée. Par la suite, l’argumentaire sera donné au niveau international pour avaliser – “son génocide de 1993” -.
15 mai 1997, le Lieutenant Colonel Ntako Pascal, membre du « clan -bururien-», ancien compagnon d’armes du putschiste BUYOYA et membre du parti Parena, arrêté au mois de mars 1997 dans l’affaire du complot pour “assassiner le putschiste BUYOYA, décédé à la prison de MUYINGA où il était incarcéré.
16 mai 1997, la JRR, et le PA-AMASEKANYA d’autodéfense [des milices d’extrêmes droites] condamne l’action du gouvernement de négocier avec le CNDD. La RTNB, sous la direction de Innocent Muhozi, n’est gère enthousiaste vis-à-vis de ces négociations. Et du côté de la ligue ITEKA, Jean-Marie Vianney Kavumbagu, chargé de l’information, et son Président Christophe Sebudandi ne s’en réjouissent nullement …
Une deuxième audience dans le procès fantoche relatif à la tentative de putsch du 21 octobre 1993 a lieu devant la Cour Suprême. La plupart des prévenus comparaissent. Le parti sahwanya-FRODEBU ainsi que Mme Laurence Ndadaye se constituent partie civile dans ce procès, ou ils sont représentes par Me Segatwa Fabien ainsi que par quelques avocats étrangers qui devraient être sur place à la prochaine audience. Le tribunal a commencé à écouter, un à un, les différents prévenus, en commençant par le Lieutenant Jean Ngomirakiza, que le parquet général accuse d’être un des principaux organisateurs du putsch. Ce dernier a nié en bloc les accusations. Seuls quatre prévenus n’ont pas été entendus par la Cour parce que leurs avocats ont du s’excuser. La cause a été remise au 4 juillet 1997 et la Cour demande que tous les prévenus comparaissent avec leurs avocats. A noter qu’au cours de cette audience, tous les prévenus entendus ont nie les faits tels querapportés par le ministère public [gouvernement du putschiste BUYOYA – véritable orchestre de l’assassinat de Feu NDADAYE -].
18 mai 1997, la Tanzanie assouplie l’embargo … A KIGOMA, la Résistance manifeste sa joie et sa satisfaction après le point de presse du putschiste BUYOYA. Le Dictateur accepte qu’il soit en position de faiblesse …
19 mai 1997, le ministre des relations extérieures et de la coopération adresse au Secrétaire Général de l’Onu une requête de constitution d’un Tribunal Pénal International pour le Burundi.
L’association des étudiants de l’Université du Burundi demande l’arrêt des activités académiques, en réponse à négociations entamées entre la Résistances, et le Régime du putschiste BUYOYA. Un professeur leur communique que la situation au niveau des rapports de force n’est pas celle que les média leur sonnent à longueur de journée. Elle est tout autre … Les jeunes étudiants embrigadés par d’autres politiciens [et professeurs] persistent. Voici leurs motivations : « le gouvernement doit renoncer aux négociations avec les génocidaires du CNDD qui ne visent que l’amnistie des auteurs du génocide perpétré depuis 1993 contre la minorité ethnique tutsi et la minorité politique hutu ». L’association des professeurs de l’Université du Burundi (a.p.u.b.) [ les professeurs Ndikumana Th.,President, Masabo M., Ngendahayo L. et Ngendakumana D., membres du comite exécutif] sont attristés par les négociations : “…C’est pour la première fois au monde qu’un gouvernement négocie avec des criminels coupables de génocide”.
La ligue burundaise pour les Droits de l’Homme ITEKA, avec Christophe Sebudandi, parti en croisade au nom du gouvernement putschiste, cherche à implanter à travers tout le pays des clubs des Droits de l’Homme. A leurs têtes, elle y implante de militants convaincus à la cause du Régime. L’idée est de contester- la validité des rapports Onusiens – condamnant sans relâche le régime putschiste [notamment avec les Camps de Concentration], et surtout de faire son propre rapport annuel des Droits de l’Homme sur l’état des lieux au Burundi. Ce jour là, deux clubs de la ligue ITEKA bases à Gitega (lycée Sainte Thérèse et lycée de Nyabiharage) organise une « journée culturelle ».
Pendant ce temps, alors que les Résistants-FDD marquent des points au niveau international, et sur le terrain. Une échauffourée avec le PALIPEHUTU à CIBITOKE a lieu. Une dizaine de morts est à déplorer…
Plus de 200 morts par jour, suite aux affrontements FDD et AMT au Sud du Burundi, selon les Diplomates qui restent à Bujumbura (Associated Press).
