Depuis 2003, les Barundi ( les Bahutu )  ont retrouvé leur Indépendance.
A quelques jours des festivités du Cinquantenaire de l'Indépendance du Burundi, il est intéressant de s'interroger sur l'identité des Barundi. L'ont-ils réellement retrouvé depuis 1962 à nos jours ?   AGnews a essayé de répondre à cette question en présentant les Hutu ou Bahutu du Burundi, qui selon l'Histoire de ce pays, semblent avoir été les véritables artisants de l'ancien Royaume Millénaire africain de l'Urundi. AGnews revient sur la création du Palipehutu en 1980. Aurait-elle été la résultante d'un phénomène similaire à l'acculturation ? Et la place du média dans tout cela ?
 
1. La Grande Histoire du Royaume Millénaire de l'Urundi ou l'Histoire des Bahutu du Burundi.
 
1.a). L'Urundi :  La Religion (le Monothéisme) et l'Etat.
L'âme ou l'existance de l'Urundi ( dit Burundi )  vit depuis    – 15000 av. JC.  A cette époque,  dans la région des Grands Lacs en Afrique, plus précisement  dans  la vallée du Nil ,  se révèlent  les religions traditionnelles africaines qui sont les plus anciennes du monde ( Selon certains historiens,  la source du monothéisme  est  à situer en Afrique ).
A – 2370 av.JC ,  sous le Pharaon Nefer-ka- Rê (Pepi II),  des échanges entre les Egyptiens et la Région des Grands Lacs  étaient  nombreuses.  Au  niveau de l'Urundi,  il y avait un Royaume (un Etat) similaire à l' Ancien Empire Egyptien et au Royaume du Kerma  avec  sa dynastie des  Pharaons noirs.  On situe ce royaume entre -2370 av. JC à – 1210 av.JC.
Les  Barundi  des clan des Balenge ( Barenge ou Balengwe) commenceront la fondation de leur dynastie  avec une conception affirmée d'un Etat qui comprend des citoyens qui ont une valeur religieuse ( une ou des religions) commune.
 
1.b). Le Royaume millénaire de l'Urundi : Les Dynastie des Balenge, des Bahanuzi, des Bega[1], des Baganwa. ( De  – 1210 av.JC   à  1966 ap. JC )
Avec certitude, on sait qu'entre – 1210 av.JC [ confirmé par les  découvertes à Mubuga (Gitega / Burundi)]  débute la dynastie de Balenge ( Barenge ou Balengwe) . La maîtrise  de l'art de forger  le fer  fera de  ce Royaume de l'Urundi  un des plus puissants états militaires du monde à cette époque. Le  début du mythe des "seigneurs de la lance" sont  à situer à cette période ( entre -1210 av.JC  à  1410 ap. JC ). Au 15 ème siècle, Jabwe ou Jabré serait le dernier monarque du clan de ces fameux  Balenge.
Le Muganwa (Prince)  Baranyanka Pierre, un descendant de Ntare Rugamba (Mwami de l'Urundi), attestait avoir rencontré un Mulenge  ou Murenge ( du clan des Balenge ou Barenge) vers les années 1930  qui lui aurait parlés  de quelques unes  des épopés de  ce clan des Barundi, quelque peu légendaire, qui aurait atteint  un très haut degré de civilisation à  une époque de l'Histoire du Monde.
On situe entre le 7ème et le 12ème siècle,  l'existance d'une dynastie des Bami (rois) Barundi  qui auraient été  des descendants de  Ryangombe ou Kiranga (une sorte de prophète comme l'a été Jésus  ou  Mahomet chez les musulmans ). Les Barundi auraient eu dès lors  une Dynastie de Bami (rois) – prêtres  entre  600 ap.JC  à  1100 ap. JC  en pleine période Balenge. Un pacte entre les clans des Balenge et les Bajiji Barundi   semble être présent au travers d'une haute  dimension cultuelle de la société Rundi.
Une période trouble dans l'Urundi  entre 1320 ap.JC  et  1380 ap.JC  va apparaître. L'accord Balenge / Bajiji   tombera à l'eau. Pourquoi ? Peut être   au profit de celle qui unira les Bega  aux Bajiji.  Ce pacte Bega/Bajiji semble avoir été scellé du coté Bajiji  par Horandazi [père de Mitimigamba] et Bakeba [père de shaka].  Comme l'écrit le Muganwa (prince)  Charles Baranyanka (2),  la Dynastie des roi Bega  va régner  de  1320 à 1350  avec  Mwezi Kayobera  et de  1350 à 1380  on aura un  Mutaga  et  un   Mwambutsa.  Cette Dynastie règne en superposition avec  les monarques  Balenge.
Cette période d'incertitude ( avec cet Etat Urundi  où règne deux dynasties en parallèle ) se termine avec l'accord que vont sceller les Bajiji  et  les Bahanza de l'Urundi  au début du 15ème siècle. C'est la naissance de la Dynastie des Baganwa ( Bami porteurs des noms  Mwesi – Mutaga -Mwambutsa-Ntare) .  Ntare Rutsatsi  mettra fin au règne de  Jabre  (qui aura été le dernier monarque du clan des Balenge) et écartera les visés de Ruhinda (du clan des Bahima) sur la centre de l'Urundi.
C'est en  1420 que commence réellement le règne de  Ntare  I Rushatsi au coté des Bahanuzi (une dynastie de Devins /Prophètes du clan des Bajiji)  Mitimigamba  et  Shaka.
 
