GENOCIDE / REGICIDE DU BURUNDI
(1962 à 2003)
-
BURUNDI'S SLAUGHTERS
DOCUMENTATIONS
SUR WEB.
"La Convention de l'ONU
pour la prévention et la répression du crime de génocide définit ce
dernier comme étant "l'un quelconque des actes commis dans l'intention
de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou
religieux". Cette Convention condamne les actes suivants . le génocide,
l'entente en vue de commettre le génocide, l'incitation directe et publique
à commettre le génocide, la tentative de génocide et la complicité dans
le génocide.La Convention de lONU sur l'imprescriptibilité des crimes
contre l'humanité condamne ces crimes, même si ces actes ne constituent
pas une violation du droit interne des Etats où ils ont éte commis."
FORMAT (PDF) du Memorandum sur les
massacres répétitifs des hutus au Burundi.
"AGNews 2002.
INDEX |
I) PERIODE DE 1962 - 1965
II) PERIODE DE 1969
III) PERIODE DE 1972
IV) PERIODE DE 1988
V) PERIODE DE 1991
VI) Guerre civile au Burundi
:
1ère Partie 1993 à 1996
2ère Partie 1997 à 2001
3ème Partie 2002
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1962-
1965
|RETURN
VICTIMES |
HUTU |
TUTSI |
134 à
5000 |
0 |
|
1962 : Massacre de 4 syndicalistes HUTU à
KAMENGE.
"C'est cette JNR qui, le 19 janvier 1962, massacra les syndicalistes Hutu à Kamenge
- un quartier de Bujumbura -: Jean NDUWABIKE, Séverin NDINZURWA Basile NTAWUMENYAKAZIRI et André BARUVURA..
C'est cette même JNR qui, en été de la même
année, ente vivant Mathias MIBURO, bourgmestre Hutu de Mura (Muvinga).
Ces persécutions déclenchèrent premiers mouvements d'exil Hutu."
Les
massacres de Kamenge (Janvier 1962)
Au mois de janvier 1962, des
crimes crapuleux, dirigés contre plusieurs personnalités éminentes ont été perpétrés
à Bujumbura, dans le quartier périphérique de Kamenge. Ces crimes ont revêtu
les formes d'assassinats ciblés, de
massacres aveugles de populations civiles et d'incendies criminels des habitations.
Les personnes visées étaient toutes de l'ethnie hutu majoritaire dans le pays.
De même, tous les
biens détruits appartenaient à des membres de cette communauté ethnique. Les
forfaits ont été commis de sang froid par de jeunes tutsi, militants de la JNR
(Jeunesse Nationaliste Rwagasore)
présidée par Prime NIYONGABO et François
BANGEMU. La JNR était un mouvement
de jeunesse intégré au parti au pouvoir;
le Parti de l'Union pour le Progrès National ou UPRONA en abrégé. Le
Gouvernement de l'époque dirigé par le Premier ministre André MUHIRWA, était
dominé par intégristes tutsi, à savoir:
NTIRUHWAMA Jean (Intérieur et Fonction Publique), KATIKATI Félix (Economie),
NYAMOYA Albin (Agriculture et Elevage),
NKESHIMANA Gaspard ( Affaires Sociales), NGUNZU Pierre (Education Nationale)
et NICAYENZI Zénon ( Défense Nationale).
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Des centaines d'innocents
sont torturés et massacrés ! /Quand on n'est pas Tutsi, c'est
un crime de savoir lire...
C'est un véritable bain de
sang. Et personne ne peut prévoir où s'arrêtera cette répression aveugle. On
fusille les gens sans qu''ils sachent pourquoi. On les torture pour qu'ils en
dénoncent d'autres. Et ainsi de suite. Au Burundi, quand on n'est pas de la
race des seigneurs Tutsi, c'est un crime de savoir lire. A la prison du Opimba,
la plus terrible pour ses tortures, on force des malheureux à dénoncer les Hutu
qui savent lire et qui risquent, dès lors, d'être eux aussi
massacrés...
BAIN DE SANG AU BURUNDI
/ DIX PERSONNALITES POLITIQUES ONT ETE EXECUTEES DE NUIT DANS LE GRAND
STADE DE BUJUMBURA / "LA CITÉ", 1965
Les victimes surtout des hutus
On n’a encore aucune nouvelle officielle
ni certaine sur les responsabilités réelles et les formes revêtus par le ou
les coups d’Etats ou révolte qui ont ainsi avorté. Mais presque toutes les
personnalités exécutées appartenaient à l’ethnie Hutu. Les unes étaient des
officiers formés à l’école militaire de Bruxelles ainsi que les gendarmes.
Les autres des dirigeants de la partie populaire et des organisations
syndicales et sociales. Plusieurs d’entre elles étaient à la tête de
l’assemblée nationale, bien qu’elles n’appartiennent pas toutes au même
partie politique. Si le partie populaire est principalement formé de Hutus,
on en compte en effet autant et même plus encore dans le partie national de
l’UPRONA
LE PREMIER MINISTRE DU BURUNDI M.NGENDANDUMWE ASSASSINE A BUJUMBURA
M. Pierre Ngendandumwe, Premier
ministre du Burundi, a été assassiné, vendredi soir, à 21 h, à Bujumbura,
alors qu'il sortait de l'hôpital, prince Rwagasore, où il avait rendu
visite à sa femme. Des arrestations ont été opérées. L’assassin
a tiré alors que le Premier ministre entrait dans sa voiture et toutes les
balles l'ont atteint dans le dos.
M. Appollinaire, vice-président de l’Assemblée nationale, a déclaré : "
L'assassinat de M. Ngendandumwe a pour cause des rivalités politiques et
ethniques"...
L'assassinat
du Premier Ministre Pierre Ngendandumwe - 15 janvier 1965
L'assassinat du Premier Ministre hutu Pierre NGENDANDUMWE a été perpétré
dans la soirée du 15
janvier 1965. Cependant certains événements
antérieurs à ce crime méritent d'être rappelés:
131 exécutions de Hutus au Burundi
Un tribunal militaire, qui siège sans désemparer, aurait déjà fait exécuter
131
personnes : militaires, gendarmes et civils toutes d'ethnie Hutu. Il s'agit
d'ailleurs, semble-t-il bien, non pas uniquement d'une répression contre des personnes ayant fomenté le coup
d'État, mais d'une précaution tendant à éviter qu'il puisse de longtemps y- avoir d'autres velléités
de rébellion populaire contre le Mwami et contre la classe dirigeante Tutsi.
Déclaration de la commission internationale de juristes sur les événements du
Burundi
M. Graven est arrivé à Bujumbura le 14 décembre
1965. Son arrivée avait été dûment notifiée le 10 décembre 1965, aux
autorités du Burundi. En dépit du fait que la présente de l'observateur
de
la Commission était bien connue des autorités du Burundi, 22 personnes,
dont le Président du Sénat, M. joseph Bamina,
étalent exécutés deux jours après son arrivée. Ni l'observateur de la
Commission ni la Commission n'ont été avisés des exécutions qui se
préparaient.
Ce n'est que la 17 décembre 1965, c'est-à-dire le jour après les
exécutions, que M. Graven put pour la première fois
obtenir audience du Secrétaire d'État à la justice, M. Artémon
Slmbananiye.
Les exécutions d'hommes politiques au Burundi
: Un sévère réquisitoire de la commission internationale de juristes contre les autorités de Bujumbura
Le 17 décembre seulement. au lendemain de ces exécutions. le secrétaire
d'État à la Justice, M Artémon Simbananiye, recevait enfin M.Graven.
Il promettait alors non seulement de fournir les photocopies des
comptes rendus des audiences qui avaient conduit à la condamnation des
personnes exécutées, mais encore de répondre à un questionnaire écrit
qui lui serait soumis. M. Graven insistait, dans une lettre, sur la
nécessité de joindre des pièces justificatives aux réponses qui
seraient données. il indiquait par ailleurs que les réponses et les
documents pouvaient être adressés à Genève, au cas où le dossier ne
serait pas établi avant son départ de Bujumbura.
Mais, le 18 décembre,
le même M. Simbananiye notifiait à M Graven, au cours d'une nouvelle
audience, qu'il ne pouvait pas tenir sa promesse de la veille : les
copies des pièces essentielles ne seraient pas transmises à la
Commission de Genève; M. Graven pouvait à la rigueur les
consulter mais sans en référer à l'institution qui l'avait
mandaté. Le délégué suisse refusa évidemment cette solution qui n'en
était pas une, demandant simplement que les autorités veuillent bien
reconsidérer leur
décision.
Un programme de "liquidation" et d'extermination de la race Hutu
Le "Conseil de guerre", composé de Tutsi, officiers ou magistrats de la
1ère et de la 2e chambre, se réunit chaque semaine pour décider du
nombre et des noms des personnes à exécuter à une date donnée.Un
membre du "Conseil de guerre", tous Tutsi, sont: Jean Kandeke,
substitut du Procureur du Roi. Paul Rusiga, capitaine, commandant la
garnison de Kitega. Tarcisse Vyuzira, magistrat; Gelasse Ngurinzira.
conseiller à la Cour suprême; Nkorifa. capitaine à la Garde nationale:
le comptable du camp militaire de Bujumbura (nom pu précisé);
Ndayuhurume Etienne, de la Garde nationale; Mabushi Charles, de la
Garde
nationale.
Les chefs féodaux Tutsi exterminent méthodiquement l'élite de la race Hutu
Impressionné par la puissance croissante des réactions populaires, le
Mwami du Burundi nommait de nouveau un premier ministre hutu;
Pierre
Ngendandumwe. mais tout modérés et monarchiste qu'il soit, M.
Ngendandumwe était hutu et le 15 Janvier 1965, quelques heures à peine
après la constitution de son gouvernement, il tombait sous les balles
des tueurs tutsi. Comme les premiers, les assassins de M. Ngendandumwe
n'ont pas été inquiétés et circulent librement au vu et au su de tous
dans le pays.
L'ACTION (Québec) 9.2.1966
- (Génocide au Burundi)
Comment est-il possible
que les gouvernements démocratiques, la
Belgique, les pays du Marché Commun. les 'U.S.A., continuent à apporter
une aide technique et financière à la sanglante et odieuse dictature
qui s'est
établi au Burundi, et lui permettent de la sorte de poursuivre
Impunément son programme d'extermination raciale des
Hutu ?
