Centrale Hydroélectrique

Le Burundi devrait devenir bientôt un pays exportateur de Nickel. Cette semaine le gouvernement burundais s’est penché sur la question de production et de fourniture d’électricité à la raffinerie de Musongati dans le sud-est du pays… Un enjeu hautement stratégique pour le pays. On dit d’ailleurs de plus en plus au Burundi : Si il y a un ministère qui ne peut pas dormir, c’est bien celui de l’Energie et des Mines. 

 

Le conseil des ministres burundais vient de se pencher sur le partenariat de fourniture d’électricité à la raffinerie de Musongati. Le Burundi bénéficie actuellement d’une capacité de production électrique de près de 37 Méga Watt (MW). Le déficit d’approvisionnement du pays varie entre 13 MW  pendant la saison humide et 23 MW pendant la saison sèche, lorsque les principales centrales hydroélectriques fonctionnent à capacité réduite. Le gouvernement burundais coopère sur cette question avec la Chine, l’Inde, la Norvège, et Israël. Son idée est de développer son production électrique d’ici 2030 pour atteindre les 700 MW. En 18 ans, il faudra trouver plus de 663 MW. Ce qui est encourageant tout de même est que le potentiel hydroélectrique du Burundi s’estime à environ 1.200 MW.

Le Nickel du Burundi

 

Le gouvernement Nkurunziza (nom du très populaire président africain du Burundi ) s’est concentré sur le projet de contrat de partenariat-public-privé, pour la production et la fourniture d’électricité à la raffinerie de Musongati. Ce projet ira au delà car il s’agira aussi de fournir de l’électricité au réseau électrique national. Le gouvernement annonce la signature prochaine d’un contrat avec la Société Kermas Limited

Le groupe Kermas Ltd détient la société Burundi Mining Metallurgy Ltd (BMM), opératrice du projet de nickel de Musongati au Burundi.
Le Burundi possède un total de ressources en nickel latéritique évalués à plus de 250 Millions de tonnes (Mt) à teneur en métaux en moyenne 1,38% Ni, 0,07% Cu et Co 0,12%. La grosse production se trouve dans le gisement de Musongati. Les réserves de ce site de Musongati sont estimées à 180 Mt de dépôt de nickel.
La mise en œuvre du projet de raffinerie du nickel à Musongati aurait un minimum de besoins en capacité de 200 MW. A ce projet s’ajoute la réhabilitation ou la naissance de nouvelles unités ainsi que l’électrification des zones rurales.

 

En ce moment, pour palier au déficit énergétique, le gouvernement burundais a entrepris certains projets : la construction de la centrale hydroélectrique de Mpanda (10,4 MW); – celle sur la rivière Kaburantwa (20 MW); – une nouvelle centrale thermique d’une puissance de 5 MW à Bujumbura; – la centrale hydroélectrique sur la rivière Kagunuzi de 12 MW; – une part de 49 MW de la production de la centrale hydroélectrique de Ruzizi III d’une puissance de totale de 145 MW construite dans le cadre de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) ; et 27 MW issus de la centrale hydroélectrique de Rusomo-falls d’une puissance de 80 MW qui reliera Burundi, Tanzanie et Rwanda.

 

La futur exploitation de Nickel est un des grands enjeux politiques entre les Barundi. Elle explique l’acharnement et la virulance – des enfants de la dictature des Bahima Burundais (Micombero, Bagaza, Buyoya)- avec leur société civile (et réseau occidental), face aux – enfants de l’ancien Royaume millénaire de l’Urundi -, revenus au pouvoir depuis novembre 2003 après plus de 40 ans d’apartheid ou d’exil. D’où l’enjeu premier des éléctions de 2015 …

DAM, NY, AGNEWS, le 26 aout 2012.

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