1.c). De  1896 à 1889 , les premières expéditions allemands   font face aux redoutables Badasigana (nom des guerriers – ou soldats –  du Mwami  Mwezi IV Gisonga alias Gisabo).
Parmi les premières expéditions allemands, certaines sont totalements décimées. Il faudra attendre le Traité de Kiganda en 1903  pour permettre aux soldats  germaniques de pouvoir respirer à demi poumon. Il s'agit du premier pacte de ce genre. Cet accord lie les Barundi aux Germaniques.
La défaite des Allemands  pendant la guerre mondiale 1914-1918 mettra à mal ce pacte Barundi/Germains.
L'Urundi sera octroyé à la Belgique par la Société des Nations ( ancêtre des Nations Unis ).
 
1.d). Les Barundi et les Belges n'ont jamais signé d'accord …
En 1917, les autorités belges abolissent l'autorité des Bami  et des Baganwa Barundi.  Mais en réalité, l' entente nationale  des Bahutu des clans  Bahanza/Bajiji  tiendra jusqu'en 1926 à la mort par pendaison (brulé ou  fusillé  par les Belges )  de  Kanyarufunzo dit Runyota qui semble être le dernier  Muhanuzi  à avoir régner  avec un Mwami (  MWAMBUTSA IV ).  Il a été assassiné alors qu'il souhaitait annoncer la venue d'un nouveau monarque ou Mwami portant le nom de NTARE V, mettant fin au règne de MWAMBUTSA IV. A cette période, les Belges vont imposer une réforme administrative  destructrice fondamentalement des institutions du vieux Royaume sacré des Barundi. Exit le code ésotérique ( la Constitution ) des Barundi !
 
1.e). En juillet 1962, la colonisation Belge prendra fin et l'ancien Royaume de l'Urundi redeviendra pleinement indépendant sous le nom de Burundi.  La monarchie des Baganwa (avec le Royaume du Burundi ) prendra fin en 1966 suite à un coup d'Etat Militaire des Bahima burundais soutenus par la France.
Le retour au Royaume de l'Urundi sera pénible à cause des agents du néocolonialisme :  Les Bahima burundais. C'est ainsi qu'- En 1961, le Prince Rwagasore est assassiné ; – En 1962, les princes Batare sont exécutés ; – De 1965 à 1969, plus de 10.000 citoyens Barundi royalistes sont exécutés ; et en 1972 arrive le Génocide des Barundi par les Bahima burundi. Pendant 4 décennie, c'est plus de 4,5 Millions de Barundi (les enfants du Royaume ) qui seront victimes de la Dictature féroce des Bahima (Micombero/Bagaza/Buyoya).
Il faudra attendre novembre 2003, la fin d'une guerre civile burundaise commencée en 1993, qui aura duré une décennie, pour que les enfants de l'ancien royaume millénaire de l'Urundi reviennent victorieux au Pouvoir. Aujourd'hui, ils ont à nouveau le Destin du Burundi en main.
 