Mwami, Mwambuisa IV déclare à Genève:"la
révolution de Micombero est antipopulaire et antihutu"
" La destitution de Ntare V ne m'étonne guère", a dit Mwambutsa dans cette déclaration distribuée par son cabinet.
"Cette destitution est l'aboutissement logique du programme
d'instauration d'un régime républicain à - la sauce tutsi - que
quelques aventuriers et extrémistes avides de pouvoir s'étaient
assigné, en s'appuyant notamment sur le mythe du parti
Uprona, ethniquement divisé, politiquement inexistant et une infime
partie de l'armée".
Burundi : Le GENOCIDE de
1965
L'histoire
du Burundi a été délibérément falsifiée par certains auteurs
burundais et étrangers mus par des intérêts sectaires
non avoués. On fait état notamment d'une école
"franco-burundaise"qui a imposé aux filles et fils du pays
un enseignement truffé de mensonges grossiers sur leur histoire
nationale.
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1969
|RETURN
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Recueil de plusieurs articles
évoquant la purge anti-hutu
de 1969
La responsabilité des massacres de 1969
incombe d'abord au président Michel Micombero
(Oncle du président Buyoya)
et à ses conseillers. Elle est également imputable à toute cette
machinerie juridico-administrative qui a trempé dans l'affaire, et dont
le procureur général de la République Gabriel Mpozagara
et le Président de la cour martiale Damien Nkoripfa ont constitué des maillons importants.
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1972
|RETURN
VICTIMES |
HUTU |
TUTSI |
Entre
200 000 et 500 000 |
2000
à 10 000 |
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Burundi -
Genocide'72 : US and KISSINGER & Burundi'72 |
AGNEWS thanks Yves Mr. and Yves
Geoffrey N.
Sources of these historical documents:
http://www.state.gov/r/pa/ho/frus/nixon/e5/c15651.htm
This document allows Burundian justice or (international) to seize itself of
this file. The current Burundian State has from now on an official proof of
the “mouth” of the US that a genocide took place in Burundi in 1972 well.
Certain characters as “Simbananiye” (still alive) are quoted. Again, it is
noticed that FRANCE officially supported the GENOCIDARY REGIME of MICOMBERO.
For this 35 birthday of the genocide, downgrading of these documents of the
Secretariat of US State for although the genocide of the HUTU of Burundi with
good take place.
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SELECTIVE GENOCIDE IN BURUNDI
Minority Rights Group
Professor René
Lemarchand and David Martin
July 1974
CLIQUEZ ICI
:
GENOCIDE VITE OUBLIE /
COMITE SOLIDARITE BURUNDI / Gérard RUSHISHIKARA / mars 1976
Petit pays sis au coeur de l’Afrique : le BURUNDI. Il faut nous
mettre à l'évidence que ce pays est entré dans sa plus grande crise qu'il
n'a jamais connu depuis son existence. En printemps 1972 , « on a
tué. On a tué tous ceux qui auraient voulu lever la tête,on a tué dans les
universités, dans les écoles jusqu'au niveau de l'enseignement primaire. On
a tué dans l'administration, du Ministre au petit employé. On ne saura
jamais combien. Au moins 150.000 personnes, Hutu pour la plupart . »(2)
On a tué pour quelles raisons ? Seule I'histoire nous le dira.
SELECTIVE GENOCIDE IN
BURUNDI / Minority Rights Group / Professor René Lemarchand and David
Martin July 1974
BURUNDI-HISTORY
: BURUNDI SINCE THE GENOCIDE | The Minority Rights Group |
Reginald Kay|April 1987
The understanding
of recent and current developments in Burundi
is complicated by the scarcity of independent
information. This was a problem with the
MRG's earlier report of July 1974, 'Selective
Genocide in Burundi', by Lemarchand and
Martin, and remains so today. The official media is tightly
controlled by the government which has systematically closed independent
channels of information. Any observer, however, confronted with the
evidence of the killing of at least 100,000 people in 1972, has enough
reliable information to explain the events in ethnic terms as a slaughter
of the Hutu majority
!
Suite..
The
Hutu Genocide
:
In
1972 violence erupted across Burundi as Hutus rose against
the Tutsis. The Tutsi government responded to this
rebellion with vengeance. The government-sanctioned
killing began in April, reached its height in May, and
ended by August. A story of Hutu plots for genocide
against the Tutsi and insurgent uprisings was created to
justify the mass action. In Burundi, 100-200 thousand
Hutus were killed. Reports from witnesses said that the
Tutsis maintained lists of targets for assassinations,
mainly government employees, the educated few, and those
with any material wealth (anyone with property or some
small luxury). People were publicly arrested, tortured,
and killed in prisons. International
reaction to the genocide at the time was negligible at
best.
Les origines du génocide au
Burundi/Les Tutsi ont voulu régler
le sort des Hutu pour vingt ans
Mais le pouvoir, lui, dispose
de la force (l'armée) et de l'organisation. Sa répression sera plus vaste,
plus systématique et cyniquement dirigée vers une «solution finale» du
«péril hutu ». Face à la rébellion, les Tutsi oublient leurs dissensions et
font bloc. Il s'agit cette fois de régler le problème pour les vingt
années à venir. On va radicalement exterminer l'élite et par l'élite il
faut entendre tous ceux qui savent lire et écrire ou qui ont quelque influence.
«Génocide» qualifie bien cette politique délibérée:
fonctionnaires, commerçants, prêtres, catéchistes, écoliers, petits
employés, bref tous les hutu qui ne sont pas les simples paysans illetrès des
collines sont menacés et souvent sommairement passés par les armes, cinquante
mille morts semble un chiffre confirmé officiellement.
Rapportés
par des témoins rentrés en Belgique/Des
récits effroyables sur les massacres au Burundi/Les
enfants seraient pris dans les écoles pour être exécutés
Dans cette sinistre
hiérarchie de la liquidation, ils en étaient, la semaine dernière, à venir
enlever dans leurs écoles techniques des élèves de 14 à 17 ans et commençaient
à s'en prendre aux femmes et aux jeunes filles. Il y a une huitaine de jours,
les estima tions les plus sérieuses du nombre des victimes du génocide
allaient de cinquante mille à cent mille. Mais depuis lors le massacre s'est'
poursuivi. Notre confrère de la B.R.T., M. Geerts, a vu, à Bujumbura, des
captifs étendus en couches super posées dans un camion, emmenés vers le lieu
de leur supplice. Une heure après le couvre-feu, chaque soir, il voyait des
camions chargés de cadavres roulant en direction du champ d'aviation à
proximité duquel une fosse commune se comblait peu à peu de corps.
Les témoignages se multiplient /La population Hutu du Burundi
est l'objet d'une liquidation systématique /Il
y aurait entre cinquante et
cent cinquante mille morts
Cependant, les témoins
rapportent que la répression contre les Hutus a dépassé en horreur cette révolte.
On cite les cas de petits élèves hutus qu'on irait chercher dans les écoles
pour les tuer. Des centaines de personnes seraient soumises à des séances de
matraquages par des membres des Jeunesses révolutionnaires. Les blessés
seraient laissés sur place jusqu'à ce que mort s'ensuive. A Bujumbura,
l'armée s'ést emparée d'étudiants hutus et les ai mis à mort dans les
camions qui les emportaient, parfois à l'arme blanche. Des professeurs hutus
ont également été massacrés. Cette répression systématique ne viserait pas
seulement les élites, mais également les éléments hutus qui, au niveau du
primaire et du secondaire, en étaient au stade de l'alphabétisation.
Tutsi
Genocide of Hutu in Burundi 1972:
"the
events of 1972 became the source of considerable tension within
the Tutsi minority"
Histoire
du MWAMI NTARE V CHARLES NDIZEYE et les massacres de 1972.
Au mois de mars 1972, Artémon
Simbananiye, ministre des Affaires Etrangères était à
Bruxelles. Par hasard, il logea
pendant quinze jours dans le même hôtel que Ntare V. Ils se rencontrèrent
à plusieurs reprises. On en conclua qu'il y avait une négociation secrète
du retour de Ntare V au Burundi.
Le 21 mars 1972, Ntare V quitta l'Allemagne et
partit pour l'Uganda où il fut l'hôte du président Idi Amin.
Le 30
mars 1972, Ntare V gagna Bujumbura, accompagné du fils de Léopold Biha
ainsi que des officiers ugandais. Dès que l'avion du général Idi Amin
repartit,
Ntare V fut placé dans un hélicoptère et conduit à Gitega. A l'arrivée au
camp militaire, Ntare V avait des menottes aux poignets.
Comment porter secours aux Hutus encore vivants par CÉLINE COSSETTE
On dresse les premiers bilans de l'hécatombe
et une horrible arithmétique officielle répartit même les victimes
par zones géographiques. Avec toujours un même total 50 000
morts. "En vérité les massacres ont été beaucoup plus
importants que ne l'admet la version officielle. Et ils continuent
encore avec cependant un peu plus de discrétion."
"Selon nos sources, la tuerie aurait fait 200.000 morts et
constituerait l'horrible aboutissement d'un plan conçu par un ministre
du colonel Micombero, M. Artémon Simbananiye , que l'on retrouve à
chaque étape de la répression contre les Hutus. Un "plan
diabolique", échafaudé en juillet 1967, visant à amener les deux
ethnies (Tutsis 15% et Hutus 85%)à égalité."
Le tribalisme érigé en
politique
S'il
s'agit de distinguer des choix Politiques dans les relations avec l'étranger,
dans la politique à l'éducation... dans l'attitude à l'égard de l'affairisme
de l'Association des commerçants barundis ou à l'égard des capitaux
étrangers, etc, il me semble qu'il y a là des options idéologiques et dans ce contexte le "tribalisme"
est un outil au service d'un groupe dominant
des élites urbaines ( certains parleront de "bourgeoisie nationale"). Le
tribalisme, ce n'est pas une fatalité raciale comme on le croit facilement:
c'est une politique.
La cruauté de la
répression (1972)
Les massacres organisés par les
rebelles le 29 avril et les jours suivants en province de Bururi ont
peut-être acculé à la répression les Tutsis effrayés.
Il ne reste qu'une
jacquerie paysanne, soutenue - sinon provoquée - par les nostalgiques de la
révolte que sont les Simbas congolais, donne maintenant au pouvoir militaire un
prétexte pour frapper durement ceux qui ne demandent qu'à prendre
légitimement en main leur avenir.
