bdi_acteur_socuprona_burundi_1-9-2013“C’est le chef de cette délégation qui a vendu la mèche à la presse jeudi 7 novembre, alors que la mission se voulait discrète”, Dixit le correspondant de RFI et de l’AFP  au Burundi, M. Esdras NDIKUMANA. Il titre “Au Burundi, le gouvernement demande la fermeture du bureau de l’ONU”.  Le journaliste de RFI et de l’AFP  ne demande rien  à  un membre de l’Etat  burundais pour avoir son avis.  Il fonce …

Voilà les méthodes que dénoncent le Conseil National de la Communication (CNC)  au Burundi vis à vis de certains média de la société civile burundaise.  Le déséquilibre de l’information… Comme il s’agit de RFI (puis de l’AFP, TV5 etc.), la portée est plus grande.  Ce genre de communiqué nuit à l’image du Burundi à l’international. Cette  guerre médiatique  coûte des centaines de Millions d’USD à l’Etat du Burundi chaque année. Pour cet État, pauvre, qui lui a besoin de l’international pour survivre  …

Depuis de nombreuses années, AGnews relate des bilans périodiques sur le Burundi. Africa Generation News vient de sortir son dernier rapport concernant la période de janvier 2013 à septembre 2013.

Radioscopie de la société civile du Burundi
FIG. 1    Radioscopie de la société civile du Burundi

A Bujumbura, mardi 5 novembre 2013, M. Vital Nshimirimana, délégué général du Forum pour le renforcement de la société civile FORSC,  a étonné plus d’un, dans sa  déclaration politique concernant la réforme de la constitution burundaise en cours. Pour ce dernier,  on ne doit pas toucher aux  Accords d’Arusha.  Voilà un  autre exemple de ce que l’on appelle au Burundi, la  société civile  – Uprona –  ( l’Uprona est l’ancien parti unique sous la dictature des Bahima burundais qui a régné de 1966 à 2003 au Burundi ). Ce régime a fait plus de 4,5 Millions de victimes Barundi.

Les acteurs de la Société burundaise
Fig. 2. Les acteurs de la Société burundaise

La société civile – Uprona est née en 1996 lorsque le Burundi est tombé sous le joug  d’un embargo -politique- et -économique-, régional et international,   dû au Coup d’État militaire du  Dictateur Hima, le  Major Pierre BUYOYA, qui venait en même temps de suspendre la Constitution de 1992 ( Par ailleurs dont on entendra plus parler – La référence plus tard devenant –les Accords d’Arusha où l’art. 15 de la Constitution de 1992 – qui précisait que “Tous les hommes sont égaux en dignité, en droits et en devoirs sans distinction de sexe,d’origine, d’ethnie, de religion ou d’opinion. Tous les hommes sont égaux devant la loi et ont droit, sans distinction, à une égale protection de la loi  disparaissait au profit de quota ethniques injustes ) .  En 1996, le pays n’ayant plus de ressources, l’idée est venue à l’élite UPRONA (le parti unique) de s’organiser en utilisation la filière associative pour affluer les fonds économiques nécessaires. Un groupe d’individus regroupant  des militaires, des politiciens,  des juristes, des hommes de média, et des hommes défenseurs des droits de l’homme etc.,  vont s’unir et lancer cette société civile. C’est la Fondation pour l’Unité, la Paix, et la Démocratie ( créée en 1994, notamment pour espionner les réfugiés Barundi en Tanzanie ) (FUPD) du  Dictateur Buyoya qui va jouer  la plate forme associative organisatrice. Le FUPD recevra des financements pendant et après la guerre et surtout de l’Union Européenne, de la Belgique, et de la France (grâce notamment à la proximité du Dictateur Pierre Buyoya et de M. Louis Michel (Belgique) ) mais aussi des USA, de la SUISSE, de la Banque Mondiale, de l’Unicef, et du Fond des Nations Unis pour la Population.  Après la guerre civile et jusqu’ aujourd’hui, la Fondation FUPD  poursuit ses idéaux .   Aujourd’hui, c’est elle qui organise et entretien les militants de l’UPRONA.  Pour preuve, le Président de l’UPRONA et  en même temps le Représentant Légal  de cette Fondation. (Fig. 3 )

Charles Nditije, président du parti Uprona
Fig. 3.        M. Charles Nditije, président du parti Uprona et représentant légal du FUPD

Cette société civile – Uprona, au Burundi, domine, et  occupe la 2ème position des acteurs de la société burundaise pour cette période de janvier 2013 à septembre 2013. Depuis 2011, elle devance les partis politiques au niveau de leur apport à  la société burundaise.

Les thématiques sur lesquelles se focalise la société civile - Uprona au Burundi
FIG. 4 Les thématiques sur lesquelles se focalise la société civile – Uprona au Burundi

La société civile – Uprona  a  ces derniers mois créé l’événement et mené jusqu’ à qu’ à imposer le débat politique que ce soit pour (Voir fig. 4) : le retour du rebelle FNL Rwasa ; les élections de 2015; les Accords d’Arusha; la Réforme constitutionnelle (campagne contre un 3ème mandat de S.E. Nkurunziza Pierre ); la loi de la Presse ; le journaliste Ruvakuki ; la Commission Nationale Terres et autres Biens CNTB ; les Imbonerakure (les jeunes du CNDD-FDD); la Commission nationale Vérité Réconciliation CnVR; etc. (  Voir plus en détails  ) .    La Fig. 1,  au  début de l’article, montre la dominance des média au niveau des activités de la Société Civile burundaise. Ce sont eux  -les média- qui disent  – qui sera ou pas – … Le rapport du Conseil National de la Communication (CNC)  est  sans équivoque [  Rapport trimestriel de monitoring du CNC – juillet 2013 ].  Il s’inquiète de cette dominance des média de la société civile -Uprona qui agissent de manière déséquilibré, donc dangereuse.

Alors que l’Etat est totalement tournée vers sa politique de développement et sur comment trouver les financements pour réaliser  -la Vision 2025- , la  société civile Uprona, comme le montre ses activités, est sur une toute autre dynamique qui, met même en péril, l’initiative étatique burundaise.  ( Voir  Burundi: La vision 2025 du Président Nkurunziza en péril.). L’ Uprona est un partenaire de l’Etat du Burundi car il est au Gouvernement ( Vice Présidence, Ministère de la Défense, etc. ) et  au Parlement. Mais en même temps, il est dans l’opposition via cette structure “toile d’araignée” de la Société Civile Burundaise.  L’Uprona se pose  comme “le Parti-Etat” qu’il était autrefois.  Ce mélange de genre est un cocktail explosif. 

Voici quelques articles pour mieux comprendre la société civile burundaise :

 DAM , NY, AGNEWS, le 8 novembre 2013

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