enlightened Il importe en conclusion de retenir que cette Grande Histoire du Royaume Millénaire de l'Urundi qui a fait – un break – en 1966 jusqu'en 2003  a été l'oeuvre de Barundi que le colon (ou le néocolonialisme ) a pris la necessité d'etiquetter de l'ethnie "Hutu" ou "Bahutu". C'est à dire  tous ces clans Balenge, Bajiji, Bahanza etc., qui ont fait cette Histoire merveilleuse,  sont devenus de l'ethnie des Bahutu (classés Hutu).


 
2. La création de l'"ethnie" Hutu ou des Bahutu.
 
2.a). Que signifie Hutu ou Muhutu (Bahutu au pluriel)  en Kirundi ?
Définition :  Partons de l'expression « umuhutu wanje» .  Le mot  « hutu » n'a aucune connotation ethnique en Kirundi. Il signifie  tout simplement celui qui dépendant de (mon dépendant); le protégé de ;  le sujet ; le domestique ;  ou le  manant .  « Sindi umuhutu wawe »  se traduit  « je ne suis pas à ton service »  ou  «  je ne suis pas ton bonhomme à tout faire»  …
 

enlightened Ce qu'il faut retenir est qu'il y a derrière ce qualificatif « hutu » une connotation ironique et hautement péjoratif en Kirundi.


 
2.b). Depuis  près de 150 ans (à nos jours), les enfants du Royaume de l'ancien Urundi, devenu Burundi en 1962, sont victimes d'une campagne de "com" (communication)  vouée   à  les dénigrer  pour les objectifs de la colonisation ( et du néocolonialisme ), sous le principe de "Divided at Imperium" (Diviser pour régner). C'est dans ce cadre qu' il faut comprendre  l'étiquette péjorative  que les Colons ont octroyé à leurs adversaires déclarés :  Bahutu (se prononce Bahoutou, le U devient OU en Kirundi).
C'est un peu comme aujourd'hui la stratégie consistant  à distinguer parmi  les Arabes : ceux qui sont avec -al quayida- (les mauvais, les terroristes) ; et  les autres (les bons).  Au Moyen Age, on distinguait les hérétiques (destinés au buché) et les autres (les bons) …  Il s'agit là d'une trace bien distincte d'une culture empreint d'un manichéisme certain.
Au Burundi, les vaillants guerriers du Mwami  Mwezi Gisabo  ont fait l'erreur de donner une correction à quelques bataillons du  Keyser Guillaume.  Pourtant les Allemands pensaient que c'était du tout cuit ! Ils pensaient que comme à la Conférence de Berlin, ce morceau d'Afrique leur avait été donné, qu'ils allaient s'y promener sans trop de soucis. Certes la "National Geographics" (Burton et Stanley) leur avait prévenu  qu'il y aurait quelques entraves mais pas comme cela.
 