GÉNOCIDE
SÉLECTIF AU BURUNDI
Voici comment Jeremy Greenland décrit le déroulement des opérations
de nettoyage: Des Tutsi de l'endroit arrivaient au lieu dit,
appréhendaient instituteurs,
dirigeants de mouvements ecclésiastiques, infirmiers, fonctionnaires,
commerçants, Hutu, et leur faisaient signe de monter dans leurs
Land-rovers. Des
bandes de Tutsi ratissaient les faubourgs de Bujumbura et emmenaient
des camionnées
de Hutu vers une destination inconnue. Durant tout le mois de mai et
jusqu'à la
mi-juin les excavatrices fonctionnaient chaque nuit à Gitega et à
Bujumbura, aménageant
les fosses communes. Dans les écoles secondaires les maîtres
assistaient
impuissants aux ratissages d'étudiants ... Ceux qui étaient arrêtés
étaient
pour la plupart liquidés la nuit même, souvent dévêtus et assommés à
coups
de trique sous les bâches des camions avant même d'arriver à la prison,
puis achevés
sur place, à la nuit tombante à coups de gourdins. Il ne fallait pas
qu'on
gaspille inutilement des cartouches.
Un "Génocide selectif"
("Le Peuple", 29 novembre 1972)
D'après le Père Boon, prêtre beige, professeur à l'université de
Bujumbura durant les tragiques événements de mai. dernier, on peut
parler de
"génocide sélectif ". 150.000 à 200.000 personnes sont mortes, parmi lesquelles
toute, élite Hutu (ministres, fonctionnaires, étudiants) et la jeunesse Hutu se voit refuser l'accès aux
écoles.
M.Eyskens: "un
véritable génocide au Burundi"
(La Cité, 21-22 mai 1972) Les informations
que nous publions, depuis quinze jours, sur les horribles massacres
perpétrés au Burundi viennent d' être confirmées par le gouvernement
beige.Hier, à l'issue dit Conseil des ministres, M. Eyskens - qui. la
semaine dernière déjà, avait souligné le caractère dramatique de la
situation - a déclaré que
" le gouvernement avait pris connaissance d'informations complémentaires indiquant que le Burundi n'est pas
confronté avec une lutte tribale, mais avec un véritable génocide" !
Génocide
(Le Peuple, 25 mai
1972) C'est
M. Eyskens qui, à l'issue du conseil de cabinet de vendredi dernier,
parlait de -génocide - un mot qu'un Premier ministre n'emploie pas à la
légère.
L'ambassadeur belge a été rappelé en consultation. La presse belge
publie des témoignages «privés» mais directs, qui tous font état de
massacres compris parmi les étudiants et compris parmi les étudiants et
les élèves des écoles.
Des camions transportent les corps vers les charniers. Les
estimations les plus " modérées" font état de milliers de morts, sinon
de dizaines de
milliers.
Le génocide des
Hutus se poursuit dans le plus pur style hitlérien.
C'est ainsi, disent nos correspondants, qu'on casse les membres des victimes pour les faire tomber puis
on les achève en les écrasant sous les roues de camions ou encore on
les parque dans des camions pour les y tuer par un système d'
électrodes dès avant d'aller' les enfouir dans des charniers.
Ce ne sont là, que es exemples, entre autres, cités par nos informateurs
Naufrage
au Burundi
Ligue Belge pour la Défense des Droite de l'Homme./ Section de
Louvain.Septembre 1972 Ed. resp. G. Beauthier, B. Dejemeppe./
On a tué. On a tué tous ceux qui auraient voulu lever la tête
on a tué dans les universités, dans les écoles jusqu'au niveau
de l'enseignement primaire. On a tué dans l'administration, du
Ministre au petit employé. On ne saura jamais combien. Au
moins 150,000 personnes, Hutu pour la plupart. Dans ce pays
sans statistiques et sans informations libres, comment pourrait-on
savoir ? Qu'importe.
TÉMOIGNAGES
SUR UN GÉNOCIDE (Le
Monde)
Plusieurs lecteurs,
témoins des troubles au Burundi, nous adressent des précisions
sur les massacres qui, selon le premier ministre belge. M. Gaston
Eyskens. ont pris les proportions d'un " véritable génocide
" ("le Monde" du 26 mai)... Depuis une semaine, la
répression qui fait suite à la rébellion du 29 avril s'est
considérablement aggravée. Elle prend l'allure d'une élimination
systématique des intellectuels hutus, et, en général, de tous ceux
qui savent quelque chose ou possèdent quelque bien. Dans la capitale,
les arrestations et les exécutions sommaires se poursuivent. Excités
par la Voix de la Révolution, qui encourage «
les forces vives de la nation à débusquer les ennemis du peuple »,les
Tutsis, surtout les membres du parti Uprona, dénoncent tous les Hutus
qu'ils connaissent, collègues de travail, subordonnés, supérieurs,
voisins, condisciples... Quarante-cinq noms figuraient sur la liste des
arrestations, mais une
vingtaine d'élèves en fuite n'ont pas répondu à l'appel.
UN JOURNALISTE BELGE
CONFIRME QU'UN VERITABLE GENOCIDE A LIEU ACTUELLEMENT AU BURUNDI
Le journaliste a affirmé que
des camions ont transporté de nombreux corps qui ont été inhumés près de
Bujumbura. Même des étudiants de 15 ans auraient été exécutés, selon lui. A l'issue du Conseil de cabinet
de vendredi dernier, on s'en souvient, le Premier ministre, M. Eyskens, avait
déclaré que la situation au Burundi était particulièrement alarmante et
qu'on était, en réalité, confronté à un gigantesque génocide.
Selon
le représentant permanent de Bujumbura à l'O.N.U.: LES TROUBLES DU BURUNDI
AURAIENT FAIT DE 50 A 60.000 MORTS
"Le Burundi, contrairement à
la Belgique, est une nation au plein sens du mot", a déclaré devant la
presse, à Genève, l'ambassadeur Nsanze Terence, représentant permanent du
Burundi auprès des Nations-Unies. Si celui-ci admire le fait que Wallons et
Flamands ont fini par constitue la nation belge, il a tenu à souligner que les
Burundais, quant à eux, ne sont divisés en Hutus et Tutsis que "par
la fantaisie des premiers colonisateurs et sur le simple critère de leur
taille"... Le "génocide sélectif "
imaginé par les
organisateurs de la rébellion fut alors transformé par ceux-ci en un carnage
sans distinction, dans le sud-ouest du pays surtout. Les "rares"
monarchistes du pays pensèrent pouvoir profiter de la situation, et c'est
pourquoi le Roi fut jugé et exécuté. Le rôle du gouvernement et de l'armée
fut celui, démocratique de la défense de l'ordre :" Quelques mesures
punitives furent prises, c'est tout."En indiquant comment, à la suite de
survols systématiques des régions frappées par ces événements, le nombre de
50.000 à 60.000 victimes fut établi avec précision, l'ambassadeur du Burundi
a sévèrement fustigé ceux qui ont donné des "versions
fantaisistes" des faits, notamment certains organes de presse et plus
particulièrement les agences catholiques.
Une des premières photos des massacres du
Burundi:
ce camion rempli de cadavres.
(Source: La Libre Belgique,29-05-1972)
La répression contre les Hutus'est déchaînée le 7 mai après un appel lancé à la
radio (Source: La Libre Belgiques,29-05-1972)
Les événements qui se sont
déroulés et se dérouleraient encore au Burundi, apparaissent d'une extrême
gravité. En dépit du black-out systématique imposé par les autorités,
on commence à avoir des détails - grâce aux témoignages d'Européens qui ont
quitté le pays récemment - sur le véritable
génocide que l'armée, la police, les militaires du parti unique et la «
jeunesse révolutionnaire » ont entrepris à l'encontre des Hutu.
La répression contre les Hutu
Un appel à la radio
: Le dimanche 7 mai, au matin
la radio a annoncé que les tribunaux militaires, ayant siégé le samedi,
avaient prononcé plusieurs condamnations à mort sans en préciser le nombre et
que les jugements avaient été aussitôt exécutés. Mais la radio a demandé
aussi aux militants du parti unique, l'UPRONA, et à la "jeunesse
révolutionnaire RWAGASORI" de demeurer vigilants, d'arrêter tous les
suspects, au besoin de les désarmer et de les livrer aux autorités
militaires...Le dimanche matin,
aussitôt après l'appel lancé par la radio, la jeunesse révolutionnaire et
les militants du parti ont procédé à des arrestations dès la sortie de la
messe dans plusieurs localités. lis ont également arrêté, dans les
hôpitaux, des infirmières, et des médecins africains. L'un d'eux a été
battu à mort. Lorsque sa femme, mère de huit enfants, est venue proposer un
matelas pour son mari, les gardes lui ont dit qu'il n'en avait plus besoin.
Selon
le secrétaire de l'O. N. U.: «Les dimensions de la tragédie au
Burundi sont effarantes»/Les
efforts de développement ont été gravement affectés
" Le
gouvernement du Burundi lui-même, indique le rapport, a informé
la mission spéciale que 80.000 personnes avaient trouvé la mort
depuis le 29 avril, et que cinq cent mille autres, parmi
lesquelles 50.000 veuves et des dizaines de milliers d'orphelins.
étaient en proie à de graves souffrances et avaient besoin d'une
assistance humanitaire"
L'ONU déplore une «
tragédie aux dimensions effarantes
« Le gouvernement du Burundi
lui-même,
indique le rapport, a informé la mission spéciale que quatre-vingt mille
personnes avaient trouvé la mort depuis le 29 avril, et que cinq cent mille autres,
parmi lesquelles cinquante mille veuves et des dizaines de milliers d'orphelins,
étaient en proie à de graves souffrances et avaient besoin d'une assistance
humanitaire. La mission spéciale a également été informée que quarante
mille personnes environ avaient cherché refuge au Ruanda, en Tanzanie et au
Zaïre, pays voisins du Burundi. »
TÉMOIGNAGES
: L'extermination d'une ethnie (Le Monde, 01/06/1972)
L'E.N.S. (2) a perdu soixante élèves
(tous Hutu), l'U.O.B. (3) cent étudiants (tous Hutu). Le massacre continue. Par
camions entiers on charroie, nuit et jour, des cadavres. On arrête tous les «
suspects». On les oblige à se dévêtir. On les fait coucher à plat ventre,
les mains derrière la nuque. On les cogne à coups de crosse, de bâton, de
pierres. On les torture. Puis on les transperce à la baïonnette. Les
bulldozers font le reste.Sans parler des innombrables règlements de comptes ! Dans
les écoles, les élèves tutsi assassinent leurs camarades à coups de pierres,
de machette, de bâton...La J.R.R., constituée en groupes d'autodéfense, «ratisse»
les collines, tue les gens, incendie les fermes.
