Des symboles institutionelles au Burundi qui traumatisent ...
Des symboles institutionnelles au Burundi qui traumatisent …

Les nouveaux ministres viennent de prester serment en jurant fidélité  devant la Charte de l’Unité Nationale, de la Constitution et de la Loi. Et tout cela devant le drapeau burundais.

La prestation de serment a débuté par l’hymne national du Burundi. Le drapeau national (aux trois étoiles du dictateur Micombero)  et  celui de l’unité nationale (du dictateur Buyoya) dans la main,  les 7 ministres , nommés par le décret n° 100/23 du 31 janvier 2013, ont dit :  « Devant le président de la République, devant le parlement, moi……, je jure fidélité à la Charte de l’Unité Nationale, à la Constitution et à la loi. Je m’engage à consacrer toutes mes forces à défendre les intérêts supérieurs de la nation, à promouvoir l’unité et la cohésion du peuple burundais, la paix et la justice sociale dans l’accomplissement des fonctions qui me sont confiées. Je m’engage à combattre toute idéologie et pratique de génocide et d’exclusion, et à promouvoir et défendre les droits et libertés de la personne et du citoyen ».

A première abord, tout semble être parfait … Mais de nombreux Barundi, et plus particulièrement beaucoup de Bagumyabanga ( militants du parti CNDD-FDD, majoritaire au pouvoir), face à  – tous ces symboles de l’Etat – “de la République ” se sentent mal à l’aise. “Il y a une semaine on nous a fait boire de l'”Unité” et aujourd’hui il faut prêter serment devant …  C’est traumatisant ! C’est comme-ci il n’avait pas fallu se battre pour mettre fin à la Dictature au Burundi … Or de 1993 à 2003, on a perdu beaucoup de Barundi pendant la guerre civile“, disent-ils. Ils ajoutent en disant: ” Depuis quelques années, on le répète mais … Enfin des élections se profilent en 2015 ! “.

Ces Bagumyabanga demandent, que comme au Rwanda ou en RDC Congo, ces symboles de la dictature -féroce- soient changés au plus vite. Cela aiderait à donner un nouveau souffle à la jeunesse burundaise et surtout permettrait de passer outre la période de la Dictature des Bahima Burundais (Micombero, Bagaza, Buyoya) qui a fait plus de 4.5 Millions de victimes burundaises en près de 40 ans de pouvoir. Et puis, disent ils :  “lorsque une entreprise a été ternie et qu’elle souhaitent se relancer souvent elle recourt à un changement de logo ou même de nom. L’idée étant d’espérer mobiliser ses employés et ses clients afin de retrouver du profit. C’est dans cette ordre d’idée qu’un nettoyage de ces symboles institutionnelles serait intéressant au Burundi” .

Un grand nombre de Bagumyabanga trouvent qu’il est impensable de croire qu’,aujourd’hui, avec la Démocratie mis en avant, que l’on se prosterne et jure fidélité sur des symboles institutionnels de cette Dictature sanglantes et féroces qu’a connu le Burundi. “C’est psychologiquement impensable !”, disent-ils.

Le Burundi était un vieux royaume millénaire africain qui a pris fin en novembre 1966 avec l’arrivée au pouvoir des Bahima Burundais.

DAM, NY, AGNEWS, le  11 février 2013

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