Rencontre des partis politiques du Burundi (Photo Iwacu)
Rencontre des partis politiques du Burundi  (Photo iwacu-burundi.org )

Le ministre de l’intérieur du Burundi a rencontré les responsables des partis politiques agréés au Burundi. Seul 35 sur 43 partis politiques sont en ordre administrativement.

Le ministre de l’intérieur, M. Edouard NDIKUMANA, vient de réunir tous les responsables des partis politiques agréés au Burundi.
Il souhaitait échanger avec ces derniers sur la réglementation qui régit les activités politiques au Burundi, notamment les nouvelles lois sur les partis politiques et sur l’opposition.
Il a rappelé que sur 43 partis politiques agréés, seul 35 sont en ordre actuellement. La date butoire pour se mettre en ordre est Mars 2013.

Pourquoi cette réorganisation de la vie politique burundaise ? Selon M. Amani Conde, spécialiste de la géopolitique africaine :
En cette période où la globalisation prend peu à peu le dessus sur la démocratie, il importe pour les petits pays comme le Burundi d’être vigilant. On observe que certaines multinationales qui ne sont pas contents à l’issue d’une élection démocratique dans un pays, parce que leurs intérêts ne sont pas sauvegardés, recourent de plus en plus à des méthodes d’une violence extrême et non démocratique. Dès lors, elles recourent, pour arriver à leurs fins, par le biais d’acteurs sociaux comme la société civile ou les ONGs (certains militants de la société civile), les partis politiques (ou des politiciens), ou même des armés nationaux (ou certains militaires) qu’elles financent.
Les nouvelles lois burundaises sur les partis politiques et l’opposition vont dans le sens aussi de protéger l’Etat du Burundi.
Au Burundi, en 2010, avant les élections et après le scrutin démocratique, on a vu apparaître un nouveau type de violence politique. Certains partis politiques qui avaient perdu les élections, regroupés en coalition dénommé ADC ikibiri, se sont retiré du processus électorale pour tenter de prendre le pouvoir par les armes.
L’ADC ikibiri a tenté de créer des rebellions intérieurs ou extérieurs au Burundi. Mais en vain !
La question est de savoir d’où vient le soutien de l’ADC Ikibiri qui veut sortir le Burundi de son processus démocratique initié depuis 2005 ?
On le voit par exemple en RDC Congo. La première guerre de la RDC Congo avaient fait entre 3 et 4 Millions de victimes civiles congolaises. Aujourd’hui, les rebelles du M23 (force négative liée avec l’ADC Ikibiri au Burundi) qui ont attaqué Goma, ont poussé plus de 100 000 citoyens Congolais à fuir leurs maisons. L’idée est de sortir la RDC Congo de son processus démocratique et de pousser vers le projet de balkanisation de cette immense pays riche africain. Qui sont les puissances financières derrière ce drame que vit la RDC Congo ?

Le ministre de l’intérieur burundais, M. Edouard NDIKUMANA , a rappelé lors de la rencontre que en tant que – coalition politique-, l’ADC/Ikibiri ( active en RDC Congo comme force négative selon des rapports de l’ONU) n’est pas reconnues par la loi en vigueur au Burundi.
Il a annoncé que bientôt, il faudrait nommer au poste du chef de l’opposition une organisation. Selon les bruits qui courent, pour se conformer au résultat démocratique des derniers scrutins de 2012, ce poste devrait revenir à la 2ème force politique burundaise, le FNL.

DAM, NY, AGNEWS, le 27 novembre 2012

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