Des
massacres du Burundi - A la prison de Bujumbura,les prisonniers
sont exposés au soleil jusqu'à ce que mort s'ensuive ( Le Soir,
25.05.1972)
Passant outre à la
consigne du silence qui leur avait été donnée par le représentant
diplomatique de la Belgique à leur départ de Bujumbura, des
ressortissants belges récemment rentrés du Burundi témoignent
de l'ampleur du génocide des Hutus mené par les Tutsi,
dont une des cinq grandes familles du pays détient actuellement
le pouvoir. Il s'agit du groupe des Bahimas du Sud, par ailleurs
mal considéré, rapporte-t-on, par les autres grandes familles,
royales celles-là.
Les
relations entre le Rwanda et le Burundi sous le signe de la
franchise et du réalisme /Kayibanda
: « Arrêtez les tueries et reconnaissez
l'identité de chaque ethnie» Pour le chef
de l'Etat rwandais, il est "inutile de se réfugier derrière
des théories inconsistantes", mais il faut, au contraire,
oeuvrer pour la paix en reconnaissant l'identité propre de chaque
ethnie et en abordant le problème de leur coexistence avec réalisme
et avec justice.
Le
sénateur Edward Kennedy alarmé par les évènements sanglants au
Burundi.
/WASHINGTON.
- Le sénateur Edward Kennedy, qui est président de la
sous-commisslon sénatoriale pour les réfugiés a demandé ait
secrétaire d'Etat, M. William Rogers, de faire preuve
publiquement d'une certaine inquiétude au sujet des tueries et
des réfugiés, au Burundi.Le sénateur démocrate du
Massachusetts a déclaré, devant le Sénat: "Il
est désolant de voir qu'après plusieurs semaines de
carnage au Burundi, il ne semble toujours pas y avoir de
manifestations sérieuses d'inquiétude de la part de certains
gouvernements, y compris le nôtre"
Burundi:
ce n'est pas fini /Signalons
d'autre part que des informations fraîches en provenances du
Burundi font état de nouveaux massacres de Hutus.L'indignation
dans les pays limitrophes du Burundi est telle que certains se
demandent si les présidents Mobutu Sese Seko' (Zaïre)
et-Nyerere, ne seront pas amenés à ne concerter pour exercer une
pression déterminante sur le ,régime de Bujumbura. Mobutu choqué
Le président Mobutu Sese Seko a été choqué, dit-on,
d'apprendre qu'il avait été mal informé par M. Simbananye lors
de la demande d'assistance militaire burundaise.
Sous
la pression de leur gouvernement :
Les
étudiants hutus du Burundi sont obligés
de quitter l'École royale militaire
La persécution
des Hutus, leur écartement de la vie sociale et de la vie tout court,
se poursuivent au Burundi en défit des déclarations périodiques de la
" Voix de la révolution"; qui annonce le retour au calme, la
réconciliation, le pardon.Au moment où la radio de Bujumbura déclarait
que le' Procureur général de la République, M. Philippe Minani, avait
pris des mesures visant à restaurer l'unité nationale telles que
des restitutions de biens aux familles des personnes condamnées, on
apprenait que les élèves-officiers hutus de l'Ecole militaire belge
devaient quitter cette école de par la volonté expresse du
gouvernement du Burundi qui voulait aussi leur extradition. (Voir
"La Cité" du 2 octobre). Un grand émoi s'était même
manifesté parmi les professeurs et étudiants belges qui craignaient
que leurs camarades butus ne soient ramenés en avion de force et,
ainsi, envoyés à la mort.
Après la tourmente:Bilan tragique et sombres perspectives au Burundi
/En ce qui concerne le corps
enseignant, on signale que tous les professeurs hutus des écoles secondaires
ont été arrétés, ce qui veut dire qu'ils sont morts, ajoute-t-on. Il en est
de même des quatre cinquièmes des moniteurs hutus des écoles primaires sauf
dans 3 ou 4 paroisses.
1972-1997: maccabre anniversaire d'un
génocide qui continue
En 1972, le Premier Ministre
belge, Gaston EYSKENS, fut le premier Chef de Gouvernement étranger à
qualifier cet acte innommable de « GENOCIDE ». Celui-ci n'épargna personne:
des ecclésiastiques, aux simples fidèles, des militaires aux civils, des
cadres politiques aux enfants d'écoles primaires,... Tous furent touchés ou
prirent le chemin de l'exil. Pour couronner le tout, les autorités politiques
burundaises expulsèrent tous les témoins étrangers gênants, spécialement
des missionnaires et des coopérants.
A propos de ce génocide, le
Professeur René LEMARCHAND (Génocide sélectif au Burundi, MRG, Rapport n°20,
novembre 1974, p 13), a écrit en 1974: « On assiste à une sorte de violence
« prophylactique » visant non seulement à décapiter la rébellion mais
pratiquement toute la société hutu. Ainsi, s'ébauche à coup de baïonnettes
un nouvel ordre social(...). Une société où seuls les Tutsi sont qualifiés
pour accéder au pouvoir, l'influence et à la richesse. L'ethnie hutu, c'est-à-dire
ce qu'il en reste, est à présent systématiquement exclue de l'armée, de la
fonction publique, et pour ainsi dire de l'Université et de l'enseignement
secondaire ».
Curieusement, des pays dits démocratiques
comme la France s'empressèrent de voler au secours de cette dictature en
assurant la coopération militaire que venait de suspendre courageusement la
Belgique. Tout le monde se tut, y compris l'Eglise Catholique, malgré
l'assassinat de 22 prêtres, religieux et religieuses. Par ailleurs,
contrairement à d'autres génocides déjà reconnus dans le monde, la communauté
internationale, l'ONU en tête, refuse de reconnaître le génocide hutu de 1972
au Burundi.
Des avions barundi attaquent des réfugiés hutus en Tanzanie / 36 personnes ont
trouvé la mort / La Cité / 22 mars 1973
Une dépêche venant de Dar Es-Salam confirme les informations
dont nous faisions état hier : le génocide des Hutus a repris vigueur au
Burundi.
La Tanzanie a accusé mercredi le Burundi d'avoir bombardé trois villages
tanzaniens, tuant trente six personnes parmi lesquelles huit Tanzaniens et
vingt-huit réfugiés originaires du Burundi .
Un communiqué du ministère des Affaires étrangères déclare que des avions
militaires burundais ont violé l'espace aérien tanzanien le 15 mars et ont
bombardé les villages de Kakunga, Kibuti et Mubarazi, situés dans le nord du
district de Kigoma près de la frontière tanzano burundaise.
TANZANIE: Trois villages ont été bombardés par un avion burundais / La
Cité / 24 - 25 mars 1973
Un porte-parole du gouvernement tanzanien a réaffirmé que les villages
bombardés, la semaine dernière, par un avion du Burundi, sont bien situés en
Tanzanie, écrit le journal gouvernemental de Dar-es-Salam, "The Daily News".
Le porte-parole a précisé que ce bombardement, qui a fait trente-six morts et
seize blessés, avait eu lieu à 500 mètres à l'intérieur du territoire tanzanien.
Il a indiqué qu'un avion avait été mis à la disposition de l'ambassadeur du
Burundi en Tanzanie pour qu'il se rende dans le secteur bombardé et puisse ainsi
juger de lui même.
|
|
1988
|RETURN
VICTIMES |
HUTU |
TUTSI |
Entre
5000,
25000 et 100 000 |
10 |
|
BURUND
I: POURQUOI LE MASSACRE ? / JEUNE AFRIQUE / 31 AOÛT 1988
Burundi: pourquoi le massacre?
De cent mille à trois cent mille morts lors des affrontements de
1972(photo).Seize ans plus tard, la hache de guerre est de nouveau déterrée
entre Tutsi et Hutu, et les morts s'accumulent. Pourquoi?
LE BURUNDI
S'EMPLOIE A DEDOUANER SON ARMEE/LE MONDE/
30 AOÛT 1988 - Le brouillard se dissipe très lentement sur le tragique exode
auquel ont été contraints, il y a environ deux semaines,plusieurs dizaines de
milliers de ressortissants du Burundi, en grande majorité Hutu, à destination du
Rwanda. De Genève, où il a rencontré, dimanche, le secrétaire général des
Nations Unies, M. Javier Perez de Cuellar, le ministre burundais des Affaires
étrangères, M. Cyprien Mbonimpa, déclarait que « la situation est désormais sous
contrôle » et que « le sang ne coule plus ». Face à lui, M. Perez de Cuellar
n'avait pu qu'exprimer son « inquiétude concernant les causes humanitaires ",
après avoir insisté sur le caractère intérieur des violences burundaises.
BURUNDI : TEMOIGNAGES
SUR LES MASSACRES « ILS ONT INCENDIE MA MAISON AVEC MES ENFANTS A L'INTERIEUR...
» / LE MONDE / JOSÉ ALAIN FRALON / 25 AOÛT 1988 -
BUTARE(Rwanda) de notre envoyé
spécial
« Le mercredi, les militaires sont arrivés dans nos villages. J'étais dans la
bananerais et ils m'ont blessé. lis ont fait entrer les enfants dans la maison
et ils ont mis le feu. Alors, je me suis enfui avec ma femme. Je marchais la
nuit. Le jour, je me cachais dans la forêt. Je voyais des militaires partout..
Je l'entendais, ils disaient : « Tous les Hutus doivent être exterminés. »Il y
avait aussi des hélicoptères. Je suis arrivé lundi au Rwanda. Je ne pouvais plus
marcher, ma femme me tirait. Je ne retournerai, plus chez moi, dans mon pays,
tant que ce régime durera. J'ai peur. »
MASSACRES
D'ENFANTS PAR LES TROUPES GOUVERNEMENTALES
Vers le milieu du mois d'août 1988, des milliers de personnes ont été tuées
en République du Burundi - Afrique centrale. Il semblait tout d'abord que ce
s énormes pertes de vies humaines s'étaient produites lors d'affrontements
entre les deux principales communautés ou groupes ethniques (1), les Hutu et
les Tutsi. Cependant, il est rapidement devenu manifeste que beaucoup de ces
meurtres, probablement la plupart, se sont produits après l'intervention des
troupes gouvernementales dans la région où avaient éclaté des troubles entre
les communautés. Les premières informations relatives à ces meurtres ont été
connues à l'extérieur du pays vers le milieu du mois d'août ; depuis lors, de
plus en plus d'éléments de preuve ont pu être obtenus montrant que les forces
armées du Burundi sont responsables d'exécutions en masse de civils non armés,
et que de nombreuses victimes étaient . des enfants, parmi lesquels des enfants
en bas âge, qui n'avaient jamais participé à aucune des émeutes violentes
précédentes.
