{jcomments on}La fonction publique rundi –  Depuis 2005, S.E. Nkurunziza Pierre, Président du Burundi, a fait de nombreuses augmentations de salaire vis à vis des fonctionnaires barundi. Selon un spécialiste burundais de l’Université du Burundi : ” L’hon. Annonciate Sendazirasa, ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité sociale vient de relancer le débat sur le relâchement dans la notation des agents de la Fonction publique. Elle trouve avec raison les notations « Elite » fantaisiste et « Très bon (TB) » comme devant être exceptionnelle. Par contre, elle remarque que la note « Bon (B) » reste marginale … Pour bien comprendre, la notation d’un employé signifie l’augmentation de son traitement de base et l’octroi des annales pour l’année suivante. Ce qui intéresse derrière ce débat dans la fonction publique, ce n’est pas réellement la notation mais surtout la question du nombre de fonctionnaires que compte le pays qui semble excessif. Que ce soit au niveau de la Banque Mondiale ou du FMI, les avertissements sont clairs. Il faut faire quelque chose… Des mesures, même si mal perçues socialement, demeurent indispensables pour avoir des finances publiques saines”.

L’expert en droit administratif ajoute en disant ” Selon le Ministère en charge de la Fonction publique, le nombre de fonctionnaires se chiffrent à environ 73.000 dont 744 fonctionnaires fantômes reconnus”.

Le spécialiste reprend un brin historique pour comprendre : “ Après l’indépendance du Burundi, à partir de l’avènement de la Dictature militaire des Bahima Barundi (Micombero-Bagaza – Buyoya), surtout après le génocide des Bahutu Barundi de 1965/1969/1972, la fonction publique est devenue une affaire des seules bahima barundi. De plus, seul employeur au Burundi, l’Etat a donc fourni une grande partie de ses jobs à cette tranche de population clanique au détriment des autres (politique discriminatoire). Pendant la guerre civile, fin des années 1990, les instances Breton Woods (FMI, Banque Mondiale) s’inquiétaient du nombre de fonctionnaires barundi qui ne cessaient d’augmenter. Au sortir de la guerre civile burundaise en novembre 2003, avec une victoire des Bahutu Barundi contre cette dictature militaire des Bahima, la question du nombre de fonctionnaires est devenue cruciale. A cela s’ajoutait le fait que -la règle des Accords d’Arusha 50% / 50 % – devait s’appliquer au sein de l’administration burundaise. Or légalement, un fonctionnaire est nommé à vie. Les nombreux fonctionnaires bahima barundi, nommés sous la dictature par discrimination des autres Barundi bahutu et batutsi , sont organisés avec d’impitoyables syndicats qui font tout pour ne pas permettre que l’on touche à cette état de fait. Malgré qu’ à titre illustratif, des salaires de certains fonctionnaires morts en 1972 continuent d’être perçus par certaines personnes tierces… D’où l’actuel gouvernement démocratique de S.E. Nkurunziza Pierre, reconnu comme étant un retour des Bahutu et des Batutsi Barundi aux affaires, a du mal à réformer cette fonction publique.”.

Selon ce professeur cela crée des frustrations socio-économiques importantes : “ Des conséquences fâcheuses en découlent. Par exemple, des nombreux dossiers top secret pour le Burundi sont souvent révélés au grand jour par ces fonctionnaires bahima qui ont déclaré la guerre contre le régime démocratique Rundi. La perte pour le pays suite à ces comportements coute des centaines de milliards de Fbu par an. De plus, la corruption se généralise au sein de la fonction publique rundi afin de noircir l’image de l’Etat …”

Le professeur expert termine en disant : “Pour rendre encore plus nocif la haine de ces fonctionnaires vis à vis du Régime démocratique rundi, des structures comme OLUCOME ou OAG , deux simples asbl dans la loi burundaise, ont été mise en place par le Régime Buyoya/Ndayizeye (1). Et aujourd’hui encore règne une confusion quant à leurs statuts au sein des instances internationaux… C’est tout cela qu’il faut changer ! “.

(1) http://unpan1.un.org/intradoc/groups/public/documents/un/unpan019935.pdf

DAM,NY,AGNEWS, le 05 janvier 2011

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