21 mai 1997, le site web “Burundi – buro” en Allemagne, en revenant sur l’affaire du Séminaire de Buta, révèle que l’évêché de BURURI avait accepté de cacher des armes dans cette école …
L’activité des rebelles « Démocrates Burundais » n’a pas complètement cessé, selon M.Rukingama.-
Le drapeau de la République Démocratique du Congo est hissé à Bujumbura.
23 syndicats enregistrés au Burundi [pro régime putschiste] condamnent les négociations entre le gouvernement et le CNDD.
22 mai 1997, le parlement ougandais condamne les sanctions économiques contre le Burundi.
Le porte parole du CNDD, Jérome NDIHO, dans un communiqué, révèle : ” Le CNDD dément la fallacieuse affirmation de la Radio du Gouvernement Buyoya (RTNB) selon laquelle “des rebelles ont attaqué des camps de regroupés à MURWI et à BUGANDA” situés dans la province CIBITOKE. La radio, en question, d’établir un bilan maccabre de 63 tués et de 12 blessés le dimanche 18 mai 1997. Il faut savoir que l’oeuphémisme “camps de regroupés” cache mal la vraie image d’authentiques camps de concentration de type NAZI où l’armée de Buyoya incarcère les civils hutu. Dans 6 provinces sur 15, l’armée de Buyoya a procédé au déracinement de plus de 800.000 paysans hutu arrachés de leurs lopins de terre et forcés de se regrouper dans les hameaux stratégiques de type NAZI où les attend la mort par privation de toit, de nourriture, d’eau potable et par des épidémies comme la typhoïde, le choléra et la dysenterie sans épargner les enfants, les femmes enceintes et les vieillards. Ces camps étant gardés par l’armé de Buyoya, la preuve est ainsi faite que les 63 civils tués et les 12 blessés ont été massacrés par cette même armée monoethnique tutsi en rébellion contre la démocratie. Bien entendu, tombe d’elle-même, la prétendue collaboration des FDD avec les FAR et les Interahamwe dans l’accomplissement de ce forfait ignoble. Du reste, les FDD n’ont jamais collaboré avec ces forces de l’ancien régime rwandais. Cela est déjà prouvé …” (voir Communiqué)
26 mai 1997, les incompréhensions continuent entre le Barreau National et le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme. Les avocats du Régime se savent observés et cela les dérange… Le Régime leur avait promis des jugements expéditifs pour génocide et ce n’est pas le cas…
Mais pourtant, à Bonn, Burundi-Buro annonce la mort de Stanislas Mashini un des rares batwa intellectuels, condamné à la peine capital par le tribunal de Gitega. Stanislas Mashini est accusé d’avoir tué 2000 Batutsi à Makebuko en octobre 1993.[ Selon le Régime putschiste, représenté par quelques familles de déplacés, payées quelques sous, pour se présenter en victime. Elles dépeignent Mashini comme un activiste virulent. Un Directeur d’école primaire qui a utilisé son rang pour encadrer des tueurs en octobre 1993. Bref un tueur debeaucoup de batutsi]. Selon le parquet général, son co-auteur qui a lui aussi été accusé d’avoir décimé de nombreuses vies humaines, a avoué et a supplié Mashini de faire de même. Son dossier a été interjeté en appel à la Cour Suprême. Voilà le petit jeu, auquel se livre la Justice burundaise ! Des centaines d’autres Bahutu sont dans les mêmes conditions. Stanislas Mashini a été invité dans un conférence à Stuttgart en novembre 1991 où il parlait des conditions de vie déplorables des Batwa au Burundi. Stanislas Mashini avait joué un rôle important lors du changement démocratique qui a conduit aux élections de juin 1993. Ces procès, lancés par ce régime de putschiste, méprisent toute règle de procédure judiciaire réglementaire. Les avocats étrangers qui devaient défendre les accuses, ont résilié leur contrat car ils ne voulaient pas servir de couverture pour ces jugements illégaux”.
27 mai 1997, le HCR demande de ne pas renvoyer les réfugiés Burundais du R.D.Congo vers le Burundi après de récents massacres de l’A.M.T- Armée Monoéthnique Tutsi –
28 mai 1997, une brève visite au Rwanda du major putschiste Pierre Buyoya …
29 mai 1997, les FAB et la Résistance se combattent dans la partie sud de la province Karuzi, dans Bujumbura Rural et en province Makamba.