Ils ont été désignés et exécutés simplement parce qu'ils étaient Hutu
ainsi que leurs parents et qu'ils vivaient dans une région où des membres de
la communauté Hutu avaient attaqué et tué des Tutsi, dans les communes de
Marangara et de Ntega, situées respectivement dans les provinces de Ngozi et de
Kirundo du nord du Burundi
Burundi
jusques à quand ?
En 1972, de 150.000 à
300.000 personnes avaient été tuées en quelques mois, en majorité des Hutus.
Le gouvernement burundais justifie les meurtres de masse par la répression nécessaire
d'une tentative de renversement du pouvoir de la part des Hutus. L'opposition
hutu parle d'un plan d'élimination soigneusement préparé. Ce qui est sûr,
c'est qu'en quelques mois, cette année-là, tous les responsables hutus -
ministres, officiers, fonctionnaires - ont été éliminés, puis les cadres
moyens et inférieurs, les instituteurs, des prêtres... bref tous les Hutus qui
avaient un tant soit peu d'instruction, jusqu'aux écoliers. Les Hutus restant
ne pouvaient, apparemment, qu'être paysans ou artisans.
L'armée en question :
Composées, en majorité, de Tutsi, les troupes gouvernementales sont-elles vraiment allées
trop loin dans la répression ?
Selon son directeur, l'hôpital de Kiremba n'était pas un modèle d'harmonie
ethnique. Apprenant que les Hutu étaient accusés de massacrer des Tutsi,
les seize infirmiers et les vingt-huit employés hutu de l'hôpital n'osaient
plus quitter leur lieu de travail, par crainte de représailles. Ils y étaient
encore, le 31 août, après ayoir offert de se laisser tuer pour que cesse la tension au
sein de l'établissement... Dans la nuit du 18 août, toujours selon les notes du Dr Schmidt, sept personnes
(hutu, bien sûr) ont été exécutées par les militaires. Parmi, elles,le
menuisier de l'hôpital qui a été décapité. Le 20 août, le médecin-major
Daradangwe a informé son confrère (civil) de la fin des hostilités. Prudent,
le personnel hutu a refusé de quitter l'Hôpital. Ce jour-là, Schmidt a
enregistré une forte augmentation du nombre des blessés (surtout des femmes et
des enfants).
Les Hutus fuient la folie des Tutsis: des récits et des chiffres
hallucinants
Boutare, 23 août.
Les affreuses blessures par balles et par éclats de grenades en
témoignent à suffisance: les 80 enfants (en majorité), femmes et hommes
soignés à l'hôpital de
Boutare, au sud du Rwanda, sont les survivants
d'un massacre
systématique perpétré à l'arme a feu, certainement pas à l'arme
blanche, par les militaires burundais qui ont ratissé de très nombreux
villages de la province septentrionale.
L'enfer burundais raconté par les blessés :
Grenades à gaz, mitraillades, coups de baïonnette : les armes du massacre
Beaucoup de réfugiés ont décrit la manière dont ils ont fui les
massacres de l'armée
burundaise, contredisant la version du gouvernement de Bujumbura qui
affirme que l' ethnie majoritaire hutu ( 85 p.c. de la population) a
massacré des membres de l' ethnie tutsi au pouvoir. On ne sait toujours
pas le nombre de victimes - il varie entre 5.000 et 50.000 morts.
Soixante-six réfugiés, parmi les plus grièvement blessés sont soignés à
l'hôpital universitaire e
Butare. Le directeur de l'hôpital, le Dr Jean Gahungu, a déclaré que
les neuf dixièmes des réfugiés soignés étaient des Hutus et que ceux
qui étaient capables de raconter leur calvaire avaient décrit dans le
détail des massacres commis, par l'armée
burundaise, majoritairement tutsi.
Burundi: du napalm contre des
paysans ? C'est ce qu'affirme l'opposition
hutu, qui parle de vingt mille morts
certains Tutsis, appuyés
par des militaires tutsis, commencent à assassiner des Hutus refoulés
«sous prétexte qu'il s'agit de rebelles venus du Rwanda».
Le 16, les paracommandos de Gitega viennent prêter main forte aux militaires de
Ngozi. Le 17, dans la commune de Marangara et à Ntega ( province de
Kirundo), des militaires tutsis tirent sur des Hutus.
"A l'aide de trois hélicoptères. ils incendient au napalm les
populations de plusieurs endroits des deux communes. ce qui explique la
présence de Tutsis tout autant parmi les morts que parmi les réfugiés
arrivés au Rwanda. Cette opération, selon certains témoins, se
solderait approximativement par 28.000 morts et 10.000
réfugiés", affirme le communiqué.
Précisons que des sources de «La libre Belgique», interrogées au Rwanda, affirment que certains des réfugiés sont
brûlés.
BURUNDI: les affrontements ethniques -Le gouvernement refuse toute enquête internationale mais sollicite une aide financière
M. Cyprien Mbonimpa, ministre des affaires
étrangères du Burundi, a rencontré dimanche 28 août, à Genève, M Perez
de
Cuellar, secrétaire général des Nations unies, et M. Jean-Pierre Hocké,
haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés. Après avoir "informé" le
premier sur la situation dam son pays, il a sollicité une aide de 15
millions de dollars auprès de la communauté internationale.
Cet argent est destiné selon lui à loger, à
vêtir et à nourrir pendant trois mois, soit jusqu'aux prochaines
récoltes, les quelque cent mille sans-abri dont les villages ont été
incendiés.
En revanche, il a refusé catégoriquement toute enquête internationale sur
les récents événements , car, affirme-t-il, le calme en rétabli et la situation maîtrisée su l'ensemble du territoire.
L' entretien du ministre avec M. Hocké a porté sur le sort des
quarante-quatre mille réfugiés du Burundi qui on fuit les massacres et
trouvé asile au Rwanda.
DES SIGNES DU TRIBALISME INVETERE DES TUTSI DANS LES
ETABLISSEMENTS SCOLAIRES AU BURUNDI: SITUATION ET TEMOIGNAGES / INFORMATIONS SUR
LE BURUNDI / B.I.I.B.-I.O.I.B. / BUREAU INTERNATIONAL D'INFORMATION SUR LE
BURUNDI / SADY NOËL / 15 OCTOBRE 1988
Au Burundi, la grille tribale dans le système de l'enseignement constitue une
bombe à retardement qu'il convient de désamorcer, car le peuple hutu de ce pays
vit dans un système de discrimination institutionnalisée, réelle mais inavouée.
Ainsi, le régime fait tout pour empêcher les enfants hutu de bénéficier de
l'enseignement secondaire et supérieur, allant jusqu'à décourager la création
d'écoles privées. Le Lieutenant-colonel Jean Claude NDIYO, ex Ministre de
l'Education Nationale, croit que Isidore HAKIZIMANA, son prédécesseur, a été
imprudent de laisser quelques hutu accéder à l'enseignement secondaire et
supérieur.Pourtant, le chiffre qui effrayait les nouvelles autorités de
Bujumbura pour l'année 1987 88, ne dépassait guère 10% de l'effectif total des
inscrits.
Une nouvelle stratégie : le régime du Major Pierre BUYOYA a juré d'exacerber la
colère du peuple hutu pour l'inciter à des révoltes qui seront suivies par une
répression sanglante. En même temps, il utilise des étudiants tutsi pour semer
la panique dans les écoles. Toutes ces démarches visent à rendre les hutu
coupables d'avoir voulu déstabiliser la IIIème République. Par cette tactique,
le dépeuplement des écoles d'élèves hutu sera accompli pour former des cadres
homogènes tutsi . |
|
1991
|RETURN
VICTIMES |
HUTU |
TUTSI |
551,
3000 ou 30 000 |
0 |
|
MISSION
D'ENQUETE AU BURUNDI
La répression continue de façon plus sélective. Ainsi, nous
avons pu constater à Bubanza que des intellectuels hutu (p.ex. enseignants)
sont arrêtés et obligés de faire des fausses déclarations sous la torture;
sur base de ces "aveux", d'autres personnes sont arrêtées et ainsi
de suite. Ailleurs également, et notamment à Bujumbura, les
arrestations continuent. Dans d'autres endroits, l'armée se livre toujours
à des exactions et des pillages. Enfin, des réfugiés qui arrivent fraîchement
au camp de Nshili (Rwanda) apportent des témoignages que
l'armée continue occasionnellement à tuer des gens, notamment à Murwi et
Musigati, ainsi que dans la forêt de la Kibira près de la frontière burundo-
rwandaise.
La
CEE demande une enquete "impartiale" sur les
violences
commises par l'armée burundaise fin novembre
Le ministère des Affaires étrangères du
Portugal, qui assure actuellement la présidence de la CEE, a déclaré dans un
communiqué que "la Communauté et les Etats membres condamnent fermement les
agressions perpétrées par le Palipehutu (Parti pour la libération du peuple
hutu) les 23, 24 et 25 novembre dernier contre la population civile du Burundi. Il ajoute que la CEE a accueilli avec
satisfaction, selon le communiqué, les "conseils de modération" donnés aux
militaires du Burundi mais »manifeste son indignation face aux actions violentes de
certaines, unités militaires à Bukinanyama, à Gihanga, à Muzinda et à
Musaga".
1992:
FAUT-IL ENCORE LAISSER LE
REGIME DE PIERRE BUYOYA CONTINUER LES MASSACRES
DES HUTU DU BURUNDI POUR SE MAINTENIR AU POUVOIR ?
3.000 morts recensés par la Commission
d'Enquête des ONGs belgo- allemande -hollandaises
pour les massacres qui ont commencé fin novembre
1991 (chiffre que l'on pourrait multiplier par 10).
Enquête au Burundi
suite aux événements
de novembre 1991
Le gouvernement burundais avance le chiffre
très précis de 551, ce qui nous permet de supposer que les noms de ces
personnes sont connus. Pourriez-vous nous fournir cette liste, en indiquant
par commune ou zone: l'identité de chaque victime, la date de sa mort,
les circonstances de cette mort, les responsables (assaillants ou forces
de l'ordre - soit lors des affrontements initiaux, soit après), la date
et le lieu d'enterrement. Ces données nous permettraient de comparer avec
les listes en notre possession.
