Une vue partielle du site des déplacés de Ruhororo ( Photo Iwacu-burundi.org )
Une vue partielle du site des déplacés de Ruhororo ( Photo Iwacu-burundi.org )

Pendant la dictature féroce des Bahima burundais,qui a fait plus de 4,5 Millions de victimes Barundi,  plus précisément en pleine guerre civile burundaise (1993-2003), le régime du dictateur Pierre Buyoya avait pris soin, alors qu’il envoyait  les Bahutu Barundi dans ses  fameux mouroirs ou – camps de regroupement –  (appelés camps de concentration par Mze Nelson Mandela),  de faire occuper leurs terres et leurs maisons vidées par ses soldats (les terribles  Forces Armées Burundaises – FAB-) des Burundais majoritairement de son clan –les Bahima burundais-. De la sorte, ces nouveaux arrivants dans les collines  protégées par les FAB, en cas d’attaques rebelles,  étaient appelés les -déplacés-, afin de les distinguer -aux regroupés- Bahutu dans les camps de concentration.

Le médiateur burundais, l’hon. Mohamed Rukara, a reçu le président de la Commission nationale terres et autres biens, Mgr (CNTB) Sérapion Bambonanire. Il s’agissait d’échanger sur un conflit foncier,en commune Ruhororo  en province de Ngozi, concernant l’occupation d’un site par d’anciens déplacés depuis la guerre civile burundaise. Le médiateur burundais avait été informé par l’antenne de son Bureau se trouvant à Ngozi qu’il y avait des plaintes de personnes  anciennement  appelées “déplacées”. Selon des sources anonymes, il s’agirait de militants de l’Uprona qui les auraient rédigées …  En fin de rencontre,  le patron de la CNTB a rassuré et annoncé que la situation n’était pas très alarmante parce que la CNTB connaît parfaitement le dossier et que plusieurs cas ont  déjà été réglés par la CNTB.

Les anciens -déplacés- de Ruhororo représentent plus de 2 600 familles, soit 10 000 personnes. Pendant la guerre, le gouvernement Buyoya  a installé provisoirement ces nombreuses familles sur des terrains appartenant soit à l’Etat ou à des familles de Bahutu Barundi qui avaient fui ou avaient été internées dans les camps où un grand nombre trouvèrent la mort.  Aujourd’hui, les propriétaires de ces terres qui avaient fui -la barbarie du régime dictatorial- retournent chez eux.  Les anciens déplacés disent qu’ils ne veulent pas quitter leurs demeures, et regagner leurs collines d’origine. Pour cause, nombreux, parmi ces derniers, ont collaboré avec le Régime dictatorial et les FAB pour traquer leurs voisins Bahutu dans leurs collines d’origine. Certains sont même d’anciens membres de milices d’extrême droite Hima (EDH):  “gardiens de la paix”, PA Amasekanya, Sans Echec Sans Défaite, jeunesse JRR de l’UPRONA  etc.  Ils disent que s’ils retournent sur leurs collines les familles de leurs anciens voisins qui ont été déportés, exécutés par les FAB (ou par certains parmi leur entourage), n’hésiteront pas à se venger sur eux.
Les Bahutu Barundi, de retour d’exil, exigent qu’il leur soit restitué leurs biens …  Pour Mgr Bambonanire,président de la CNTB, “quiconque est installé sur un terrain appartenant à une autre personne doit nécessairement céder la place à cette dernière parce que c’est lui qui en est le premier ayant droit“. Dès lors, les anciens déplacés de Ruhororo doivent se rendre à l’évidence, et tenter de trouver autres choses ailleurs … En cas de difficulté, ils pourront toujours s’adresser -peut être – au Ministère de la Solidarité.

Du côté du Ministère de la Solidarité, un employé anonyme ne comprend pas pourquoi, actuellement, c’est au gouvernement -démocratique- de financer les conséquences  suites aux excès du  Régime dictatoriale des Bahima burundais (Micombero, Bagaza, Buyoya). Il faudrait demander à l’UPRONA et à l’ancien dictateur BUYOYA de réparer leurs erreurs et les multiples dommages qu’ils ont engendré à travers le pays.
Selon cet employé, les députés burundais devraient faire, comme au Congo (RDC), une loi qui permette à l’ETAT de récupérer l’argent volé par la Dictature, qui dort aujourd’hui dans des “Paradis Fiscaux”. Sinon obliger l’ancien dictateur BUYOYA (encore vivant) et l’UPRONA de donner à ces anciens déplacés de l’argent pour qu’ils puissent se refaire une vie ailleurs. Mais  en cas de refus, la loi obligerait à réquisitionner les salaires de ces derniers (Buyoya, et les autres sénateurs ou députés UPRONA)  au Parlement.

DAM, NY, AGNEWS, le 11 mars 2013

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