Au nom de l’amitié des pays francophones [en coordination avec Paris], Blaise Compaore annonce sa venue au Burundi …
Le putschiste Pierre Buyoya a quitté Bujumbura pour Kinshasa …
30 mai 1997, des jeunes filles -étudiantes- viennent de terminer une formation militaire “forcée” de trois mois.
Les FAB et l’APR se rencontrent à Butare pour parler sécurité aux frontières Kayanza, Ngozi. La présence de plus en plus forte des Résistants dans ces régions inquiète les autorités burundaises qui souhaitent une aide rwandaise …
2 juin 1997, la présence de la Résistance – FDD dans presque toutes les régions du Burundi est confirmée. Que ce soit en province Cibitoke, la résistance se réinstalle comme avant -la première guerre en RDC- avant l’arrivée de l’APR et de l’armée Ougandaise; à Ruyigi, à Bururi, à Makamba, dans Bujumbura rural, … Grâce à l’entraide avec les soldats zaïrois notamment, la résistance – FDD dispose depuis quelques mois de mitrailleuses anti-aériennes , et d’autres armes modernes …
A Kinshasa, une manifestation peu suivie contre les soldats rwandais a lieu. Seules quelques dizaines de personnes ont répondu à un appel à manifester contre la présence de soldats tutsis rwandais dans la nouvelle République démocratique du Congo…
3 juin 1997, des combats opposent la Résistance dans les collines qui entourent Bujumbura. L’idée des Résistants est de faire un maximum de victimes militaires, mais surtout haranguer les résistants d ans la capitale Bujumbura. Les affrontements les plus sérieux ont lieu sur la colline Mboza. Entre temps, à Tenga au nord de Kamenge, une nouvelle attaque est lancée contre les FAB…
4 juin 1997, le Conseil de Sécurité rappelle son soutien à l’ancien président Feu Nyerere, au Secrétaire Général de l’OUA et au Secrétaire Général de l’ONU dans leurs efforts consentis visant à trouver une solution pacifique à la crise burundaise.
5 juin 1997, le Directeur du Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, Me Diabira Maroufale, sort un rapport synthèse accablant sur le programme d’assistance judiciaire. 133 Barundi ont été condamnés à la peine de mort, et 54 à la perpétuité, depuis quelques mois à Gitega, Ngozi, et Bujumbura. « Ce Régime est épouvantable … ». Ce rapport ne mentionne nullement le terme “genocide” d’octobre 1993, mais évoque “agression mortelle de 1993”.
Dans un communiqué [ n°13 du 4 juin 1997], signé par son président Charles Mukasi, l’Uprona dénonce les négociations entamées avec le CNDD … Une discorde importante règne désormais à Bujumbura. Une aubaine pour la Résistance !
6 juin 1997, à Harare, le putschiste Buyoya est acculé sur sa politique de camps de concentration de type Nazy … Il essaye de noyer le poisson en tentant de faire confondre la question des déplacés [1993 – 2003 ] et des regroupés [1996 – 2002 (issus des camps de concentration)]. Le Dictateur parle de regroupement volontaire des populations. Baliverne ! S’écrit les Humanitaires sur le terrain burundais. Alors que tout le monde au Burundi sait que c’est lui qui a tué Feu NDADAYE, et déclenché la guerre civile, ce dernier parle de « genocide d’octobre 1993 perpétré par le Frodebu contre les Tutsi et les Hutu de l’ancienne opposition ». Apparemment, il est séduit par la rhétorique sur le génocide rwandais !
Pendant ce temps au – centre des jeunes de Kamenge – , on milite à sa manière. SOS GENOCIDE, journal du centre, évoque dans “chronologie- nécrologie” des Bahutu innocents qui meurent tués par les méchants militaires et miliciens Batutsi. On trouve « l’armée tutsi qui a du mal à contenir la rébellion du CNDD, se venge sur la population hutu qualifiée de race d’assaillants » après, on donne une comptabilité macabre de Hutu tués par l’armée à: Kanyosha, mairie de Bujumbura, Kirundo, Cibitoke, Muramvya… » ou encore « situation dans les camps de regroupement…la mort au quotidien » à Musigati, Bubanza-centre, Nyanza-Lac, Rutegama…
7 juin 1997, l’ex-président Ntibantunganya, honteux, quitte l’ambassade des Etats-Unis à Bujumbura, où il s’est réfugié depuis le 23 juillet 96.