Incidenten
bedreigen demokratizering Burundi
Volgens een
tweede tese zou het gaan om een provocatie van Tutsi-extremisten. Sinds
zondag vluchtten 1.300 Burundezen naar Rwanda...
De
vluchtelingen zijn allen Hutu's, de etnische minderheid in
Burundi. Volgens sommige getuigenissen hebben de vluchtelingen hun land verlaten omwille van de
gewelddaden van Burundese militairen.
|
|
* 1ère Partie
Guerre civile au Burundi
1993 à 1996
|RETURN
VICTIMES |
HUTU |
TUTSI |
Année |
~75000 |
~5 000 |
1993 |
~75000 |
~1000 |
1994 |
~50 000 |
~ 500 |
1995 |
~ 100000
|
~1000 |
1996 |
|
Il faut
remercier le travail des journalistes étrangers car dès l'assassinat du
Président NDADAYE, la plupart d'entre eux, au Burundi, ont dû travailler
sous le contrôle de la censure des putschistes. "Ce
sont les militaires et les gendarmes qui vous montrent où aller. Et même, qui
proposent un discours ..."
Pouvoir
et libertés fondamentales au Burundi
Erick-Bayard Rwantango
Le 1er Juin 1993, la vapeur est
renversée : les élections présidentielles sont remportées par un opposant du
Frodebu, Melchior Ndadaye (le 1er Hutu à accéder à la magistrature suprême au
Burundi), le même parti qui remportera les élections législatives du 29 Juin de
la même année.
Au lendemain de l'annonce par le ministre de l'intérieur des résultats des
élections présidentielles, l'opinion tutsi proche de l'Uprona et ses satellites
crie à la trahison des Hutu. Les journaux extrémistes tutsi montent au créneau
et répandent que les élections ont été ethnicisées, que le vote a été ethnique
et que c'est donc un coup d'État ethnique et que la minorité n'acceptera pas la
loi du nombre. Pour la première fois donc, les Tutsi reconnaissent être
numériquement une minorité ethnique. Des manifestations d'élèves d'étudiants et
de fonctionnaires téléguidées par l'Uprona et ses partis satellites commencent
dans toute la capitale et plus tard dans certains chefs-lieux de provinces.
Cette radicalisation de l'ethnisme dans la jeunesse aboutit à la création de la
Solidarité Jeunesse pour la défense des Droits des Minorités (Sojedem) par le
frère dominicain Déo Niyonzima. Cette association fut qu'agréée dans des
conditions aussi louches qu'illégale en tant que milice. (CONSTRUIRE L'ETAT DE
DROIT)
Les
événements à partir d'Octobre 1933 couvert par les médias/A military coup in Burundi appeared to be faltering yesterday
after army generals asked the prime minister to come out of hiding and form a new civilian
government, writes Leslie Crawford from Nairobi./By
LESLIE CRAWFORD
Members of Mr Ndadaye's government who have taken refuge in western
embassies said they would not negotiate with the plotters while the
Tutsi-led army continued to massacre Hutu
peasants. Aid agencies said more than 200,000 Hutus - Burundi's main ethnic group had fled into Rwanda and dozens of people, including
children, had died since Thursday's
coup
BURUNDI:
LA DESCENTE AU PAS DU PUTSCH(1993-2000)
(Format DOC)
- Augustin Nsanze Burundi /Québec, 2002
Genocide
Coding: Burundi
L' Université du sud de
Californie reprend les évènements de 1993 à 1994
Preventing
Genocide in Burundi/Lessons from International Diplomacy/Stephen
R. Weissman
The
October 1993 assassination of Burundi’s first Hutu president, Melchior
Ndadaye, by soldiers from the country’s Tutsi minority provoked interethnic
massacres that took approximately 50,000 Hutu and Tutsi lives and destabilized a
fledgling democracy. The situation quickly inspired diplomatic and other
initiatives to prevent further conflict. But the greatest impetus for
international peacemaking was the spring 1994 genocide of an estimated 800,000
Tutsi (and liberal Hutu) in neighboring Rwanda. It was widely recognized that
the international community had failed to prevent or stop the Rwandan holocaust.
The conviction grew that in Burundi, “The international community must not
again be caught unprepared.” Nevertheless, it is clear that the
international community has been unable to control the onrushing violence, much
less mediate a political solution. The death toll in Burundi has risen to an
estimated 150,000, 21/2 percent of the population of six million. At least
800,000 Burundians have lost their homes, including approximately 250,000
refugees, 250,000 internally displaced persons, and 300,000 forced into
official “regroupment camps”
as the government battles a rising Hutu-led insurgency.
La
politique de regroupement forcé : Depuis
février 1996, la politique de regroupement forcé de la
population dans
des camps protégés par l’armée s’inscrit dans cette
tactique militaire visant à isoler les rebelles de la
population. Au premier semestre 1997, la population
regroupée était de 350 000 personnes. A partir du
deuxième trimestre
1997, le gouvernement a décidé de démanteler les camps,
et de renvoyer
les paysans cultiver leurs parcelles. Mais, en détruisant
les habitations
et regroupant la population hutu, cette politique a
accentué la ségrégation
croissante entre les différents groupes ethniques et la "ghettoisation"
territoriale. En effet, la plupart des Tutsi vivent
aujourd’hui dans
la capitale, "ethniquement purifiée" de la
population hutu en 1995 ou dans
des camps de déplacés protégés par l’armée et
créés lors des massacres
de 1993.
COUP
D'ETAT DU 21 OCTOBRE 1993
Pour camoufler sa complicité dans
le putsch, l'ancien président Pierre Buyoya téléphona dans la matinée du 21
octobre 1993 partout dans le monde par télécel, pour désinformer l'opinion,
en affirmant que le coup d'Etat était l'oeuvre de son prédécesseur Jean
Baptiste Bagaza et de l'ancien ministre Cyprien Mbonimpa. Le but de cette
manoeuvre d'intoxication était de se disculper et de faire arrêter ou tuer ses
deux ennemis tout en faussant les enquêtes. Quelle perfidie! Dès le
matin du 21.10.1993, juste après l'assassinat du président de la République
Melchior Ndadaye,
les hauts responsables du parti UPRONA, Charles Mukasi, Alphonse Kadege,
Libère Bararunyeretse et Jean Baptiste Manwangari furent conduits à l'Etat
Major de l'armée pour organiser la reprise du pouvoir en collaboration avec les
officiers d'Etat Major.
Jacht
op de Hutu's duurt voort
Gisteren patrouilleerden militairen in burgerkledij en reden ze met
gewone auto's door verscheidene volkswijken van de hoofdstad. Hier en
daar werden mensen lastig gevallen en opgepakt.
Er zouden lijsten bestaan van maar liefst 10.000 Hutu's die moeten verdwijnen, beweerde de BIA-korrespondent
nog.
Bisschop Jéróme Gapangwa van het Zaïrese Uvira stuurde zondag een noodkreet de wereld in. „De slachtpartijen zijn begonnen.
Burundezen slachten
elkaar af
Marc vertelt hoe Paul, een
jonge Hutu die als tekenaar voor zijn medisch hulpprojekt werkte, maandagmorgen
op straat gevraagd werd waar David, zijn vriend en een bekende Frodebuaanhanger,
was. Toen hij de soldaten zegde dat hij dat niet wist kreeg zijn zwangere vrouw
het bevel verder te lopen. Paul kreeg een revolverkogel door het achterhoofd. De
jonge man was vier maanden getrouwd.
BURUNDI:
QUAND LE GENOCIDE ET DES CRIMES CONTRE L'HUMANITE DEVIENNENT UN "FONDS DE
COMMERCE"(PDF)
- Pour le CAAB, Tharcisse NSAVYIAMANA, Secrétaire
Général, Ancien Président de la Ligue Burundaise des DH "ITEKA"...
:
Burundi: Egypte om
troepen gevraagd. (25 oktober
1993)
Coup stort Burundi in chaos
/ BRUSSEL -
"De putschisten
hebben de situatie niet meer in de hand. De regering zit verspreid en
ondergedoken. Het machtsvacuüm voert nu al naar ongekontroleerde wraakakties en
massamoorden."
Burundi
blijft hopen op buitenlandse interventie
Het motief voor de staatsgreep was
het omverwerpen van de demokratie, stelde ambassadeur Ngendanganya, die
vorige week nog in Bujumbura verbleef en pas eergisteren in Brussel arriveerde.
De internationale gemeenschap investeerde zwaar in de overgang naar de
demokratie en mag daarom nu niet onverschillig of afwachtend toekijken. Zij moet
meer doen dan de hulpverlening aan de vluchtelingen.„We herkennen het scenario
van 1972, toen heel de Hutu-elite uitgemoord werd", aldus de Burundese
ambassadeur. „Het verschil vandaag is dat de bevolking intussen politiek
bewust werd en dat niet langer aanvaardt. Juist daardoor is deze staatsgreep
mislukt".
M E M O
R A N D U M de la SECTION DU PARTI SAHWANYA-FRODEBU EN BELGIQUE A L'OCCASION DE
LA VISITE de M. Antoine NDUWAYO, Premier Ministre du gouvernement du BURUNDI
La même attitude, hautement irresponsable et
criminelle a été observée en maints autres endroits. Qu'il suffise de rappeler
le massacre crapuleux de centaines d'étudiants hutu sauvagement assassinés à
l'Université du Burundi par leurs condisciples tutsi le 11 juin 1995; ainsi
que nombreux assassinats perpétrés dans les établissements de l'enseignement
secondaire à travers le pays. Par ailleurs, dans sa lettre du 23 novembre 1995,
le Président du parti SAHWANYA-FRODEBU, ulcéré par le silence persistant de
NDUWAYO, lui lançait un énième cri d'alarme en fustigeant les forfaits commis
par l'armée dans les provinces de Kayanza, Bujumbura-rural, Gitega, Kirundo,
Ngozi, Bubanza et Cibitoke. Le
président du parti SAHWANYA-FRODEBU attirait alors l'attention de Monsieur
NDUWAYO sur le fait qu'il était "scandaleux, intolérable et inadmissible que
près de 500 citoyens innocents soient massacrés dans une petite zone comme
Gisagara, que plus de 2000
citoyens innocents soient massacrés en un mois dans un petit pays comme le
Burundi et que ni le Gouvernement, ni les médias publics et privés n'en disent
aucun mot". Monsieur Jean MINANI concluait sa lettre en "espérant que ce
dernier cri d'alarme sera entendu et que cette furie d'extermination d'une
composante de la population burundaise va être stoppée et ses auteurs punis
conformément à la loi...". Hélas, force est de constater aujourd'hui que ce cri
est tombé dans les oreilles d'un sourd.
