La justice Rundi vient de libérer  60 détenus de la prison centrale de Rutana par le Parquet général du Burundi. Il s’agit d’une des mesures gouvernementales visant  au désengorgement des maisons carcérales du Burundi souvent très surpeuplées. Mais aujourd’hui, le point crucial, en matière judiciaire, qui vient d’être franchi, est celui  de la remise du rapport concernant la mise sur pied du Commission National Vérité et la Réconciliation (CNVR)…

Il y a de cela quelques jours, le comité technique en charge des préparatifs de la mise en place des mécanismes d’une justice transitionnelle au Burundi, a remis  un rapport à  S.E. Pierre Nkurunziza, Président du Burundi.
Ce travail  a été réalisé pendant une période de quatre mois. Le président du comité, l’Amb. Laurent Kavakure, rappelle qu’il s’agissait de l’ avant projet de loi devant régir la future Commission National Vérité et la Réconciliation (CNVR). Dans ce document remis, le comité  formule des recommandations et des orientations méthodologiques.
Le CNVR  Rundi  devrait être en place dès le printemps prochain. Il s’agit de commencer une sorte de début de justice pour les Barundi qui ont été victimes de la Dictature burundaise.
La Dictature des Bahima Burundais (Micombero, Bagaza, Buyoya) a fait plus de 2,5  millions de victimes parmi les Bahutu Barundi (dont les Batutsi et les Baganwa). L’année prochaine, il est prévu, grâce à l’intervention  technique de la coopération belge,  de déterrer d’une fosse commune, le jeune Roi NTARE V, SAR Charles Ndizeye, tué  en 1972 par le dictateur muhima Micombero, qui a mis fin au vieux royaume Rundi en 1966.  En 40 ans de dictature, plus de 900 000 Barundi Bahutu ( http://burundi-agnews.org/genocide.htm ) ont été tués par les régimes successifs Bahima Barundi.
Le famille de victimes, et de nombreux collectifs ( dont le Collectif Septembre Décembre 1969), souhaitent que justice soit rendu à tous les morts.
Le dictateur Buyoya http://www.burundi-agnews.org/agnews_JM_BUYOYA.htm ), ex-président du Burundi sous la Dictature des Bahima Barundi, dont on estime responsable  de  plus 500 000 morts Barundi ( http://burundi-agnews.org/ccburundi.htm ), est  encore en vie. Il y a de cela quelques jours les Barundi commémoraient -la mort de Feu Melchior Ndadaye- ( président démocratiquement élu et tué en octobre 1993 ) . Tous les Barundi savent que l’assassin de Feu  Ndadaye est le dictateur Buyoyahttp://www.burundi-agnews.org/index.php/societe/histoire/guerre-civile/1260-burundi-histoire-dun-coup-detat-sanglant-dix-ans-apres-cetait-le-21-octobre-1993 ] … Cet évènement a été le déclencheur de la décennie de guerre civile au Burundi.  Ce dernier se cache  derrière un titre de  – sénateur à vie –  qui le rend immunisé devant toute action judiciaire concernant ses crimes. Ces dernières années, grâce à ses liens privilégiés avec l’Etat Français et à des sociétés françaises spécialisés en communication ( http://editions-sources-du-nil.over-blog.com/article-37089254.html ), il tente de  redorer son image, en se faisant passer pour un -homme de paix- à travers le monde.
La question d’instaurer un – tribunal spécial pour le Burundi – dans ce processus CNVR  est prévu  les Accord d’août 2000, à Arusha, en Tanzanie, sur la paix et la réconciliation nationale.  Ce tribunal spécial sera chargé de juger et punir les auteurs des crimes qui ont endeuillé le pays depuis son accès à l’indépendance.
DAM, NY, AGnews, le 1 novembre 2011.
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