2.c). Création de Mythes et de thèses.
Tout part d'une tradition, celle d'insulter (jusqu'au mépris)  celui que l'on va combattre. Paraît-il cela donne de la force …   Pour la réussite de la colonisation des Mythes et des Thèses  vont être créer pour la circonstance par des  gens comme Oskar Baumann, Richard Kandt, Vansina, Hans Meyer, Schumacher, Kretschmer,Seligman,Speke,J.M. Van der Burgt, J. Gorju, Pagès, Léon Classe , Jean Hiernaux etc.
L'idée était d'étiquetter les adversaires sérieux (les mauvais) et les autres ( les bons , les adjuvants )  dans les Colonies.
Ces derniers ( les créateurs de Mythes ou de thèses ) se donneront comme mission de faire ou de rendre  "Hutu"  les enfants du Royaume Millénaire de l'Urundi. Le qualificatif trouvé est péjoratif.  Il renvoie directement au même sentiment qu'avaient les esclaves noirs en Amérique lorsque les esclavagistes leur donnaient un nom : Celui de leur maître. L'Homme est rabaissé !  Tous les clans importants du Royaume de l'Urundi  vont se voir qualifier d'origine ethnique "Hutu".  Il s'agit de les rabaisser ou de les diminuer au niveau moral …  Et ce, pour des générations !
Les vaillants clans batisseurs de l'ancien royaume millénaire de l'Urundi  seront qualifiés : – de représentants des cultivateurs ( des agriculteurs / des paysans) ;  – de ceux qui possèdent peu ou  pas de vaches ( on dirait aujourd'hui, ceux qui ont le moins d'argent -les fauchés- ) ; – de « négroïde pycnique » ou de ceux qui ne sont pas « pasteur leptosome» ( C'est à dire en d'autres mots qui n'est pas « Européens noirs ») ; – de ceux qui ne sont pas « hamite» (La thèse hamitique)  c'est à dire qui ne sont pas  – métis des lignées de Sem et de Cham, qui ne sont pas « Sémites chamitisés »; – de ceux dont les origines ne sont  pas « galla » (peuple d'Éthiopie et d'Égypte); – de ceux  qui ne sont pas nilotique, ; – de Bantou ; – de ceux qui ne sont pas «Abyssins monophysites» ; de représentants du « peuple » ou de ceux qui ne sont pas « aristocrate » ;  de non guerriers ; de non seigneurs  (non féodaux) ; de ceux qui ne sont pas  Normands ;  de la « race » faite pour ne pas gouverner ; de ceux qui ne sont pas Wallons (le Flamand) ; de ceux qui n'ont pas la bonne taille, la meilleur proportion du corps, le bon trait, et la bonne pigmentation (blanc)  (les thèses anthropométriques); et puis ces dernières années seulement  de celui qui n'est pas  "juif d'Afrique" etc.
Les mêmes procédés sont encore de nos jours utilisés par la – géopolitique – contemporaine des Grands Lacs. Il s'agit d'un code qu'utilise le néocolonialisme pour se situer géostratégiquement dans la Région des Grands Lacs. Au Burundi, par exemple, les Accords d'Arusha en sont un très bel exemple avec son partage ethnique.
 
