Mme Annonciata SENDAZIRASA, ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité Sociale  Photo iwacu-burundi.org

A l'occasion des festivités du Cinquantenaire de l'indépendance du Burundi, les bonnes nouvelles ne cessent de tomber… Mme Annonciata SENDAZIRASA, ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité Sociale reservait cette carte dans sa poche : Désormais le Burundi a une politique nationale de protection sociale.
 
Hazard des calendriers, l'Institut National de Sécurité Sociale (INSS) du Burundi fête aussi ces 50 ans d'existance. L'Institut national de la Sécurité sociale (en abrégé INSS) est l'institution chargée au Burundi de l'organisation de la sécurité sociale. L'INSS du Burundi a été mise en place à ces débuts à la faveur de la colonisation belge [1]
Ensuite ce sera la chasse gardée des fils et filles de la dictature des Bahima du Burundi (Micombero, Bagaza, Buyoya) qui s'était installée  de 1966 à 2003,en faisant plus de 4,5 Millions de victimes parmi les Barundi, marquée par des faits comme  – le Génocide de 1972 [2] –  et  – les Camps de concentration de 1996 à 2001 [3] – .
 A cette époque, plus de 90% des fonctionnaires sont des Bahima burundais… L'INSS, c'est d'abord et avant tout l'affaire de cette classe dirigeante.  
Pendant la dictature, jusqu'à dernièrement, ce régime de sécurité sociale ne couvrait que les salariés de la Fonction Publique et leurs assimilés (10% de la population burundaise ). 
 
Cette mise en place d'une politique nationale de protection sociale  qui tenait à coeur  Mme Annonciata SENDAZIRASA, ministre de la Sécurité Sociale (issue de la formation politique CNDD-FDD, du très populaire président africain du Burundi, S.E. Nkurunziza Pierre), vient d'ouvrir la sécurité sociale à tous (tous les Barundi). La politique nationale de protection sociale qui vient d'être votée s'oriente désormais vers les couches les plus défavorisées de la population , ceux des secteurs rural et informel. En cela, c'est une révolution !
 
En septembre 2011, avec le concours du Bureau International du Travail (BIT), Mme la Ministre lance  des études préliminaires à la mise en œuvre de cette politique nationale de protection sociale. Un atelier de deux jours du 8 au 9 septembre 2011 va réunir plusieurs intervenants au White Stone.
En moins d'un an, grâce aux études réalisées et aux divers reflexions faites sur le sujet, des actions  ont été posées mois par mois par  Mme la Ministre Annonciata SENDAZIRASA pour réussir à mettre en place au Burundi, cette première véritable politique nationale de protection sociale…
Voici un exemple d'actions concrêtes mise en place depuis le mois d'avril dernier autour de la promotion d'un "socle de protection sociale pour tous" par la Ministre, ce sont :  
– la mise en place d’un cadre institutionnel de l'organe de coordination de la protection sociale (CNPS) ( décret adopté le 6 juin 2012);
–  Dans le secteur de l’économie informelle de RUMONGE-NYANZA LAC (pêche), 179 employeurs ont  été affiliés à l’INSS et à l’occasion, 1408 travailleurs ont été immatriculés;
– 21 dossiers de Mutuelles de santé ont été analysés et agréés;
– Pour la pension complémentaire, une  commission d'actuaire et  économistes fait  une enquête actuellement auprès des employeurs pour obtenir les salaires plafonnés de leurs travailleurs;
– Et enfin, les conjoints survivants du génocide de 1972 qui se présentent  avec des pièces en ordre continuent à être traités  et régularisés à l’INSS et à l'Office national des pensions et risques professionnels -ONPR- ( Une carte d’assurance-maladie est également leur disposition).
 
C'est ce grâce à ce travail ardu  que le vice président du Burundi, fier et heureux de le présenter à la presse a dit :  "Le gouvernement vient d'adopter une politique nationale de protection sociale qui a pour objectif général une couverture de protection sociale convenable pour tous (..) qui tient compte des réalités socio-économiques des populations concernées".
 
Désormais le Burundi a une politique nationale de protection sociale pour tous … 
 
DAM, NY, AGNEWS, le 22 juillet 2012.
 
[1] Défense de doctorat de Frédéric Ntimarubusa à l'Université d'Anvers (2008),
[2] Le Génocide des Bahutu du Burundi,
[3] Les Camps de Concentrations du Burundi (1996 à 2001), 
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