Pendant que le Burundi se prépare, en commune de Makamba, à recevoir des milliers de rapatriers barundi venus de Tanzanie, et que la demande d’asyle d’une personne, ancien ministre et directeur de la fonction publique (une muhima) ayant fui au Canada en 2008 vient d’être rejetée par le Conseil canadien de Toronto ( La raison étant que des allégations sérieuses la relie aux crimes contre l’humanité pendant la guerre civile de 15 ans dans sa patrie africaine), une réunion d’experts internationaux se tient à Bujumbura depuis mercredi …

L’objectif de la rencontre est de tenter de comprendre comment mettre les structures de la CNVR (Commission Nationale Vérité et Réconciliation) en place au Burundi, avec l’aide de membres de commissions vérité et réconciliation de huit autres pays.

A l’approche de la mise sur pied de la Commission National Vérité et Réconciliation, une tension très forte a lieu au Burundi entre les Bahima et les Bahutu (dont les Batutsi et les Baganwa)… Car pour rappel, en 40 ans, la dictature militaire des Bahima Barundi a fait plus de 2.5 millions de victimes Bahutu Barundi (Batutsi et Baganwa compris) dont 900 000 morts sous les régimes Buyoya et Micombero. C’est le génocide du Burundi…

Mme Immaculée Nahayo, la ministre chargée des droits de l’homme a tenu rappeler quel sera le rôle des membres de cette future commission CNVR… En parallèle à cela, le gouvernement est entrain d’expliquer aux citoyens Barundi comment s’y préparer. Par exemple, le ministre de l’agriculture et de l’élevage, Odette KAYITESI a rencontré cette semaine en province de Ruyigi les administrateurs communaux et les chefs de service dans le cadre de cette campagne d’explication de la mise en place prochainement de la Commission Vérité et Réconciliation.

La cinquantaine d’experts des Droits de l’Homme donne quelques recommandations aux membres de la commission technique Rundi chargée de mettre en place cette future CNVR. Lors de ce meeting, Carlos BERISTAIN expert d’Amérique Latine (continent qui a été caractérisé par des dictatures militaires), souligne qu’il faut rien lacher et que pour lui les victimes qui ont beaucoup peur pour témoigner, doivent pouvoir recevoir les garantis suffisantes. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit un processus pschycologique avant tout … Il faut aussi garantir des moyens financiers en aide aux victimes. La Commission Nationale Vérité et Réconciliation (CNVR) devra nécessiter de structures dynamiques pour sa bonne marche.

En dehors de la rencontre, les organisations civiles , connues  comme étant celles – des enfants de la Dictature – ( comme Forsc, Iteka,OAG, LDGL, etc.), destabilisées, s’activent pour tenter de faire un lobbying afin de protéger certains de leurs parents et de leurs familles, impliquées très fortement sous la dictature militaires des Bahima Barundi…  Les communiqués pleuvent vers le FIDH et HRW connues pour être des organisations alliées à ces dernières.

DAM, NY, Agnews, 28 août 2011.

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