3. Le Palipehutu.
Les symboles institutionnels des Barundi ( les Bahutu )  et  les institutions des Bahima.
3.a). Dans l'entourage des militants Barundi de l'après génocide de 1972, on se souvient des débats fumants en 1980 lors de la création du "Palipehutu". Le nom "Palipehutu" n'était pas très évident. Pour les anciens qui étaient en Belgique, ce nom Palipehutu ne faisait pas l'unanimité -le Peuple des domestiques ou des manants- … " – Où est passé notre fierté", disaient-ils ! Surtout que parmi ces derniers certains portaient le nom de -Murengerantwari- …  D'après les dires, ce serait les Démocrates Chrétiens Belges qui leur auraient sugéré le nom Palipehutu. D'autres en Tanzanie  disent que Feu Gahutu Rémy  (le créateur officiel du Parti ) aurait été inspiré par Mzee Julius Nyerere, Président de la Tanzanie en personne … De plus, avec le nom que sa grand-mère lui avait donné -Gahutu-, pour cet homme originaire de Muramvya (la Province sacré du Royaume de l'Urundi), le nom "PalipeHutu"  lui était peut-être prédestiné. Pensait-il !
L'idée de ceux qui avaient créé le Palipehutu était de rassembler  -les Bahutu face aux Batutsi- , comme les Démocrates Chrétiens Belges ou Nyerere leur avaient sugéré …  "Il fallait faire face au pouvoir Tutsi au Burundi ", disaient ces experts étrangers. Le problème était, comme on l'a évoqué dans l'article – Tutsi ou Batutsi –  [3], que la majorité des Batutsi burundais étaient les "Balusi (les notables)" sous le Royaume millénaire de l'Urundi. Ces derniers étaient devenus des Bahutu sous la colonisation belge (voir les réformes administratives des années 1920 au Burundi). Il s'agit en gros des fameux "Tutsi surgis de nulle part qui ont toujours été assimilés aux Hutu et traités comme tels"[4].
Toutefois l'impact de la création du Palipehutu a eu lieu dans la société burundaise ou Rundi, comme aux USA des années 1960 avec le "Black is Beautifull", qui signifiait "le noir (l'afro américain) est beau" !    De manière inconsciente, les enfants de l'ancien Royaume de l'Urundi, devenu Bahutu ( par la colonisation ), se sont automatiquement réveillé pour faire face aux régimes oppressants et sanguinaires  des Bahima burundais (Micombero/Bagaza/Buyoya).
Pour les Bahima Burundais au pouvoir, que les Belges avec leur réforme des années 1920 avaient étiquetté  ou élevé au rang de – Batutsi – ( ou Balusi  – notable -)  dans la société burundaise, alors qu'en réalité, il n'en était rien (tout au contraire),   la création du Palipehutu était une aubaine.
Les Bahima burundais  pouvaient dès-à-présent tenter de rassembler les Batutsi Barundi à leur cause !  C'est à dire : " Désormais, il y a ceux qui se nomment  Bahutu et nous (avec vous ) les Batutsi ! ".  Depuis la République, les Bahima burundais [5] ont toujours espéré être reconnu comme des Batutsi par les Barundi (car  ils l'étaient seulement par les Colons).   Une perche était donc tendue avec la création du Palipehutu ! N'oublions pas qu' être  nommé Batutsi,  c'est porté derrière soi une grande partie de l'Histoire du Royaume  Millénaire de l'Urundi. Il s'agit d'un grand prestige et surtout un important héritage …
 
3.b). Les Accords d'Arusha en 2000 ont confirmé cette vision en affirmant que la nature du conflit du Burundi était  la question ethnique – entre les Bahutu et les Batutsi -. Depuis, le Burundi a institutionalisé les ethnies Hutu et Tutsi  jusqu' à nos jours.
Aujourd'hui encore en 2012, de nombreux  Bahutu- burundais ou Barundi ne savent pas qu'ils sont les héritiers, par leurs ancêtres (D'où l'importance de la connaîssance généalogique ), de cette Grande Histoire du Royaume Millénaire de l'Urundi. Ils ne savent pas qu'ils sont – les véritables enfants de l'ancien Royaume de l'Urundi -… A quelques jours de la fête de l'Indépendance qui a 50 ans au Burundi, il y a  certes un travail de communication  (média) nécessaire afin  que les jeunes Barundi ne perdent pas leur culture d'origine  mais aussi, et peut-être surtout, ne s'approprient cette nouvelle – culture falsifiée – dont les germes sont portées par les Accords d'Arusha.
 
DAM, NY, AGNEWS, le 29 juin 2012.
 
 
Notes :
 
[1] Voir actes publiés sur  le  Colloque qui a eu lieu à Bujumbura (Burundi) en 1979 sur la « Civilisation Ancienne des Peuples des Grands Lacs ». Les Bega, que d’autres pensent être ultra-tutsi, se retrouvent dans les trois ethnies avec les pourcentages contraires à l’opinion habituelle (Hutu = 78,22 ; Tutsi= 21,36 ; Twa= 11,76).
 
[2] Charles Baranyanka. Le Burundi, Face à la Croix et à la Bannière. (2009)
 
 
[4] Burundi La saga d'Arusha (De la Conférence Nationale Manqué aux Accords d'Arusha), Jean Marie Sindayigaya, Editions ARIB, 2003, p.47
 
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