"Scandale d'une enquête de l'ONU"
/
( en format pdf. Vous pouvez
l'imprimer)
Document réalisé par le GROUPE
DE REFLEXION ET D'ACTION POUR LE BURUNDI en 1997
suite au RAPPORT S/1996/682 de l'ONU sur le putsch
sanglant du 21 octobre 1993.
" Des témoins manipulés
... On peut relever beaucoup de passages où la CEI
semble être consciente que les témoins sont mal
choisis: dans les camps de déplacés par exemple,
ce ne sont pas les enquêteurs qui choisissent les témoins
en fonction de critères connus; c'est le chef de
camp qui désigne les témoins. Dans les prisons,
c'est le procureur qui sert d'intermédiaire. Ailleurs,
la CEI avoue que les Hutu n'osent pas témoigner et
que ceux qui s'aventurent subissent des représailles.
Par ailleurs, l'escorte des enquêteurs par des
gendarmes tutsi n'est pas de nature à rassurer les
Hutu (54). La CEI reconnaît aussi que les témoignages
sont le plus souvent contradictoires chez la même
personne et qu'on a l'impression qu'ils ont été
appris par coeur, que les témoins donnent l'air
d'avoir été manipulés. Encore une fois, la CEI
n'en tire pas les conséquences qui s'imposent, à
savoir la disqualification de ces témoignages comme
preuves. Bien au contraire: c'est sur base de ces
faux témoignages qu'elle tirera, contre tout bon
sens, des conclusions de culpabilité. Cela relève
de l'irresponsabilité.
België
veroordeelt staatsgreep tegen president Burundi.
Para's zetten
donderdag de demokratisch verkozen president Melchior Ndadaye van Burundi af.Elk verzet werd snel neergeslagen.
De president zou samen met drie topfiguren van het regime geëxecuteerd zijn.
De Burundese ambassade in Rwanda schreef de coup toe aan de afgezette ex-president
Jean-Baptiste Bagaza en stafchef kolonel Jean Bikomangu van het leger.
PROVOKATIES
VAN TUTSI'S IN BUJUMBURA.
De Burundese ambassadeur in Brussel, Jean Ngendanganya, wijst de leiding
van de
radikale Tutsi-partij Raddes en extremisten uit de
voormalige eenheidspartij Uprona
als aanstokers
van, de aktie aan. Zij wisten zich volgens hem gedekt door
luitenant-kolonel Jean-Bosco
Daradangwa, die zichzelf kort na de staatsgreep van
21 oktober 1993 als legerwoordvoerder naar voren schoof.
Op verscheidene plaatsen en tijdstippen voegde
Daradangwa zich gisteren persoonlijk bij de
aktievoerders,die zegden dat zij protesteerden tegen de
mogelijke komst van een vredesmacht van de Organizatie
voor Afrikaanse Eenheid(OAE ).
Doden
in Bujumbura
De operatie „Dode Stad"
die enkele kleine partijen van extreme Tutsi's
donderdag in de hoofdstad
Bujumbura voerden, kostte een tiental burgers het leven. Dat zei een hoge
Burundese ambtenaar.In de volkswijken Kamenge en Cibitoke leidden de provokaties
tot uitbarstingen van geweld. De zegsman telde zelf drie doden, maar beweerde
dat er een pak meer moeten zijn.
Paralysis of the Government
The Special Rapporteur was
relieved to find that the "dead town" operation, of which he had had a foretaste
in Bujumbura at the end of his stay, and which had been organized following the
defection of the above-mentioned parties calling for the replacement of the
President of the Republic at the end of 1995 and the strike order issued by the
SOJEDEM and other extremist groups, had not finally achieved the destabilization
of the country through violence and that the situation had remained calm in the
localities of Gitega and Ngozi, despite the work stoppage observed on 15 January
1996. Before leaving Burundi, the Special Rapporteur noted the firmness shown by
the Burundi authorities in stationing large numbers of troops along the main
roads of the capital. It remains to be seen whether these recent developments
mark a real turning point in the political life of the country or whether they
amount only to a delaying action.
On the other hand, the Special Rapporteur was disturbed to learn that those same
authorities had released, on about 10 February, the President of SOJEDEM and the
President of the Conseil national du personnel de l'enseignement secondaire (CONAPES),
who had been the originators of many tracts calling for the removal from office
of the President of the Republic, after arresting them in mid-January and
thenceforth detaining them at the Mpimba central prison in Bujumbura. He hopes
this decision does not mean that the Burundi judicial authorities are renouncing
their intention of taking appropriate judicial action against the distributors
of illicit tracts prejudicial to State security and public order. The Special
Rapporteur is also very surprised that the respective Presidents of PRP and
RADDES, placed under house arrest during this same period, should have had their
freedom of movement restored two days before the release of the President of
SOJEDEM. He further stresses that these events are closely linked to the
consideration of the complaint launched by SOJEDEM with the Constitutional
Court, which must shortly decide the question of the unconstitutionality of the
appointment of the President of the Republic, designated under the Convention of
September 1994. (U.N. -E/CN.4/1996/16/Add.1 27 February 1996)
Moord en doodslag in Burundi
Volgens die bronnen lagen er
wel zestig tot tachtig lijken aan de rand van de weg en op enkele kruispunten in
Kamenge zelf. Volgens het ANB en het Italiaanse informatiebureau Alfa
Zeta waren de meeste slachtoffers van zondagnacht
leden van de Hutu-meerderheid. Die zouden vooral zijn omgebracht door militairen
en gendarmes, die ook pogingen zouden hebben ondernomen om de lijken achteraf
met vrachtwagens weg te brengen. Andere bronnen konden niet bevestigen dat het
vooral het leger was geweest dat moordde.
Parti Sahwanya-Frodebu 19 décembre 1995 :
SITUATION DE LA MAGISTRATURE BURUNDAISE.FACE A LA CRISE.
Massacres à l'Université du BURUNDI / Dans la nuit
du 11 juin 1995, une vingtaine d'étudiants hutu ont été massacrés par leurs
confrères tutsi au Campus MUTANGA, campus gardé par des éléments de la
gendarmerie. Le Recteur, Monsieur RURIHOSE Fidèle sur qui pèse les charges des
rescapés, osera quitter le campus après l'assassinat de la première victime. Des
témoins pointeront du doigt les présumés assassins dont la liste ci-après :NOM
ET PRENOM FACULTE OU INSTITUT ANNEE / 1. MADIRISHA Willy 2. BIDAGAZA Bernard
alias Vache 3. NKURUNZIZA Clément 4. NTWARI René-Christian 5. BIYAKA Pontien 6.
NDIRIJORO Jean-Pierre 7. BIZIMANA Paul 8. NARAGUMA François 9. NISHIRIMBERE
Albert10. GASANA Aimé-Parfait11. BIGIRIMANA Méthode12. MAHORO Anicet13. MBOGO
Alexis14. BUGAGA Christophe15. BARUTWANAYO Pontien16. MARAMATEGEKO Hugo17.
NTAKARUTIMANA Nestor18. NZOKIRA Donatien19. NIYONGABO Jean20. NEGAMIYE Déo21.
NDAGIJIMANA Stany22. NDAYIZEYE Mamert23. RUSHATSI René24. NKURUNZIZA Prime25.
NIYONKURU Samson26. Gilbert27. Thomas28. Appolinaire29. NZEYIMANA Aimé
FLSHFLSHFLSHMEDECINEEXCLU -MEDECINEDROITFSEASCIENCESFLSHFLSHFLSHFLSH -...
CHRONOLOGIE
DES EVENEMENTS MARQUANTS DE FEVRIER 1995 A JUILLET 1996
LE
MASSACRE DE KIRI-BUGABIRA
La
fosse fait quatorze mètres sur quatre : elle doit contenir plusieurs
dizaines de cadavres, peut-être quarante, ou deux fois plus ou trois
fois plus, selon le nombre de "couches".
L'état des corps indique que le massacre n'a vraisemblablement pas eu lieu en
octobre 1993, mais quelques semaines avant notre visite seulement...En effet,
après des concertations au camp rnilitaire, le Gouverneur nous convoque à une réunion à laquelle assistent d'une part le Procureur de la République
et des militaires haut-gradés, commandants de régions ou de district, et
d'autre part la délégation de PHR et d'Amnesty International, des
représentants du HCR et deux observateurs de la MIOB (5). Au cours de
cette réunion,
le Gouverneur nous communique qu'il ne peut autoriser une exhumation de la fosse commune de
Foko. La raison principale du refus est le risque d'atteinte à
l'ordre public.
UN
AMBASSADEUR TÉMOIGNE SUR LE SITE DE LA FOSSE COMMUNE DE FOKO
Durant mes 7 mois ici en tant qu'Ambassadeur,,j'ai voyagé plusieurs fois dans
votre pays et rencontré beaucoup de gens. J'ai compris l'espoir, pressant chez
la plupart des Burundais, de voir la démocratie l'emporter.
Je ressens aussi leurs souffrances quand leurs maisons sont
brûlées, des villages détruits et qu'il en va de même pour leurs
espoirs. Pour que ces espoirs ne soient pas détruits, le Burundi doit
arrêter ses combats au sein de la coalition gouvernementale,
pour qu'elle puisse mettre fin aux combats au sein de la
population. Permettez-moi d'être plus précis sur les problèmes
auxquels nous faisons face. Depuis mon arrivée ici,
j'ai reçu des rapports faisant part d'actes de violence terribles à
l'intérieur du pays. J'ai personnellement mené des enquêtes sur
certains de ces incidents. J'ai rapporté ces faits aux plus hauts
responsables. Ils n'ont Jamais assumé leurs responsabilités ni, à ma
connaissance, interrogé ou arrêté qui que ce soit. Toutefois,
on ne peut s'attendre à ce que l'armée entreprenne ces réformes toute
seule. Cela doit être suivi par l'autorité politique... Il ne peut y avoir
de sécurité réelle ni de justice à l'intérieur du pays, sans qu'il y ait de
stabilité et de justice au sein du gouvernement, à Bujumbura.
