Le Vice Président du Burundi, en charge de l’économie Rundi, S.E. Gervais Rufyikiri débute une campagne en vue de rassurer les 2% de consommateurs barundi (des privilégiés en l’occurrence) qui s’oppose à la mesure de la hausse des prix de l’eau et de l’électricité…
Dans la capitale burundaise où se concentre une grande partie de ces privilégies nationaux, en Mairie de Bujumbura, S.E. Rufyikiri Gervais a expliqué le bon sens de la mesure de hausse des prix de l’eau et de l’électricité. Il s’agit de pouvoir harmoniser les prix de ces énergies au niveau régional d’où “cette hausse est inévitable”. Mais selon le vice président, un taux juste doit être trouvé pour satisfaire à la fois l’industrie énergétique Rundi ( la Régie de Production et de Distribution des Eaux et de l’Electricité / REGIDESO) et les consommateurs, qui représentent tout de même, une très infime petite partie de la classe moyenne du pays.
Ces hausses des prix aideront, grâce aux recettes, l’état burundais à pouvoir lancer notamment le projet d’exploitation du nickel de Musongati en province de Rutana. Il ne sera plus dès lors seulement un producteur mondial de café et de thé…
Aujourd’hui toute l’économie Rundi pâtit du faite que la REGIDESO n’arrive pas à satisfaire de nombreuses demandes de nouveaux clients. Le vice-président Rundi insiste sur le fait qu’il n’ y a pas assez d’électricité pour couvrir la demande dans tout le pays. Le Burundi dispose en ce moment de 42 mégawatts alors que le besoin s’estime à 270 mégawatts. Sans oublier, que la demande va devenir exponentiel …
Actuellement, il y a quelques 200 000 Barundi qui disposent de l’électricité ou qui ont l’eau chez eux. Mais il y a 13% de la population Rundi qui demande aujourd’hui de pouvoir bénéficier d’un même service de la part de la REGIDESO… Aujourd’hui, cette institution officielle ne peut satisfaire ce besoin. On estime, en plus que cette demande va grimper en flèche avec les efforts réalisés par la population à l’intérieur du pays qui suivent à pas de géants dans certaines provinces, la politique de développement lancée par S.E. Nkurunziza Pierre, président du Burundi. Selon notre correspondant AGnews, les régions burundaises se font de plus en plus une concurrence en matière de développement. AGnews s’est rendu compte sur le terrain car de plus en plus de citoyens Barundi souhaiteraient se lancer dans l’exportation de fruits. Une des difficultés qu’ils rencontrent est liée d’ordre énergétique …
La hausse du prix de l’eau et de l’électricité est à ce niveau une mesure d’intérêt national. Elle permettra entre autres d’investir dans des projets d’ouvrages hydroélectriques. S.E. Rufyikiri Gervais a mis en place une commission qui va se pencher sur cette question. Elle sera composée par des représentants de la REGIDESO et des experts de la société civile (surtout des organisations liés à l’élite burundaise ci haut cité). Il s’agit de trouver un accord qui permet à chacun de s’y retrouver.
Selon un économiste burundais, trouvé à Bujumbura par AGnews lors d’une conférence réalisée par S.E. Rufyikiri Gervais : “C’est une question de solidarité nationale… Les quelques nantis burundais, cachés derrières ABUCO, doivent investir sur une économie forte Rundi et non le contraire. A moyen et long terme, c’est une affaire pour ces derniers ! Le taux de croissance Rundi avec ce genre de mesure pourra très rapidement atteindre les 6% dans un avenir proche. La dynamique de la population burundaise à l’intérieur du pays est très surprenante. Le Président de l’Assemblée Nationale de la République française, l’Hon. Bernard Accoyer, en a été le premier impressionné. A cette vitesse, à courts termes, le niveau de développement économique de certaines provinces Rundi va dépasser celui de Bujumbura. Une aubaine pour l’emploi national ! Cette petite classe bourgeoise burundaise doit comprendre et se rendre compte au plus vite que si elle n’investie pas dans son économie, ce sont d’autres (EAC , SADC, COMESA etc.) qui le feront à leur dépend … “.
DAM, NY, AGnews, le 12/07/2011.