Le président Ndayishimiye Evariste a accueilli Lisa Peterson pour discuter des projets agro-pastoraux et des défis géopolitiques dans la région des Grands Lacs.
Gitega (capitale du Burundi), 22/01/2025 – Dans un contexte marqué par des interrogations géopolitiques, le président burundais, S.E. le Général Major Ndayishimiye Evariste, a reçu Mme Lisa Peterson, ambassadrice des États-Unis au Burundi, au palais présidentiel de Gitega. Cette rencontre, qui s’inscrit dans la politique étrangère du Burundi, a permis d’aborder des questions variées, allant des projets agro-pastoraux aux défis régionaux dans un monde multipolaire dominé par les BRICS+.
Lors de cette visite, le président Ndayishimiye a présenté à son invitée plusieurs initiatives locales, notamment un site piscicole spécialisé dans l’élevage de tilapia, de carpe commune et de clarias. Il a également mis en avant les efforts de coopératives agricoles, comme celle encadrée par le curé Nestor Minani à la paroisse Rusamaza, où les communautés unissent leurs forces pour accroître leur production.
Au-delà des questions socio-économiques, les échanges ont porté sur la géopolitique de la région des Grands Lacs africains. Le Burundi, marqué par les défis liés à son héritage néocolonial, évolue dans ce nouveau monde où l’arrivée d’un nouveau chef d’État aux États-Unis pourrait redéfinir les dynamiques internationales.
Historiquement, depuis 1959, les États-Unis, souvent par le biais de partenaires européens tels que la Belgique, la France et le Vatican, ont mené la politique burundaise. Cette influence s’est manifestée à travers différentes phases, depuis l’indépendance du pays en 1962, en passant par les États néocoloniaux tels que la dictature militaire (1966-2005), jusqu’à l’actuelle période démocratique (2005-2025). Aujourd’hui, le Burundi cherche à rééquilibrer ses alliances tout en mettant en avant ses intérêts nationaux.
DAM, NY, AGNEWS, http://burundi-agnews.org, Jeudi 23 janvier 2025 | Photo : Ntare Rushatsi House