La
discrimination ethnique dans l'enseignement au Burundi
L’
élite hutu décimée
Génocide
des Hutus au Congo(Est -Zaïre):Quand tout interfère : l'exemple d'Uvira en
octobre 1996
Que se
passait-il de si grave dans cette province de Cibitoké, qui a pu conduire à
l'embuscade qui a coûté la vie à trois délégués du CICR en Juin 1996.
Pas plus qu'ailleurs, le CICR n'allait témoigner d'horreurs vues sur le
terrain. Celles-ci d'ailleurs n'avaient pas repris une amplitude spéciale dans
cette zone. Pourtant, à Uvira et sur la frontière zaïro-burundaise,
ainsi qu'à la frontière rwando-burundaise (plaine de la Ruzizi), certains
savaient déjà qu'il y avait dans la zone des mouvements importants de troupes
et de matériel militaire. L'offensive banyamulengué était en préparation,
mais il fallait que le secret soit maintenu, afin que l'effet de surprise soit
maximum. Des informations recoupées à Bujumbura indiquent que
ceci n'a pas été étranger à la mort de l'équipe du CICR, qui justement
prenait la route de tous les convois … Ceci dit, il faut évidemment éviter
les explications trop rapides. Dans les contextes troublés, dans lesquels les
extrémistes de tout bord ont d’abord intérêt à faire capoter les efforts
de paix des fractions modérées, les menaces transformées en actions envers
des intervenants internationaux peuvent faire partie de la stratégie politique
de blocage des négociations. NOTE:
Ceci prouve l'implication du Burundi dans ce qui allait être le GENOCIDE
des réfugiés HUTU de l'EST DU CONGO. Il faudrait demander au gouvernement
actuelle de faire une enquête sur ce génocide oublié qui a causé la mort de
beaucoup de citoyens Burundais. Voilà du boulot pour la nouvelle Assemblée
Nationale.
Année
1996 (Guerre Civile Burundaise): La question est pourquoi TEZA et
BUGENDANA ?
Le
GENOCIDE DE 1996 : EST-ZAÏRE (Actuel RDC) / A
l' est du Congo (RDC), des soldats Burundais ont massacrés des réfugiés Hutu
de Burundi . Les rebelles zaïrois,
soutenus par le pouvoir rwandais aux mains des Tutsi, nient, mais ces cadavres
de réfugiés en décomposition plaident contre eux: il y a eu des massacres de
Hutus dans l'est du Zaïre ... Photo EPA (Le Soir 7-8/12/96, KIVU:
l'intervention fantôme)
Les
Camps de Concentration au Burundi :
Juillet 1996, Buyoya revient par putsch
au Pouvoir. Un embargo régional est décrété sur le BURUNDI pour protester
contre ce retour par la Force. Mais à côté de tout cela, c'est le début
d'une des plus grandes tragédies de l'Histoire du Burundi : La politique des
camps dits "de Regroupement" que Mandela,
prix de Noble de la paix, n'hésitera pas à appeler "Camps de
Concentration". Car bel et bien, il s'agit réellement de camps
de la mort où Buyoya, son gouvernement et les Forces Armées Burundaises ,
internent près de 800 000 citoyens Burundais (Près d'1/6 de la population du
Burundi) qu'ils soupçonnent de soutenir la rébellion Burundaise. Ces citoyens
ont pour caractéristique d' être HUTU. Certe Mandela pensait aux camps
que ses parents avaient connu en Afrique du Sud mais aussi et surtout ceux de la
second guerre mondiale qui n'ont laissé personne indifférent.
|
des fractions
modérées, les menaces transformées en actions envers des intervenants
internationaux peuvent faire partie de la stratégie politique de blocage
|
2ème partie
Guerre civile au Burundi
1997 à
2001
|RETURN
VICTIMES |
HUTU |
TUTSI |
100 000 à 150 000 |
Entre 2000 et 5000 |
|
U.N. human rigths monitors on
January 29 accused the Burundian army of killing at least 1000 people in a
seven-week period that ended on january 21.
The
U.S. Government (USG) and the U.N . Secretary-General on January 13 expressed shock at the
massacre, and urged the Government of the Republic of Burundi (GRB) to prevent further
killings.
Camps
de la mort au Burundi
De son côté, Pierre Buyoya dirige le
pays par décrets-lois après avoir aboli la Constitution qu'il avait lui-même
présentée au suffrage du peuple en mars 1992. Aujourd'hui, ce pouvoir acculé
à la défensive et pour retirer le soutien populaire dont bénéficie le CNDD,
déplace des centaines de milliers de Hutus dans des « camps » où sans
nourriture, sans soins, et touchés par les maladies infectieuses, ils tombent
comme des mouches. Selon certaines sources 800.000 personnes sur une population
estimée à 5 millions d'individus ont été ainsi condamnées à l'exil intérieur
et vouées à une mort certaine.A n'en point douter il s'agir de véritables
"camps de la mort» qui ont été érigés par le pouvoir. Un tel
instrument couplé à une volonté politique d'extermination, cela s'appelle un
génocide. Il ne faut pas tergiverser sur les mots.
UN Humanitarian
Situation Report- Burundi (01/14-28) UN Department of Humanitarian Affairs-
January 31, 1997/The CNDD
charged January 15 that the Buvoya government had killed over 38,500 people since it seized power in July of last
year.
The CNDD repeated its claim that the government was
waging a campaign of genocide against the country's Hutu population and
pointed in particular to alleged army mass acres of 3,283 people in
Kayanza province between December 2, 1996 and January 10, 1997.
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CRIME
CONTRE L'HUMANITE :Déportation Forcée
de population HUTU -GENOCIDE: intention de détruire en
parti le groupe national ethnique HUTU. / 1996-2002
|
Camp
de regroupement forcé: 15 Die Daily in Burundi Camp
(Associated Press). United
Nations estimated at least 200.000 people have been rounded up from
their homes by the armed forces and resettled in camps in recent months.
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Emergency Update N°.101
on great Lakes (02/12). UN Department of Humanitarian Affairs-February 17, 1997
/ Dr
Bernard
Lala told IRIN today that the health situation in Burundi was
"worsening", and that there was an epidemic of typhus in four provinces
- Muramuya, Bujumbura,Gitega and Kavanza. The representative said the
number of typhus cases since October 1996 had soared because of the
unhygenic conditions in camps for "re-grouped" populations.Since the
government started putting populations from rebel-affected areas into
camps, there has been a rise in malaria, diarrhoea, respiratory tract
infections and malnutrition. According to Dr Lala, some 200,000 people
had been "re- grouped", after some 500,000 were dispersed by the army.
Honderden doden vallen
bij etnisch geweld Burundi
Op de verklaring van
woordvoerder kolonel Isaie Nibizi, vorige dinsdag, dat het leger in de
voorbije maand driehonderd Hutu-strijders had gedood, reageerden de rebellen
woensdag met een bloedige aanval op het kleinseminarie van Buta, twintig
kilometer ten zuidoosten van Bururi. Er vielen 43 doden, waaronder 36
leerlingen. Nog eens veertig leerlingen werden gewond. Vier van hen
overleden later. In de nacht van woensdag op donderdag volgde een aanval op
Bururi zelf, meer bepaald op de kathedraal, de gebouwen van het bisdom en het
lyceum. Daar zouden geen doden maar wel veel gewonden gevallen zijn.
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1999-Deportation
de Civil - CRIME CONTRE L'HUMANITE : Plus de 300 000 personnes ont été déplacées
contre leur gré par les forces armées
gouvernementales
L'article
3 commun aux quatre Conventions de
Genève définit un certain nombre de principes
destinés à protéger les personnes qui ne participent pas
directement aux hostilités en
cas de conflit armé non international. Il
s'agit là de principes
fondamentaux, qui transcendent les considérations
politiques et autres qui sont
à l'origine du conflit considéré.
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1999
- Le
bilan provisoire des civils tués suite aux regroupements de la population de
la commune Kanyosha est de 70 morts, Burundi-Bureau,Brève Nouvelle n°408,
Bujumbura/Bonn,24.09.99
"Les militaires répondent
au plan du gouvernement qui consiste à dépeupler la province de Bujumbura
rural et à constituer une ceinture de sécurité autour de la capitale. C'est
le fameux Assaut final que le Ministre de la Défense Colonel Alfred
Nkurunziza a promis il y a quelques jours à la Région, un plan qui réellement
émane de son beau frère Alphonse KADEGE qui selon de nombreux observateurs
planifie tous les crimes dans l'ombre."
Humanitarian organisations trying to reach the people and bring them relief,
have been kept away from the centres, not even the Red Cross is allowed in.
Roads leading to the camps are patrolled by troops. The NGO information Centre
says this operation is what the Burundian defence minister Col. Alfred
Nkurinziza describes as a "final assault". The operation is said to
have been planned by Alphonse Kadege, one of the Minster’s collaborators,
notorious for his "crimes in the shadows".
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Extrême Droite Burundaise TUTSI :
Possible reform of the Tutsi-dominated army generated political tension.
Some Tutsi-dominated political organizations insisted that an army reformed on
ethnic lines could not protect them from the threat of genocide, and they
sought to undermine the peace process. PA Amasekanya, a Tutsi ''self-defence''
movement, and other groups with similar political views, incited violent
disturbances in Bujumbura around the signature of the agreement. Members of
PA Amasekanya were also reported to have been behind an ambush in May near
Gatumba, Rural Bujumbura, in which at least three members of the opposition
political party Front pour la Démocratie au Burundi (FRODEBU), Front for
Democracy in Burundi, all Hutu, were killed. (Report 2001, A.I.)
|
|
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3ème partie
Guerre civile au Burundi
2002-2003
|RETURN
|
L'armée
Burundaise aurait tué 173 personnes.
(Metro,
journal distribué dans le métro Bruxellois. Bruxelles, capitale de
l'Europe)
BUJUMBURA
(20-09-2002) L'armée burundaise a reconnu avoir tué le 9 septembre
à Gitega(centre du pays) 173 personnes, dont une majorité de civils,
qui étaient, selon elle, "complices" ou "otages"
de la rébellion. Mais selon les Forces pour la Défense de la Démocratie,
l'armée aurait massacré un millier de personnes à Gitega ce jour-là.
Un parlementaire du Parti du Peuple, Evariste NGENDAKUMANA, a pour sa
part fait état de 1250 victimes, accusant implicitement l'armée d'être
responsable de ce massacre.
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Massacre
de Gitega: l'armée reconnaît avoir tué 173 personnes
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|
@AGNews
2002
|