8 juin 1997, le président de l’Assemblée Nationale, Léonce Ngendakumana, inquiet de l’ampleur que prennent NYANGOMA et ses CNDD & FDD, écrit à Don Matteo Zuppi du Centre San Egidio. En un mot, le contenu de la lettre : – les CNDD & FDD n’en valent pas le peine. Mieux vaut miser sur le politique “FRODEBU” que sur la guerre où BUYOYA l’emportera -.
En effet, depuis quelques temps le débat national a été jeté à l’eau à cause des négociations secrètes révélées par le putschiste BUYOYA en personne. Mais de plus, la Région [Nyerere, Museveni, et Kagame] a été surprise par cette nouvelle !
10 juin 1997, le colonel Isaie Nibizi des FAB parle de situation difficile face à la résistance – FDD en province de Cankuzo, de Makamba, de manière générale dans Bururi, Bujumbura Rural, Bubanza,et Cibitoke.
11 juin 1997, 20 syndicats professionnels [dont les fameux CONAPES, Syndicat libre des Travailleurs de l’Université du Burundi (STUB), etc. ] condamnent à nouveau les négociations du gouvernement avec le CNDD[qualifié de – génocidaires dont le programme est d’exterminer une partie de la population -].
16 juin 1997, la Résistance – FDD affrontent dans le fief du dictateur à Bururi, au niveau de la jonction des communes Songa-Bururi et Rutovu, les FAB. Des opérations commandos sont organisées par la Résistance pour tenter de libérer les condamnés à morts dans les prisons du régime putschiste hautement gardé. Ces derniers jours c’est le cas à la prison de Gitega…
17 juin 1997, l’ambassadeur Nsanze Térence, du régime putschiste, sensibilise l’opinion internationale sur la création d’un Tribunal Pénal International pour le Burundi. Le Régime du putschiste BUYOYA souhaite pendant qu’il en a encore le pouvoir -donner une dimension internationale à la rwandaise- aux jugements et condamnations pour génocide qu’il a commencé …
La Ligue ITEKA organise une conférence de presse sur les camps de regroupement au côté des FAB. Le président de la Ligue Iteka, le professeur Sebudandi Christophe, et le porte-parole des FAB du putschiste BUYOYA, le Colonel Isaie Nibizi tentent de persuader la communauté internationale que les Camps de Concentration sont une bonne chose pour la sécurité du Burundi. Isaie Nibizi tente de noyer le poison, il décrit trois type de camps de regroupés au Burundi [camps des déplacés, des rapatriés, et des regroupés]. Mais la conférence consiste à parler des camps de concentrations initiés au début – février 1997 – dans la province de Karuzi, résultante de la politique ouvertement du Dictateur putschiste Buyoya dite “”de regroupement” depuis son arrivée au pouvoir en 1996 ! Rien à faire … Le colonel Nibizi s’étonne du fait que la Communauté Internationale et certains acteurs à l’intérieur du pays critiquent négativement la phénomène des camps de regroupement est la résultante d’une situation de crise, d’insécurité, et qu’il s’agit d’une stratégie de l’armée pour “protéger” les citoyens. Sebudandi (ITEKA) prend la parole et dit à peu près ceci : – … Une administration parallèle, de mèche avec les FDD, facilitait les actions de la rébellion: perception de taxes, destruction d’écoles et des centres de sante, attaque des positions militaires, enlèvement des gens, etc. C’est pour séparer les combattants rebelles de la population innocente et partant, couper les bases des premiers, que l’administration et les forces de l’ordre ont crée des sites de regroupement.- Sebudandi (ITEKA) déplore l’attitude de la communauté internationale et de certains acteurs comme le FRODEBU qui prétendent que les camps de regroupement constituent un moyen pour l’armée d’exterminer les Bahutu. Le directeur du PAM (World Food Program) des Nations Unis, pâle, et ému, cligne des yeux… Désormais il comprend la gravité dugénocide qui s’opère sous ses yeux au Burundi. Un cinquième de la population burundaise est interné délibérément par les autorités à cause de leur conviction politique, ou de leur origine ethnique ! La situation est critique. Il sait que tout la Communauté International doit être mobilisé pour stopper ce crime de guerre, et de génocide. Voici ce qu’en dit – le missionnaire xaverien – Mario Pulcini, interviewé : – c’est quoi le regroupement de la population?Pulcini: On parque les Barundi dans des lieux déterminés par l’autorité militaire. On les y conduit, bien sur manu militari. On brûle leurs maisons, et leurs champs. – où sont-ils déportés? Pulcini: Dans des lieux sans infrastructures, sans eaux ni latrines. Ils ont faim, ils ont froid, c’est la saison des pluies. Choléra et Paludisme s’y répandent. – Mais pourquoi ces opérations? Pulcini: officiellement dit-on, pour les protéger contre les bandes armées des rebelles bahutu qui veulent renverser le regime batutsi de Buyoya devenu président le 25 juillet 1996 suite à un Coup d’Etat. – Mais réellement c’est pour quoi? Pulcini: ils veulent les faire mourir. Ce sont des camps de concentration, ce sont des milliers de personnes qui y sont parquées. – ce sont des Barundi Bahutu? Pulcini: presque tous. – ou sont ces camps? Pulcini: dans tous le pays. Cela a commence à Karuzi, au nord vers la tanzanie.
18 juin 1997, le porte parole du CNDD, Jérome NDIHO sort un communiqué où il racconte : ” … Le régime militaire de Bujumbura est en train de préparer une guerre totale contre les populations HUTU et contre les combattants pour la liberté (FDD) de la manière suivante :
– Le Ministre de la Défense du régime a passé commande pour un grand nombre de Mortiers 60, assez pour équiper chaque section de 6 soldats de son armée. Le premier convoi est déjà arrivé d’ ANGOLA.
– Après réception de tous les mortiers, il y aura une attaque généralisée contre la population HUTU et contre les positions tenues par le CNDD dans tout le territoire.
– Les juntes militaires tutsi préparent également une invasion en Tanzanie dirigée contre les camps de réfugiés Burundais. Ces armées prévoit d’y tuer la plupart des hommes en bonne santé, et de procéder ensuite à un rapatriement forcé des hommes qui auraient survécu au massacre ainsi que le rapatriement des femmes, des enfants et des personnes âgées, comme elles ont dernièrement procédé au Congo-Zaïre.
– Le ministre de l’Intérieur de la junte, Epitace BAYAGANAKANDI, vient de déclarer dans la ville de Gitega le 19 mai 1997 que Laurent KABILA du Congo Zaïre a promis de les aider.
– Des civils Tutsi reçoivent en secret une formation militaire. Leur rôle sera de constituer la base arrière de l’armée et de protéger la population Tutsi contre la replique, en même temps, ils devront garder les points stratégiques en l’absence de l’armée qui sera ailleurs dans le pays et en Tanzanie.
– Certaines sources affirment qu’avant l’attaque généralisée, l’armée destituera d’abord le leader de la junte, la Major Pierre Buyoya …” (voir Communiqué)
19 juin 1997, à Rumonge, la Résistance – FDD charge sur un camion militaire.
20 juin 1997 , à Rumonge, au niveau de la rivière dama, la Résistance – FDD aborde à un check point un mini bus de type HIACE. Des militaires FAB surgissent. Le combat est engagé. Tous les FAB perdent la vie …
22 juin 1997, méthodologiquement, la ligue burundaise des droits de l’homme ITEKA implante, avec l’aide logistique et financière du Régime putschiste, des clubs des Droits de l’Homme à travers le pays. Aujourd’hui, c’est le tour de Gishubi. Selon le Président de la Commission Enfance et Jeunesse, M. Pie Ntakarutimana, cette région a beaucoup souffert de la crise que traverse notre pays et un club des droits de l’homme peut changer les esprits de la jeunesse estudiantine de la région. Une dizaine de clubs des Droits de l’Homme dans les différentes écoles secondaires du pays existent déjà : 4 clubs à Gitega, 2 à Ngozi, 3 à Makamba, 1 à Matana.L’idée du gouvernement putschiste est de sortir un rapport annuel [trimestriel] des Droits de l’Homme auBurundi qui soient différent de celui de FIDH, Amnesty International ou HRW …
26 juin 1997, le représentant de l’Unicef au Burundi,M. Michel Sidibe, tient une conférence à New York, où à la surprise générale, il qualifie le putschiste BUYOYA de modérés au Burundi … La Résistance burundaise CNDD s’étonne du qualificatif dit de « modéré »!
Les forces de l’ordre empêchent la tenue d’une réunion des dirigeants de l’Uprona et de la JRR en mairie de Bujumbura, concernant les négociations avec le CNDD.
27 juin 1997, la presse kenyane rapporte que ARAP Moi a décide d’autoriser la vente du carburant au Burundi.
Quelques membres du Comité Central et du groupe parlementaire de l’Uprona s’insurgent contre le President Mukasi.